vendredi 8 novembre 2019

Iran

       L'UE Soutient l'Iran - Premier Bourreau d'Enfants au Monde
Par Majid Rafizadeh - 7 novembre 2019

Les postures droit-de-l'hommiste et moralisatrices dont les dirigeants européens ne se lassent pas, ne les empêchent pas de mener avec constance des politiques d'apaisement avec un gouvernement iranien qui est considéré comme le premier bourreau et tortionnaire d'enfants au monde.

Deux garçons de 17 ans qui ignoraient tout, apparemment, de leur condamnation à mort, ont été fouettés avant d'être exécutés.

Le code pénal islamique iranien autorise l'exécution de fillettes de 9 ans et de garçons d'au moins 15 ans.

Les dirigeants européens, jamais las d'adopter une posture moralisatrice au nom des droits de l'homme, poursuivent leur politique d'apaisement avec un régime iranien qui est le premier bourreau et premier tortionnaire d'enfants au monde. (Source image : iStock)

Ces enfants sont trainés devant le système judiciaire de la République islamique ou devant le tribunal révolutionnaire pour se défendre d'accusations vagues comme « mène une guerre contre Dieu ».
Ces accusations peuvent s'étendre à des délits en apparence moins graves – avoir critiqué le Guide Suprême par exemple - mais qui débouchent néanmoins sur une condamnation à mort.

Au début de l'année, le gouvernement iranien a enclenché un processus d'exécution de trois enfants kurdes : Mohammad Kalhori, Barzan Nasrollahzadeh et Shayan Saeedpour.


L'Union européenne porte une assistance sans faille aux mollahs au pouvoir en Iran.
Pour les aider à contourner les sanctions imposées par les États-Unis, l'Union européenne a multiplié les gestes d'apaisement, à commencer par le mécanisme dit INSTEX.
Ce mécanisme dit Instrument en faveur des échanges commerciaux (INSTEX) est un outil de paiement qui permettra aux entreprises et multinationales européennes de continuer à faire affaire avec le gouvernement iranien sans encourir les foudres économiques des États-Unis.

L'Union européenne a ainsi récemment fait l'éloge du système :

« La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont informé les participants que le système INSTEX était opérationnel et accessible à tous les États membres de l'UE, et que les premières transactions sont en cours ».

Par le commerce et les relations diplomatiques, l'Union européenne légitimise le despotisme théocratique iranien, renforce son pouvoir et contribue à l'enrichissement des mollahs.

Les postures droit-de-l'hommiste et moralisatrices dont les dirigeants européens ne se lassent pas, ne les empêchent pas de mener avec constance des politiques d'apaisement avec un gouvernement iranien qui est considéré comme le premier bourreau et tortionnaire d'enfants dans le monde, (entre autres).

Le régime iranien a exécuté des enfants qui n'avaient parfois pas plus de 12 ans. Le Rapporteur spécial de l'Organisation des Nations Unies sur les droits de l' homme en Iran, Javaid Rehman, a récemment tiré le signal d'alarme sur le sujet des exécutions de mineurs en Iran :

« En 2018, sept enfants ont été condamnés à mort et exécutés. Parmi eux, il y a eu, le 25 avril 2019, la mise à mort de deux adolescents de 17 ans, Mehdi Sohrabifar et Amin Sedaghat, à la prison d'Adilabad à Shiraz, dans la province de Fars. Les deux auraient avoué sous la torture. »

Ces deux garçons de 17 ans, qui apparemment ignoraient tout de leur condamnation à mort, ont été fouettés avant d'être exécutés.
Les autorités iraniennes n'avaient pas non plus informé les familles de la prochaine exécution de leurs enfants.
Après la mise à mort, les services de médecine légale ont juste demandé aux familles de venir chercher les corps.

L'opacité du système judiciaire est telle que le nombre officiel d'enfants qui ont été condamnés à mort depuis la domination islamique de l'Iran pourrait bien être plus élevé. Amnesty International a déclaré :

« Nous avons les coordonnées de 49 personnes dans le couloir de la mort iranien qui avaient moins de 18 ans au moment où elles ont commis le crime qui leur a été reproché.
Les Nations unies affirment que 160 personnes au moins encourent le risque d'être exécutées.
Mais compte tenu du secret qui entoure la peine capitale en Iran, il n'est pas exclu que le nombre des mineurs condamnés à mort soit plus élevé. »

Le code pénal de la République islamique autorise l'exécution selon différents modes qui vont de la pendaison à la lapidation en passant par le peloton d'exécution.

Ce même code pénal autorise la mise à mort de fillettes de 9 ans à peine et de garçons âgés de 15 ans au moins. Le système judiciaire de la République islamique ou le tribunal révolutionnaire instruisent des mises en accusation vagues telles que : « est en guerre contre Dieu » (propage le moharebeh, « corruption sur la terre ») ; « a protesté » ou « a mis en danger la sécurité nationale du pays ». Ces accusations peuvent s'étendre à des délits en apparence moins graves – avoir critiqué le Guide Suprême par exemple - mais qui débouchent néanmoins sur une condamnation à mort.

Bien que l'Iran ait ratifié la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant, le gouvernement n'a fait aucun effort pour transposer les différentes dispositions dans son code pénal. Selon l'Organisation iranienne des droits de l'homme (IHR), basée en Norvège, qui surveille de près les exécutions en Iran, ce pays est le principal bourreau d'enfants au monde :

« Bien qu'ayant ratifié la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant, bien que cette Convention interdise la peine de mort pour les délinquants de moins de 18 ans, l'Iran est le premier exécuteur de mineurs délinquants au monde.
Selon les informations recueillies par l'IHR, les autorités iraniennes auraient exécuté pas moins de 40 délinquants mineurs depuis 2013. »

Actuellement, trois enfants et adolescents attendraient leur exécution dans le couloir de la mort en Iran. Récemment, Amnesty International a appelé l'Iran à renoncer à l'exécution de trois jeunes kurdes, Mohammad Kalhori, Barzan Nasrollahzadeh et Shayan Saeedpour. Saleh Higazi, directeur adjoint d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, a déclaré dans un communiqué :

« Les autorités iraniennes doivent agir rapidement pour sauver la vie de ces jeunes hommes. Ne pas stopper leur exécution reviendrait pour l'Iran à commettre un autre attentat odieux aux droits de l'enfant. »

On ignore si les exécutions ont eu lieu.

Les deux autres passe-temps préférés de l'UE sont le renforcement de la censure et la diabolisation d'Israël, la seule démocratie du Moyen-Orient et celle qui met effectivement en œuvre les droits de l'homme.

L'UE finira-t-elle par avoir un jour la nausée de sa propre hypocrisie ?

Majid Rafizadeh, stratège et conseiller en affaires, est un universitaire formé à Harvard. Politologue, il est membre du conseil d'administration de la Harvard International Review et président du Conseil international américain sur le Moyen-Orient. Il est l' auteur de plusieurs livres sur l'islam et la politique étrangère américaine.
On peut le contacter à Dr.Rafizadeh@Post.Harvard.Edu

Traduction du texte original: EU Supports Iran - World's Leading Executioner of Children







mercredi 6 novembre 2019

Nigeria

Nigeria : 259 personnes libérées d’un centre de redressement islamique
Par J.Cl. - Le 5 novembre 2019.

Des femmes et des hommes, souvent emmenés là par leurs familles pour y être remis « dans le droit chemin », subissaient des maltraitances.


La police nigériane a libéré 259 personnes d'une maison de correction islamique dans le sud-ouest du Nigeria, dans le cadre d'une série de raids similaires menés à travers le pays ces dernières semaines.

Des enfants ont été violés, torturés, enchaînés dans une école coranique de Kaduna au Nigéria.  REUTERS

« Nous avons découvert lundi des hommes, des femmes et des enfants qui étaient retenus en otages dans un centre de détention illégal géré par une mosquée du quartier Ojoo, à Ibadan », a déclaré Fadeyi Olugbenga, le porte-parole de la police de l'Etat d'Oyo.
Selon le commissaire Shina Olukolu, ils ont subi des traitements inhumains.

REUTERS

C'est un garçon de 18 ans, échappé du centre, qui a indiqué l'adresse de ce centre « informel ».
« 259 personnes y étaient enfermées et imploraient de l'aide quand nous sommes arrivés », a ajouté le porte-parole, précisant que des enfants, des adolescents, des adultes et une femme avec un bébé se trouvaient parmi les victimes.


« Certains étaient là depuis des années et avaient des problèmes de santé, ils reçoivent actuellement des soins médicaux », a affirmé Fadeyi Olugbenga.
« Ceux que nous avons interrogés ont raconté qu'ils étaient nourris une fois tous les trois jours, parfois même moins ».

Le propriétaire de la mosquée et du centre, ainsi que huit autres personnes, ont été arrêtés, mais l'enquête est toujours en cours.

Des actes de torture et des viols

Bashir Olanrewaju a raconté à la presse locale avoir été amené au centre par ses parents le 14 juillet 2015, parce qu'il fumait du chanvre indien.
Selon lui, des détenus décédés, peut-être de torture, ont été inhumés dans un lieu inconnu sans que leurs familles soient informées.
                                                                                                                                   Mutiu Amuda, une autre victime, a assuré que le propriétaire du centre entretenait des relations sexuelles avec certaines des jeunes femmes détenues et que celles qui tombaient enceintes avaient dû interrompre leur grossesse.

Le taux élevé de consommation de drogues et le manque d'installations de réadaptation poussent de nombreux parents à inscrire leurs enfants dans ces écoles en dépit de méthodes maltraitantes.

 Les centres de redressement privés - souvent informels - à caractère religieux sont très répandus dans le pays le plus peuplé d'Afrique, où la pauvreté est très élevée et où les services publics sont souvent absents.

Une dizaine de raids similaires ont été menés dans des maisons de corrections religieuses au Nigeria depuis septembre.
 Fin septembre, plus de 300 enfants, adolescents et jeunes adultes, hommes et femmes, avaient été libérés d'une école coranique où ils étaient en fait sévèrement punis, torturés, violés pour certains, au moindre écart de comportement.
…………………..

Par Le Parisien avec AFP
Le 28 septembre 2019

Le Nigeria a découvert avec effroi ce vendredi l'existence d'une école coranique à Kaduna (nord), où plus de 300 jeunes, dont de nombreux mineurs, étaient victimes de torture et de viol, avant d'être secourus par la police.

Lors d'une descente menée jeudi soir dans une maison du quartier de Rigasa, la police de Kaduna a découvert plus de 300 élèves et étudiants de « nationalités différentes » enfermés et enchaînés dans ce que les médias appellent désormais « la maison de l'horreur ».

Les responsables de l'établissement les faisaient vivre dans « des conditions inhumaines et dégradantes sous couvert de leur apprendre le Coran et de les redresser » pédagogiquement, a expliqué le porte-parole de la police de l'Etat de Kaduna, Yakubu Sabo.

Le raid lancé à la suite de plaintes des voisins
Le propriétaire de l'établissement et ses six assistants ont été arrêtés, a-t-il précisé.
 « Nous avons trouvé une centaine d'étudiants, dont des enfants de neuf ans à peine, enchaînés dans une petite pièce, dans le but de les corriger et de les responsabiliser », a déclaré Yakubu Sabo.

« Les victimes ont été maltraitées.
Certaines d'entre elles ont déclaré avoir été violées par leurs professeurs », a-t-il poursuivi.
 La police a également trouvé une « chambre de torture », où des élèves étaient suspendus à des chaînes et battus lorsque les enseignants estimaient qu'ils avaient commis une faute.

Le raid policier a été lancé à la suite de plaintes répétées de voisins qui se doutaient que quelque chose d'anormal se passait à l'intérieur de l'école.
« Les victimes étaient de nationalités différentes et deux d'entre elles ont déclaré lors de leur interrogatoire qu'elles avaient été amenées par leurs parents du Burkina Faso », a ajouté le porte-parole.

Sur les photos, les enfants présentent des cicatrices visiblement causées par des coups de fouet, un autre aux pieds enchaînés à des barres de fer, et une foule de jeunes garçons entassés dans une cour insalubre.

Des jeunes considérés comme des petits délinquants

La police doit encore procéder à des vérifications et établir leurs identités afin de retrouver et prévenir leurs proches.
L'école, ouverte il y a une dizaine d'années, hébergeait des étudiants amenés par leur famille pour leur apprendre le Coran et mais surtout remettre dans le droit chemin ceux considérés comme des petits délinquants, ou consommateurs de drogues.



dimanche 3 novembre 2019

Créativité

L'art à l'école - Les objectifs : s'exprimer, imaginer, créer
Par ac-grenoble

S'exprimer :

On est ici dans le domaine de l'individualité, de la personnalité de chaque enfant. Il s'agit de lui donner la possibilité de " dire ", à sa manière, dans un cadre ouvert, motivant, où on évitera d'imposer - plus ou moins consciemment - nos représentations d'adultes.

On lui permettra d'avoir son propre projet et de pouvoir le mener à bien.



On privilégiera les oeuvres individuelles.
Pas d'oeuvres collectives dans la mesure où les expressions de chacun pourraient se heurter, se contredire, s'annihiler et ne plus répondre, alors, au besoin de voir reconnue l'expression de chacun.

On parlera plutôt d’une production coopérative précédée d'une expression individuelle.

On doit se rappeler que les arts plastiques n'ont pas pour objectif premier celui de la socialisation ; on le retrouvera cependant dans l'acceptation et la tolérance vis-à-vis des oeuvres de l'autre (enfant ou artiste) et dans le patrimoine artistique commun.


La créativité :

La créativité (ou l'imagination, ou la pensée divergente) est une fonction. Comme la mémoire, elle se pratique, se développe, s'enrichit. C'est une des composantes de l'intelligence humaine. Elle est indispensable à l'artiste mais aussi au théoricien et à l'ingénieur.

Le processus créatif ou comment on crée ?


On ne crée pas à partir de rien, aucun artiste ne l'a fait :

Ils s'inspirent d'abord et souvent d'autres artistes ; pour les enfants, il faut nourrir l'imaginaire à partir du vécu, des expériences et bien sûr, des nombreuses images vues et engrangées.

Il faut multiplier les associations et les combinatoires d'images, ou d'éléments puisés dans le réel, la nature... (ainsi, certains artistes récupèrent des tas d'objets, accumulent des croquis, images, photos...) Il faut faire son miel de toutes expériences.
A l'école, les artistes aussi nous donnent des idées : procédés, thèmes...


 Regarder, c'est déjà créer.

L'individu créatif porte sur toutes choses un regard particulier qui est déjà un pas vers la création.

A l'école :
- montrer, donner à voir des images, des reproductions, aller au musée;
- regarder vraiment, s'étonner, s'émerveiller, rêver, regarder le ciel et les nuages, les taches sur un vieux mur, l'analogie des formes et des matières...


 Se souvenir, c'est déjà créer. Les matériaux employés dans les constructions de l'imaginaire sont, pour la plupart, des matériaux mémorisés.

 La mémoire ne les garde pas intacts, elle n'est pas fidèle, elle transforme, embellit, nuance, déforme, inverse...et c'est tant mieux !

Ainsi, Magritte transforme les feuilles d'arbres...en arbre et peint une sirène dont la tête est celle d'un poisson et la queue, des jambes !

 A l'école maternelle, la mémoire passe par le corps ; celui-ci doit être engagé pour que la mémoire engrange : montrer l'image, le détail du doigt, toucher dans la mesure du possible, prendre dans ses mains, laisser, reprendre, chercher... d'où le grand intérêt, dans ce cas, d'utiliser des cartes postales ou de petites reproductions.

Il faut parler aussi, dire, s'exprimer, se souvenir, évoquer, projeter, anticiper... A l'école, des opérations plastiques favorisent ce processus : inverser, dissocier, supprimer des éléments, mais aussi reproduire, isoler, transformer, associer.

C’est l’affectivité qui est le catalyseur de la démarche créative à l'école : trouver des situations qui touchent les enfants, qui concernent leur vécu, entrer par leur expérience.

 On est entre rêve et réalité, dans cette zone mouvante et insaisissable où les associations se font et se défont et qui concerne le cerveau droit.
C'est un jeu habituel pour les enfants d'école maternelle mais pour eux, la frontière entre l'imaginaire et la réalité est floue.

Or, une créativité maîtrisée ne peut être que celle d'un adulte qui sait partir du réel, surfer dans l'imaginaire et retourner au réel à volonté.

La créativité demande du temps

Celui dont l'esprit a besoin pour faire son cheminement, trouver des rapports nouveaux, avoir des idées.
Cette phase est à la fois consciente et inconsciente.
A l'école: proposer le projet et donner du temps, il faut savoir attendre ; ce peut être un moment, quelques jours, plus....
Relancer, enrichir la réflexion, donner des pistes ; le vécu de la classe, un événement, une publicité : tout peut être source d'idées.
 Enfin, aller voir - sur les reproductions ou au musée - comment des artistes ont traité la question posée.

Ainsi, contrairement à ce qu'on pourrait penser :


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