mercredi 2 janvier 2019

Glanum : période gauloise

Extrait de Wikipédia –

Glanon (hellénistique Γλανόν) est une cité grecque vouée à un dieu guérisseur, avant d'être le Glanum cité antique de l'empire romain, sur la commune de Saint-Rémy-de-Provence dans les Bouches-du-Rhône.
Elle a connu son apogée à l'époque du premier empereur romain Auguste.

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Vue de la partie nord du site de Glanum : forum, thermes et quartier résidentiel.

Son développement s'est appuyé sur la protection des reliefs des Alpilles, la présence d'une source (sacrée) et le voisinage de la Voie Domitienne.


Glanum sur la carte Peutinger.

La ville repose sur plusieurs strates d'occupation, que l'on peut regrouper en trois grandes périodes : période gauloise, période d'influence hellénistique, et enfin période romaine.

Marches livrant accès à la source sacrée.

Glanum est une ville sanctuaire au carrefour de deux voies antiques reliant l'Italie à l'Espagne, l'une par les Alpes.
Située au sud de la ville de Saint-Rémy-de-Provence, en direction des Baux-de-Provence, la cité s'étend à l'entrée d'un défilé rocheux qui mène au mont Gaussier.

Reconstitution de la partie sanctuarisée du site de Glanum.

À l’entrée du site, de l'autre côté de la route départementale, on aperçoit le cénotaphe des Iulii (dit à tort mausolée) et l'Arc de triomphe de Glanum, voisin de quelques mètres, qu'on appelle traditionnellement les « Antiques de Saint-Rémy-de-Provence ».
Leur situation au flanc des Alpilles et leur état de conservation leur ont assuré une célébrité bien antérieure à la redécouverte tardive de la ville de Glanum.

Maquette de la partie sud du site archéologique.

Période de l'indépendance

La fondation de la ville de Glanum remonte au premier âge du fer, avec un aménagement de pente au-dessus d'une source que l'on suppose avoir été très tôt un lieu de culte (associé au dieu Glan ou Glanis).
De plus, les falaises des vallons escarpés des Alpilles formaient des remparts naturels, ce qui était à l'époque un atout défensif.


Vue d'ensemble de la partie méridionale du site antique de Glanum.

La ville se développe considérablement au cours du IIe siècle av. J.-C. après une longue stagnation de deux siècles.

En effet, dès le IVe siècle av. J.-C., le rapide développement de la ville d'Arles attire les forces vives de toute la région et des Alpilles.

Hypocauste.

Mais la première moitié du IIe siècle av. J.-C. marque l'arrêt de l'expansion arlésienne et, peu à peu, les élites locales se disséminent de part et d'autre, ce qui va participer au fort développement de Glanum.

 Le sanctuaire est protégé par une enceinte mais la ville s'étend plus largement en direction des Antiques pour la partie découverte, dans les vallons voisins et au-delà du sanctuaire pour les parties encore enfouies.

Maison des Antes.

Le peuple des Glaniques appartenait à la confédération des Salyens.

Dans les derniers temps de l'indépendance, de véritables constructions de type grec, directement inspirées de Marseille, sont édifiées : maisons à péristyle, temple, puits à dromos...

Stèles du site de Glanum (autels votifs dédiés à Hercule).

L'imitation est telle que l'on trouve également un bouleutérion et un prytanée. L'ensemble, encore bien préservé de nos jours, a pu faire croire à une occupation de la ville par les Marseillais.
Il semble au contraire que la confédération des Salyens ait connu là ses derniers feux, peut-être entre la prise d'Entremont en 125/124 et le triomphe de Caecilius sur les Salyens daté de 90 av. J.-C.

Période romaine

Après la défaite des Salyens face aux Romains, la ville, désormais appelée Glanum, s'intègre dans un empire romain en construction.

Le site archéologique dans le paysage.

La ville intègre peu à peu des éléments essentiels de l'urbanisme romain : un réseau important d'adduction en eau avec des canalisations en plomb ainsi qu'un vaste réseau d'assainissement par des égouts.

On y érigea des temples en l'honneur de l'empereur et de la famille impériale, des thermes, une basilique, une curie, un forum.

Cet édifice est classé au titre des Monuments historiques. Il est répertorié dans la base Mérimée, base de données sur le patrimoine architectural français du ministère de la Culture, sous la référence PA00081444 .

Les notables locaux purent accéder à la citoyenneté romaine grâce à la concession du droit latin dans les dernières décennies avant notre ère.
La ville est ainsi la capitale d'une civitas, petite circonscription territoriale jouissant d'une autonomie face à l'Empire.

Vue des ruines de la partie méridionale du site de Glanum.

Ce statut de capitale prend fin vers 200, lorsque la civitas de Glanum est rattachée à une de ses voisines, probablement celle d'Avignon.

Le cénotaphe des Iulii, appelé communément le mausolée, qui se trouve à côté de l'arc de triomphe, exprime l'importance de la romanisation d'une partie de l'élite locale à l'époque augustéenne.

Voie traversant la partie nord du site de Glanum.

On peut y lire sur sa face nord l'inscription SEX.M.L.IVLIEI.C.F.PARENTIBVS.SVEIS qui se traduit par: Sextus, Marcus et Lucius Julius, fils de Caius, à leurs parents (ndlr: ancêtres) de bonne grâce et à juste titre.

La source continua à jouer un rôle important dans les cultes de la cité.

Des vétérans des légions venaient faire soigner leurs blessures.
Agrippa lui-même vint y faire soigner sa jambe, et en remerciement fit construire un petit temple corinthien dédié à la bonne santé, dit Temple de Valetudo.
Toutefois les dieux le plus souvent attestés à Glanum sont Hercule et Silvain, ce dernier étant sans doute une interprétation du dieu celte Sucellos.

Arc de triomphe de Saint-Rémy, en 1921.

Antiquité tardive et haut Moyen Âge

La période de prospérité de la ville s'arrête avec sa mise à sac lors des invasions barbares qui secouent la Gaule pendant la seconde moitié du IIIe siècle.

Saccagée aux alentours de 270, la ville est alors abandonnée, ses pierres utilisées pour construire ce qui deviendra la ville de Saint-Rémy-de-Provence.

Les Antiques, de l'autre côté de la route.

Les vestiges de Glanum disparurent sous les alluvions s'écoulant des Alpilles voisines.
Elle fut redécouverte par les archéologues au XXe siècle.

Restitution d’un angle d’un temple géminé.

Les premières fouilles débutèrent en 1921 et les grandes campagnes se déroulèrent jusqu'au début des années 1970.
Depuis, les archéologues ne sont plus sur place en permanence, mais reviennent de temps à autre pour de nouvelles recherches.

Les dernières fouilles étaient préparatoires à la restitution du forum inauguré en 2008.



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