vendredi 20 septembre 2019

Botulisme

Qu'est-ce que le botulisme, qui a paralysé une femme en Ile-de-France ?
Par Héloïse Chapuis - 17.09.

Un cas de botulisme a été détecté chez une femme en Ile-de-France en septembre 2019.
Une maladie neurologique grave mais qui reste rare et qui peut être évité en adoptant quelques bons gestes.

Les toxines produites par Clostridium botulinum sont "plus puissantes que le cyanure" et sont généralement létales pour l'Homme en l'absence de traitement immédiat. CAVALLINI JAMES / BSIP / AFP

Un cas de botulisme a été détecté en Essonne, rapporte Le Parisien le 11 septembre 2019. Après avoir fait deux malaises fin août et début septembre, la patiente se trouve désormais "quasi totalement paralysée (…) et avec très peu d'espoir de récupération". En cause ? Une bouteille de soupe périmée depuis trois semaines retrouvée dans son frigo.

Bien que cette maladie, due à la consommation d'aliments contaminés par la toxine botulique, soit très rare - en 2018, seulement deux cas ont été recensés en France et un autre cas a été rendu public en Norvège en janvier 2019 -, elle peut tout de même entraîner de graves conséquences si elle n'est pas rapidement identifiée et éliminée.

Le botulisme, qu'est-ce que c'est ?


Réputée "plus puissante que le cyanure", la toxine botulique est produite par la bactérie Clostridium botulinum, explique le Dr Christelle Mazuet sur le site internet de l'Institut Pasteur.

La bactérie produit des spores qui sont résistantes à la chaleur, et qui ne sont pas rares dans l'environnement.
En l'absence d'oxygène, ces spores germent, se développent et excrètent des toxines.
Celles-ci sont présentes dans la nature sous sept formes bien distinctes, que l'on appelle "toxinotypes", allant du type A au type G.

Seuls les types A, B, E et F sont à l'origine du botulisme humain, A et E étant les plus graves.
Les types C, D et E peuvent provoquer la maladie chez d'autres animaux comme certains mammifères, les oiseaux et les poissons.


Poissons et canards, morts de botulisme, retirés d'un plan d'eau du parc Rheinaue (Bonn) durant l'été 2018. Spielvogel


Aussi dangereuse soit-elle pour la santé humaine, la toxine botulique peut, à très faible dose, servir a des usages thérapeutiques : c'est la base du Botox. Ce produit utilise la neurotoxine botulique type A purifiée et fortement diluée a des fins principalement clinique et cosmétique, comme pour soigner les troubles neuromusculaires, les spasmes hémifaciaux ou pour corriger les rides du visage.

Quels sont les symptômes ?

Comme l'explique sur son site l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'exposition au botulisme a lieu dans plusieurs contextes et il peut s'attraper durant l'enfance comme à l'âge adulte.

Un adolescent de 14 ans atteint de botulisme. L'image de gauche montre une ophtalmoplégie bilatérale totale avec ptosis et celle de droite des pupilles fixes. Cet enfant était pleinement conscient.
Herbert L. Fred, MD and Hendrik A. van Dijk

Le botulisme infantile est une forme notable de la maladie qui peut aussi se contracter a tout âge par le biais d'une blessure dans laquelle les spores vont pénétrer et se reproduire, ou dans le cadre de l'alimentation lors de la consommation d'aliments périmés et potentiellement contaminés par la toxine, ce qui est le cas chez la majorité des personnes atteintes.

Les toxines botuliques sont neurotoxiques.

Elles empêchent un neurotransmetteur, l'acétylcholine, de traverser les synapses (les connexions) entre les neurones moteurs et le muscle.
En l'absence de message, le muscle ne se contracte plus : c'est la paralysie.

Les premiers symptômes ressentis sont une fatigue marquée, une faiblesse et des vertiges.
Des troubles de la vision, une sensation de bouche sèche, des vomissements, de la diarrhée, de la constipation et des difficultés à déglutir et à s'exprimer peuvent se manifester.

Dans les cas les plus sérieux, les muscles respiratoires et les muscles de la partie inférieure du corps sont touchés, toujours sans fièvre ou perte de conscience.

Comment s’en protéger ?

L'OMS détaille 5 principes fondamentaux de l'hygiène alimentaire qui préviennent le développement d'intoxications alimentaires.

Le foyer le plus sévère est survenu en Corse en 2010, suite à l'ingestion d'une conserve contaminée de haricots verts préparée par la famille. HOUIN GERARD/SIPA

Selon le programme "Cinq clés pour des aliments plus sûrs",

-- il est important de bien se laver les mains,
- de séparer les aliments crus des aliments cuits,
- de bien faire cuire les aliments,
- de conserver les aliments à la bonne température,
- ainsi que d'utiliser de l'eau et des produits sûrs.

L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a également publié un guide destiné à informer le grand public sur les aliments à risque de contamination, parmi lesquels figurent :

- mortadelle, jambon cru salé et séché, charcuteries (saucisses, pâtés),
- conserves de végétaux (asperges, haricots verts, carottes et jus de carotte,
- poivrons, olives à la grecque, potiron, etc.),
- salaisons à base de viande de bœuf,
- poisson salé et séché, marinades de poisson,
- poisson ou viande de phoque fermenté, emballé sous vide
- miel chez les enfants de moins de 1 an.

Botulisme : les préparations "maisons" mises en causes

Le dernier Bulletin épidémiologique (2014) sur le botulisme humain révèle que la grande majorité des cas sont dus à des préparations familiales ou artisanales.

Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publié aujourd'hui, mardi 18 février 2014, par l'Institut national de veille sanitaire (InVS) révèle que la grande majorité des cas de botulisme recensés entre 2010 et 2012 ont pour origine des préparations alimentaires familiales.

L'étude menée par des chercheurs de l'Institut Pasteur et de l'InVS présente la situation du botulisme humain en France. Elle confirme l'origine alimentaire dans la plupart des cas.

Le botulisme est une affection neurologique rare mais grave et potentiellement fatale si elle n'est pas traitée à temps.

C'est une intoxication provoquée par l'ingestion de neurotoxines puissantes présentes dans les aliments contaminés.
Celles-ci sont produites par la bactérie Clostridium botulinum qui se développe notamment dans les aliments mal conservés.

Il existe sept formes de toxines botuliques distinctes, les types A à G. Quatre de ces formes (les types A, B, E et rarement F) peuvent provoquer le botulisme humain. Les types C, D et E sont à l'origine de maladies chez d'autres mammifères, les oiseaux et les poissons.

Les toxines botuliques sont ingérées avec des aliments qui n'ont pas été transformées de manière appropriée et dans lesquels les bactéries ou leurs spores survivent et produisent des toxines.

S'il se présente principalement sous forme d'intoxication alimentaire, le botulisme peut aussi être contracté par contamination intestinale chez le nourrisson, par l'intermédiaire d'une blessure ou par inhalation.

Source : OMS, Institut Pasteur

ÉTUDE. Durant la période observée (2010-2012), 24 foyers ont été identifiés pour un total de 51 personnes touchées.

L'origine du botulisme, quel qu'en soit le type, était alimentaire dans 21 foyers impliquant 48 patients.

Les 3 autres cas étaient dus à une colonisation intestinale par Clostridium botulinum, dont 2 cas de botulisme infantile.

Le rapport de l'InVS précise que tous les cas de botulisme de type A ont été des formes sévères ayant nécessité une réanimation avec ventilation assistée, avec un décès, alors que les cas de botulisme de type B et E ont évolué sur un mode plus bénin.

Les préparations alimentaires artisanales ou familiales en cause

L'aliment responsable a été biologiquement confirmé dans 14 des 21 foyers alimentaires.

Le foyer le plus sévère est survenu en Corse en 2010, suite à l'ingestion d'une conserve contaminée de haricots verts préparée par la famille.
Quatre personnes avaient dû être placées sous ventilation assistée pendant plus d'un mois, tandis qu'une cinquième est morte.

Des préparations familiales ont été mises en cause dans 10 des foyers alimentaires confirmés (jambon : 6 foyers de botulisme de type b, et conserves de légumes : épinards et asperges dans 2 foyers de botulisme de type b, haricots verts et aubergines dans 2 foyers de type A).

Des produits commercialisés ont été responsables des 4 autres foyers confirmés (préparations à base d'olives et de tomates séchées, préparation de pâtes fraîches dans 3 foyers de type A et un pâté dans un foyer de type b).

Les symptômes les plus fréquents étaient la diplopie (60%), un trouble de la vision qui consiste à voir en double ; et la dysphagie (59%) qui est une gêne à la déglutition. La sécheresse buccale et les vomissements ont concernés respectivement 48 % et 47 % des cas.

La toxine botulique n'ayant ni goût ni odeur, il est donc nécessaire de prendre ses précautions.





USA

Des antibiotiques destinés aux bovins contaminent 225 personnes et font au moins deux morts.  19/09/2019

Une épidémie mortelle de Salmonella multirésistante, ayant touché 225 personnes à travers les États-Unis à partir de 2018, pourrait avoir été provoquée par une forte augmentation de l’utilisation de certains antibiotiques chez les bovins un an plus tôt, ont rapporté les autorités sanitaires américaines.

Photo cover : Syda Productions / Shutterstock.com

Une épidémie mortelle

Entre juin 2018 et mars 2019, les responsables des « Centers for Disease Control and Prevention (CDC) » ont enregistré une épidémie de Salmonella enterica de sérotype Newport.
La souche était résistante à plusieurs antibiotiques, notamment l’azithromycine, un traitement utilisé contre cette même bactérie.


Salmonella typhimurium, en rouge, sur une culture de cellules humaines
Salmonella typhimurium, en rouge, sur une culture de cellules humaines
Les salmonelles (Salmonella) forment un genre de protéobactéries appartenant à la famille des entérobactéries. Elles mesurent 0,7 à 1,5 μm de diamètre, pour 2 à 5 μm de longueur avec un flagelle.
Elles provoquent chez l'espèce humaine des maladies telles que la fièvre typhoïde, la fièvre paratyphoïde et la salmonellose, une des principales causes de toxi-infection alimentaire collective


Avant l’épidémie, la résistance de ce germe à l’azithromycine était extrêmement rare : il a en effet fallu attendre 2016 pour qu’un premier cas soit observé aux États-Unis.
Pourtant, lors de l’épidémie de 2018-2019, celui-ci a touché au moins 225 personnes dans 32 États.
Parmi les malades, au moins 60 ont été hospitalisés et deux sont décédés.

Les chercheurs chargés d’enquêter sur ces cas ont découvert que de nombreux malades avaient consommé du bœuf en provenance des États-Unis ainsi que des fromages à pâte molle fabriqués au Mexique (principalement du queso fresco, fait à partir de lait non pasteurisé).

Les tests réalisés en laboratoire suggèrent que les vaches des deux pays sont porteuses du germe.

Dans un rapport publié fin août, les CDC avaient souligné une forte hausse de l’utilisation d’antibiotiques macrolides au sein de nombreux élevages bovins entre 2016 et 2017.
Et il se trouve que les traitements employés incluaient la fameuse azythromycine.

La sur-utilisation des antibiotiques mise en cause

Les antibiotiques d’une même classe agissant de la même façon pour tuer les bactéries, les chercheurs suggèrent que la hausse de l’utilisation des macrolides aurait pu favoriser l’augmentation et la propagation de la souche Newport, résistante à l’azithromycine :

« L’utilisation d’antibiotiques sur le bétail peut entraîner la sélection de souches résistantes.
La hausse de 41 % de l’utilisation de macrolides dans de nombreux élevages américains entre 2016 et 2017 pourrait avoir accéléré ce processus.

Éviter l’utilisation inutile d’antibiotiques chez les bovins, en particulier ceux qui sont également utilisés chez l’humain, pourrait aider à prévenir la propagation de la souche Newport, multirésistante aux médicaments. »

Ces dernières années, environ 70 % des antibiotiques produits aux États-Unis ont été vendus afin de traiter des animaux.
Les autorités sanitaires du pays affirment que leur utilisation, massive au sein des élevages, devrait être considérablement réduite afin de préserver l’efficacité de ces composés chez l’humain.

fin de réduire le risque d’infections, qu’elles soient causées ou non par des bactéries multirésistantes, les scientifiques conseillent aux consommateurs d’éviter les fromages au lait cru et de cuire suffisamment la viande de bœuf. Les biftecks et les rôtis devront être cuits à plus de 65 degrés pendant au moins 3 minutes, et les produits à base de viande hachée (saucisses, steaks…) devront bénéficier d’une cuisson à cœur.

Il y a quelques mois, l’OMS estimait que les bactéries étaient de plus en plus résistantes aux antibiotiques, à cause d’une surconsommation ou d’une mauvaise utilisation de ces derniers. Une tendance inquiétante qui pourrait à terme rendre les infections courantes et les petites blessures à nouveau mortelles.

Source : daily geek show
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Infections à Salmonella (non typhiques)




Principaux faits
·        Les salmonelles (Salmonella) sont l’une des 4 causes principales de maladies diarrhéiques dans le monde.
·        La plupart des cas de salmonellose sont bénins, mais il arrive parfois que la maladie engage le pronostic vital. La gravité de l’affection dépend de facteurs liés à l’hôte et du sérotype de la salmonelle.
·        La résistance aux antimicrobiens est source d’inquiétude pour la santé publique dans le monde entier ; les salmonelles font partie des micro-organismes dans lesquels des sérotypes résistants sont apparus, ce qui a des répercussions sur la chaîne alimentaire.
·        Les règles de base d’hygiène alimentaire, comme de «cuire suffisamment» les aliments, sont une mesure de prévention recommandée contre la salmonellose.
Aperçu général
La charge des maladies d’origine alimentaire est importante: chaque année, 1 personne sur 10 tombe malade et l’on comptabilise une perte de 33 millions d’années de vie en bonne santé. Les maladies d’origine alimentaire peuvent être graves, notamment pour les jeunes enfants.
Les maladies diarrhéiques sont les affections les plus courantes dues à des denrées alimentaires insalubres: 550 millions de personnes tombent malades chaque année, dont 220 millions d’enfants de moins de 5 ans. Les salmonelles (Salmonella ) sont l’une des 4 causes principales de maladies diarrhéiques dans le monde
Salmonella est un genre de bacilles à gram négatif appartenant à la famille des entérobactéries. Au sein de 2 espèces, Salmonella bongori et Salmonella enterica, on a identifié jusqu’à présent plus de 2500 sérotypes ou sérovars différents. Ce sont des bactéries omniprésentes et résistantes, qui peuvent survivre pendant plusieurs semaines dans un environnement sec et plusieurs mois dans l’eau.
Bien que tous les sérotypes puissent être pathogènes pour l’être humain, quelques-uns d’entre eux sont spécifiques et adaptés à une seule ou à quelques espèces animales seulement, par exemple Salmonella enterica sérotype Dublin chez les bovins et Salmonella enterica sérotype Choleraesuis chez le porc. Lorsque ces sérotypes particuliers provoquent une affection chez l’être humain, elle prend souvent un caractère invasif et peut mettre la vie du sujet en danger.
On retrouve cependant la plupart des sérotypes dans une grande variété d’hôtes. En général, ces sérotypes provoquent des gastro-entérites le plus souvent sans complications et ne nécessitant aucun traitement, mais la maladie peut être grave chez les plus jeunes, les personnes âgées et les patients dont les défenses immunitaires sont affaiblies. On trouve dans ce groupe Salmonella enterica sérotype Enteritidis et Salmonella enterica sérotype Typhimurium, les 2 principaux sérotypes de salmonellose transmise de l’animal à l’homme dans la plupart des régions du monde.
La maladie
La salmonellose est une maladie provoquée par la bactérie Salmonella. Elle se caractérise habituellement par une apparition brutale de fièvre, des douleurs abdominales, de la diarrhée, des nausées et parfois des vomissements.
Les symptômes apparaissent de 6 à 72 heures (généralement de 12 à 36 heures) après l’ingestion de salmonelles, et l’affection dure de 2 à 7 jours.
Les symptômes de la salmonellose sont relativement bénins et, dans la majorité des cas, les patients guériront sans traitement particulier. Dans certains cas cependant, notamment chez les très jeunes enfants et les personnes âgées, la déshydratation associée peut devenir grave et engager le pronostic vital.
Bien que les grandes flambées épidémiques de salmonellose attirent généralement l’attention des médias, 60 à 80% des cas de salmonellose ne sont pas reconnus comme faisant partie d’une flambée connue et sont classés comme des cas sporadiques ou ne sont pas diagnostiqués du tout comme tels.
Sources d’infection et transmission
·        On retrouve les salmonelles chez la plupart des animaux domestiques et sauvages. Elles sont présentes chez les animaux destinés à l’alimentation humaine tels que les volailles, les porcs et les bovins, mais aussi chez les animaux de compagnie, chats, chiens, oiseaux et reptiles, comme les tortues.
·        Les salmonelles peuvent passer dans toute la chaîne alimentaire, à partir des denrées pour les animaux, dans la production primaire et remonter toute la filière jusqu’aux ménages, aux services de restauration et aux institutions.
·        L’être humain contracte en général les salmonelloses en consommant des aliments contaminés d’origine animale (principalement des œufs, de la viande, de la volaille et du lait), bien que d’autres denrées, comme les légumes verts contaminés par du fumier, aient été impliqués dans la transmission.
·        La transmission interhumaine par voie féco-orale est également possible.
·        Des cas surviennent aussi chez l’être humain lors des contacts avec des animaux infectés, notamment les animaux de compagnie. Souvent, ces animaux ne montrent aucun signe de maladie.
Traitement
Le traitement des cas graves est symptomatique: apport d’électrolytes (pour remplacer par exemple des ions sodium, potassium et chlorure, perdus suite aux vomissements et à la diarrhée) et réhydratation.
Une antibiothérapie systématique n’est pas recommandée contre les formes légères ou modérées chez les sujets par ailleurs en bonne santé. Il arrive en effet que les antimicrobiens n’éliminent pas totalement les bactéries et sélectionnent des souches résistantes, ce qui fera perdre ultérieurement au médicament toute son efficacité.
Par contre, les groupes à risque sanitaire tels que les nourrissons, les personnes âgées et les patients immunodéprimés peuvent avoir besoin de recevoir une antibiothérapie. On administre aussi des antimicrobiens si l’infection se propage des intestins à d’autres parties de l’organisme.
Du fait de l’augmentation mondiale de la résistance aux antimicrobiens, les lignes directrices sur les traitements devraient être réexaminées périodiquement pour prendre en compte les profils de résistance des bactéries en se fondant sur les systèmes locaux de surveillance.
Méthodes de prévention
La prévention repose sur la mise en œuvre de mesures de lutte à tous les stades de la chaîne alimentaire, depuis la production agricole jusqu’à la transformation, la fabrication et la préparation des aliments aussi bien dans les établissements industriels qu’en milieu familial.
Les mesures de prévention à prendre contre les salmonelles en milieu familial sont les mêmes que celles recommandées pour d’autres maladies bactériennes d’origine alimentaire (voir «Recommandations à l’intention de ceux qui manipulent des aliments» ci-dessous).
Les contacts entre nourrissons/jeunes enfants et animaux de compagnie (chats, chiens, tortues, etc.) nécessitent une surveillance attentive.
Les systèmes nationaux/régionaux de surveillance sont des moyens importants de connaître et de suivre la situation pour ces maladies et, donc, de détecter et de réagir aux salmonelloses et aux autres infections intestinales à leur début afin d’éviter qu’elles ne se propagent davantage.
Recommandations à l’intention du public et des voyageurs
·        S’assurer que les aliments sont convenablement cuits et encore chauds quand ils sont servis.
·        Éviter le lait cru et les produits à base de lait cru. Ne boire que du lait pasteurisé ou bouilli.
·        Éviter la glace à moins qu’elle n’ait été préparée à partir d’une eau sans risque sanitaire.
·        Lorsque la sécurité sanitaire d’une eau de boisson est sujette à caution, il faut la faire bouillir ou si cette opération est impossible, la désinfecter avec un agent désinfectant fiable à libération lente (habituellement disponible en pharmacie).
·        Se laver soigneusement et fréquemment les mains avec du savon, notamment après un contact avec des animaux d’élevage ou de compagnie ou après s’être rendu aux toilettes.
·        Laver avec soin les fruits et les légumes, en particulier s’ils sont destinés à être consommés crus. Dans la mesure du possible, les fruits et les légumes doivent être pelés.
·        Guide à l'usage des voyageurs sur la sécurité sanitaire des aliments
Comment éviter les maladies causées par des aliments et des boissons impropres à la consommation et que faire en cas de diarrhée
Recommandations à l’intention des personnes qui manipulent des aliments
·        Les personnes qui manipulent des aliments, que ce soit dans le cadre professionnel ou domestique, doivent se montrer vigilants dans la préparation de ces aliments et respecter les règles d’hygiène qui s’appliquent à cette préparation.
·        Les personnes qui manipulent des aliments à titre professionnel et qui présentent de la fièvre, de la diarrhée, des vomissements ou des lésions cutanées visiblement infectées doivent le signaler immédiatement à leur employeur.
·        Les Cinq clefs pour des aliments plus sûr élaboréées par l’OMS servent de référence pour les programmes éducatifs destinés à former les personnes qui manipulent des aliments et à éduquer les consommateurs. Ces cinq clefs, qui sont particulièrement importantes pour prévenir les toxi-infections alimentaires, sont les suivantes:
Recommandations à l’intention des producteurs de fruits et de légumes
Les Cinq clefs pour cultiver des fruits et des légumes plus sûrs: promouvoir la santé en réduisant la contamination microbienne et les Cinq clefs pour des produits d’aquaculture plus sûrs afin de protéger la santé publique présentent aux travailleurs ruraux, notamment aux petits exploitants qui cultivent des fruits et des légumes ou élèvent des poissons pour leur propre consommation, les pratiques essentielles pour éviter la contamination microbienne :
Les Cinq clefs pour cultiver des fruits et des légumes plus sûrs sont les suivantes :
·        Avoir une bonne hygiène personnelle.
·        Protéger les champs de la contamination par les excréments animaux.
·        Utiliser des déchets fécaux traités.
·        Évaluer et gérer les risques associés à l’eau d’irrigation.
·        Veiller à ce que le matériel servant aux récoltes et au stockage soit propre et sec.
·        Cinq clefs pour cultiver des fruits et légumes plus sûrs
Promouvoir la santé en réduisant la contamination microbienne
Les Cinq clefs pour des produits d’aquaculture plus sûrs afin de protéger la santé publique sont les suivantes:
·        Avoir une bonne hygiène personnelle.
·        Nettoyer le site de l’étang.
·        Gérer la qualité de l’eau.
·        Maintenir les poissons en bonne santé.
·        Assurer la propreté du matériel et des récipients utilisés lors de la récolte.
Réponse de l’OMS
En partenariat avec d’autres parties prenantes, l’OMS insiste fortement sur l’importance de la sécurité sanitaire des aliments en tant qu’élément essentiel pour garantir l’accès à une alimentation saine et nutritive. Elle présente des politiques et des recommandations couvrant l’ensemble de la chaîne alimentaire, de la production à la consommation, en s’appuyant sur diverses expertises dans différents secteurs.
L’OMS promeut le renforcement des systèmes de sécurité sanitaire des aliments dans le contexte de la mondialisation croissante. La fixation de normes internationales de sécurité sanitaire des aliments, le renforcement de la surveillance des maladies, l’éducation des consommateurs et la formation de ceux qui manipulent les aliments font partie des interventions cruciales pour la prévention des maladies d’origine alimentaire.
L’OMS renforce les capacités des laboratoires nationaux et régionaux en matière de surveillance des agents pathogènes transmis par voie alimentaire, tels que Campylobacter et Salmonella
L’OMS promeut également la surveillance intégrée de la résistance des agents pathogènes aux antimicrobiens dans la chaîne alimentaire, en prélevant des échantillons sur l’homme, les denrées alimentaires et les animaux et en analysant les données de différents secteurs.
Conjointement avec la FAO, l’OMS aide les États Membres en coordonnant les efforts internationaux pour la détection précoce et la riposte aux flambées de maladies d’origine alimentaire par le biais du réseau des autorités nationales dans les États Membres.
L’OMS donne également des évaluations scientifiques servant de base à l’élaboration de normes alimentaires, de lignes directrices et de recommandations internationales par la Commission du Codex Alimentarius pour la prévention des maladies d’origine alimentaire.
·        Codex Alimentarius