mercredi 17 novembre 2021

 La gestion religieuse des affaires fait fuir la société “Philips” présente en Algérie depuis 1957 !


 Après Philips et Volkswagen, BP vend tout à ENI et quitte l’Algérie

 Dans son édition de ce lundi 5 avril, Le Soir d’Algérie rapporte que « c’est avec un grand étonnement que nous avons appris le départ inattendu et précipité de la société Philips Healthcare, société  spécialisée dans l’équipement en imagerie médicale (équipements présents dans le secteur hospitalier et privé) ».

Par ailleurs, il est à souligner que cette décision de quitter l’Algérie sans le moindre communiqué adressé aux autorités compétentes ni justificatif clair a plongé dans un futur incertain leur personnel qui a été remercié et les partenaires commerciaux qui s’inquiètent de la prise en charge des problèmes de maintenance de leurs équipements.

 Amar, gérant d’une PME écrit : 

- « C’est tout l’environnement des affaires et le climat d’investissement, où le discours religieux a pris le pas sur la rationalité et les normes scientifiques, qui fait désormais craindre une fuite massive d’investisseurs et d’industriels qui ont de plus en plus de mal à comprendre cette domination de l’option de la religion dans la gestion, notamment de l’économie algérienne ».

 Début de ce mois de juin, la compagnie pétrolière Britannique British Petroleum (BP) faisait savoir qu’elle a décidé de rompre son contrat avec l’Algérie.

 Rappelons qu’au début de ce mois, les négociations on été effectuées avec le géant  britannique British Petroleum (BP) qui s’apprête à céder ses actifs en Algérie au Groupe Italien « ENI ».

 Évoquant le sujet, l’agence Reuter dont la dépêche a été rapportée par le site Algérie Eco indiquait le 3 juin que BP envisagerait « une vente pure et simple » à ENI avec « une possible participation » dans les actifs d’Eni ailleurs, notamment dans « le développement phare du gaz naturel liquéfié au Mozambique ».

 L’instauration d’une gestion accès sur la religion et l’idéologie par le nouveau pouvoir en Algérie continue de faire fuir nombre d’entreprises internationales.

 Depuis début 2020, par décisions purement populistes, l’Algérie interdit l’importation des kits destinés aux usines de montage de véhicules qui ont été lancées depuis 2014.

Les importations de voitures neuves sont également suspendues depuis des années.

 Le marché algérien n’est plus alimenté en véhicules neufs et la majorité des concessionnaires automobiles ont fermé leurs ateliers et leurs espaces de vente.

 Résultat : les prix des véhicules ont considérablement augmenté et les pièces de rechange d’origine se sont raréfiées sur le marché.

 Qu’en est-il du parc roulant sous garantie ?

 Sovac a précisé que le « parc roulant sous garantie à fin janvier 2021 est estimé à 97.390 véhicules et 54.693 prévus pour l’année 2022. »

 Le groupe allemand Volkswagen a  précisé  qu’il  « était  actuellement  en  phase  de  trouver  un  canal après-vente alternatif  pour  servir  ses  clients en  Algérie,  notamment  les  clients  bénéficiant encore de la garantie du constructeur », a ajouté la même source.

  « Les ateliers de Sovac Algérie et l’ensemble de son réseau sur le territoire national ne sont plus en mesure d’assurer le service de garantie pour les clients SAV.

Néanmoins, les ateliers restent ouverts pour tous les autres services au profit de ses clients hors garantie et sans la représentation des marques du Groupe Volkswagen », ajoute le communiqué.

 Lire la suite sur :

 https://marevuedepressedz.com/2021/04/05/la-gestion-religieuse-des-affaires-fait-fuir-la-societe-philips-presente-en-algerie-depuis-1957/?fbclid=IwAR18Gk0_NHDcR9teZBKHdtOczZrexG2rsUzH3Glnlvzp74-t2giLGZNjbxs


 FEMYSO, ces jeunes européens qui gravitent dans la galaxie des Frères musulmans

Par Jean-Loup Adenor et Hadrien Brachet - 14/11/2021.

 Elle est à l'origine de la campagne pro-voile du Conseil de l’Europe qui a fait polémique.

L’association FEMYSO, qui perçoit des fonds européens entretient, d’après plusieurs chercheurs, des liens avec la mouvance fondamentaliste des Frères musulmans.

 Quelques extraits :

 Le 4 novembre, une vidéo d’Al-Jazeera apparaît sur le compte Twitter de FEMYSO.

Hande Taner, présidente de l’organisation, s'en prend vivement à la France :

- « Paris est actuellement la capitale du préjugé occidental » et « la plus grosse exportation de la France est juste le racisme », lâche la jeune femme face caméra.

 La raison de sa colère ?

La campagne du Conseil de l’Europe* pour promouvoir l'acceptation du voile, accompagnée des slogans

- « Mon hijab, mon choix »,

- « La beauté se trouve dans la diversité comme la liberté dans le hijab » ou encore

- « Apportez de la joie, acceptez le hijab », vient d’être retirée après que plusieurs personnalités politiques françaises de droite comme de gauche, s'en sont indignées.

FEMYSO en était l'une des co-organisatrices.

Après s’être penché sur la conception de la campagne du Conseil de l’Europe, Marianne a enquêté sur cette association paneuropéenne qui regroupe 32 organisations membres.

 Dans ses statuts que nous avons consultés, figure l'objectif

- « d'encourager le développement d'une identité musulmane européenne ».

 FEMYSO est décrite par plusieurs chercheurs comme une émanation jeune et transnationale de l’Union des Organisations Islamiques en Europe (UOIE)**, structure proche des Frères musulmans et qui représente le courant fondamentaliste de l’islam en Europe.

 D’après les chercheurs que Marianne a interrogés, FEMYSO est partie prenante de la galaxie européenne des Frères musulmans. « FEMYSO est la branche jeune d’une organisation réputée proche des Frères musulmans, l’Union des Organisations Islamiques en Europe (UOIE), qui représente le courant fondamentaliste de l’islam en Europe et dont l’objectif est de former une élite musulmane européenne », explique à Marianne Florence Bergeaud Blackler, anthropologue au CNRS et spécialiste des mouvements islamistes.

 DES « LIENS ORGANISATIONNELS ET INTERPERSONNELS »

 Auprès de Marianne, Hiba Latreche, vice-présidente de FEMYSO maintenait le 3 novembre que l’association avait été créée à l'initiative de « jeunes musulmans européens » et qu'elle n’entretenait pas de « relations particulières » avec l'UOIE.

 Mais l’histoire de la création de FEMYSO dévoile une autre version.

 Comme le rappellent Lorenzo Vidino et Sergio Altuna, une réunion intitulée « Islam en Europe » s’est tenue en 1995 à Stockholm. Financée par le ministère des Affaires étrangères suédois et en présence de plusieurs organisations de jeunesse, dont « Jeunes Musulmans de France », la branche jeune de l’Union des organisations islamiques en France (UOIF), principale entité du courant des Frères musulmans dans l’Hexagone, cet évènement visait à créer une meilleure « coordination » entre les organisations musulmanes européennes.

 Un processus qui déboucha sur la création de FEMYSO en 1996.

 Dans la version de son site de 2007, consultée par Marianne et modifée depuis, FEMYSO reconnaissait que l’UOIE avait « invité » les organisations en charge du projet à « une réunion à Birmingham, au Royaume-Uni pour faciliter le processus ».

 « Les documents de l’UOIE prouvent très clairement que le FEMYSO est une de leurs émanations », abonde Lorenzo Vidino auprès de Marianne, professeur et directeur d’un programme sur l’extrémisme à l’Université George-Washington et expert des réseaux islamistes en Europe et en Amérique du Nord.

À LIRE AUSSI : "Nous sommes prêts à faire la guerre" : la mosquée d'Allonnes fermée après des appels au djihad

 « Dès 1996, c'est FEMYSO, basé à Bruxelles, qui est constitué comme plate-forme d'échange pour rassembler certaines organisations de jeunesse liées aux diverses fédérations nationales se trouvant dans la mouvance des frères elle-même associée au sein de l’UIOE, résume Brigitte Maréchal, docteure en sociologie et spécialiste de l'islam européen dans son livre "Les Frères musulmans en Europe. Racines et discours". Mais cet organisme de jeunesse apparaît soucieux de conserver une autonomie par rapport aux Frères, bien que certains liens interpersonnels et organisationnels soient avérés. »

 L'ancienne présidente du FEMYSO Intissar Kherigi est par exemple la fille de Rached Ghannouchi, leader du mouvement islamiste tunisien Ennahdha.

 L’étude des 32 organisations membres de FEMYSO est, elle aussi, éloquente.

Parmi elles, les « Jeunes Musulmans de France » ou, en Allemagne, le département de jeunesse du « Islamische Gemeinschaft Millî Görüş », en français « communauté islamique Millî Görüs ».

 Millî Görüs est une confédération musulmane, considérée comme proche de la Turquie.

Son émanation française a notamment refusé de signer la charte des valeurs de l’islam de France, qui engageait les signataires à lutter contre l’islam politique et les ingérences étrangères.

 Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal estimait en mai que Millî Görüs allait « à l'encontre des valeurs de la République ».

 Autre membre de FEMYSO : l’Institut Européen des Sciences Humaines dont le doyen n’est autre qu’Ahmed Jaballah.

Il est considéré par nos confrères de Libération comme « l'une des figures les plus respectées et influentes de Musulmans de France, l'ex-UOIF, proche de la confrérie des Frères musulmans ».

 FEMYSO a aussi publiquement apporté son soutien au CCIF après sa dissolution, jugeant que « le gouvernement français soutenu par l’extrême droite et d’autres groupes extrémistes utilisait l’évènement barbare [de la mort de Samuel Paty] pour criminaliser et dissoudre le CCIF ».

 Enfin, FEMYSO a invité plusieurs fois le prédicateur Tariq Ramadan, petit-fils du fondateur des Frères musulmans.

 En 2011, il intervenait à une session d’études sur l’islamophobie qu’organisait FEMYSO au Centre Européen de la Jeunesse qui dépend du Conseil de l’Europe.

 En 2012, l’association interviewait Tariq Ramadan au cours de la « Rencontre annuelle des musulmans de France », organisée par l’UOIF.

 LOBBYING AU PLUS HAUT NIVEAU

 Des liens qui n’empêchent pas plusieurs institutions européennes de travailler activement avec l’association depuis les années 2000.

 Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si FEMYSO a installé ses bureaux à Bruxelles.

En septembre 2003 déjà, FEMYSO coorganisait un événement au Parlement européen sur le dialogue interreligieux.

 Preuve que la coopération se poursuit jusqu'aujourd'hui :

- le 17 novembre prochain, la commissaire européenne à l'égalité Helena Dalli doit recevoir une délégation de l'association.

Parmi les partenaires institutionnels que FEMYSO mentionne sur son site : la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil de l’Europe.

 Lire l’article complet sur :

 https://www.marianne.net/societe/laicite-et-religions/femyso-ces-jeunes-europeens-qui-gravitent-dans-la-galaxie-des-freres-musulmans?utm_source=nl_quotidienne&utm_medium=email&utm_campaign=20211115&xtor=EPR-1&_ope=eyJndWlkIjoiYTRkNzFiNzA1MTQ3ZmQxN2MwZDg4MjA2MTU5YTI3NzIifQ%3D%3D