mercredi 8 avril 2020

Fake News

 La Chine Clame que son « Système Supérieur » a Battu le Coronavirus
Par Gordon G. Chang - 8 avril 2020
Traduction du texte original: China's Fake News: Its 'Superior System' Defeats Coronavirus

Une seconde vague de coronavirus ravage la Chine.

Cette deuxième vague fait des victimes, à commencer par la propagande du Parti.

Le narratif le plus dangereux est que Xi Jinping a reçu un mandat du ciel pour régenter les relations internationales.

Le régime chinois clame qu'il a "vaincu" le coronavirus, mais une deuxième vague de ce même virus frappe actuellement la Chine. Les mesures initiales du président Xi ont transformé une épidémie locale en une pandémie et ces mêmes mesures menacent la Chine d'un second pic de la maladie. La Chine peut faire mentir les statistiques, mais le virus a le dernier mot. Photo : le 6 avril 2020 à Wuhan, dans la province centrale du Hubei, un vendeur tend son repas à un client sur une barricade. (Photo de Noel Celis / AFP via Getty Images)

Pour marginaliser l'Amérique et récupérer son leadership, la Chine a demandé à Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, de dire que la stratégie chinoise de lutte contre le coronavirus prouvait la « supériorité du système chinois, lequel méritait d'être étendu à d'autres pays ».

Coronavirus en Chine : une médecin qui a alerté sur l'épidémie aurait disparu. La docteure Ai Fen, cheffe des urgences de l’Hôpital central de Wuhan, a disparu depuis qu'elle a donné une interview début mars où elle expliquait avoir subi des pressions pour la faire taire.

Puis Pékin a mis en scène un immense spectacle de « dons » de matériel médical et de tests de dépistage, dans le but d'impressionner l'Europe principalement.

Les mesures initiales de Xi ont transformé une épidémie locale en pandémie, et ces mesures accroissent maintenant le nombre des malades et font basculer la Chine dans un autre pic épidémique.

L'eau du robinet pendant l'épidémie de coronavirus
Dans certaines régions, le dosage du chlore a été augmenté pour traiter l’eau du robinet face au coronavirus, afin de conserver une eau de bonne qualité microbiologique. franceinfo fait le point.

Les kits de diagnostic imprécis et les équipements de protection de mauvaise qualité que la Chine a prodigué au monde entier montreront, avec la nouvelle vague de contamination, la vérité :
- le communisme est incompétent et même carrément nocif.

La Chine peut faire mentir les statistiques, mais le virus a le dernier mot. La « victoire » sur le COVID-19 et les États-Unis est loin d'être acquise.

Coronavirus : le directeur de l'Agence régionale de santé du Grand Est limogé après sa déclaration
polémique sur le CHU de Nancy
En pleine épidémie de coronavirus, Christophe Lannelongue a assuré que le plan de suppression 
de 174 lits et de 598 postes au CHRU de Nancy allait poursuivre sa "trajectoire".
Moi, je fais mon boulot. J'applique ce que le ministère a décidé.
Christophe Lannelongue, directeur de l'ARS Grand Est à France 3

La Chine a « vaincu » le coronavirus et clame « victoire » partout, affirment les médias du Parti communiste.

Mais sur le chemin de la victoire, une drôle de chose s'est produite.
Une seconde vague de coronavirus frappe la Chine.

Coronavirus : de nouveaux symptômes dermatologiques ?
Depuis plusieurs jours, les spécialistes de santé relèvent des cas de lésions d’urticaire chez des patients
 porteurs de symptômes du Covid-19 (Illustration). LP/OLIVIER LEJEUNE

Et cette deuxième vague fait des victimes, y compris dans la propagande du Parti.
Le plus dangereux de ces récits est que Xi Jinping a reçu mandat du ciel de régenter les relations internationales.

La Chine n'a plus signalé de nouveaux cas de contamination après le 19 mars et a déclaré le virus vaincu.

En fait, des dizaines de nouveaux cas ont été enregistrés chaque jour, mais Pékin a clamé haut et fort que ces nouveaux cas étaient en quasi-totalité « importés » - en d'autres termes, des étrangers en provenance d'autres pays venaient en Chine et tombaient malade.

S'il était prouvé que des résidents chinois étaient contaminés en Chine, Pékin a affirmé que la faute en revenait à ces malades étrangers qui contaminaient les locaux.

Les statistiques officielles chinoises sur le nombre de décès et le nombre de nouvelles infections en Chine ne peuvent être que fausses. Et nombre de mesures récentes prises par les autorités chinoises sont incompatibles avec les déclarations de fin d'épidémie.

Ainsi, le 27 mars, Pékin a fermé toutes les salles de cinéma de Chine, alors qu'elles avaient réouvert il y a moins d'une semaine.

À Shanghai, les attractions touristiques qui avaient à peine recommencé de fonctionner ont à nouveau fermé leurs portes.

La terrasse d'observation de la Shanghai Tower, le plus haut bâtiment de Chine et celle de l'Oriental Pearl Tower sa voisine, ont été fermées par la municipalité.

La tour Jin Mao a également été fermée « afin de renforcer la prévention et le contrôle des pandémies ».

Madame Tussauds, le Shanghai Ocean Aquarium et le Shanghai Haichang Ocean Park ont éteint les lumières, ainsi que les attractions en milieu fermé de 25 autres lieux de loisirs.

Shanghai Disneyland ? « Temporairement fermé jusqu'à nouvel ordre. »

Shanghai n'est pas la seule métropole à éteindre les lumières.
À Chengdu, province du Sichuan, les bars à karaoké et les cybercafés ont été fermés quelques jours après avoir réouvert leurs portes.

Fuyang, dans la province d'Anhui, a ordonné la fermeture de « lieux de divertissement » et de toutes les piscines couvertes.

Dans le Henan, tous les cybercafés ont été fermés.
Dans le Henan, une zone entière, le comté de Jia, a été mise en quarantaine, car les médecins y ont été testés positifs.

Le 31 mars, la chaîne sportive ESPN a signalé que le gouvernement central chinois avait retardé la reprise des sports d'équipe.

L'examen national d'entrée à l'université, le gaokao, qui devait avoir lieu en juin, a été reporté à juillet.

Les autorités de la province du Jiangxi ont fermé leurs frontières à leurs voisins du Hubei ;
- elles ne croient pas que l'épidémie dans cette province qui a été l'épicentre de la maladie soit terminée.

Le régime n'a toutefois pas décalé ses propres événements politiques : le Congrès national du peuple et la Conférence consultative politique du peuple chinois, initialement prévus en mars, ont été maintenus.

Tous ces « détails » ont-ils de l'importance ?
Ils en ont :
- Xi Jinping pense qu'il lui revient de piloter le destin de la planète.

« La Chine, pays où le virus est apparu pour la première fois tuant au passage plusieurs milliers de personnes, surfe sur la contamination planétaire pour postuler de manière de plus en plus affirmée à un leadership mondial qui exacerbe le conflit qui s'est fait jour depuis plus d'un an avec les États-Unis » a écrit The Wall Street Journal, le 1er avril.

Comme l'a écrit triomphalement le Global Times, journal du Parti communiste, le 30 mars, « COVID-19 : les erreurs qui signent la fin du « siècle américain ».

Pour marginaliser l'Amérique et récupérer son leadership mondial, la Chine a demandé à Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), de proclamer que la stratégie victorieuse de la Chine face au coronavirus prouvait la « supériorité du système chinois et que cette expérience méritait d'être répliquée ailleurs dans d'autres pays ».

Puis Pékin s'est lancé dans un spectacle planétaire de « dons » de matériel médical et de kits de diagnostic, dans le but sans doute de stupéfier l'Europe.

Pour démontrer que la Chine avait mis fin à l'épidémie, Xi Jinping a, dès la première semaine de février, obligé la Chine à retourner au travail.

Mais aucun de ces bruyants affichages ne convaincra personne si le virus ravage à nouveau la Chine.

Telle est malheureusement pour Xi, la situation :
- les Chinois se réinfectent mutuellement.

Ainsi, dans la zone industrielle de Dongguan, au sud de la province du Guangdong, les travailleurs qui avaient repris leurs postes de travail étaient porteurs du coronavirus, ce qui a contraint les autorités sanitaires à mettre en quarantaine les autres travailleurs.

Le leader chinois peut relancer l'économie ou étrangler le coronavirus, mais il ne peut pas faire les deux en même temps.

Lorsque la deuxième vague de contamination du coronavirus deviendra manifeste en Chine, les clameurs de Xi Jinping sur la supériorité du communisme chinois commenceront à sonner creux, et toucheront même à l'absurde.

Les mesures initiales de Xi ont transformé une épidémie locale en pandémie, et ces mêmes mesures contaminent de nouvelles personnes et précipitent la Chine vers un autre pic de maladie.

Les kits de diagnostic imprécis et les équipements de protection de mauvaise qualité que la Chine a prodigué au monde entier, montreront - avec la nouvelle vague de contamination -, la vérité :
- le communisme est incompétent, voire carrément nocif.

Le communisme incompétent et nocif signifie que le déclin de l'Amérique si vigoureusement prédit par Xi devra attendre un peu.

La Chine peut faire mentir les statistiques, mais le virus aura le dernier mot.
La « victoire » sur le COVID-19 et sur les États-Unis n'est pas pour demain.

Gordon G. Chang est l'auteur de The Coming Collapse of China (L'effondrement à venir de la Chine). Il est aussi Distinguished Senior Fellow du Gatestone Institute.



par Giulio Meotti

par Soeren Kern







lundi 6 avril 2020

BBC

La coordination de la réponse nationale du Royaume-Uni au COVID-19 doit être révisée (idem pour le monde entier).

Copyright © 2020 Sara Phillips, tiré des nouvelles de la BBC.

Il y a eu une approche étonnamment aléatoire de la gestion de cette crise.

Le public a vu plusieurs personnalités sembler assumer leurs responsabilités: le Premier ministre, son secrétaire d'État à la Santé et aux Affaires sociales, le médecin-chef et ses adjoints, un conseiller scientifique en chef, le chef de la direction du NHS England et son directeur médical national et le Groupe consultatif scientifique pour les urgences.

Dès le début, un Groupe national d'action d'urgence COVID-19 aurait dû être créé, avec un chef et une équipe visibles qui avaient le pouvoir d'intégrer les avis scientifiques dans la politique nationale.

 Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Alors que le Premier ministre, son secrétaire à la santé et son médecin-chef souffrent désormais d'une capacité réduite, il est encore plus urgent de créer une telle équipe d'action de crise.

Deuxièmement, le NHS doit être mieux préparé.

Je reçois toujours des messages de désespoir des premières lignes de la réponse du NHS.

Voici l'histoire d'un médecin –

 «L'une des pires choses que j'ai ressenties au cours des dernières semaines est un sentiment d'incrédulité impuissant…

Au cours du dernier mois, j'ai été renvoyé ou réprimandé par des collègues pour avoir pris des précautions (en utilisant un équipement de protection individuelle [EPI ]) avec / pour les patients,
- j'ai vu des risques inutiles être pris,
- j'ai vu des matrones retirer les EPI des salles, des commis de salle disant aux médecins qu'il n'est pas nécessaire de porter des tabliers,
- des infirmières atteintes de maladies chroniques graves venant au travail de peur d'être informées qu'ils ne peuvent pas rester à la maison, et
- des dizaines de patients dans les salles développent de possibles infections virales après avoir été admis pour d'autres raisons.

Je n'ai pas vu le contrôle des infections, seulement le contrôle de la confusion.

J'ai perdu confiance dans le leadership.

Je suis faché.
Il n'y a aucune urgence.
Il n'y a pas de réponse.
" Troisièmement, les services de soins palliatifs doivent être étendus.

La seule certitude est que les décès s'accumuleront.

L'objectif des soins palliatifs est d'alléger les souffrances graves liées à la santé.

Cette souffrance aura lieu dans les semaines à venir dans la communauté ainsi qu'à l'hôpital.

The Lancet La Commission 2018 sur les soins palliatifs et le soulagement de la douleur a défini un ensemble essentiel de services de soins palliatifs qui peuvent être fournis à tous les niveaux du système de santé, dans tous les pays et par plusieurs catégories d'agents de santé.

Ces services, ainsi que les personnes nécessaires pour fournir ces services, doivent être identifiés de toute urgence.

 Quatrièmement, bien que la phase la plus difficile de cette épidémie soit l'augmentation rapide de la mortalité, une période plus dangereuse suivra.

 Pendant cet intervalle post-pointe, le public souhaitera naturellement retrouver un semblant de vie normale.

De graves dommages économiques seront une puissante motivation pour lever les restrictions aux libertés personnelles.
Mais le faire trop tôt entraînera inévitablement un deuxième pic.

Ce défi est périlleux, surtout à l'approche de l'été dans l'hémisphère nord.
C'est pourtant à ce stade que le verrouillage doit être fermement maintenu.
Le gouvernement britannique devrait commencer à préparer le public à cette phase de l'épidémie.

Enfin, la planification doit commencer pour un dialogue national sur l'avenir de la société britannique.

Il faut de l'espoir pour amener le public à traverser cette période effrayante.

COVID-19 est une tragédie humaine.

Mais c'est aussi l'occasion de se demander quel type de société nous souhaitons après le retrait de la pandémie.

Il n'est pas trop tôt, voire essentiel, de penser à notre avenir commun.

«Les risques naturels sont inévitables; la catastrophe ne l'est pas », conclut la sismologue Lucy Jones dans son livre The Big Ones: How Natural Disasters Have Shaped Humanity (2018). Bien que de nombreuses personnes recherchent un sens à la crise pandémique actuelle, la froide vérité est qu'il n'y a aucun sens à ce qui est, tout simplement, un événement terrifiant et aléatoire. Le mieux que nous puissions faire est d'utiliser cette calamité pour créer les conditions d'une vie et d'une société meilleures et plus sûres. Ce moment est maintenant.

Mais c'est aussi l'occasion de se demander quel type de société nous souhaitons après le retrait de la pandémie.




Tests de dépistage

Coronavirus : la Chine Inonde l'Europe de Matériel Médical Défectueux
Par Soeren Kern - 5 avril 2020

En Espagne, le ministère de la Santé a révélé que les 640 000 tests de dépistage du coronavirus achetés en Chine étaient défectueux.

L'autre million de tests de dépistage du coronavirus livré en Espagne le 30 mars par un autre fabricant chinois s'est avéré également défectueux.

Un nombre croissant de pays européens constatent que les millions d'équipements médicaux qu'ils achètent en Chine ou que la Chine leur envoie pour vaincre la pandémie sont défectueux et inutilisables. Photos : 25 mars 2020, dans un entrepôt de Valence, en Espagne, des salariés vérifient les équipements de protection récemment arrivés de Chine. (Photo de Juan Carlos Cardenas / Pool / AFP via Getty Images)

Le site d'information tchèque iRozhlas a révélé que les 300 000 kits de dépistage du coronavirus fournis par la Chine avaient un taux d'erreur de 80%.
Le Ministère tchèque de l'intérieur a déboursé 2,1 millions de dollars pour ces kits.

« La triste vérité est que dans tous les domaines - santé, commerce, taux de change ou répression interne - la Chine bafoue les règles normales de comportement.

Pendant trop longtemps, les nations se sont couchées devant la Chine dans le vain espoir de remporter des marchés.

Mais sitôt sortis de cette terrible pandémie, il deviendra impératif de repenser cette relation pour l'établir sur une base plus équilibrée et plus honnête. » - Iain Duncan Smith, ancien chef du Parti conservateur britannique.

Un nombre croissant de pays européens constatent que les millions d'équipements médicaux qu'ils achètent en Chine ou que la Chine leur envoie pour vaincre la pandémie sont défectueux et inutilisables.

Alors que le coronavirus prolifère en Europe, nombre de pays réalisent que les millions d'équipements médicaux qu'ils ont achetés en Chine pour vaincre la pandémie – ou qu'ils ont reçus de la Chine en cadeau –sont défectueux et inutilisables.

Ces révélations battent en brèche la campagne de relations publiques du président chinois Xi Jinping et du Parti communiste qui tentent actuellement de donner à la Chine une image de superpuissance humanitaire.

Le 28 mars, les Pays-Bas ont été contraints de rappeler 1,3 million de masques de protection KN95 achetés en Chine.

Ces masques KN95 chinois qui se présentent comme une alternative au N95 américain, plus cher, ne répondaient pas aux normes de sécurité minimales requises pour le personnel médical.
Ils ne tiennent pas aussi bien que le N95 sur le visage et exposent les soignants au risque du coronavirus.
Le masque N95 fait actuellement défaut dans le monde entier.

Plus de 500 000 masques KN95 avaient déjà été distribués aux hôpitaux néerlandais avant le rappel.

« Dès réception, j'ai immédiatement rejetés ces masques », a déclaré un employé de l'hôpital à la chaîne de télévision publique néerlandaise NOS.
« Si ces masques ne se fixent pas correctement, alors les particules virales passent. Nous ne pouvons pas les utiliser. Ils ne sont pas sûrs pour notre équipe de soignants. »

Dans une déclaration écrite, le ministère néerlandais de la Santé a expliqué :

« Une commande faite à un fabricant chinois a été partiellement livrée samedi dernier.
Il s'agissait de masques avec un certificat de qualité KN95. Une inspection a révélé que cet envoi n'était pas conforme à nos normes de qualité.
Une partie de ces masques a déjà été livrée à des établissements de soins ; mais le reste de la cargaison a été retenu et ne sera pas distribué.

« Une deuxième vérification a confirmé que les masques ne répondaient pas à nos norme de qualité.
Nous avons alors décidé de ne pas utiliser le contenu de cette cargaison.
 Les prochaines commandes feront l'objet de vérifications rigoureuses. »

Le 17 mars, le NRC Handelsblad a rapporté que la réserve de masques des Pays-Bas n'allait pas au-delà de quelques jours :
« Tous nos espoirs reposent sur l'avion-cargo en provenance de Chine de mercredi prochain ».
 La faible qualité des masques livrés par la Chine a bouleversé les Pays-Bas.

Un responsable de la communication d'un hôpital d'Eindhoven a déclaré que les fournisseurs chinois commercialisaient « un tas de déchets ... à prix d'or ».

Le 26 mars, en Espagne, le ministère de la Santé a révélé que les 640 000 tests de dépistage du coronavirus achetés à la Shenzhen Bioeasy Biotechnology Company, dans la province du Guangdong, avaient un taux de détection inférieur à 30%.

Le 2 avril, le journal El Mundo a rapporté que Bioeasy avait menti au gouvernement espagnol sur la précision de ses tests.
Les documents de présentation des tests de Bioeasy vantaient d'un taux de détection supérieur à 92%.

Le 2 avril également, le gouvernement espagnol a révélé qu'un million de tests de dépistage arrivés de Chine le 30 mars s'étaient avérés inutilisables.
Chaque test fournissait un diagnostic au bout de cinq à six jours, ce qui le rendait parfaitement inutilisable en période de pandémie.

Le 25 mars, le gouvernement espagnol a annoncé qu'il avait acheté pour 432 millions d'euros de fournitures médicales à la Chine et qu'il avait dû régler à la commande pour obtenir d'être livré.

Le ministre espagnol de la Santé, Salvador Illa, a expliqué :

« Nous avons acheté et payé 550 millions de masques qui seront livrés au cours des huit prochaines semaines.
Onze millions de gants arriveront dans les cinq prochaines semaines.

Quant aux 5,5 millions de tests de dépistage rapide qui ont été commandés, ils arriveront en mars et avril.
De plus, 950 respirateurs ont été achetés et seront livrés d'ici avril à juin. Nous prévoyons des achats plus massifs encore ».

Le gouvernement espagnol n'a pas dit ce qu'il comptait faire pour garantir la qualité des prochains arrivages, ni les compensations qu'il tenterait d'obtenir si la qualité des produits chinois laissait à nouveau à désirer.

Le 28 mars, le gouvernement français qui ne dispose apparemment que de quelques semaines de réserve pour ses fournitures médicales, a annoncé qu'il avait commandé plus d'un milliard de masques en Chine.

On ne sait si les problèmes de contrôle-qualité des autres pays européens vont affecter le programme d'achat de la France.

D'autres pays - en Europe et au-delà - ont également critiqué la qualité des fournitures médicales chinoises :

Slovaquie. Le 1er avril, le Premier ministre Igor Matovič a déclaré que plus d'un million de tests de dépistage du coronavirus achetés en Chine contre un paiement en espèces de 15 millions d'euros étaient inefficaces et incapables de détecter le COVID-19.

« Nous avons une tonne de tests que nous ne pouvons utiliser », a-t-il déclaré.
« Ils devraient tous être jetés directement dans le Danube ».

La Chine a accusé le personnel médical slovaque de ne pas savoir utiliser les tests.

Malaisie.
Le 28 mars, la Chine a fait cadeau à la Malaisie de kits de dépistage, de masques médicaux, de masques chirurgicaux et d'autres équipements de protection individuelle.

Un haut fonctionnaire du ministère de la Santé, Noor Hisham Abdullah, a déclaré que les tests de dépistage allaient être vérifiés parce que les précédents matériels s'étaient avérés défectueux:
« Les derniers arrivés sont d'une marque différente.
Ils ont l'imprimatur de la FDA (Food and drug administration) contrairement aux produits initialement livrés.
Mais nous allons quand même le vérifier.

L'ambassadeur chinois m'a assuré que le nouveau test était plus précis que celui que nous avons reçu précédemment ». Abdullah avait précédemment déclaré que la précision des tests chinois n'était « pas très bonne ».

Turquie.

Le 27 mars, le ministre de la Santé, Fahrettin Koca, a déclaré que nombre de tests de dépistage du coronavirus fabriqués en Chine « n'avaient pas donné satisfaction ».

Le professeur Ateş Kara, membre du groupe de travail sur les coronavirus au ministère de la Santé, a ajouté que les tests de dépistage avaient un degré de précision de 30 à 35% :
« Nous les avons essayés. Ils ne fonctionnent pas.
L'Espagne a fait une énorme erreur en les utilisant. »

République tchèque.

Le 23 mars, le site d'information tchèque iRozhlas a rapporté que les 300 000 test de dépistage fournis par la Chine avaient un taux d'erreur de 80%.

Le Ministère de l'intérieur tchèque a payé ces tests 2,1 millions de dollars.
Le 15 mars, les médias tchèques ont révélé que les fournisseurs chinois avaient escroqué le gouvernement tchèque et qu'une commande de cinq millions de masques de protection payés d'avance ne serait vraisemblablement pas honorée le 16 mars.

Le 30 mars, la Chine a supplié les pays européens de ne pas « politiser » le mécontentement qui a surgi de la faible qualité des produits médicaux achetés en Chine.

« Les problèmes doivent être posés et résolus sur une base factuelle et non en fonction d'interprétations politiques », a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Hua Chunying.

Mais le 1er avril, le gouvernement chinois a changé d'attitude et a annoncé qu'il allait renforcer la surveillance.

Les douanes n'autoriseront l'exportation de tests de dépistage que s'ils ont été dotés d'un certificat de la National Medical Products Administration (NMPA).

Le géant chinois des télécommunications Huawei a annoncé de son côté qu'il cesserait ses dons de masques aux pays européens compte tenu des commentaires désobligeants du chef de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell.

Le 24 mars, Borrell a écrit sur un blog que la Chine mettait en place une « politique de la générosité » et engageait une « bataille mondiale des narratifs ».

Le 26 mars, un responsable de Huawei a déclaré au service d'information bruxellois Euractiv qu'en raison des commentaires de Borrell, la société mettrait fin à son programme de dons car elle ne voulait pas être impliquée dans un jeu de pouvoir géopolitique entre les États-Unis et la Chine.

Le 28 mars, Huawei s'est offert un encart publicitaire sur Politico Europe. Le représentant en chef de Huawei auprès de l'UE, Abraham Liu, a écrit :
« Que les choses soient claires - nous n'avons pas agi dans un but publicitaire ou afin d'obtenir une faveur dans un quelconque pays.
Nous avons agi sans faire de publicité.

Contrairement à ce que certains ont suggéré, notre aide n'a jamais été conditionnelle et ne relève d'aucune stratégie commerciale ou géopolitique.
Nous sommes une entreprise privée.
Nous essayons d'aider les gens au mieux de nos capacités.
C'est tout. Il n'y a pas d'agenda caché. Nous n'attendons rien en retour. »

Le 30 mars, la BBC a écrit que Huawei agissait comme si rien n'avait vraiment changé depuis le début de la crise des coronavirus :

« Le groupe joue peut être au naïf.
Certes, rien n'a vraiment changé pour tout ce qui touche aux problèmes techniques et de sécurité des équipement Huawei, mais le climat politique lui, s'est en revanche terriblement tendu.

« Un article dans le Mail on Sunday paru ce week-end indiquait qu'à Downing Street on estimait que la Chine allait devoir « rendre des comptes » de sa gestion du coronavirus.

« La position des députés qui affirment qu'aucune entreprise chinoise ne devrait être autorisée à jouer un rôle dans les infrastructures vitales du Royaume-Uni pourrait bien en sortir renforcée. »

Le 29 mars, le quotidien britannique Daily Mail a rapporté que la position du Premier ministre britannique Boris Johnson et de ses alliés au Parlement avait « viré » sur la Chine à cause du coronavirus:

« Les ministres et les hauts responsables de Downing Street ont déclaré que l'État communiste devait « rendre des comptes » sur sa gestion de l'épidémie et qu'il encourait le risque de devenir un « État paria ».

« Ils sont furieux de la campagne de désinformation de la Chine, de sa tentative d'exploiter la pandémie à des fins économiques et des atroces violations des droits des animaux qui selon les experts seraient à l'origine de l'épidémie. »

Le 28 janvier, au grand dam des États-Unis, Johnson avait accordé à Huawei un rôle dans la mise en place des réseaux mobiles 5G de nouvelle génération.

La volonté du président américain d'exclure la société de télécoms chinoise s'explique par le fait que la 5G peut être utilisée à des fins d'espionnage.

Le Financial Times, basé à Londres, a rapporté que le président américain Donald J. Trump avait « explosé de fureur » contre Johnson à l'occasion d'un appel téléphonique sur le sujet.

Une partie du cabinet du premier ministre et nombre d'élus au Parlement font désormais pression pour que Johnson revienne sur sa décision.

Après que des responsables chinois aient accusé les États-Unis et l'Italie d'avoir déclenché la pandémie de coronavirus, le Daily Mail a cité une source du gouvernement britannique qui disait :

« Ils mènent une infecte campagne de désinformation et c'est inacceptable. Ils [le gouvernement chinois] savent qu'ils se sont trompés et au lieu d'assumer, ils propagent des mensonges. »

Le journal a poursuivi :

« Les conseillers scientifiques de M. Johnson l'ont informé que les statistiques officielles chinoises pourraient avoir « minimisé (le nombre de cas de coronavirus) par un facteur de 15 à 40 ».

 Et le numéro 10 (résidence du premier ministre) estime que la Chine cherche à renforcer son pouvoir économique pendant la pandémie avec des « aides prédatrices » en direction de tous les pays du monde.

« Un examen majeur de la politique étrangère britannique a été suspendu en raison de l'épidémie de Covid-19 et ne sera sans doute pas réactivé tant que durera l'épidémie.

Une source gouvernementale proche de cette procédure de révision a déclaré :
« La planche à dessin diplomatique n'est pas abandonnée, loin de là. Dire que nous allons reconsidérer la question est un euphémisme ».

« Une autre source a déclaré : « Il faudra faire les comptes à la fin ». Un autre encore a ajouté : « La colère est générale ».

« Un haut ministre du Cabinet a déclaré :
« Nous ne pouvons pas rester les bras croisés, accepter que le secret qui structure l'État chinois ruine l'économie mondiale, puis revenir aux relations d'avant comme si de rien n'était.

Nous autorisons des entreprises comme Huawei non seulement jouer un rôle dans notre économie, mais aussi à devenir des éléments clés de notre infrastructure. »

Dans The Mail on Sunday du 29 mars, l'ancien chef du Parti conservateur Iain Duncan Smith a écrit :

« Toutes les questions peuvent et doivent être discutées, sauf une semble-t-il : nos relations futures avec la Chine.

« Dès qu'il est question de la Chine, les gens se tortillent comme s'ils étaient mal assis et secouent la tête.
Il me semble pourtant vital de discuter de la façon dont nous sommes devenus dépendants de cet État totalitaire.

« La Chine est un pays qui se fixe d'impitoyables objectifs stratégiques internes et externes sans se poser la question des droits de l'homme. Notre précipitation à faire des affaires avec la Chine a balayés nos scrupules sur le sujet.

« Vous rappelez-vous comment George Osborne [Chancelier de l'Échiquier dans le gouvernement du Premier ministre David Cameron de 2010 à 2016] a fait de nos relations avec la Chine un axe majeur de la politique du gouvernement britannique ?
Les ministres paraissaient si déterminés à accroître les échanges qu'ils étaient prêts à tout.

« On me dit même qu'en privé, ce tournant a été appelé le « Kow-Tow Project » - un mot que le dictionnaire Collins définit ainsi : « être servile ou obséquieux ».

« Nous n'étions pas les seuls. D'innombrables chefs d'Etat ces dernières années ont eux aussi mis de côté le comportement effroyable de la Chine en matière de droits de l'homme afin de conclure des accords commerciaux avec Pékin ...

« Grâce au Kow-Tow Project, le Royaume-Uni enregistre un déficit commercial annuel avec la Chine de 22,1 milliards de livres sterling (24,9 milliards d'euros).
Et nous ne sommes pas les seuls à être en dette avec Pékin.

« L'excédent commercial de la Chine sur le reste du monde est de 339 milliards de livres sterling (408 milliards d'euros).
Pire, des secteurs clés entiers de la production occidentale sont allés s'installer en Chine ...

« La triste vérité est que dans tous les domaines - santé, commerce, manipulation des taux de change ou répression interne - la Chine bafoue les règles normales de comportement.
Pendant trop longtemps, les nations se sont couchées devant la Chine dans le vain espoir de passer des accords et de remporter des marchés.

Mais sitôt sortis de cette terrible pandémie, il deviendra impératif de repenser cette relation pour l'établir sur une base plus équilibrée et plus honnête. »

Soeren Kern est Senior Fellow du Gatestone Institute de New York.


dimanche 5 avril 2020

Lavage des mains

Avec l'épidémie de Covid-19 qui s'étend, des règles pour limiter sa propagation ont été diffusées par l'OMS et Santé publique France.
Par Julie Kern - Rédactrice scientifique – 05/04/2020

Parmi celles-ci, le lavage des mains est sûrement la plus simple mais aussi la plus efficace.

Voici comment le savon élimine le virus.

Les conseils de l'OMS pour bien se laver les mains. © OMS

Depuis le début de l’épidémie de coronavirus, la première mesure d'hygiène préconisée est de se laver régulièrement les mains au savon et à l'eau.

Le coronavirus est excrété du corps par des micro-gouttelettes qui contiennent des virions infectieux lors d'un éternuement ou d'une toux.
Si, par réflexe, nous mettons la main devant notre bouche, celle-ci est aussi contaminée et contaminante !

Téléphone, poignée de porte, et surtout la main d'un proche, tout ce que nous touchons peut alors être contaminé et participe à la propagation de la maladie.

Mais un geste aussi simple que de se laver les mains rigoureusement et régulièrement permet-il de limiter efficacement sa propagation ?
La réponse est oui, voilà comment cela fonctionne.

Comment le savon neutralise les virus

Le savon est obtenu à partir d'un mélange d'acide gras et d'une base forte (hydroxyde de sodium ou de potassium).

Les molécules le composant sont amphiphiles et leur structure peut être comparée à celle d'une épingle.

La tête de l'épingle est hydrophile alors que la tige est composée d'une longue chaîne d'acide gras, hydrophobe.

Le coronavirus peut être résumé ainsi, un génome entouré d’une membrane lipidique contenant aussi des protéines. Les molécules de savon ressemblent à des petites épingles avec une tête hydrophile et une queue hydrophobe. En se fixant sur la membrane lipidique du virus, les molécules de savon la désorganisent. Les molécules de savon organisées en micelle entourent les débris qui seront évacués lors du rinçage. © Jonathan Corum et Ferris Jabr, The New-York Times


L'enveloppe de certains virus ressemble à ces micelles.

Les virus enveloppés empruntent un morceau de membrane aux cellules infectées, celle-ci est aussi constituée de phospholipides, amphiphiles, en plus d'autres protéines virales, notamment celles nécessaires à l'infection (protéine S).

Le coronavirus, mais aussi les virus de la grippe, le VIH, et d'autres encore, possèdent une enveloppe lipidique.
Il existe aussi des virus sans enveloppe appelés virus nus.

Dans l'eau, les molécules amphiphiles peuvent rester libres ou former des micelles, une sorte de bulle où les molécules amphiphiles s'organisent de telle sorte que leur tête hydrophile soit en contact avec l'eau et les queues hydrophobes au milieu.

Lorsque que nous nous lavons les mains, la queue hydrophobe des molécules libres du savon cherche à éviter l'eau, elle se fixe alors sur l'enveloppe lipidique des virus et la désorganise. Un virus enveloppé sans enveloppe lipidique fonctionnelle n'est plus infectieux.

Le savon permet aussi de briser les liaisons chimiques non-covalentes (liaisons hydrophobes et liaisons hydrogènes) qui permettent aux micro-organismes de rester accrocher aux surfaces.

Les micelles peuvent entourer un débris membranaire et l'emmener avec elles dans l'eau au moment du rinçage.

Les bons gestes pour se laver les mains efficacement
Pour que cela soit efficace, il faut suivre quelques règles émises par l'Organisation mondiale de la Santé :

- se mouiller entièrement les mains ;
- se savonner les mains pendant au moins trente secondes ;
- penser à frotter la paume des mains jusqu'au poignet, entre les doigts
  et les ongles ;
- rincer ;
- se sécher les mains avec une serviette propre ou un à usage unique ;
- fermer le robinet avec une serviette.

Dans l'idéal, il faudrait se laver les mains après avoir fréquenté un lieu collectif, après avoir été en contact avec une personne malade ou une surface potentiellement contaminée, avant et après manger.

Les solutions hydroalcooliques peuvent être utilisées pour dépanner dans les transports ou quand du savon n'est pas disponible.
Elles contiennent de l'alcool et ont un effet similaire au savon, mais ne sont pas aussi efficaces.
Elles désinfectent mais ne nettoient pas les mains.
De plus, certaines possèdent des agents antibactériens qui n'ont aucun effet sur les virus.