Par Gordon G.
Chang - 8 avril 2020
Traduction du texte original: China's Fake
News: Its 'Superior System' Defeats Coronavirus
Une seconde vague de
coronavirus ravage la Chine.
Cette deuxième vague fait des victimes, à commencer
par la propagande du Parti.
Le narratif le plus dangereux
est que Xi Jinping a reçu un mandat du ciel pour régenter les relations
internationales.
Le régime chinois clame qu'il a "vaincu" le
coronavirus, mais une deuxième vague de ce même virus frappe actuellement la
Chine. Les mesures initiales du président Xi ont transformé une épidémie locale
en une pandémie et ces mêmes mesures menacent la Chine d'un second pic de la
maladie. La Chine peut faire mentir les statistiques, mais le virus a le
dernier mot. Photo : le 6 avril 2020 à Wuhan, dans la province centrale du
Hubei, un vendeur tend son repas à un client sur une barricade. (Photo de Noel
Celis / AFP via Getty Images)
Pour marginaliser l'Amérique
et récupérer son leadership, la Chine a demandé à Tedros Adhanom Ghebreyesus,
directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, de dire que la
stratégie chinoise de lutte contre le coronavirus prouvait la « supériorité du
système chinois, lequel méritait d'être étendu à d'autres pays ».
Coronavirus en Chine : une médecin qui a alerté sur
l'épidémie aurait disparu. La docteure Ai Fen, cheffe des urgences de l’Hôpital
central de Wuhan, a disparu depuis qu'elle a donné une interview début mars où
elle expliquait avoir subi des pressions pour la faire taire.
Puis Pékin a mis en scène un immense spectacle de «
dons » de matériel médical et de tests de dépistage, dans le but
d'impressionner l'Europe principalement.
Les mesures initiales de Xi
ont transformé une épidémie locale en pandémie, et ces mesures accroissent
maintenant le nombre des malades et font basculer la Chine dans un autre pic
épidémique.
L'eau du robinet pendant l'épidémie de coronavirus
Dans certaines régions, le dosage du chlore a été
augmenté pour traiter l’eau du robinet face au coronavirus, afin de conserver
une eau de bonne qualité microbiologique. franceinfo fait le point.
Les kits de diagnostic
imprécis et les équipements de protection de mauvaise qualité que la Chine a
prodigué au monde entier montreront, avec la nouvelle vague de contamination,
la vérité :
- le communisme est
incompétent et même carrément nocif.
La Chine peut faire mentir
les statistiques, mais le virus a le dernier mot. La « victoire » sur le
COVID-19 et les États-Unis est loin d'être acquise.
Coronavirus : le directeur de l'Agence régionale de
santé du Grand Est limogé après sa déclaration
polémique sur le CHU de Nancy
En pleine épidémie de coronavirus, Christophe
Lannelongue a assuré que le plan de suppression
de 174 lits et de 598 postes au
CHRU de Nancy allait poursuivre sa "trajectoire".
Moi, je fais mon boulot. J'applique ce que le
ministère a décidé.
Christophe Lannelongue, directeur de l'ARS Grand Est à
France 3
La Chine a « vaincu » le
coronavirus et clame « victoire » partout, affirment les médias du Parti
communiste.
Mais sur le chemin de la
victoire, une drôle de chose s'est produite.
Une seconde vague de
coronavirus frappe la Chine.
Coronavirus : de nouveaux symptômes dermatologiques ?
Depuis plusieurs jours, les spécialistes de santé
relèvent des cas de lésions d’urticaire chez des patients
porteurs de symptômes
du Covid-19 (Illustration). LP/OLIVIER LEJEUNE
Et cette deuxième vague fait
des victimes, y compris dans la propagande du Parti.
Le plus dangereux de ces
récits est que Xi Jinping a reçu mandat du ciel de régenter les relations
internationales.
La Chine n'a plus signalé de
nouveaux cas de contamination après le 19 mars et a déclaré le virus vaincu.
En fait, des dizaines de
nouveaux cas ont été enregistrés chaque jour, mais Pékin a clamé haut et fort
que ces nouveaux cas étaient en quasi-totalité « importés » - en d'autres
termes, des étrangers en provenance d'autres pays venaient en Chine et
tombaient malade.
S'il était prouvé que des
résidents chinois étaient contaminés en Chine, Pékin a affirmé que la faute en
revenait à ces malades étrangers qui contaminaient les locaux.
Les statistiques officielles
chinoises sur le nombre de décès et le nombre de nouvelles infections en Chine
ne peuvent être que fausses. Et nombre de mesures récentes prises par les
autorités chinoises sont incompatibles avec les déclarations de fin d'épidémie.
Ainsi, le 27 mars, Pékin a
fermé toutes les salles de cinéma de Chine, alors qu'elles avaient réouvert il
y a moins d'une semaine.
À Shanghai, les attractions
touristiques qui avaient à peine recommencé de fonctionner ont à nouveau fermé
leurs portes.
La terrasse d'observation de
la Shanghai Tower, le plus haut bâtiment de Chine et celle de l'Oriental Pearl
Tower sa voisine, ont été fermées par la municipalité.
La tour Jin Mao a également
été fermée « afin de renforcer la prévention et le contrôle des pandémies ».
Madame Tussauds, le Shanghai
Ocean Aquarium et le Shanghai Haichang Ocean Park ont éteint les lumières,
ainsi que les attractions en milieu fermé de 25 autres lieux de loisirs.
Shanghai Disneyland ? «
Temporairement fermé jusqu'à nouvel ordre. »
Shanghai n'est pas la seule
métropole à éteindre les lumières.
À Chengdu, province du
Sichuan, les bars à karaoké et les cybercafés ont été fermés quelques jours
après avoir réouvert leurs portes.
Fuyang, dans la province
d'Anhui, a ordonné la fermeture de « lieux de divertissement » et de toutes les
piscines couvertes.
Dans le Henan, tous les
cybercafés ont été fermés.
Dans le Henan, une zone
entière, le comté de Jia, a été mise en quarantaine, car les médecins y ont été
testés positifs.
Le 31 mars, la chaîne
sportive ESPN a signalé que le gouvernement central chinois avait retardé la
reprise des sports d'équipe.
L'examen national d'entrée à
l'université, le gaokao, qui devait avoir lieu en juin, a été reporté à
juillet.
Les autorités de la province
du Jiangxi ont fermé leurs frontières à leurs voisins du Hubei ;
- elles ne croient pas que
l'épidémie dans cette province qui a été l'épicentre de la maladie soit
terminée.
Le régime n'a toutefois pas
décalé ses propres événements politiques : le Congrès national du peuple et la
Conférence consultative politique du peuple chinois, initialement prévus en
mars, ont été maintenus.
Tous ces « détails » ont-ils
de l'importance ?
Ils en ont :
- Xi Jinping pense qu'il lui
revient de piloter le destin de la planète.
« La Chine, pays où le virus
est apparu pour la première fois tuant au passage plusieurs milliers de
personnes, surfe sur la contamination planétaire pour postuler de manière de
plus en plus affirmée à un leadership mondial qui exacerbe le conflit qui s'est
fait jour depuis plus d'un an avec les États-Unis » a écrit The Wall Street
Journal, le 1er avril.
Comme l'a écrit
triomphalement le Global Times, journal du Parti communiste, le 30 mars, «
COVID-19 : les erreurs qui signent la fin du « siècle américain ».
Pour marginaliser l'Amérique
et récupérer son leadership mondial, la Chine a demandé à Tedros Adhanom
Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), de
proclamer que la stratégie victorieuse de la Chine face au coronavirus prouvait
la « supériorité du système chinois et que cette expérience méritait d'être
répliquée ailleurs dans d'autres pays ».
Puis Pékin s'est lancé dans
un spectacle planétaire de « dons » de matériel médical et de kits de
diagnostic, dans le but sans doute de stupéfier l'Europe.
Pour démontrer que la Chine
avait mis fin à l'épidémie, Xi Jinping a, dès la première semaine de février,
obligé la Chine à retourner au travail.
Mais aucun de ces bruyants
affichages ne convaincra personne si le virus ravage à nouveau la Chine.
Telle est malheureusement
pour Xi, la situation :
- les Chinois se réinfectent
mutuellement.
Ainsi, dans la zone
industrielle de Dongguan, au sud de la province du Guangdong, les travailleurs
qui avaient repris leurs postes de travail étaient porteurs du coronavirus, ce
qui a contraint les autorités sanitaires à mettre en quarantaine les autres
travailleurs.
Le leader chinois peut
relancer l'économie ou étrangler le coronavirus, mais il ne peut pas faire les
deux en même temps.
Lorsque la deuxième vague de
contamination du coronavirus deviendra manifeste en Chine, les clameurs de Xi
Jinping sur la supériorité du communisme chinois commenceront à sonner creux,
et toucheront même à l'absurde.
Les mesures initiales de Xi
ont transformé une épidémie locale en pandémie, et ces mêmes mesures
contaminent de nouvelles personnes et précipitent la Chine vers un autre pic de
maladie.
Les kits de diagnostic
imprécis et les équipements de protection de mauvaise qualité que la Chine a
prodigué au monde entier, montreront - avec la nouvelle vague de contamination
-, la vérité :
- le communisme est incompétent, voire carrément
nocif.
Le communisme incompétent et
nocif signifie que le déclin de l'Amérique si vigoureusement prédit par Xi
devra attendre un peu.
La Chine peut faire mentir
les statistiques, mais le virus aura le dernier mot.
La « victoire » sur le
COVID-19 et sur les États-Unis n'est pas pour demain.
Gordon G. Chang est l'auteur
de The Coming Collapse of China (L'effondrement à venir de la Chine). Il est
aussi Distinguished Senior Fellow du Gatestone Institute.
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