samedi 24 novembre 2018

Revenu des ménages français

Sous Sarkozy et Hollande, le revenu des ménages français a baissé de plus de 400 euros.
20 Minutes avec AFP - 22/11/2018.


Dix pour cent des ménages les plus modestes ont perdu en moyenne 140 euros entre 2008 et 2016...

Entre 2008 et 2016, sous les quinquennats de Nicolas Sarkozy et François Hollande, les ménages français ont perdu en moyenne 440 euros de revenu disponible, selon une étude de l’OFCE, qui impute notamment cette baisse aux réformes pour redresser les comptes publics après la crise économique.

« Le revenu disponible moyen par ménage en euros constants serait, en 2016, inférieur de 1,2 % à son niveau de 2008 », soit une baisse de 440 euros, a affirmé l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) dans une étude publiée mardi dans la dernière édition du Portrait social de la France de l’Insee.

Les « importantes évolutions démographiques » pointées du doigt

« Une partie de cette baisse pourrait être liée aux évolutions de la législation socio-fiscale » qui ont visé à redresser les comptes publics après la crise économique, a poursuivi l’OFCE.

Sur la période, plusieurs réformes ont été mises en application, parmi lesquelles la création d’une tranche d’imposition à 45 %, la baisse des plafonds du quotient familial ou encore les hausses des prélèvements sur les revenus du capital.

Ainsi, les nouvelles mesures concernant les prélèvements décidées sur la période ont baissé en moyenne le revenu disponible brut de 750 euros par ménage, a expliqué l’étude.

Parmi les autres explications possibles à cette perte de revenus, l’OFCE pointe du doigt les « importantes évolutions démographiques » comme la hausse de la part des personnes seules et des familles monoparentales. Cela s’est traduit par une baisse de la taille des ménages, mais aussi un recul du revenu de l’ordre de 400 euros.

Des inégalités accentuées par le chômage et le temps partiel

Pour leur part, le chômage et la montée de l’emploi à temps partiel ont accentué les inégalités sur la période, mais n’ont pas eu « d’impact significatif sur le revenu disponible moyen », a souligné l’étude, précisant que le taux de chômage est passé de 7,1 % en 2008 à 9,8 % en 2016.

Dans le détail, les ménages ont été diversement touchés par leur perte de revenus. Dix pour cent des ménages les plus modestes ont perdu en moyenne 140 euros entre 2008 et 2016, une baisse « légèrement inférieure » à celle de l’ensemble de la population, selon l’OFCE.


Le revenu des 10 % des ménages les plus aisés a de son côté été amputé de 2.000 euros, soit un recul de 2,2 %.

Les plus aisés ont notamment été touchés par « les hausses les plus importantes de prélèvement » après la crise, quand les ménages les plus modestes « ont bénéficié des revalorisations successives des minimas sociaux, ainsi que la création du RSA activité en 2009, puis de la prime d’activité en 2016 », a encore indiqué l’étude.
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Virus géants

16 nouveaux virus géants découverts dans des sols forestiers
Par Marie-Céline Ray - 20/11/2018 - Futura.

Des chercheurs américains ont découvert par hasard 16 nouveaux virus géants dans le sol de la forêt de Harvard.
Certains d'entre eux possèdent les plus grands génomes jamais décrits pour des virus.


Les virus sont des agents infectieux que l'on imagine en général plus petits que des bactéries ou des cellules humaines.
Mais cette conception a été complètement bouleversée ces dernières années par la découverte de virus géants dans des milieux aquatiques ou dans le pergélisol.
Les virus géants déjà connus, comme les mimivirus, pandoravirus, Tupanvirus, infectent souvent des cellules eucaryotes, amibes ou algues.

Mais voici que des chercheurs américains ont découvert par hasard 16 nouveaux virus géants dans un échantillon de sol prélevé en mai 2017 : dans le cadre d'une étude sur le climat, les scientifiques cherchaient, en fait, des bactéries pour savoir comment elles s'adaptaient à l'élévation de température.

Pour leurs expériences, ils ont mis en suspension les cellules microbiennes avec une solution de détergent doux qui contenait un colorant de l'ADN.
Puis, ils ont utilisé la cytométrie de flux pour isoler les cellules.
Comme les virus géants ont des tailles similaires à celles des bactéries, ils pouvaient eux aussi être identifiés de cette façon.

Grâce à la technique de « mini-métagénomique », généralement utilisée pour les milieux aquatiques, 2.000 cellules ou particules ont été séquencées, faisant apparaître 16 nouveaux virus géants.

Ces virus représentaient de nouvelles lignées virales ou étaient proches d'autres virus géants connus : les Klosneuvirus, le virus CroV (un virus de la famille des Mimiviridae) ou les Tupanvirus.
Les chercheurs ont noté un nombre important de gènes -plus de 240 - codant pour des protéines de la capside, la structure protéique qui enveloppe le génome.

Une diversité microbienne à explorer

Les chercheurs ont baptisé les virus avec des noms évoquant leur origine : Dasovirus, du grec daso, pour forêt, ou Solumvirus, du latin solum, pour sol.

Ils proposent aussi d'en appeler un Harvovirus, en l'honneur de la forêt de Harvard où il a été trouvé.
Un autre virus, dont le génome compte 2,4 millions de paires de bases, a été nommé Hyperionvirus en référence à l'arbre le plus haut du monde, un séquoia. Hyperionvirus possède le plus gros génome identifié dans la famille des Mimiviridae.

Dans un communiqué, Frederik Schulz, l'un des auteurs de la publication parue dans Nature Communications, a expliqué :
« Le fait que nous ayons trouvé tous ces génomes de virus géants dans le sol était particulièrement intriguant, car la plupart des virus géants décrits précédemment ont été découverts dans des habitats aquatiques.
Les données métagénomiques générées ici, à partir d'un seul site d'échantillonnage, contenaient beaucoup plus de nouveaux génomes de virus géants que n'importe quel ensemble de données que j'ai vu à ce jour. »

Si 16 nouveaux virus géants ont pu être identifiés dans un seul échantillon de sol, on peut imaginer que ces micro-organismes sont bien plus nombreux et répandus sur Terre...
Les écosystèmes microbiens du sol ont encore beaucoup de choses à nous apprendre !

CE QU'IL FAUT RETENIR

Des chercheurs américains ont trouvé 16 nouveaux virus géants dans le sol de la forêt de Harvard.
L’un d’eux, appelé Hyperionvirus, possède le plus gros génome connu pour un virus.
Jusqu’à présent les virus géants avaient été identifiés dans des milieux aquatiques ou le pergélisol.

Deux virus géants découverts au Brésil
Article paru le 5 mars 2018


Ces deux nouveaux virus, appelés Tupanvirus, sont si grands et si complexes qu'ils bouleversent nos conceptions sur la définition du monde viral.
Dépassant en taille le Pandoravirus, détenteur du précédent record, ils possèdent presque tout le matériel génétique nécessaire pour produire leurs propres protéines.

Pourquoi ?

Comment définir un virus ?

Situés à la limite du monde vivant, les virus sont incapables de se reproduire seuls.
En général, quand un virus infecte une cellule, il utilise la machinerie cellulaire pour se répliquer et fabriquer ses protéines comme celles de sa capside, la structure qui entoure le génome.

Dans un article paru dans la revue Nature Communications, des chercheurs français et brésiliens décrivent la découverte de deux nouveaux virus géants.

Ils sont les plus grands jamais décrits : visibles au microscope optique, ils mesurent de l'ordre d'un micromètre de long, voire plus de deux micromètres, à cause de leur queue qui peut être particulièrement longue.
Ces virus sont donc plus grands que des bactéries.
Par comparaison, le virus de la grippe est 10 à 20 fois plus petit !

Ces deux Tupanvirus ont été nommés en référence au dieu Tupa, une figure de la mythologie des Guarani.
Leur nom tient aussi compte du lieu de leur découverte :
Tupanvirus soda lake, trouvé dans un lac, et Tupanvirus deep ocean, trouvé dans des sédiments océaniques à 3.000 mètres de profondeur.

Les Tupanvirus possèdent un génome complexe

Les Tupanvirus ne sont pas les premiers virus géants décrits.

Cette passionnante saga a commencé en 2003 par la découverte l'équipe de Jean-Michel Claverie et Chantal Abergel, les deux fondateurs de l'IGS (laboratoire Information génomique et structurale, du CNRS, à Luminy, près de Marseille), du Mimivirus, dont le nom signifie « virus qui mime un microbe » (mimicking microbe).

D'autres virus géants ont été identifiés par la suite, le record étant jusque-là tenu par le Pandoravirus.

VOIR AUSSI :Nouméavirus, un étonnant virus géant qui agit à distance


VOIR AUSSI :Les pithovirus, vieux de 30.000 ans, bousculent nos idées sur le vivant








Je ne leur pardonnerai pas nos morts

Sabrina Ali Benali : "Je ne leur pardonnerai pas nos morts"
Par Chloé Friedmann – 24/10/2018.


Sa vidéo sur les services d'urgences a enregistré 12,5 millions de vues.
Dans La Révolte d’une interne, à paraître ce jeudi, le médecin de 33 ans revient sur les failles qui fissurent l’hôpital français

«Bonsoir Madame Touraine, c’est encore moi, l’interne.
Juste une petite question, c’est quoi cette grosse blague ?» 12 janvier 2017.

Sabrina Ali Benali, interne dans un hôpital du XXe arrondissement de Paris, met le feu aux poudres sur sa chaîne Youtube.

L’objet de son indignation ?

La Une du Parisien, intitulée «Grippe : l’état d’urgence».
«Mais c’est tous les jours, l’état d’urgence, Madame Touraine, à l’hôpital», fulmine l’apprentie-vidéaste, s'en prenant à la ministre de la Santé de l'époque, dénonçant les conditions de travail désastreuses des personnels de santé.

La vidéo enregistre alors 11 millions de vues en deux semaines - contre 12,5 millions aujourd'hui.
Elle est relayée par Le Monde, Libération ou encore le Huffington Post.

Près de deux ans plus tard, l’effervescence s’est apaisée.

Sabrina Ali Benali, quant à elle, n’a pas dit son dernier mot.
Devenue médecin remplaçante dans une association de permanence de soin, elle signe aujourd’hui son premier livre, La Révolte d’une interne*, à paraître ce jeudi.
Elle y revient sur son expérience intime de l’hôpital français, entre petits bonheurs et fardeaux lourds à porter.

En vidéo, le coup d'éclat de Sabrina Ali Benali sur les réseaux sociaux

Lefigaro.fr/madame. - Grâce à votre vidéo adressée à Marisol Touraine, vous êtes devenue la porte-parole de vos confrères médecins du jour au lendemain. Comment l’avez-vous vécu ?

Sabrina Ali Benali. - Mon sentiment a toujours été très mitigé.
J’éprouve une grande fierté à défendre les soignants, mais aussi une profonde tristesse, car si mes vidéos ont autant de succès, c'est que la situation catastrophique que je dénonce est partout.

Quel a été le déclic qui vous a poussée à écrire ce livre ?

Les réponses des soignants à mes vidéos Youtube.
Ils trouvaient que je faisais le lien entre des messages politiques incompréhensibles pour eux – comme le nouveau plan santé du gouvernement - et la réalité de notre quotidien.

La Révolte d’une interne n’est ni un livre de technicien, ni seulement un livre de témoignages et d’émotion : il explique comment se traduisent les lois et les dénonce.

À lire aussi >> Santé : le plan ambitieux d'Agnès Buzyn est-il réaliste ?

J'ai fait un transfert positif, ayant frôlé la mort au même âge que Lily

Dans votre ouvrage, vous évoquez votre rencontre avec une patiente, Lily, 8 ans, atteinte de cardiomyopathie obstructive, qui a succombé à la maladie.

Comment composez-vous avec l’impact émotionnel et la pression quotidienne de votre métier ?

Force est de constater qu’à l’époque, je ne savais pas le faire.
J’ai fait un transfert positif, ayant frôlé la mort au même âge que Lily.

Depuis, j’ai appris à prendre du recul dans des espaces de discussion, au cours du Diplôme Universitaire (DU) d’éthique et de médecine du professeur Emmanuel Hirsch.
Plus tard, j’ai aussi consulté des professionnels de santé.
Maintenant j’arrive à prendre cette distance.
Évidemment elle est fine et poreuse, mais elle existe.

Est-il possible de prendre du recul sans en devenir insensible ?

On n’est pas tous égaux face à cela. Je n’aurais pas pu faire de cancérologie, je suis peut-être très sensible mais le suivi des maladies longues n’est pas fait pour moi.
Les formations que j’ai suivies m’ont permis d’avoir ce recul tout en restant, évidemment, empathique.
Elles devraient être obligatoires, au moins une fois par an.

Quelle anecdote de votre livre reflète le mieux, selon vous, les failles de l’hôpital public ?

C’est justement le propos qu’a choisi l’éditrice sur la quatrième de couverture.

«À chaque mauvaise expérience, c’est une parcelle de la peau de soignant qui se désagrège», peut-on lire au dos du livre.
Je voulais mettre tous ces exemples en cohérence, pour montrer à quel point tout cela constitue le système hospitalier.
Ces anecdotes reflètent le délitement de l’institution et l’éclatement de ce que nous sommes.

Nous, les soignants, avons du mal à mobiliser autour de nous

N’avez-vous pas peur que l’on pense que vous exagérez certaines anecdotes ?

Sur ma page Facebook, on m’envoie des témoignages cent fois pires que mon récit.
À la limite, je trouve même que, par rapport à l’ignominie de ce qu’il se fait ailleurs, j’ai finalement été un peu préservée.

Certains de mes collègues ont travaillé 80 heures par semaine et falsifié des documents de présence, parce qu’ils dépassaient les heures de sécurité à l’hôpital…
Nous, les soignants, avons beaucoup de mal à mobiliser autour de nous.
J’ai écrit ce livre pour que les gens nous accompagnent.
On n’y arrivera pas tout seuls.

Vous abordez la question de la «jouissance du pouvoir», tant entre les médecins et les internes qu’entre les médecins et leurs patients.
Comment pallier ce genre d’abus ?

Remettre les sciences sociales et le relationnel au cœur des études me paraît déjà un bon moyen de le faire.

Une fois, j’ai participé à un exercice de communication, dans lequel il fallait prétendre que l’on parlait à une malade refusant une chimiothérapie.

L’un de mes collègues a été très virulent envers la patiente.
Il nous a dit : «C’est quand même moi qui ai le pouvoir de lui changer la vie !».
J’étais un peu interloquée, je lui ai répondu qu’il n’avait le pouvoir sur rien du tout, que cette dame allait peut-être mourir dans deux mois, c’est son droit, c’est son corps.

Le problème c’est que vous faites neuf ans d’études et que vous n’apprenez pas pour qui vous soignez, pour l’autre ou pour vous.

Vous racontez l’impatience de l’une de vos collègues lorsqu’une jeune femme admise en gynécologie refuse d’être examinée.
Y a-t-il encore de la place pour la pudeur aux urgences ?

C’est compliqué.
Parfois nous sommes obligés d’examiner un patient dans le couloir.
La pudeur physique découle d’un procédé d’humiliation.
Avec la pudeur sentimentale, on perd la possibilité de mieux soigner, comme lorsqu’une patiente peine à dire qu’elle est victime de violences conjugales.
Je suis assez impressionnée que les patients subissent autant en silence.

L’histoire d’une femme battue admise dans votre service vous a d’ailleurs particulièrement touchée.
Pensez-vous que le suivi de telles patientes puisse être amélioré ?

Oui, c’est évident. C’est le sujet de ma thèse, que j’écris en lien avec la mairie de Paris, sur le dépistage et l’orientation des femmes victimes de violences.

 C’est aussi un enjeu de société dont on parle beaucoup en ce moment, et qui doit mieux être accompagné par les professionnels de santé.
Il y a des sous-diagnostics énormes.

Vous évoquez dans votre livre un incident avec l'animateur Patrick Cohen, qui a refusé de vous présenter ses excuses a posteriori.
Que s'est-il exactement passé ?

Après mon interview sur France Inter en janvier 2017, Patrick Cohen a déclaré que je n’étais pas salariée de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP), que je travaillais dans le XIIe arrondissement et pas dans le XXe, qu’il n’y avait pas de service des urgences dans cet hôpital.

J’aurais pu corriger Patrick Cohen à l’antenne.
Lui dire que je ne travaillais pas «au sein de l’assistance publique» mais dans un établissement conventionné par celle-ci.
Comme mon propos n’était pas du tout là, je ne l'ai pas fait.
J’ai pourtant fourni à France Inter toutes mes feuilles de paye et le nom de l’hôpital dans lequel je travaillais.


Quelles ont été les conséquences de cette affaire ?

Je devais rencontrer une directrice de thèse pour un premier travail, mais cette dame a finalement refusé de me voir.
J’ai aussi été écartée d’une campagne de vaccination par un monsieur de l’Agence Régionale de Santé (ARS) – c’est peut-être d’ailleurs seulement lui le responsable, et non l’ARS.

On parlait du buzz de la vidéo, et pas du message qu'elle portait

En janvier 2017, vous avez réalisé une vidéo qui a enregistré plus de 11 millions de vues.
A-t-elle eu l’impact espéré ?

Je n’espérais pas d’impact. Je l’ai réalisée en me disant qu’elle allait faire 30.000 vues, comme les trois premières.
J'étais un peu déçue du résultat.
Malgré les 11 millions de vue enregistrées, on parlait surtout du buzz de la vidéo, et pas assez du message qu’elle portait.
J'étais quand même contente de délivrer un message porté par des dizaines de milliers de gens.
Des brancardiers, des chirurgiens, des directeurs d’hôpitaux échangaient sous mes posts.
Cette absence de hiérarchie est vraiment super.

Vous n’avez pas obtenu de réponse de la part du ministère à l’époque.
Espérez-vous une réponse de l’État grâce à votre livre ?

Non...
Il n'y a qu'à voir le cas de Hella Kherief. Cette aide-soignante qui a témoigné dans l'Envoyé Spécial d’Elise Lucet sur les Ehpad s’est fait renvoyer après la diffusion de l'émission.

Il n’y a aucun soutien, rien, pas un mot là-dessus de la part de députés ou de conseillers régionaux.
La semaine dernière, l’une de nos collègues de Châteauroux s’est suicidée.

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a répondu qu’il y aurait une commission d’enquête mais que sur 2 millions de soignants, cela relevait des statistiques.

Je ne leur pardonnerai pas nos morts, ces gens-là ont une responsabilité.

Après les réactions négatives liées à votre vidéo, appréhendez-vous les polémiques liées à la parution du livre ?

Oui, cela m’inquiète.
J’ai pensé aux conséquences et demandé à mes collègues s’ils me soutiendraient.
C’est un peu bizarre de poser des questions comme celle-ci aux gens avec qui l’on travaille.

Le Journal International de Médecine (JIM) a annoncé l'adoption d'un nouvel amendement en commission des affaires sociales.
Il stipule que la réorientation d’un patient des urgences vers un médecin de ville pourra être facturée.
Qu’en pensez-vous ?

Il faut être au niveau zéro de la connaissance d’un service d’urgence pour faire une proposition pareille.
Comment faites-vous si, à 23 heures le soir, le médecin vous propose un rendez-vous dehors ?
Au mieux il y aura une plateforme Doctolib pour choisir au hasard un cabinet à proximité.
La plupart des gens viennent justement parce qu’ils n’ont pas trouvé de rendez-vous à l’extérieur.
Renvoyer quelqu’un sans l’avoir examiné peut être un grand danger.
On l’a tous eu, cette femme de 60 ans qui vient pour nausée et qui fait en réalité un infarctus silencieux.
Les patients qui sortent en dix minutes ne sont pas ceux qui engorgent les urgences.

Quel est votre pire souvenir de vos années au sein de l’hôpital ?

Le plus triste est évidemment la mort de Lily. C’est une chose dont je ne guérirai jamais.

* La Révolte d'une interne, de Sabrina Ali Benali, à paraître jeudi 25 octobre, aux éditions Cherche Midi (17 euros).



vendredi 23 novembre 2018

Déchets électroniques

La montagne des déchets électroniques continue de s’élever
Par Loïc Chauveau - 18.04.2018 – Sciences et Avenir.

Le monde (qui a mis en place un "black friday" incitant à la consommation à tout-va), a généré en 2017 près de 45 millions de tonnes de déchets électriques et électroniques.
20 % seulement sont recyclés. Des tonnes d’or, de cuivre, de métaux nobles et de terres rares sont ainsi incinérées ou mises en décharge.


CROISSANCE. Le rapport bisannuel de l'Université des Nations unies sur les
 déchets électriques et électroniques dresse le portrait d'une humanité toujours plus équipée et toujours plus connectée, croissance économique oblige.

En 2016, le monde comptait moins d'hommes — 7,4 milliards — que de téléphones mobiles — 7,7 milliards. 3,6 milliards d'habitants sont connectés à Internet, et un ménage sur deux possède un ordinateur.

Le développement économique permet par ailleurs à nombre de classes moyennes en Asie et plus récemment en Afrique d'accéder à la climatisation et aux appareils ménagers.

Si le taux de croissance en équipement des ménages des pays riches n'est plus que de 1,6 %, il est de 13 % pour les pays à revenus moyens, de 23 % pour les pays pauvres, et même de 15 % pour les pays aux plus faibles revenus.

Conséquences : des montagnes d'appareils usagés se forment faute d'un secteur du recyclage performant.
Les 44,7 millions de tonnes produites en 2016 représentent une hausse de 8 % par rapport à 2014. Trois secteurs sont en croissance forte.

Les volumes de petits appareils électriques et le gros électro-ménager au rebut augmentent de 4 % par an, ceux des appareils de climatisation de  6%.

En revanche, du fait des progrès de miniaturisation accomplis, les appareils de communication ne croissent que de 2 % et les lampes de 1%.
Après avoir connu une hausse exponentielle avec le remplacement des tubes cathodiques par les écrans plats, le secteur de la télévision et des ordinateurs devrait connaître une baisse de 3% d'ici à 2020.

Tous les ans, 45 milliards d'euros de métaux précieux sont perdus.


Intégration : Sarah Sermondadaz pour Sciences et Avenir

Les Australiens et les Néo-Zélandais sont les plus gaspilleurs avec 17,3 kilos par habitant et seulement 6 % de recyclage.

Suit l'Europe (Russie comprise) avec 16,6 kilos par habitant mais le meilleur taux de recyclage à 35%.

Une directive européenne impose un recyclage à 65% dès 2019.

L'Amérique du Nord est à 11,6 kilos par habitant avec un taux de recyclage de 17 %, semblable à celui de l'Asie. Mais l'Asie produit trois fois moins de déchets électriques que l'Amérique.

Le sort de ces appareils usagés est incertain.

En exploitant les registres de collecte et de recyclage disponibles, le rapport onusien estime que 20 % seulement sont effectivement recyclés.
4 % ont officiellement été mis en décharge.

Donc 76 % des appareils usagés ont été incinérés, mis en décharge illégalement, sont restés dans les tiroirs des consommateurs ou ont été désossés dans des filières informelles de récupération de matériaux, principalement en Chine et en Afrique.

Le rapport estime que les pertes en or, palladium, argent, cuivre platine s'élèvent à 45 milliards d'euros !

Des exportations vers l'Afrique et l'Asie illégales

En théorie, la Convention internationale de Bâle (la ville suisse où elle a été adoptée en mars 1989) interdit toute exportation de déchets dangereux.

 Chaque pays doit les traiter sur son territoire, et les appareils électriques en font partie.
La réalité est tout autre du fait des difficultés de mesures des flux de ces appareils.
Si les déchets sont en effet interdits d’exportation, il n’en est pas de même pour des appareils en état de marche destinés à un marché de seconde main. Et il est souvent difficile de faire la différence.

Ainsi, 93 % des déchets des États-Unis partent en Chine et 7% chez les voisins canadiens et mexicains, un trafic révélé par l’utilisation de mouchards électroniques.

L’Europe triche aussi avec ces règles.

Un chercheur a ainsi inspecté les mouvements d’importations sur le port de Lagos au Nigeria.
Il estime que 60 000 tonnes sont importées illégalement.
De 50 à 70 % des appareils électriques entrent en effet au Nigeria dans des conteneurs transportant des voitures d’occasion.

28 % de ces containers sont chargés en Allemagne,
24 % en Grande-Bretagne,
13% en Belgique,
12 % aux Pays-Bas.

Il s’agit du port de départ ,et cela ne signifie en rien que des appareils français ne se retrouvent pas dans ces flux.
80 % des appareils inspectés à Lagos étaient en état de marche mais 40 % n’étaient pas bien emballés et 19 % étaient totalement inaptes au service.

Seule une réglementation plus forte pourra résoudre le problème. Le rapport note que 67 % des pays couvrant 66 % de la population mondiale ont adopté une législation sur le sujet.
Reste à la faire appliquer.



Arnaques à l’abonnement caché

Arnaques à l’abonnement caché : itinéraire d’un escroc gâté
Par Jean-Baptiste · 29/09/2018.

Vous vous demandez comment font les escrocs pour monter les arnaques à l’abonnement caché que nous dénonçons ici depuis des années ?

C’est ce que nous allons voir dans cet article en retraçant l’itinéraire d’un spécialiste du genre : Julien Foussard.


Côté pile, c’est un start-upper à qui tout semble avoir réussi : parti de rien, son groupe dégage plusieurs dizaines de millions de chiffre d’affaires, il signe régulièrement des éditos dans la presse spécialisée, et reçoit même un prix de la part d’LVMH pour son dernier projet.

Côté face, c’est un homme plusieurs fois condamné pour escroquerie qui a monté une terrible organisation de vente d’abonnement caché pompant les comptes de l’internaute moyen depuis plusieurs années.

Petit escroc deviendra grand

La valeur n’attend pas le nombre des années !

En effet, sa première société montée en 2006 passe devant les tribunaux dès l’année suivante : elle est condamnée à des dommages et intérêts pour avoir utilisé le logo de la marque Royal Canin sans son accord.

En 2010, c’est après avoir aspiré le contenu de la base de données de Deezer, s’être fait saisir ses serveurs puis avoir tenté de monnayer la faille de sécurité qu’il avait utilisée, qu’il repasse avec deux compères devant les tribunaux.
Il sera relaxé.
En 2012, c’est pour un site d’enchère inversé lancé en 2009 qu’il est condamné.

« Pas très doué le bougre » serait-on tenté d’en conclure ?
En fait, il ne fait qu’apprendre le métier… et bien loin l’idée de lui en dissuader : la très grande clémence de la justice a plutôt eu tendance à lui faire pousser le bouchon plus loin.

En effet, Foussard n’a pas froid aux yeux et son audace lui a permis entre 2 passages aux tribunaux de déceler un des filons favoris des arnaqueurs à l’abonnement caché : les démarches administratives.

Foussard passe à la vitesse supérieure

Nous en avons parlé à de multiples reprises, l’arnaque à la démarche administrative consiste à vous faire payer pour obtenir des documents gratuits prenant pour prétexte de vous « assister » dans votre demande.

Julien Foussard commence à perfectionner sa technique pour en tirer le maximum.
Il met en place des sites qui ressemblent à quelque chose d’officiel, une ergonomie qui montre bien où il faut cliquer pour passer une commande à petit prix tout en cachant bien sa véritable intention : il vous engage à payer chaque mois un abonnement sans que vous ne vous en rendiez compte.

Pour maximiser ses chances, il achète des publicités chez Google pour apparaître sur les recherches des gens souhaitant faire ces démarches administratives : ses propres sites apparaissent donc au dessus des sites gouvernementaux !

Malgré tout, le tribunal de Paris, dans des attendus que l’on pourra qualifier de « surprenants », prononcera en 2012 une relaxe pour l’accusation de pratique commerciale trompeuse qui lui était faite dans ce dossier (il sera malgré tout condamné pour faux et escroquerie cette même année).

Mais rien n’arrête l’inébranlable Foussard qui perfectionne toujours sa technique : il abaisse les demandes de paiement initiales à 1 euro pour maximiser le nombre d’abonnés malgré eux qui tombent chaque jour dans ses filets et continue à multiplier les sites.
Nouvelle condamnation en 2017, cette fois avec de la prison.

L’arnaque en mode industriel

L’équipe de Signal Arnaques l’a remarqué à plusieurs reprises, certaines parties du monde semblent se spécialiser dans des types d’arnaque bien particuliers :

- les arnaques d’avance de frais en Afrique de l’Ouest, le piratage en Europe de l’Est, la contrefaçon en Chine,
- l’arnaque financière en Israel, la vente forcée au Danemark… et, sans que nous ne parvenions à l’expliquer pendant longtemps,
- les abonnements cachés en Angleterre.

La trajectoire de Julien Foussard nous donne une réponse à cette question : il émigre en 2014 à Londres pour y monter « Iron Group » ainsi qu’une myriade de sociétés qui vont lui servir à passer à la vitesse supérieure.

Mais pour comprendre l’ampleur de l’arnaque, regardons en peu les rouages.

Pour mettre en place les fameux abonnements qui vont régulièrement tirer de l’argent sur les cartes bleues de vos pigeons, il vous faut un contrat « Vente à Distance » (VAD) avec une banque.
Mais ce n’est pas si simple.

Premier problème : une banque risque fort de ne pas cautionner votre business si elle se rend compte de votre « stratégie ».
Deuxième problème : si vos transactions ont un taux d’opposition supérieur à x % (x ayant généralement une valeur autour de 4), la banque mettra fin à votre contrat VAD.

Afin de faire face à ces problèmes, Iron Group déploie une stratégie machiavélique :

Il se débrouille pour calmer les clients mécontents en leur facilitant de désabonnement via des plate-formes dédiées, voire en faisant un « geste commercial » après leur avoir expliqué que tout était de leur faute.
Du coup, il limite les oppositions.

Il passe par de nombreuses sociétés contractant chacune des contrats VAD afin de limiter le risque lié à la fermeture éventuelle d’un VAD par une banque.

Il crée deux versions de ses sites : une version pour les gens accédant « normalement » au site (c’est à dire en tapant son adresse url) conforme à la loi, une version pour les internautes cliquant sur les fameuses publicités pour les faire tomber dans son piège.

Résultat : tous les gens susceptibles de faire des vérifications sur les sites d’Iron Group (banques pour les VAD, Google pour les publicités, la DGCCRF, les services de police, etc.) seront redirigés vers la « bonne » version du site.

Comme le business marche diablement bien, Iron Group pousse la logique aussi loin qu’il le peut :

Il monte une « usine » à sites web, tous bâtis sur le même modèle pour multiplier les opportunités

Il embauche à la pelle des stagiaires venus de France qui participent à l’arnaque sans forcément tout comprendre : mais ils ne coûtent pas cher et ils repartent avant d’avoir trop d’états d’âme.

A l’occasion, il fait lancer des attaques sur des sites légitimes pour les rendre indisponibles et augmenter les visites sur le sien

Grâce au machine-learning, il identifie des pigeons un peu plus gros que les autres dont il va pomper les comptes quelques mois en dehors de toute autorisation.

Il monte une vitrine de start-up aux méthodes marketing révolutionnaires (tu m’étonnes!) supposées expliquer ses résultats financiers indécents.
Il crée un fond d’investissement par la même occasion.

Il donne à son patron Julien Foussard, une image « French Tech » ultra tendance, faisant des apparitions dans « Les échos » ou « BFM Business ».

Et à la fin, ce sont les gentils qui gagnent ?

Les témoignages d’ex-employés et les enquêtes des autorités ont fini par forcer Iron Group à cesser ses activités… et Julien Foussard à se faire un peu plus discret.
Néanmoins, on est en droit de se demander si la punition sera à la hauteur de l’arnaque.
On parle en effet d’un préjudice total supérieur à 100 millions d’euros !

Un individu qui a accumulé autant d’argent a forcément acquis la panoplie qui va avec :

Des avocats qui sauront faire traîner les procédures suffisamment longtemps

Des conseillers financiers qui auront pu l’aider à placer suffisamment d’avoirs hors d’atteinte en passant par diverses sociétés-écrans et autres prête-noms.

Des points de chute dans différents pays suffisamment opaques qui lui permettraient d’y replier discrètement quelques fonds… voire de s’y réfugier lui-même !

Si on y ajoute l’extraordinaire mansuétude judiciaire dont Julien Foussard a bénéficié jusque-là, on a toutes les raisons de se méfier quant aux suites de cette affaire.
D’autant qu’on peut se demander si tout cela est vraiment fini !

En effet, en visitant l’un des domaines déclarés dans une des filiales du groupe Iron, on arrive à une page étrange…

De clic en clic, on finit par tomber sur une des ces fameuses arnaques à l’abonnement caché incluant un smartphone à 2 euros.

La société derrière cette arnaque est en République Tchèque et n’est pas répertoriée parmi les filiales connues d’Iron Group.

Mais alors pourquoi donc le domaine appartenant à cette filiale mènerait à cette arnaque ?
Nous ne sommes probablement pas au bout de nos surprises…


Programmation urbaine et architecturale

Programmation urbaine et architecturale : ouverture d’un nouveau cursus en formation continue.
Par Batiweb – 17/09/2018.


Dès février 2019, les professionnels de l’architecture, du paysagisme, de l’urbanisme et de la construction pourront étudier la programmation urbaine et architecturale en formation continue.

Ce nouveau cursus post-master se veut unique en France. Il apportera aux participants les compétences nécessaires pour l’intégration de méthodes renouvelées et le déploiement de solutions plus durables.

L’Ecole des Ingénieurs de la Ville de Paris, en partenariat avec l’Ecole supérieure d’architecture de Paris la Villette et l’Ecole d’urbanisme de Paris, a conçu la formation « Démarches de Programmation Architecture Urbanisme Génie urbain » (D/PRAUG).

Destiné aux professionnels titulaires d’un Bac +4 minimum et ayant au moins 2 ans d’expérience en architecture, paysagisme, urbanisme ou construction, cet enseignement post-master apportera les compétences nécessaires en gestion de projet pour aborder la programmation dans toutes ses composantes et à plusieurs échelles, de l’édifice, de l’espace public, du quartier, dans des territoires urbains, ruraux ou métropolitains.

Les cours seront impartis en français deux jours par semaine (vendredi et samedi) de février à décembre 2019.

Un enseignement méthodologique spécialisé et interdisciplinaire articulant les aspects politiques, stratégiques et techniques de la programmation sera proposé.

Au cours de ce cursus 100% opérationnel, les apprenants vont être mis en situation avec des travaux pratiques, des séminaires et des workshops.

A l’issue de la formation, les participants seront en mesure :
-          d’élaborer et de conduire des démarches programmatiques, stratégiques, concertées ou participatives (MO/AMO) ;
-          de rédiger des documents de programmation à tous les stades du projet immobilier ou d’aménagement ;
-          de maîtriser les activités connexes à la programmation : études, AMO, concertation, dialogue entre commanditaire et prestataire, évaluation, mobilisation et coordination d’expertises techniques, opérationnelles ou financières.

« La formation (labellisée en 2018 par la Branche Architecture – Actalians) permet d’intégrer des méthodes renouvelées et de nouveaux savoirs pour des approches plus durables et incluant les habitants, dans un contexte de fortes contraintes financières », indique un communiqué.

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 5 novembre 2018.
Nombre de places : 20
Tarif de la formation : candidats bénéficiant d’un financement : 6 900 € / Candidats autofinancés : contacter la formation
(Saida Mameri, Responsable Formations continues EIVP : sadia.mameri@eivp-paris.fr / 01 76 21 58 97)


Un « vrai » plan logement en attente

Nexity attend un « vrai » plan logement de la part du Gouvernement.
Par Batiweb – 19/11/2018.

Dans une lettre ouverte adressée au président de la République et au Premier ministre, Alain Dinin, PDG de Nexity, reproche à l’exécutif de ne pas avoir réussi son choc de l’offre de logements.


Très critique, le promoteur immobilier estime que certaines mesures ont cassé « un marché (..) qui se portait presque bien ».
Nexity appelle ainsi le gouvernement à présenter « un vrai plan » en faveur du logement et formule 22 propositions pour endiguer la crise.

Dans une lettre adressée au Gouvernement, Alain Dinin, PDG du groupe Nexity, s’insurge:
« Vous nous aviez promis un véritable choc de l’offre, plus de logements moins chers. Le compte n’y est pas. De loin ».

« Une fois de plus, quelques mesures auront cassé un marché du logement qui se portait presque bien (…).
Une fois encore, alors que le logement rapporte toujours plus à l’Etat –
35 milliards d’euros d’excédent l’an passé - votre gouvernement, à Bercy, a privilégié une vision comptable, oubliant les gens, d’abord les plus modestes, leurs besoins, le vivre-ensemble », indique-t-il.

Le besoin en logement est pourtant important :
« d’ici 20 ans, plus de 10 millions de personnes n’auront pas accès à un logement décent ou adapté et pour certains pas de logement du tout » si le gouvernement « ne corrige pas très rapidement les choix faits en matière de logement ».

Des logements accessibles

Nexity souligne que les enjeux sont démographiques, générationnels et culturels.
Le choc de l’offre ne fera pas baisser les prix.

Les prix doivent baisser pour attirer des acheteurs potentiels.

Si le prix n’est pas accessible, « il n’y a pas d’acheteurs; et s’il n’y a pas d’acheteurs, les opérateurs ne lancent pas de constructions ».

Lors d’une conférence de presse, Alain Dinin est revenu sur le prix du foncier.
« S'il y a un secteur dans lequel il faut faire preuve d'autorité brutale, c'est celui-là ».
« Si on ne plafonne pas les prix du foncier, si on ne touche pas à la fiscalité, on produira moins de 350 000 logements par an et dans 3 à 4 ans on aura une société qui votera n'importe comment ».

« En un an, les taxes et prélèvements sur le logement sont passés de 70 à 74 milliards d’euros », a-t-il encore regretté en déplorant les conséquences sur le coût final des logements.
« On sent la montée de la désespérance dans notre clientèle.
Elle est là notre inquiétude ».

A l’occasion de son intervention devant la presse, le PDG a dévoilé les 22 propositions « à la fois fiscales, législatives et structurelles pour endiguer la crise du logement » en France.
« Il faut peut-être se mettre en avant car il y a une responsabilité RSE des entreprises.
C'est ça qui nous anime », a-t-il poursuivi pour justifier sa démarche inhabituelle.

Parmi l'éventail, M. Dinin a particulièrement mis en avant les mesures suivantes:
- « rétablir l'APL accession »,
- « réformer en profondeur les droits de mutation et établir une progressivité des frais de notaires »,
- « instaurer un seuil minimal de constructibilité en zone urbaine » et non une hauteur maximale,
- « rétablir la TVA réduite à 5,5% pour le logement locatif très social » et
- « régionaliser la politique du logement » pour redonner du pouvoir aux élus locaux. 

« Les mesures sont critiquables, elles peuvent être débattues mais si on n'a pas de courage politique, on le paiera en 2022, a-t-il ajouté.
On me reproche de ne pas avoir de poids politique, mais on ne propose que des points de débat.
On cherche la confrontation, on secoue le cocotier ».

Nexity attend ainsi du gouvernement qu’il présente « un vrai plan logement » afin que chaque Français puisse trouver un toit « adapté et abordable ».

R.C (AFP)
Photo de une : ©Fotolia

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Tensions autour du logement :
J. Denormandie préconise la suppression du zonage géographique


Impliqué dans la réduction de la fracture territoriale, Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement, a profité de sa venue à la convention annuelle d’Action Logement pour faire part de sa volonté et de celle du gouvernement de mettre un terme au système géographique de zones.

Cette initiative permettrait en outre de ne plus faire de distinction entre les politiques publiques relatives au logement. Les détails.

La France vit-elle les derniers instants du système de zonage géographique ?

C’est en tout cas un projet du gouvernement, comme l’a fait savoir Julien Denormandie ce mardi 20, à l’occasion de la convention annuelle d’Action Logement.
Le ministre chargé de la Ville et du Logement a en effet déclaré que l’État réfléchissait actuellement à des mesures visant à « en finir avec le zonage ».

Si elle aboutissait, cette initiative permettrait de ne plus distinguer les zones dites ‘’tendues’’ en matière de logements (où l’offre est insuffisante par rapport à la demande). In extenso, les mécanismes fiscaux et budgétaires relatifs à cette problématique ne seraient plus différenciés à l’échelle locale.

« On fait depuis des années des politiques publiques où on va construire ici ou là », a déploré Julien Denormandie.
« La politique publique du logement, elle doit être profondément territorialisée ».
Les aides locales, seules impactées ?

Les annonces du ministre n’ont cependant pas suffi à rassurer les professionnels du BTP et les économistes, qui considèrent la réduction de certaines aides responsable des mauvais résultats du marché de la construction de logements neufs depuis le début de l’année.

Des attaques contre lesquelles Julien Denormandie s’est défendu, soulignant que l’objectif du gouvernement, « parfois c’est construire, parfois et même souvent, c’est mieux réhabiliter ».

Il en a également profité pour rappeler que l’Assemblée nationale avait validé, il y a quelques semaines, un nouveau dispositif fiscal encourageant la réhabilitation des logements anciens ou dégradés en centre-ville.

Ce soutien inédit n’est d’ailleurs pas lié à un quelconque zonage, en adéquation avec les motivations du gouvernement.

F.C (avec AFP)
Photo de Une : @J_Denormandie (Twitter)


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Le marché du logement en chute libre au troisième trimestre

Décidément, rien ne va plus du côté des logements neufs !

Le ministère de la Cohésion des territoires a partagé le 16 novembre les derniers chiffres – peu glorieux – du marché, toujours aussi mal orienté au troisième trimestre.

En effet, les réservations et les mises en vente ont largement baissé par rapport à la même période l’année précédente, du fait notamment d’un problème d’offre pointé du doigt par la Fédération des promoteurs immobiliers.

Le bilan.


Particulièrement mis à mal depuis le début de l’année, le marché des logements n’est toujours pas parvenu à remonter la pente au troisième trimestre.
Pour preuve, les chiffres publiés par le ministère de la Cohésion des territoires le 16 novembre sont presque tous négatifs par rapport à 2017.

De juillet à septembre 2018, seulement 27 400 logements neufs ont été réservés, soit une baisse de -8,9% par rapport à la même période l’an passé.

Selon le gouvernement, ce repli se fait particulièrement ressentir dans l’individuel (-21,4%), bien que le collectif ne soit pas épargné non plus (-7,8%).

Les constats ne sont guère plus optimistes du côté des mises en vente, qui enregistrent une chute globale de -14,2%. 22 100 biens ont finalement été commercialisés durant cette période.

Pour la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), qui organisait jeudi 15 une conférence de presse, ces mauvais résultats trouvent une explication très simple.
« On a un problème d’offre qui est de plus en plus criant, cette offre ne permettant pas aux promoteurs de faire toutes les ventes que le marché lui permettrait de faire », déplorait Alexandra François-Cuxac, présidente de l’organisme, citée par l’AFP.

« C’est un des plus mauvais troisièmes trimestres qu’on ait connu depuis sept ans, à l’exception de 2014 », a-t-elle ajouté, pointant « un ralentissement très fort dans un grand nombre de villes des permis de construire ».

L'ensemble du marché mis à mal

Segment par segment, c’est le collectif qui s’en sort ‘’le mieux’’, avec 25 500 unités réservées au cours du dernier trimestre observé (-7,8% par rapport à la même période en 2017).

Les studios, tout particulièrement, enregistrent une baisse de -15,2%. Les mises en vente affichent, elles aussi, une régression notable de -12,8% pour 20 600 logements concernés.
Elles atteignent ainsi leur niveau le plus bas depuis le troisième trimestre 2015.

Le bilan est encore plus lourd pour les maisons individuelles, dont les réservations se sont rétractées de -21,4% vis-à-vis du troisième trimestre 2017.

« La tendance annuelle est aussi orientée à la baisse : -12,9% de maisons réservées au cours des douze derniers mois par rapport aux douze mois précédents », précise le ministère.
Sans surprise, les mises en vente sont elles aussi en berne : -29,9%, soit 1 500 unités concernées.

Le gouvernement ajoute par ailleurs que la demande est particulièrement variable dans les différentes zones géographiques.

Au beau fixe dans la zone B2 – qui regroupe les communes de 50 000 à 250 000 habitants –, elle est largement en baisse dans les autres territoires.
La zone B1 se distingue notamment par ses très mauvais résultats en termes de mises en vente, avec moins de 10 000 logements commercialisés au troisième trimestre 2018.

Au vu de ce bilan peu reluisant, la FPI a d’ores et déjà annoncé qu’elle se montrerait très vigilante concernant la tendance du quatrième trimestre.

En attendant, davantage de précisions devraient être apportées par LCA-FFB (Les constructeurs et aménageurs de la Fédération française du bâtiment) dans les jours à venir, l’organisme ayant programmé son séminaire annuel du 22 au 25 novembre.

F.C
Photo de Une : ©Fotolia



jeudi 22 novembre 2018

Le Jour de la grande « Remise à Zéro

Extraits de la lettre de Simone Wapler.

27 mai 2019 - Le Jour de la grande « Remise à Zéro »



... des marchés boursiers mondiaux
... du système bancaire et financier
... du monde tel que vous le connaissez, et...
... de votre compte en banque
Voici comment vous protéger de ce bouleversement politique qu'on n'avait plus vu en France depuis 1812...



Avez-vous parfois le sentiment – en dépit de la soi-disant reprise économique tant vantée dans la France "en marche" – qu'il y a quand même encore quelque chose qui ne va pas dans notre pays ?

Si oui, vous n'êtes pas seul.

Après tout, comment les choses peuvent-elles "bien aller" alors que près de la moitié des jeunes Français de 18-29 ans vivent désormais chez leurs parents – un niveau en augmentation régulière depuis les années 1970 ?

Comment la situation peut-elle être "normale" quand 66% des Français ont peur de l'avenir...



... Que leurs retraites vont progressivement être réduites – dès 2020 –, pour finalement atteindre à peine la moitié du salaire qu'ils percevaient durant leur vie active...

... Tandis que 46% d'entre nous, selon des recherches du ministère des Affaires sociales, pensent que leur situation s'est dégradée par rapport à celle de leurs parents... et que 73% ont peur pour l'avenir de leurs enfants ?

Comment peut-on avoir une "reprise" lorsque les deux tiers de la population ont en fait du mal à joindre les deux bouts... alors que 75% de nos compatriotes ne peuvent pas épargner plus de 100 € par mois ?



Comment expliquer des choses comme l'augmentation radicale des militants de gauche type La France insoumise... et des élections présidentielles où les trois candidats aux idées les plus extrêmes ont remporté près de la moitié des suffrages ?

Bien sûr, certains – les PDG, les élites de la banque et de la finance, les entrepreneurs high tech et autres membres des "1%" – s'en tirent très très bien.

Jamais les riches ne se sont aussi bien portés.



Mais la vérité, pour la plupart des gens, c'est que la situation est en train de devenir pire – bien pire.

Aujourd'hui, j'aimerais partager avec vous quelques faits que nos politiciens ont peur de vous dire : la raison secrète pour laquelle les Français de la classe moyenne se sont radicalement appauvris ces 40 dernières années... et pourquoi cette tendance va s'aggraver dans les années qui viennent.

Je n'ai jamais vu ces informations publiées ailleurs.

Ce secret explique pourquoi les riches deviennent en fait beaucoup, beaucoup plus riches... tandis que pour tous les autres, on "travaille plus pour gagner moins", et le niveau de vie recule.

Une fois que vous comprendrez ce secret, vous verrez pourquoi, pour des millions de Français, une crise politique et financière majeure se prépare...
... Et elle se déclenchera peut-être dès le 27 mai 2019.
Je parle d'un bouleversement qui ne s'est pas produit, pour notre pays, depuis 1812.

Il "remettra à zéro" le système financier mondial.

Le bouleversement atteindra une ampleur que la plupart des Français ne peuvent même pas imaginer – et pour la plupart, ce sera un cauchemar pur et simple.

Le secret que je vais partager avec vous dans les lignes qui suivent protège les très riches et les très puissants.

Inutile de compter sur eux pour vous en parler, donc.

Mais je vais vous l'expliquer de manière aussi claire et simple que possible dès maintenant...
Pourquoi est-ce qu'autant de gens sont autant en colère ?

SimoneWapler
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Je m'appelle Simone Wapler.

Vous ne me connaissez peut-être pas : je suis Directrice des Rédactions aux Publications Agora et Rédactrice en Chef du service La Stratégie de Simone Wapler.

Je suis également l'auteur de quatre livres épluchant la situation de notre pays et la santé du système financier mondial.

Les Publications Agora font partie d'un réseau mondial de recherches et de conseils financiers, qui possède des bureaux à Paris, à Londres, aux Etats-Unis, en Allemagne, en Chine et dans le reste du monde.

En France, nous ne comptons pas moins de 283 044 lecteurs.

Près de 40 employés travaillent dans les bureaux, dont des spécialistes reconnus de la cote française.
Nous comptons aussi dans notre réseau des traders à l'international, un ex-initié de la CIA... et de nombreux autres experts de la finance et du patrimoine.

Mais ce qui fait de nous un cas vraiment à part dans le secteur financier, c'est notre indépendance.
Nous ne sommes pas gestionnaires de fonds.

Nous n'acceptons pas de publicité extérieure dans nos pages.

Nous ne sommes donc pas pieds et poings liés – contrairement aux grands médias, qui ne peuvent pas se permettre d'offenser leurs annonceurs. Et nous ne devons rien aux politiciens.

Nous sommes protégés par la liberté de la presse : nous pouvons donc être parfaitement – et parfois brutalement – honnêtes sur ce qui est le plus important pour nos lecteurs.

Je vous contacte aujourd'hui parce que j'ai un grave avertissement à vous transmettre :

Nous avons atteint un point de bascule.

Vous l'avez sans doute remarqué aussi : partout dans le monde – aux Etats-Unis, au Moyen-Orient, en Europe et même dans notre pays – la situation est en train de se muer en une véritable cocotte-minute financière, culturelle et démographique.

Nous le constatons avec les émeutes et les manifestations qui se multiplient...
Avec les grèves à répétition qui empêchent notre pays de fonctionner, pèsent sur la croissance et endommagent notre réputation dans le reste du monde...

Avec les attentats et les violences terroristes qui émaillent désormais régulièrement là Une de nos journaux, de Paris à Londres en passant par Nice ou le Canada...

Avec la montée du sentiment d'insécurité dans nos villes...
Avec l'afflux d'immigrés qui s'amassent à nos portes, fuyant des pays en guerre...

Tout cela, nous dit-on, est de la faute de l'Union européenne... ou de Donald Trump... ou d'Emmanuel Macron... ou du réchauffement climatique... ou que sais-je encore.
 
En réalité, ces situations sont surtout une question d'argent... et de désespoir.

Vous entendrez sans doute la presse grand public et les politiciens se gargariser de grands discours sur les "inégalités", en faisant référence aux problèmes sociaux et à la polarisation politique croissante en France, en Europe et dans le reste du monde.

Ce qu'ils ne vous disent pas, c'est que la disparité croissance entre les riches et les pauvres n'est qu'un symptôme de notre problème... pas sa racine.



Oui, aujourd'hui les 62 personnes les plus riches du monde ont plus que les 50% les plus pauvres – réunis !
Et en regardant le graphique ci-dessous, vous constaterez que les pauvres le sont de plus en plus... tandis que les plus riches voient leur patrimoine continuer sa hausse. Les 62 personnes les plus riches du monde valent plus que les 50% les plus pauvres
Alors quel est le véritable problème ?

Eh bien, ce n'est pas qu'un petit nombre de personnes se sont enrichies.

Le vrai problème, c'est comment elles se sont enrichies. Je vous expliquerai ce secret dans une petite minute.

Comment les gigantesques gains de quelques-uns se sont faits directement aux dépens de la classe moyenne
C'est exactement ce qui nourrit la colère, la radicalisation et le racisme croissant dans nos sociétés.

Voyez-vous, pendant que les riches deviennent plus riches, tous les autres perdent du terrain.

Regardez ce graphique, qui montre que pour la plupart des Français, les revenus stagnent ou chutent depuis des années maintenant...

Evolution du revenu brut disponible en France (en %)

Et le taux de pauvreté, après avoir plongé dans les années 1990/2000, est reparti à la hausse, s'envolant même ces dernières années :

Comment s'étonner de la montée de la précarisation et de la pauvreté, dans un pays où le chômage n'est pas retombé sous les 7% depuis 1983 ?

D'autant que... on peut compter sur nos autorités pour aggraver la situation. Nous sommes déjà vice-champions du monde en termes de fiscalité... et ce n'est pas fini !

Le gouvernement actuel donne d'une main – "suppression" de la taxe d'habitation et de l'ISF – pour reprendre de l'autre.

Selon le cabinet d'audit et de conseil Ernst&Young, M. Macron a créé pas moins de 8 nouveaux impôts et taxes depuis son arrivée au pouvoir.

Pas grand'chose, considérant les 28 nouvelles mesures d'imposition créées par M. Hollande dès ses débuts en tant que président... mais notez bien que ces nouvelles mesures viennent s'ajouter aux précédentes.




Pas question d'alléger le fardeau : il s'agit surtout d'en redistribuer un peu les charges pour que la bête – c'est-à-dire vous – puisse continuer à avancer sans trop tituber. Car c'est bien vous qui êtes en première ligne de ces innovations
fiscales qui viennent ronger votre pouvoir d'achat et d'épargne :

- Augmentation de la CSG
- Alourdissement des impôts sur l'immobilier
- Augmentation des taxes sur le gaz et l'essence
- Taxe sur les métaux précieux

Tout est fait pour que l'épargnant, le retraité, l'investisseur, crachent au bassinet le plus possible.

Et cela a une conséquence gravissime :
La classe moyenne – la partie la plus stable, politiquement et économiquement, de notre société – est en train de disparaître.

La fondation de la classe moyenne en France a été une longue histoire de hausse régulière des salaires.
Pour des millions de Français, la vie s'est améliorée petit à petit, année après année, alors que le montant des salaires augmentait et que l'économie se développait.

Ce n'est plus le cas.

La France a dégringolé au palmarès mondial, passant de quatrième puissance mondiale à... septième : l'Inde est désormais devant nous !

Comme le montre ce graphique de l'INSEE, notre revenu est en baisse notable :  Parallèlement, notre pouvoir d'achat dégringole : Non seulement vous ne gagnez pas plus d'argent... mais en plus, vos revenus ne vous permettent plus de vivre aussi bien qu'avant.

Et là-dessus... le gouvernement vient en plus ponctionner une part croissante de ce que vous gagnez ! Pas étonnant que les Français soient aussi en colère et stressés.

Ils travaillent, année après année... mais au lieu de pouvoir profiter de leur argent... investir pour leur maison ou leurs enfants... épargner pour leur retraite...

... non seulement leur niveau de vie baisse mais en plus l'Etat ponctionne une part croissante de leurs revenus pour financer ses gabegies, les laissant pieds et poings liés face aux aléas de l'existence.



Or cette situation est sur le point de s'aggraver considérablement – parce que la France n'est plus libre de ses mouvements.
Toutes mes recherches le prouvent :

La prochaine crise se rapproche
Si vous connaissez déjà un peu mon travail, vous savez que je ne fais pas ce genre de prévision à la légère :
... Le 10 mars 2000, nous avons averti que la fin était proche pour la bulle des dot.com.
Le jour même, le NASDAQ commençait un plongeon de 77% qui a duré deux ans...
... La même année, nous avons émis notre "Transaction de la Décennie" : achetez de l'or, vendez les actions.

L'or entama une progression stratosphérique de 571%... tandis que les actions perdaient 24% aux Etats-Unis et près de 50% en France...

Dix ans plus tard, les médias annonçaient que l'or était le meilleur investissement des années 2000...
... Le 7 mars 2005, nous avons averti que l'immobilier américain allait s'effondrer...
... Et les incidents et alertes se multiplièrent jusqu'au début "officiel" de la crise, en 2007.

J'annonçais personnellement, le 29 janvier 2010, que les pays du sud de l'Europe représentaient un danger considérable pour la Zone euro.
Quelques mois plus tard, la Grèce était la première à plonger, entraînant les marchés européens dans le chaos.
A chaque fois, avec nos équipes, j'ai aidé nos lecteurs à protéger leur argent et à le faire fructifier.

Mon avertissement, aujourd'hui, est lié à ce qui se passe en France actuellement... mais aussi à la situation de l'Italie, de l'Espagne, de la Grèce, de la Turquie... et de bien d'autres.

Partout dans le monde, des crises éclatent. L'économie craque par tous les bouts.

Les populations, appauvries, exaspérées, sont sous tension.

Les autorités financières et politiques sont à bout de ressources... et désespérées.

Si j'ai raison, si elles ont bien recours à l'ultime arme économique dans les mois qui viennent... les secousses auxquelles nous avons assisté ces derniers mois ne sont rien à côté de ce qui nous attend en mai 2019 (ou peut-être même plus tôt, comme nous le verrons dans quelques lignes).
Et cela pourrait commencer en Europe...

Qui souffrira le plus ?
Les problèmes toxiques des banques grecques, italiennes, espagnoles se sont lentement mais inexorablement répandus.
De banque en banque... puis de pays en pays... devenant toujours plus gros, toujours plus ingérables.

D'abord, ce n'était que les petites banques comme les cajas espagnoles. Puis ce sont des banques systémiques qui ont fait faillite, comme la Banco Popular italienne.

En 2012, ce sont de petits Etats comme la Grèce et Chypre qui luttaient.

Aujourd'hui, c'est l'Italie et l'Espagne qui font les gros titres.

Combien de temps avant que la France les rejoigne ?
Et tout cela fait partie du même problème.
Un problème dont l'intensité augmente depuis des décennies.
Un problème qui n'a qu'une seule issue logique.
J'aime autant vous prévenir tout de suite : ce que vous allez lire a des implications effrayantes pour les Français.

La pression sur notre société et sur les marchés financiers pourrait être extrême – et la solution mise en place pour y remédier sera pire encore.



Je vous dirai dans quelques lignes pourquoi c'est vous qui souffrirez le plus si ce scénario se réalise.

Je vous montrerai aussi comment faire pour que vous et vos proches traversiez la crise imminente en toute sécurité.

La pression monte depuis des décennies – et elle est autant financière que sociale.



Pour comprendre, il faut se souvenir que le système économique et politique européen tel qu'il a été conçu après la Guerre froide avait pour but de faire deux choses :
1) Encourager la croissance économique... et
2) favoriser l'intégration politique.
Cela a été un échec complet sur les deux fronts.
Ignorez la rhétorique de nos dirigeants.
Ignorez les données bidon et les statistiques bidouillées.

Regardez ce qui se passe sur le terrain – et les faits sont limpides : l'Europe du sud traverse une dépression désastreuse.
En Italie, cinq récessions depuis les années 90 – sans parler de la crise de 2008 – ont réduit en miettes l'économie italienne. Le chômage n'est pas redescendu sous les 10% depuis 2012, et le chômage des jeunes dépasse les 30%.

Les ratios de dette gouvernementale sont tout aussi cauchemardesque. La dette italienne représente désormais 132% de son PIB – pile le niveau où la Grèce a commencé à avoir des problèmes.
En Espagne, la situation est tout aussi lamentable. Le nombre de sans-abris a augmenté de 20% depuis 2014.

Dans certaines régions du pays, le chômage des moins de 25 ans atteint le chiffre incroyable de 63% – une pression terrible pour la société.

Au Portugal – où les choses sont censées aller en s'améliorant – la dette représente encore 146% du PIB. Le système bancaire reste étouffé sous les mauvaises dettes – près de quatre fois la moyenne européenne.

Même histoire en Grèce. L'économie a été divisée par plus de deux par la crise de 2008. La dette publique représente encore plus de 300 milliards d'euros. Le chômage des jeunes dépasse les 40%.

L'euro n'a pas encouragé la croissance. Il a détruit la richesse et le statut de l'Europe du sud – et a ruiné la vie de millions de personnes.

Les forces économiques qui écrasent l'Europe aujourd'hui sont terribles en tant que telles...
... Mais le vrai problème, c'est l'approche européenne, son principe "la même chose pour tout le monde", qui mène à la désintégration financière ET sociale de la classe moyenne.
Le projet européen n'a PAS mené à plus de stabilité et d'intégration.

La Grande-Bretagne a déjà choisi de partir.
En Italie, des politiciens anti-establishment sont au pouvoir.
En France, au Pays-Bas, en Allemagne, en Autriche, en Suède et en Hongrie, les partis anti-Europe gagnent en popularité.



Pour l'instant, une chose me saute aux yeux : les gens en ont ASSEZ.
La bombe à retardement est enclenchée... et la mèche est désormais très courte.

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