Sandro Botticelli - (1445 - 1510)


Biographie détaillée de Sandro Botticelli - (1445 - 1510)

C'est au milieu du XV siècle, en 1445, sous Laurent de Médicis le Vieux, dit le Magnifique, que naquit à Florence dans la paroisse d'Ognissanti un certain Sandro Di Mariano Filipepi, dit Botticelli. Notons qu'il n'est que de sept ans l'aîné de Leonard de Vinci .

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Fils d'un florentin nommé Mariano Flilipepi, il grandit dans une famille bourgeoise. Ses parents ont alors respectivement cinquante ans pour son père et quarante pour sa mère ce qui, selon les dires des médecins de l'époque, expliquerait sa constitution fragile.
Il est alors le quatrième garçon de la famille, ayant pour frères Giovanni (qui deviendra courtier de banque à Florence), Antonio (orfèvre) et Simon (au service de la famille florentine des Rucellai dans le commerce du drap avec l'Espagne).

Cela ne l'empêcha néanmoins pas de grandir et d'apprendre avec une facilité marquée ce qu'on lui enseigna. Face au comportement parfois étrange de son fils qui semblait ne pas se contenter de savoir lire et écrire, son père le confia à un orfèvre fort compétent.

Il faut souligner qu'à cette époque les orfèvres étaient alors très proches des peintres, domaine qui piqua aussitôt la curiosité de Sandro Botticelli.
Il s'en ouvrit à son père qui, cédant à la volonté de son fils, l'inscrivit auprès du frère Filippo del Carmine, grand maître d'alors. Botticcelli commença ainsi par imiter ce maître qui lui voua par ailleurs une grande affection, en atteignant rapidement un degré d'excellence.
Il perfectionnera par la suite son savoir chez Verrocchio dont il subira également l'influence.

Son premier titre de noblesse peut être noté comme étant son "Allégorie de la force " qu'il réalisa suite à une commande obtenu grâce à Tommaso Soderini et qui le fit connaître dans le tout Florence.
Du coup nombreuses furent les familles qui se pressèrent chez lui pour lui faire peindre un portrait, une Madone ou un autre Saint.
Dans toutes ses réalisations, Sandro Botticelli s'appliquera à dépasser tous ses prédécesseurs, dénotant rapidement une grands maturité. Cette recherche de la perfection ne le mena toutefois guère loin de la folie.

Par la suite il s'adonna alors à la réalisation de fort nombreux tableaux, que ce soit pour la maison de Laurent de Médicis le Vieux, pour diverses églises florentines ou encore de grandes familles. Il peignit entre autres l'Adoration des Mages, œuvre magnifique qui le rendit extrêmement célèbre.
A tel point que le pape Sixte IV, ayant terminé la construction de sa chapelle (sixtine), enjoignit Sandro Botticelli de se charger de la décoration de celle-ci.

Il y peignit de sa main la Tentation du Christ par le diable, Moïse tuant l' Égyptien et recevant à boire des filles de Jethro le Madianite, et le Feu tombant du ciel pendant le sacrifice des fils d'Aaron, ainsi que dans les niches en surplomb, plusieurs portraits de papes canonisés.

Ayant acquis une grande réputation parmi les nombreux concurrents qui y travaillèrent, venus de Florence ou d'autres cités, Botticelli fut généreusement rétribué, mais fidèle à ses habitudes, il dépensa et dilapida rapidement tout son bien à Rome.

Revenant à Florence, il se mit à rédiger un ouvrage sur Dante, négligeant ses travaux, persistant en outre d'être membre d'une secte de Savonarole, ce qui le conduisit à un état de pauvreté duquel il aurait eu du mal à se remettre si Laurent de Médicis le Vieux, pour lequel il avait abondamment travaillé, ne l'avait soutenu.

Devenu âgé et inutile, incapable de se tenir droit et marchant à l'aide de deux cannes, il mourut malade et décrépit dans sa soixante-dix-huitième année; il fut enterré en l'église Ognissanti de Florence en l'an 1515. Notons encore en passant que son élève le plus connu fut Filippino Lippi, le fils de son propre Maître.
Cette triste fin ne doit toutefois en aucun cas remettre en question l'artiste incomparable qu'il a été.

Pendant deux siècles on ne parla guère plus de Botticelli: à la fin du XVIIIe siècle, il est pratiquement inconnu.
Il faut attendre les critiques romantiques pour que renaisse, avec Ruskin et les préraphaélites, un enthousiasme mérité à l'égard de son art, symbole de la pré-renaissance.









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