samedi 2 novembre 2019

Julian Assange

Le traitement reçu par Julian Assange met sa vie «en danger» selon un rapporteur de l’ONU
Alexis Le Meur – 01/11/2019.

Le rapporteur de l’ONU sur la torture a fait part de son «inquiétude face à la dégradation continue de la santé de Julian Assange» depuis son arrestation, et son placement en détention en avril dernier. 
Il a demandé sa libération immédiate.

Une femme venue soutenir Julian Assange devant le tribunal de Londres, le 1er mai 2019, au Royaume-Uni (image d'illustration).

Dans un communiqué diffusé ce 1er novembre, le rapporteur de l’ONU sur la torture, Nils Melzer, a exprimé son «inquiétude face à la dégradation continue de la santé de Julian Assange depuis son arrestation et son placement en détention», ajoutant que «sa vie était en danger».

 «A moins que le Royaume-Uni ne change d’urgence de cap et ne soulage sa situation inhumaine de toute urgence, Julian Assange continuera d’être exposé à l’arbitraire et aux violations de ses droits qui pourraient bientôt lui coûter la vie», a fait valoir l’expert indépendant de l’ONU.

Arrêté le 11 avril dernier alors qu’il se trouvait dans l’ambassade d’Equateur à Londres depuis sept ans, Julian Assange purge une peine de 50 semaines de prison pour violation des conditions de sa liberté provisoire. Il est actuellement incarcéré au pénitencier de haute sécurité de Belmarsh à Londres. Le ressortissant australien est accusé d’espionnage par les Etats-Unis, où il encourt une peine allant jusqu’à 175 ans de prison, qui ont demandé son extradition. La justice britannique a fixé l'audience décisive à février 2020

Les Britanniques font la sourde oreille

L’expert de l’ONU avait rendu visite en mai, accompagné de médecins, au fondateur de WikiLeaks dans sa prison londonienne, soit un mois après son arrestation. Il s’était alors inquiété des «maux physiques» dont souffrait Julian Assange, assurant qu’il présentait «tous les symptômes typiques d’une exposition prolongée à la torture psychologique» ainsi qu’une «anxiété chronique et des traumatismes psychologiques intenses».

 En conséquence, il avait exigé des mesures immédiates afin de protéger la santé et de préserver la dignité de Julian Assange.

Malgré l’urgence médicale de mon appel et la gravité des violences alléguées, le Royaume-Uni n’a pris aucune mesure d’enquête, de prévention ou de réparation requises par le droit international.

Dans son communiqué, Nils Melzer a regretté de n’avoir reçu aucune réponse satisfaisante de la part des autorités britanniques depuis. «Ce que nous avons vu de la part du gouvernement britannique est un mépris total pour les droits et l’intégrité de Julian Assange […]

Malgré l’urgence médicale de mon appel et la gravité des violences alléguées, le Royaume-Uni n’a pris aucune mesure d’enquête, de prévention ou de réparation requises par le droit international». 

Le professeur de droit international a néanmoins assuré avoir reçu une réponse «sommaire» de la part des Britanniques, «près de cinq mois après» sa visite, dans laquelle le gouvernement a «catégoriquement rejeté [ses] conclusions, sans indiquer sa volonté d’examiner [ses] recommandations, et encore moins de les mettre en œuvre ou de fournir les compléments d’information demandés».

L'Etat de droit menacé ?

Pour le rapporteur de l’ONU, Julian Assange «continue d’être détenu dans des conditions d’oppression, d’isolement et de surveillance, non justifiées par son statut de détenu».

«Malgré la complexité des procédures engagées contre lui par le gouvernement le plus puissant du monde, l’accès de Julian Assange à un conseil et à des documents juridiques a été sérieusement entravé, sapant ainsi son droit le plus fondamental de préparer sa défense», a souligné Nils Melzer.


Enfin, l’expert a noté «un arbitraire flagrant et soutenu dont ont fait preuve tant le pouvoir judiciaire que le gouvernement dans cette affaire» qui laisse «présager d’un écart alarmant par rapport à l’engagement du Royaume-Uni en faveur des droits de l’Homme et de l’Etat de droit». 

Le rapporteur a vivement recommandé que «l’extradition de Julian Assange soit interdite, qu’il soit libéré rapidement et autorisé à recouvrer la santé et à reconstruire sa vie personnelle et professionnelle».

Le 21 octobre, l’Australien de 48 ans était apparu passablement fatigué et désorienté lors d’une audience à Londres, sa première apparition publique depuis son arrestation. Il avait même semblé éprouver des difficultés à se rappeler sa date de naissance. Il s’était également plaint de ses conditions de détention.

Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 et s’est fait connaître en juillet 2010 après avoir diffusé The Afghan War Diary, agrégat de 91 000 documents militaires américains sur la guerre en Afghanistan.

L’organisation avait répété l’opération le 23 octobre 2010 avec la mise en ligne de 391 832 documents secrets sur la guerre en Irak, révélant la mort de plus de 65 000 civils ainsi que le recours à la torture dans différents centres de détention. 
Enfin, entre novembre 2010 et septembre 2011, elle avait rendu publics plus de 250 000 télégrammes de la diplomatie américaine, opération connue sous le nom de Cablegate.

A la fin du mois de mai, la justice américaine avait ajouté plusieurs chefs d’accusation à son acte d’inculpation, dont la plupart portaient sur des violations des lois contre l’espionnage, ce qui avait suscité une levée de boucliers chez les défenseurs de la liberté de la presse mais aussi le soutien de certains Gilets jaunes.

Alexis Le Meur




vendredi 1 novembre 2019

Nigéria

« QUE LE MONDE SACHE » : le Génocide des Chrétiens au Nigéria
 31 octobre 2019 - Fabrice Drapel.

« Allez expliquer aux chrétiens nigérians qu’ils ne sont pas victimes d’un conflit religieux, quand ils voient des combattants Peuls entièrement vêtus de noir, qui scandent « Allahu Akbar ! » et crient ‘Mort aux chrétiens’ » – Sœur Monica Chikwe, rapporté par John. L. Allen Jr., Crux, 4 août 2019.


« Des centaines de Chrétiens Numan de l’Etat d’Adamawa ont été attaqués et tués par des pasteurs Peuls djihadistes.

La mosquée nationale d'Abuja. Shiraz Chakera


Quand ils se sont défendus, le gouvernement Buhari a envoyé l’armée de l’air pour les bombarder. Est-ce juste ?! » – Femi Fani-Kayode, ancien ministre de l’Aviation, Daily Post (Nigéria), 6 décembre 2017.

Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari (photo) « mène ouvertement une politique anti-chrétienne qui a entraîné d’innombrables meurtres et la destruction de communautés chrétiennes vulnérables un peu partout dans le pays » a affirmé Bosun Emmanuel, secrétaire du Forum national des aînés chrétiens du Nigéria. (Photo par Olivier Douliery-Pool / Getty Images)

Telle est la situation : un djihad à vocation génocidaire vise la population chrétienne du Nigéria.
Et à en croire les responsables chrétiens, ce djihad est piloté par le président du Nigeria lui-même et ses compatriotes de la tribu des Fulani.


Les médias et les analystes occidentaux affirment que les vraies « causes de tout cela » sont des problèmes d’ « inégalité » ou de « pauvreté », pour citer l’ancien président américain Bill Clinton.


Carte administrative du Nigeria


Muhammadu Buhari, le président musulman du Nigéria – il doit d’occuper cette position en partie au soutien que lui a apporté l’ancien président américain Barack H. Obama – encourage au « génocide » des chrétiens, affirment aujourd’hui les responsables de la communauté chrétienne du Nigeria.

Goodluck Jonathan, l'ancien président du Nigeria, a accusé l'administration Obama de s'immiscer dans la politique de son pays afin de le remplacer par son président actuel, Muhammadu Buhari. Sur la photo: Goodluck Jonathan en 2012. (Photo de Sean Gallup / Getty Images)

Ainsi, le père Valentine Obinna, prêtre du diocèse Aba, affirme que les massacres des chrétiens participent à l’ « islamisation du Nigéria » :

« Les gens en ont le pressentiment. C’est évident. C’est clandestin. Ils veulent transformer le Nigeria en pays musulman.
Mais le contexte est celui d’un pays ou une grande partie de la population est chrétienne et c’est pourquoi cela devient très difficile pour lui [Buhari]. »


Marché à Lagos. satanoid from Austin, TX, USA


La population du Nigeria est à peu près équitablement répartie entre chrétiens et musulmans. Mais en 2011, ABC News a tenté d’expliquer les tenants et les aboutissants de la colère musulmane au Nigeria:

Les fidèles prient lors d'une messe matinale à l'église catholique Saint-Charles, site d'un attentat à la bombe de 2014 imputé au groupe extrémiste islamique Boko Haram, dans le quartier à prédominance chrétienne de Sabon Gari à Kano, dans le nord du Nigéria, le dimanche 17 février 2019. (Crédit: AP Photo / Ben Curtis.)

« La vague d’émeutes [musulmanes] a été déclenchée par la Commission électorale nationale indépendante (INEC) qui a annoncé, lundi [18 avril 2011], que M. Goodluck Jonathan [un chrétien], était arrivé en tête du premier tour de scrutin. Des émeutes ont alors éclaté dans les États du Nord peuplés majoritairement de musulmans.

Carte des langues parlées au Nigeria - Hel-hama

La défaite du candidat musulman, Muhammadu Buhari, leur a paru intolérable. Les musulmans du Nord ont pensé qu’après le décès l’an dernier, du président musulman Umaru Yar’Adua, la succession revenait de droit à un autre musulman.

Des groupes radicaux dans le nord [Boko Haram], ont donc entrepris de corriger l’anomalie d’un président chrétien. Leur colère est d’autant plus grande que les experts et les observateurs s’échinent à faire remarquer que l’élection a été la plus indépendante et la plus équilibrée de toute l’histoire du Nigeria. »

Masque royal en ivoire du royaume du Bénin. Edo people

Entre 2011 et 2015, Boko Haram – un groupe djihadiste qui a commis des atrocités de type Daech avant Daech –a terrorisé et massacré des milliers de chrétiens, notamment ceux qui vivaient en tant que minorités dans les régions musulmanes du nord.


En 2015, les musulmans du Nigéria ont finalement obtenu ce qu’ils voulaient : un président musulman en la personne de Muhammadu Buhari.
Mais loin de se calmer, la violence n’a fait qu’empirer.
 Les bergers musulmans Peuls – la tribu dont Buhari est originaire – ont rejoint et même dépassé Boko Haram dans le massacre de chrétiens.

Musiciens de l'État du Plateau. Dejazzeez

En un an seulement, de juin 2017 à juin 2018, les musulmans Fulani ont massacré environ 9 000 chrétiens et détruit au moins un millier d’églises.
(Sous la présidence de Jonathan, les Fulani avaient mis trois fois plus de temps pour tuer seulement une fraction [1 484] des chrétiens récemment assassiné.)

Sur les six premiers mois de 2019, 52 attaques terroristes ont été menées contre des villages chrétiens.
« Pas un jour ne passe sans qu’un SMS ne m’arrive en provenance de nos associés au Nigeria.
Ce matin, c’était : « Des bergers ont poignardé à mort un fermier de 49 ans à Ogan », a déclaré en juillet, Ann Buwalda, avocate spécialisée dans les droits de l’homme.

Chaque fois que les médias grand public traitent de la violence qui sévit au Nigeria, ils reprennent la rengaine de Johnnie Carson, secrétaire d’État adjoint aux Affaires africaines d’Obama.
A Pâques 2012, après le bombardement d’une église ou 40 chrétiens avaient trouvé la mort, Carson avait déclaré : « je profite de cette occasion pour souligner un point clé, à savoir qu’au Nigeria, le moteur de la violence extrémiste n’est pas la religion ».

La politique pro-islamique / anti-chrétienne de l'administration Obama

Dans une révélation explosive , Goodluck Jonathan, ancien président du Nigeria (2010-2015), a accusé l'administration Obama de s'immiscer dans la politique de son pays afin de le remplacer par son président actuel, Muhammadu Buhari, accusé de nombreuses personnes pour avoir facilité la persécution de Les chrétiens. Dans son nouveau livre, My Transition Hours , Jonathan écrit :

"Le 23 mars 2015, le président Obama a lui-même pris la décision inhabituelle de publier un message vidéo directement aux Nigérians, leur indiquant simplement comment voter ... Dans cette vidéo, Obama a exhorté les Nigérians à ouvrir le" chapitre suivant "par leurs votes. Ceux qui comprenaient le langage subliminal ont compris qu’il incitait les électeurs à voter pour que l’opposition [dirigée par les musulmans] forme un nouveau gouvernement ".

Nouvelle révélation: un génocide chrétien facilité par le gouvernement américain précédent au Nigéria
par Raymond Ibrahim 23 décembre 2018

Comme l’a récemment expliqué sœur Monica Chikwe , « allez donc expliquer aux chrétiens nigérians qu’ils ne sont pas victimes d’un conflit religieux alors qu’ils voient des combattants Fulani tout vêtus de noir, scander « Allahu Akbar! » et hurler « Mort aux chrétiens ».

L’Association chrétienne du Nigéria s’est elle aussi, interrogé :

« Comment affirmer qu’il s’agit d’un affrontement [laïque ou économique] quand un groupe [de musulmans] attaque, tue, mutile, détruit, et qu’un autre groupe [uniquement composé de chrétiens] subit assassinats, mutilations et destruction de ses lieux de culte ? »

En résumé, les bergers Fulani et Boko Haram prennent les chrétiens pour cible parce que, pour citer le père Valentine Obinna, le président Buhari et son cabinet musulman « se proposent d’islamiser le pays ».

Les citations suivantes montrent que le père Obinna n’est pas seul à accuser le président Buhari d’inciter en sous-main son clan Fulani à mener le djihad contre les chrétiens :

« [L] e président musulman [Buhari] préfère accorder l’impunité aux meurtriers plutôt que rendre la justice.
Il a truffé son gouvernement de responsables musulmans, sans se préoccuper que les chrétiens qui représentent la moitié de la population, soient dûment représentés. …

Des centaines de chrétiens Numan dans l’Etat d’Adamawa ont été attaqués et tués par des éleveurs peuls djihadistes. Et lorsqu’ils ont tenté de se défendre, le gouvernement Buhari a envoyé l’armée de l’air pour les bombarder.
Est-ce équitable ?

QUE LE MONDE PRENNE NOTE ! » – Ancien ministre de l’aviation, Femi Fani-Kayode, 2017 (les majuscules sont dans la citation originale ; voir ici aussi).

« Sous la présidence Buhari, les bergers meurtriers Fulani ont bénéficié d’une protection et d’un favoritisme sans précédent …

Plutôt que d’arrêter et de poursuivre les bergers Fulani, les forces de sécurité (généralement contrôlées par des musulmans du Nord) les protègent, libérant ainsi la terreur contre le peuple nigérian. » – Rév. Musa Asake, secrétaire général de l’Association chrétienne du Nigéria, 2018.

Buhari « est lui-même de la tribu des Fulani, des djihadistes !
Alors à quoi pouvez-vous vous attendre ? » – Emmanuel Ogebe, avocat des droits de l’homme basé à Washington DC, entretien avec Gatestone, 2018.

« Ils veulent frapper les chrétiens et le gouvernement ne fait rien pour les arrêter, car le président Buhari appartient également à l’ethnie des Fulani. » – Mgr Matthew Ishaya Audu, évêque de Lafia, 2018.

Buhari « poursuit ouvertement une politique antichrétienne qui a généré d’innombrables meurtres dans tout le pays et la destruction de communautés chrétiennes vulnérables. » – Bosun Emmanuel, secrétaire du Forum national des aînés chrétiens, 2018.


Sans aucunement nier le rôle du président Buhari, le Forum national des anciens, une association chrétienne, a pointé du doigt, ce qui lui paraissait être la cause première de violence au Nigéria :

« Le JIHAD a été déclenché au Nigeria par les islamistes du nord à la tête desquels se trouve l’ethnie Fulani. Ce Jihad est basé sur la haine enseignée dans les mosquées et les madrassas islamiques du nord du Nigeria, ainsi que sur l’idéologie suprémaciste des Fulani.

Utilisant le djihad conventionnel (violent) et le djihad furtif (civilisationnel), les islamistes du nord apparaissent déterminés à faire du Nigéria un sultanat islamique et à remplacer la démocratie libérale par la charia… Nous voulons un Nigéria où les citoyens sont traités également devant la loi à tous les niveaux … »

Bien que les chrétiens représentent depuis peu, la majorité de la population nigériane, le génocide perpétré à leur encontre a provoqué une baisse de la démographie telle que le christianisme au Nigéria est, selon le Forum national des aînés « en voie d’extinction », en raison de la progression de la charia au Nigeria [qui] sonne le glas de l’église nigériane. »

Telle est la situation actuelle : un djihad de type génocidaire frappe la population chrétienne du Nigéria – et, selon les dirigeants chrétiens nigérians, ce djihad est piloté par le président du Nigeria et ses compatriotes de la tribu des Fulani.

Parallèlement, les médias et les analystes occidentaux présentent les conflits du Nigéria comme la conséquence des « inégalités », de la « pauvreté » et des problèmes économiques pour reprendre les termes de l’ancien président américain Bill Clinton sur « l’origine de tout cela ».

Raymond Ibrahim , auteur de Sword and Scimitar, Fourteen Centuries of War between Islam and the West (Sabre et Cimeterre : 14 siècles de guerre entre Islam et Occident), est Distinguished Senior Fellow du Gatestone Institute, Shillman Fellow du David Horowitz Freedom Centre et Fellow Judith Rosen Friedman du Middle East Forum.








jeudi 31 octobre 2019

Génocide arménien,

Le «crime le plus colossal de tous les âges»
31/10/2019 -  par Raymond Ibrahim

Une vérité de l'histoire vient d'être reconnue.

Le 29 octobre, la Chambre des représentants des États-Unis a voté massivement (405 contre 11) en faveur de la résolution 296, qui reconnaît officiellement le génocide arménien perpétré par les Turcs ottomans pendant la Première guerre mondiale.


Toutefois, pour devenir une politique officielle, la résolution doit être approuvée par les deux chambres du Congrès, puis signée par le président.

              RAVISHED ARMENIA, le film original de 1919, également connu sous le nom [Auction of Souls]

Le Sénat n'est actuellement pas programmé pour voter sur la mesure.
C'est en tout cas un pas dans la bonne direction. Selon le livre Mémoire et déni: le cas du génocide arménien,



Au début de 1915, il y avait environ deux millions d'Arméniens en Turquie; aujourd'hui, il y en a moins de 60 000….

Malgré les nombreuses preuves qui témoignent de la réalité historique du génocide arménien, des récits de témoins oculaires, des archives officielles, des preuves photographiques, des témoignages de diplomates et des témoignages de survivants, le démenti du génocide arménien par les régimes successifs en Turquie ont continué de 1915 à nos jours.

L'histoire arménienne traduite en arabe par HAYTV

En effet, la Turquie est actuellement scandalisée par cette résolution; son président, Recep Tayyip Erdoğan, l'a qualifiée de "sans valeur" et de "plus grande insulte" envers le peuple turc.

Un tel déni volontaire borde le surréel compte tenu de la documentation du génocide arménien. Comme le disent les spécialistes de l'Association internationale des génocidaires, «le génocide arménien n'est pas controversé, il n'est nié que par le gouvernement turc et ses apologistes».

Ce n'est pas non plus un nouveau problème. L'honorable Henry Morgenthau, ambassadeur des États-Unis en Turquie de 1913 à 1919, a écrit ce qui suit dans ses mémoires:

Lorsque les autorités turques ont ordonné ces déportations, elles ne faisaient que donner un arrêt de mort à une race entière; ils l'ont bien compris et, dans leurs conversations avec moi, ils n'ont fait aucune tentative particulière pour dissimuler ce fait. . .

Je suis convaincu que toute l'histoire de la race humaine ne contient aucun épisode aussi horrible que celui-ci.
Les grands massacres et les persécutions du passé semblent presque insignifiants par rapport aux souffrances de la race arménienne de 1915.


Né à Mannheim (Allemagne) le 26 avril 1856, décédé le 25 novembre 1946
Homme d'affaires et diplomate. Avocat d’origine juive, Morgenthau est né à Mannheim en 1856. En 1913 il est nommé Ambassadeur des Etats-Unis auprès de la Sublime Porte à Constantinople.
Il entra en contacts personnels avec les chefs du Comité Union et progrès, les Jeunes-Turcs comme Enver, Djemal et Talaat, qu’il tenta de fléchir pour éviter l’expulsion et l’extermination des Arméniens de Turquie.
En 1916, il retourna aux Etats-Unis où il se consacra à recueillir des fonds pour les survivants arméniens. C’est en 1918 qu’il parvint à donner des conférences sur les massacres et à publier ses Mémoires. L’ouvrage fut censuré jusqu’à l’entrée en guerre des Etats-Unis. Il intitula le chapitre au sujet des Arméniens « Le Meurtre d’une Nation » et il y analysait la méthodologie du génocide attribuée à l’école des conseillers militaires allemands.
Il poursuivit des conférences sur la question arménienne, incitant le public à faire pression pour la création de la Ligue des Nations. Il seconda les efforts du Committee for Relief in the Near East (Comité pour le Secours au Proche orient), un organisme qui tentait de retrouver les orphelins arméniens perdus dans le désert ou réduits à l’esclavage. A partir de 1919, il fut membre d’une mission d’enquête sur les pogroms de Juifs en Pologne, tout en travaillant au rapatriement de rescapés arméniens encore soumis à la famine et aux épidémies. Il combattit pour la création de l’Arménie du Président Wilson, une Grande Arménie d’Anatolie sous mandat et protectorat américain, qui ne fit jamais ratifiée par le Sénat des Etats-Unis. Henry Morgenthau mourut à New York en 1946
Note : ne pas confondre avec son fils, Henry Morgenthau, Jr. (1891-1967), Secrétaire du Trésor sous Roosevelt (de 19362 à 1945), et actif au secours des Juifs d'Europe pendant la Seconde guerre mondiale.

En 1920, la résolution 359 du Sénat américain entendit des témoignages sur «la mutilation, la violation, la torture et la mort» d'innombrables Arméniens, pour citer le lieutenant général américain James Harbord, qui qualifiait en outre le génocide de «crime le plus colossal de tous les temps».


Aurora Mardiganian , dans son mémoire intitulé  Ravished Armenia, décrit son viol et son jeté dans un harem (conformément aux  règles de la guerre de l'islam ).

Contrairement à des milliers d'autres filles arméniennes qui ont été jetées après avoir été souillées, elle a réussi à s'échapper.


Dans la ville de Malatia, elle a vu  crucifier 16 filles chrétiennes :
 «Chaque fille a été clouée vivante sur sa croix», a-t-elle écrit, «des pointes aux pieds et aux mains, seuls leurs cheveux soufflés par le vent leur ont recouvert le corps».
Des scènes ont été dépeintes dans le film documentaire  Auction of Souls de 1919  , comprenant le cadre immobile ci-dessous de filles crucifiées.


Alors que le génocide est largement reconnu en Occident - bien avant que cette nouvelle résolution plus de 40 États américains l'ait officiellement reconnu - l'une de ses causes premières, sinon fondamentales, est habituellement négligée: la religion (les Turcs musulmans vis-à-vis des Arméniens chrétiens).

L'affiche du film "Auction of Souls"

Le génocide est malheureusement articulé selon un paradigme singulièrement laïque qui se concentre presque exclusivement sur le nationalisme, l'identité, les conflits territoriaux, etc., projetant ainsi des sensibilités occidentales modernes et laïques sur des personnages et des époques très différentes.

La guerre, bien sûr, est un autre facteur qui obscurcit la véritable essence du génocide.
Etant donné que ces atrocités sont principalement survenues pendant la Première Guerre mondiale, argumentent-elles, elles sont finalement le reflet de cela - la guerre, dans tout son chaos et sa destruction, et rien de plus.

Mais comme Winston Churchill, qui a décrit les massacres comme un "holocauste administratif", a correctement observé:
"L'occasion [de la Première Guerre mondiale] s'est présentée de débarrasser le sol turc d'une race chrétienne".
Même Adolf Hitler avait souligné que "la Turquie profite de la guerre afin de liquider en profondeur ses ennemis internes, à savoir les chrétiens indigènes, sans être pour autant dérangée par une intervention étrangère. "

Même le facteur le plus souvent cité du génocide arménien, le «conflit d'identité ethnique», bien que légitime, doit être compris à la lumière du fait qu'historiquement, la religion tenait souvent davantage compte de l'identité d'une personne que de sa langue ou de son patrimoine.
Ceci est quotidiennement démontré dans le monde islamique, où les gouvernements et les foules musulmans persécutent les minorités chrétiennes qui partagent la même race, ethnie, langue et culture. les minorités qui sont indiscernables de la majorité - à l'exception, bien sûr, d'être non-musulman, ou «infidèles».

Comme le demande un professeur d'études arméniennes :
 «Si le génocide arménien était une querelle entre Turcs et Arméniens, qu'est-ce qui explique le génocide perpétré par la Turquie contre les Assyriens chrétiens en même temps?»
On peut en dire autant des Grecs  dont environ 750 000 ont été liquidés au cours de la Première Guerre mondiale).
Du point de vue de la Turquie, les Arméniens, les Assyriens et les Grecs avaient en commun le fait qu'ils étaient tous chrétiens - des «infidèles».

Et on peut en dire autant de toutes les minorités chrétiennes et non musulmanes visées par ce que les États-Unis reconnaissent comme un génocide perpétré par l'Etat islamique - un autre génocide qui a également eu lieu pendant le chaos de la guerre et contre ceux dont le seul crime était de être des "infidèles".

Note : Le chapitre 4 du livre récent de l'auteur,  Sword and Scimitar:
Quatorze siècles de guerre entre l'Islam et l'Occident, explique comment le premier «génocide» des Arméniens aux mains des Turcs a réellement commencé il y a exactement un millénaire, en 1019.


Source :




dimanche 27 octobre 2019

Islamisme

Le jour où l'Islamisme européen menacera l'Afrique du Nord et le monde arabe !
Par Amin Zaoui.

Ce jour-là n’est pas aussi lointain que vous l’imaginez !

C’est le compte à rebours ! Ce jour-là ne tarda pas à frapper à nos portes pour nous annoncer une autre terreur, une autre sauvagerie religieuse ! 

Aujourd’hui en Europe, tous les ingrédients politiques et socioculturels sont réunis pour que l’islamisme européen prenne le dessus, saisisse sa férocité. D’abord à cause du laxisme et de l’indifférence avec lesquels les intellectuels rationalistes européens regardent leur islamisme.


Les méthodes  angéliques avec lesquelles ils établissent leurs analyses.  L’islamisme grignote l’Europe morceau par morceau, secteur par secteur !

Puis, les biens de la démocratie dont jouissent les islamistes européens en tant que citoyens, et tant mieux, mais ces derniers n’ont jamais cru, et ne croient point en les valeurs de la démocratie.

Aux yeux des islamistes, qu’importe la nationalité affichée, la démocratie est incompatible avec les principes de l’islam.
Elle est une sorte d’hérésie qofr.
Pour eux, la démocratie est un moyen pour grimper l’échelle, et une fois en haut, ils tirent sur la démocratie et les démocrates.  

Et puis les biens des droits de l’homme, fruit d’un long combat humain universel, abolir l’esclavage, combattre le racisme, éradiquer la haine religieuse et ethnique, défendre l’égalité entre les femmes et les hommes, assurer les droits d’enfants, garantir la liberté individuelle à tous les êtres humains, qu’importe leur orientation sexuelle, leurs confessions religieuses, leurs langues, mais toutes ces valeurs, aux yeux des islamistes européens, sont un égarement du chemin de leur Dieu.

 Fourvoiement ! Tous les biens acquis de l’humanité, à savoir la démocratie, la laïcité et les droits de l’homme, il faut les remplacer par la charia, ne cessent de hurler les islamistes européens.

Aujourd’hui, en Europe, les femmes sont de plus en plus voilées.
De plus en plus agressées par des discours religieux à cause de leurs choix vestimentaires.

Les harcèlements à caractère religieux des femmes en plein jour, à Paris, à Bruxelles, à Berlin…
La liberté individuelle recule.
L’accès à quelques cafés est déjà interdit aux femmes, cela se passe à Paris et non pas à Riyad.

 Après la violation des principes de l’école républicaine, les islamistes occupent des postes au sein des institutions sensibles, celles chargées de la recherche ou de la sécurité (l’attentat de la préfecture de police de Paris, le 3 octobre 2019).

Les magasins hallal sont de plus en plus visibles.

Dans les écoles, une séparation idéologique entre les enfants s’impose à cause d’un menu !
Les guerres des petits télécommandées par les grands !
Les élus, quelques maires français, vendent âme et conscience afin de sauvegarder leur poste.
Un chantage électoral imposé par les islamistes européens aux maires : construire une mosquée contre trois mandats successifs assurés !

 La gauche traditionnelle européenne use d’un discours flou dès qu’il s’agit de l’islamisme.

Peu de débats philosophiques, voire rien, beaucoup de bavardages médiatiques et politicards sur les écrans et sur les réseaux sociaux !

L’extrême droite profite de ce phénomène afin d’instaurer un climat de peur et de chaos sociétal.
Un fonds de commerce politique juteux pour les deux partis : l’islamisme et l’extrême droite.
Le premier s’installe dans le rôle de l’agressé par l’étranger et le deuxième joue le rôle de la victime.

Les décideurs européens ont peur de décider, dès qu’il s’agit de l’islamisme !
À l’heure où les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient se libèrent difficilement de leur tragédie islamiste vécue dans le sang, la société européenne s’engouffre dans son islamisme.

Les citoyens européens d’origine musulmane, et à l’occasion de tous les rendez-vous électoraux dans leur pays d’origine, votent en majorité pour  les partis islamistes.

Les Tunisiens pour le parti Ennahda de Rached Ghannouchi,
- les Marocains votent PJD, Parti de la justice et du développement, de Saâdeddine El Othmani,
-  les Turcs votent pour le Parti de la justice et du développement d’Erdogan,
- les Égyptiens votent pour le parti des Frères musulmans !

Aujourd’hui, après une amère expérience faite dans la destruction, les pays d’Afrique du Nord se réveillent avec l’espoir de se libérer de la horde islamique.

Mais de l’autre côté, les enfants originaires de ce même espace géoculturel et géo-religieux installés en Europe depuis au moins quatre générations, se radicalisent.
Ils ne feront pas mal uniquement à l’Europe, mais aussi à leur pays d’origine.

Au moment où, ici au Maghreb, les femmes mènent une lutte acharnée afin de se libérer du machisme sexiste religieux et de l’asservissement  symbolisé, entre autres, par le port du voile imposé, de l’autre côté, les femmes européennes d’origine musulmane, victimes ou poussées par une idéologie islamiste masculine, reviennent au port du voile ! 

Le voile religieux n’est pas un choix personnel, mais un engagement communautaire.
L’islamophobie, dont l’origine idéologique est un acte raciste perpétré contre l’islam, condamnée par toutes les lumières intellectuelles, est, aujourd’hui, détournée de son sens original. L’islamophobie est utilisée par les islamistes européens, incarnant le rôle de la victime, comme un pare-choc, afin de faire face à toute critique condamnant l’islam communautaire.
 
A. Z.
aminzaoui@yahoo.fr