samedi 2 février 2019

L'insuffisance mitrale

Première mondiale à Lille, avec le remplacement d'une valve cardiaque à coeur fermé.
Par Camille Gaubert - 01.02.2019.

Pour la première fois au monde, le CHU de Lille a remplacé une valve cardiaque située au centre de l'organe - la valve mitrale - sans avoir besoin d'ouvrir ni le thorax, ni même le cœur !

Non traitée, l'insuffisance mitrale, maladie sévère et fréquente, conduit à une insuffisance cardiaque.
KTS / SCIENCE PHOTO LIBRARY / AFP

C'est une première mondiale : les médecins du CHRU de Lille ont réussi à remplacer une valve mitrale (valve cardiaque) en passant par l'artère fémorale ! Cette opération a permis de soigner une patiente fin 2018 sans lui ouvrir ni le thorax ni le cœur.

"Nous sommes probablement à l'aube d'une nouvelle révolution",

- s'enthousiasme auprès de Sciences et Avenir le Pr Eric Van Belle, cardiologue interventionnel et chef du Pôle Cardiovasculaire et Pulmonaire de Lille.

C'est en effet la première fois au monde qu'un patient – en l'occurrence, une patiente – bénéficie d'un remplacement de sa valve mitrale sans ouverture du thorax ni du cœur.
Seule conséquence : une petite cicatrice au niveau de la jambe, où la valve bioprothétique (prothèse en partie biologique) de remplacement a été introduite à l'aide d'un cathéter.
Depuis l'artère fémorale, elle a ensuite été guidée jusqu'au centre du cœur.

C'est là, entre deux cavités appelées l'oreillette gauche et le ventricule gauche, que la valve mitrale officie.

Illustration de la valve mitrale (en rose). Crédits : SEBASTIAN KAULITZKI / SCIENCE PHOT / SKX / SCIENCE PHOTO LIBRARY / AFP

INSUFFISANCE MITRALE.

Le rôle de la valve mitrale est essentiel : en s’ouvrant et se fermant à chaque battement de cœur, elle permet au sang de passer de l'oreillette au ventricule tout en empêchant son reflux.

Ainsi, la contraction du ventricule gauche envoie le maximum de volume sanguin dans l'aorte, sur laquelle il débouche.

L'insuffisance mitrale vient justement d'une "fuite" de cette valve mitrale, lorsque les deux feuillets qui en permettent la fermeture ne sont plus correctement alignés.
Non traitée, cette maladie sévère et fréquente conduit à une insuffisance cardiaque.

Les symptômes : un essoufflement au moindre effort très invalidant, et l’apparition d’œdèmes dans les jambes.
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Voir aussi :



mercredi 30 janvier 2019

Nos élu(e)s bénéficient-ils de trop de privilèges ?



Xavier PERRONE a lancé cette pétition adressée à Emmanuel MACRON, Président de la République

C'est ce que pensent Xavier et les 60 000 signataires de sa pétition.
Il dénonce un train de vie en complet décalage par rapport au quotidien des françaises et des français.

Pour pouvoir mieux contrôler ces dépenses et remettre le citoyen au centre de la politique, Xavier a lancé sa campagne.
Vous estimez vous aussi que nos élu-es ont trop de privilèges ?
Rejoignez sa mobilisation.

Nous pouvons ENSEMBLE et PACIFIQUEMENT exiger ces deux projets simples modernes et fondamentaux de notre système politique dans les meilleurs délais:

1. Mettre fin aux conditions privilégiées dans nos institutions.
Ramener la paix et la confiance entre le peuple et l'exécutif en ramenant l'exécutif à la réalité du peuple qu'il doit servir et non l'inverse.

En premier lieu, le casier judiciaire vierge comme exigé dans de nombreuses professions.

Les hauts fonctionnaires, ministres, sénateurs, secrétaires, agents et collaborateurs parlementaires, en réduire le nombre et qu'ils payent, comme tout citoyen de France, leurs logements, leurs impôts, leurs véhicules, leurs essences, leurs obsèques.

Réduire leurs salaires leurs frais et leurs primes à un niveau décent de réalité salariale pour les fonctions remplies.
Les trop hauts salaires sont souvent justifiés pour préserver la déontologie et éviter la corruption mais cela n'a vraisemblablement pas évité les dérives.

Mettre fin également aux pensions, retraites et autres privilèges accordés aux anciens hauts fonctionnaires et élus, anciens Présidents, épouses, Premier Ministre et autres postes. Il est de droit et de devoir que les hauts fonctionnaires de nos institutions soient soumis aux mêmes régimes fiscaux et de retraites que les régimes des citoyens et donc au même âge légal.

Les formations et reconversions professionnelles des élus et hauts fonctionnaires sont encouragées avant et après l'exercice de fonction mais avec une surveillance particulière accrue et punitive du conflit d'intérêt.

2. Politique participative interactive et contrôlée

Rendre la vie politique plus participative interactive et contrôlée.
Par la mise en place de référendums (peut-être tel que le RIC qui est maintenant revendiqué par un nombre important et croissant de citoyens); en rendant le vote obligatoire aux élections mais aussi et enfin la prise en compte du vote blanc; avec si nécessaire une révision des mécanismes législatifs.

Une digitalisation de la politique, simple et accessible de tous, permettant une gestion efficace et transparente des référendums réguliers (description, vote, résultat, répartition des rôles dans les institutions, avancement des actions) ; un outil statistique de propositions de changements, de lois, d'études utiles à la société par exemple; un visuel sur l'organigramme des pouvoirs, les votes de nos élus ou encore le contrôle des frais des hauts fonctionnaires et des dépenses de nos institutions.
Mesure continue de la satisfaction des élus et hauts fonctionnaires par les citoyens, et qui inviterait au départ si cette limite de satisfaction est atteinte… etc.

Les économies générées par la 1ère pourront facilement financer les travaux de la 2ème.

Cette pétition est adressée au Président de la République, et elle sera également portée à l'attention de tous les maires et députés de France.

Il faudra peut-être plusieurs années pour atteindre un nombre significatif, mais a-t-on aujourd'hui, 9 Décembre 2018, une autre solution pour que nous, citoyens, se rassemblons pour se faire entendre et respecter par l'exécutif en appliquant ces changements radicaux mais essentiels à la France.

Merci de votre soutien, et décideurs merci de votre contribution.


Katie Stubblefield,

Comment nos photographes ont documenté une greffe totale de la face.

Maggie Steber et Lynn Johnson nous racontent comment elles ont documenté le parcours éprouvant de Katie Stubblefield, la plus jeune patiente à avoir reçu une greffe totale de la face aux États-Unis.

De Erin Blakemore - National Geographic

Seize heures après le début de l'opération dans la clinique de Cleveland dans l'Ohio, les chirurgiens terminent la phase délicate de la découpe de la face d'une donneuse d'organes. Réalisant la gravité de l'acte, l'équipe médicale s'est tue pendant un moment pour observer ce visage entre deux vies. Les chirurgiens ont passé quinze heures supplémentaires à attacher ce visage à ce celui de Katie.
PHOTOGRAPHIE DE LYNN JOHNSON, NATIONAL GEOGRAPHIC

Le visage, détaché du donneur, reposait sur un plateau.
Les chirurgiens qui l'avaient enlevé l'ont fixé, marquant un temps d'arrêt avant de le transplanter.
« C'était juste un moment à couper le souffle », se souvient la photographe Lynn Johnson. « Les gens étaient d'une certaine manière stupéfaits. »

Tout s'est arrêté pour un instant de « reconnaissance », explique-t-elle. « Et puis ils se sont rassemblés et se sont mis à le coudre. »

Katie Stubblefield a posé pour la photographe Maggie Steber avant sa greffe de la face. Elle montre son visage gravement blessé, mais la photographe Maggie Steber voulait aussi capturer "sa beauté intérieure, sa fierté et sa détermination".
PHOTOGRAPHIE DE MAGGIE STEBER, NATIONAL GEOGRAPHIC

Cette photographie exceptionnellement forte est la principale image de couverture de la version américaine du magazine National Geographic du numéro de septembre 2018 portant sur l’opération.

Lynn Johnson était l'une des deux photographes historiques de National Geographic qui ont documenté le parcours de Katie Stubblefield, dont le visage a été gravement endommagé par une tentative de suicide au moyen d'une arme à feu, avant d'être reconstruit puis remplacé.

Pendant deux ans et demi, la photographe Maggie Steber a suivi Katie et sa famille, les déplacements entre sa maison à Miami, la clinique de Cleveland dans l'Ohio, où les chirurgiens ont soigné Katie et la Maison Ronald McDonald, où Katie a vécu quand elle n'était pas hospitalisée.

Maggie Steber a suivi tout ce que les Stubblefield faisaient, leur laissant tout de même des moments de repos, et a fini par se considérer comme un membre de leur famille.

Au Tudor Arms Hotel de Cleveland, Katie et son père chantent en dansant. "Avant cela, je n'avais jamais passé beaucoup de temps avec mes parents", se souvient Katie, qui reconnaît que leur amour et leur dévouement ont contribué à lui sauver la vie.
PHOTOGRAPHIE DE MAGGIE STEBER, NATIONAL GEOGRAPHIC

« Ils partageraient leurs pensées les plus profondes avec moi », explique Maggie Steber. « C'est une position privilégiée. Parfois, les photographes doivent poser leur appareil photo et simplement écouter leurs sujets. »

Mais lorsque Katie et sa famille ont appris qu'un donneur avait été trouvé, Maggie Steber se trouvait à des milliers de kilomètres de là, à Dubaï, trop loin pour revenir à temps pour documenter l'opération. « Ils n'allaient pas m'attendre, pourquoi l'auraient-ils fait ? » confie-t-elle. « Je suis tombé à genoux et j'ai pleuré. »

C'est à ce moment-là que Lynn Johnson est intervenue. « Lynn est une photographe très sensible et une très bonne amie, » déclare Maggie Steber. « Elle est comme ma soeur.
Ce reportage est le nôtre et nous avons eu la chance de le partager. »

Au cours de la procédure qui a duré 31 heures, Lynn Johnson est passée des Stubblefield aux chirurgiens. « Il y avait une sorte de tension très sereine dans la pièce », se remémore-t-elle.

La famille de Katie regarde son nouveau visage après la greffe totale. Pendant la procédure, les chirurgiens ont discuté avec les parents de Katie à plusieurs reprises pour discuter de la quantité de tissu à utiliser. En fin de compte, ses parents ont décidé de transplanter la totalité du visage, malgré un risque de rejet plus grand, car ils savaient que Katie aurait fait ce choix.
PHOTOGRAPHIE DE LYNN JOHNSON, NATIONAL GEOGRAPHIC

Lynn Johnson a documenté la transformation de Katie dans la salle d'opération, quand Maggie Steber, elle, signait la chronique d'une famille transformée par cet événement.
« Ils ont eu le cœur brisé et ont été choqués par ce qu'il s’était passé, mais ils l’ont accepté », raconte Maggie Steber à propos des parents de Katie, Robb et Alesia. « Ce sont des guerriers. Des sortes d'aigles qui protègent un jeune oiseau. Et maintenant, Katie a une mission. Elle peut essayer de sauver s jeunes vies. »

Elle a également été témoin de l'agonie physique et émotionnelle de Katie lorsqu'elle a subi ces interventions chirurgicales pour réparer ses blessures et qu'elle s'est ensuite lentement approprié son nouveau visage.  

L'expérience était si intense que Maggie Steber devait parfois appeler le rédacteur photo de National Geographic, Kurt Mutchler, pour qu'il l'encourage à continuer. « Il suffit de les écouter et d’avoir de l’empathie pour ce qu’ils vivent », lui répondait Mutchler.

Par une journée de printemps ensoleillée, Katie et ses parents, Robb et Alesia Stubblefield, s'adonnent à une sieste dans un parc près de la clinique de Cleveland. Avec Katie en fauteuil roulant, ils ont tous les trois exploré le parc, errant parmi les arbres en fleurs et le chant des oiseaux. La sortie a eu lieu alors que Katie avait déjà passé un mois à l'hôpital. Pour repositionner ses yeux, elle a été opérée pour implanter ce que l'on appelle un dispositif de distraction. Au cours des trois années précédant sa transplantation, Katie a été hospitalisée plus d'une douzaine de fois.
PHOTOGRAPHIE DE MAGGIE STEBER, NATIONAL GEOGRAPHIC

La mère de Katie, Alésia, l'aide à se préparer à aller au lit dans leur appartement Ronald McDonald. Chaque soir, Katie prend un cocktail de pilules à travers un trou fait dans son estomac. Cette nuit-là, le front de Katie, soutenue par une plaque de métal, la démangeait à tel point qu'Alésia la tenait pendant que son père, Robb, lisait à haute voix des passages de la Bible jusqu'à ce qu'elle s'endorme.
PHOTOGRAPHIE DE MAGGIE STEBER, NATIONAL GEOGRAPHIC

La photographe faisait de longues promenades pour décompresser, repensant au geste de Katie et au prix qu'elle payait depuis :
« Katie a payé encore et encore d'une manière extrêmement douloureuse. »

Papay (à droite) et Raffi Gurunluoglu, un autre chirurgien, travaillent à enlever le visage de la donneuse d'organes. La salle d'opération était souvent remplie de chirurgiens, de spécialistes, d'infirmières et de résidents venus en observateurs. Les photos de Katie Stubblefield sur le mur derrière l’équipe leur rappellent les enjeux de l'opération.
PHOTOGRAPHIE DE LYNN JOHNSON, NATIONAL GEOGRAPHIC

Une fois qu'elle a cessé de documenter cet éprouvant parcours, Steber a remis à Mutchler et à son équipe des milliers de clichés.
« Il y avait probablement 4 000 ou 5 000 photos », note-il.

S'il est souvent plus facile de construire un récit avec des photos fortes, dans ce cas créer un récit cohérent à partir de plusieurs années de photos était un véritable défi, et certains des clichés préférés de Mutchler et Steber ont dû être écartés.

Katie porte la main à son visage alors que le retrait des points de suture la fait souffrir.
PHOTOGRAPHIE DE MAGGIE STEBER, NATIONAL GEOGRAPHIC

Katie prend un moment seule dans sa chambre, ce qui est rare à l’hôpital, car les médecins s’arrêtent souvent pour faire un point sur son état. Son nouveau visage, avec les sutures apparentes, était encore assez enflé.
PHOTOGRAPHIE DE MAGGIE STEBER, NATIONAL GEOGRAPHIC

On en est arrivés au cliché ci-dessus : une image de Katie assise seule sur son lit d'hôpital après la transplantation.

Comme d'habitude, explique Maggie Steber, la salle était en « activité constante. Mais personne ne parlait à Katie. Elle était assise là dans un moment de réflexion. » C'était un moment privé rare. « En fin de compte, nous devons faire face à nous-mêmes. »

Pour Steber, le nouveau visage de Katie est bien plus qu’un miracle médical.
« Il ne s'agit pas que de votre apparence », dit-elle.
« Il s'agit de votre âme. Votre visage cartographie votre vie. »

Déterminés à aider Katie à vivre une vie aussi normale que possible, Robb et Alesia ont mis leurs vies entre parenthèses pendant plus de quatre ans. Allant jusqu'à l'épuisement, s'appuyant sur leur foi en Dieu, ils ont accompagné leur fille à des rendez-vous sans fin et à de longues séances de thérapie. Ils cherchent déjà des moyens d'améliorer la vision de Katie, y compris la possibilité de greffes oculaires. Ils envisagent de s'installer à Cleveland près de la clinique et des médecins de Katie dans un avenir proche.
PHOTOGRAPHIE DE MAGGIE STEBER, NATIONAL GEOGRAPHIC

Elle espère que l'histoire de Katie fera progresser les connaissances scientifiques et incitera les gens à réfléchir.
« Les gens se détournent de tout, non ? », dit-elle. « Ils détournent le regard des photos d'enfants affamés, de la guerre. C'est leur choix. Mais je pense aussi à toutes les personnes qui seront très intéressées [par cette histoire]. Peut-être y a-t-il des enfants qui deviendront médecins un jour parce qu'ils auront vu cela. Nous devons penser aux personnes qui seront inspirées, informées et changées par ce reportage. »

 Ce reportage a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.
Retrouvez l'intégralité de ce reportage dans le numéro de septembre 2018 du magazine National Geographic. S'abonner



Le recours à la force

- dans la manifestation française contre les gilets jaunes alimente la colère
Par Elian Peltier – 28/01/2019 (traduction Google). The New York Times

Officiers portant des lance-balles en caoutchouc lors d'une manifestation à Paris ce mois-ci. La colère provoquée par le recours à la force par les policiers a contribué à alimenter le mouvement national du «gilet jaune». Crédit Crédit Eric Feferberg / Agence France-Presse - Getty Images

PARIS - Alors qu'il participait à une manifestation des «Gilets Jaunes» à Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, Jean-Marc Michaud s'est senti exalté. Sa femme travaillait à proximité et ils ne s'étaient pas vus depuis un mois.
La marche était donc une occasion idéale de se réunir.

Au lieu de cela, sa vie a sérieusement empiré lors de la manifestation de début décembre, lorsqu'un projectile en caoutchouc tiré par la police a détruit son œil droit.
M. Michaud, 41 ans, vit sur la côte ouest de la France et se joint aux manifestations pour protester contre la détresse économique et les violences policières.

Jérôme Rodrigues, une figure bien connue du mouvement Yellow Vest, a été blessé à l'œil lors d'une manifestation à Paris. Crédit Christophe Archambault / Agence France-Presse - Getty Images

«Le gouvernement prétend que nous sommes des pillards et des manifestants violents, mais bon nombre d'entre nous ne sommes que des civils pacifiques», a déclaré M. Michaud, un horticulteur qui porte maintenant un cache-œil et affirme que ses bras étaient levés au moment où il a été abattu.

"Le gouvernement ne nous écoute pas et essaie maintenant de nous faire taire avec la répression dans les rues."

La colère provoquée par le recours à la force par les policiers a contribué à alimenter le mouvement national Yellow Vest, qui avait commencé par protester contre une augmentation de la taxe sur l'essence et qui s'est transformé en une révolte plus large contre le gouvernement du président Emmanuel Macron.

Un manifestant blessé à Lyon bénéficiant d'une assistance médicale. Depuis le début des affrontements violents en novembre, 11 personnes sont mortes et 1 900 manifestants et 1 200 agents de la force publique ont été blessés. Crédit Romain Lafabregue / Agence France-Presse - Getty Images

Les blessures graves causées par des balles en caoutchouc, de la taille d’une  balle de golf, et le fait que la police ait tiré sur des manifestants avec des armes spécialement conçues ont été particulièrement choquants - des plaies qui font la une des journaux depuis des semaines.

Selon les experts, seuls la France et l'Irlande du Nord utilisent de tels outils parmi les pays d'Europe occidentale.

La dernière controverse a éclaté samedi, lorsque Jérôme Rodrigues, une personnalité bien connue du mouvement, a été blessé à un œil alors qu'il diffusait en direct sur Facebook la vidéo d'une manifestation à Paris.
- Avant d'être frappé, il a averti que les agitateurs de l’extrême gauche fomentaient la violence et a conseillé aux manifestants de se disperser.

Une bannière avec des images de manifestants blessés, dont beaucoup auraient été blessés par des balles en caoutchouc. Crédit Christophe Petit Tesson / EPA, via Shutterstock

M. Rodrigues et son avocat ont déclaré avoir été frappés à la fois par une balle en caoutchouc et par une «grenade à dispersion», qui explose et pulvérise de plus petites billes de caoutchouc.

"Il sera handicapé à vie", a déclaré à BFMTV l'avocat Philippe de Veulle. "C'est une tragédie pour lui et sa famille."

Depuis le début des affrontements violents en novembre, 11 personnes sont mortes et 1 900 manifestants et 1 200 agents de la force publique ont été blessés, selon le ministère de l'Intérieur.

Selon des sources indépendantes du journal Libération et du journaliste David Dufresne, 109 manifestants ont été grièvement blessés, dont 18 sont devenus aveugles d'un œil et quatre ont perdu une main.

"Nous n'avions pas peur de la police, mais cela a changé", a déclaré Fiorina Lignier, une étudiante en philosophie âgée de 20 ans qui avait perdu un œil lors d'une manifestation à Yellow Vest à Paris le 8 décembre.
"Ils sont plus offensifs, plus répressifs et aveugles dans leurs actions. "

Une balle en caoutchouc "déchire la peau et peut fracturer les os, comme si quelqu'un avait été violemment frappé avec une matraque", a déclaré Chloé Bertolus, chirurgienne du visage à l'hôpital Pitié-Salpêtrière de Paris, qui a déclaré qu'elle et son équipe avaient opéré sur au moins 16 manifestants blessés.

Christian Mouhanna, sociologue au Centre national de la recherche scientifique, a déclaré que le recours à la force avait de profondes implications pour les opinions de la police, dont la tactique la plus dure était appliquée aux minorités et aux marginaux politiques.

«Lors des manifestations des Gilets jaunes, de nombreux Français de la classe ouvrière ou de la classe moyenne, généralement calmes et principalement blancs, ont découvert qu’en France, la violence policière pouvait aussi les cibler», a-t-il déclaré. "La police est devenue le symbole du refus du gouvernement de négocier."

La police a dû relever des défis extraordinaires pour contenir les gilets jaunes. Les manifestations ne sont souvent pas annoncées à l'avance et elles attirent les personnes qui pillent, allument des feux et attaquent les agents de sécurité tout en restant à proximité de manifestants pacifiques, ce qui rend difficile leur sélection.

Mais les opposants politiques et les groupes de défense des droits de M. Macron ont dénoncé la réaction de la police, en particulier les pistolets à projectiles en caoutchouc, comme étant disproportionnée.

Le gouvernement a ignoré les appels des médiateurs du pays à cesser de les utiliser.

Le président a à plusieurs reprises félicité la police et, dans son discours du Nouvel An, il a condamné les manifestants comme une "foule odieuse", sans mentionner les personnes blessées.

Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a d'abord contesté l'idée selon laquelle la police aurait eu recours à la violence.
Il a ensuite affirmé que sans les lanceurs de projectiles, les forces de sécurité seraient obligées d'utiliser des armes meurtrières.

«Soyons clairs, nous n’avons jamais vu un tel niveau de violence», a déclaré Stanislas Gaudon, représentant du syndicat Alliance Police Nationale.
"Certains manifestants ont voulu blesser les forces de police de manière très inquiétante."

Ces forces, déjà étirées par les menaces terroristes, font face à l'épuisement, a-t-il ajouté.
Sur les 60 compagnies de police anti-émeute du pays, 50 sont mobilisées chaque week-end depuis plus de deux mois.

Samedi, des caméras de surveillance du corps ont été introduites pour des policiers portant des lance-balles en caoutchouc, mais la blessure de M. Rodrigues a conforté l'opinion selon laquelle le gouvernement avait tenté de réprimer la colère avec violence.

"La France se lance de plus en plus dans la répression et les forces de police sont également victimes de cette attitude", a déclaré William Bourdon, avocat représentant plusieurs manifestants du "Gilet jaune".

La surveillance interne enquêtant sur le recours à la force par la police a ouvert 101 enquêtes, dont au moins 31 pour des blessures «graves ou graves».

Pourtant, M. Gaudon du syndicat de la police a contesté les informations faisant état de violences de la part de la police, affirmant que s’il existait effectivement «ils ne sont pas des milliers».

Pour les manifestants blessés, de tels arguments sonnent comme des insultes.

«C’est censé être une question de protection, mais tout est une question de répression», a déclaré David Deléarde, un tailleur de pierre qui a perdu son emploi et qui souffre de stress post-traumatique après qu’une balle en caoutchouc lui ait fracturée la mâchoire lors d’une manifestation.

"La police tire et lance des grenades pour museler le peuple."

Les tactiques policières, plus sévères que celles de nombreux pays occidentaux, déconcertent les experts en matière d'application de la loi.

«Peu importe le niveau de violence à laquelle vous êtes confronté, vous n’avez pas à vous lancer dans cette chasse, ce mode agressif que les Français utilisent», a déclaré Stuart Maslen, professeur honoraire de droit à l’Université de Pretoria en Afrique du Sud, auteur principal d'un prochain rapport des Nations Unies sur l'utilisation des armes non mortelles.

Les autres pays ont appris à contrôler les manifestations en gagnant la coopération des manifestants, mais pas la France, a déclaré Otto Adang, scientifique en sciences cognitives à l'Université de Groningue aux Pays-Bas et doyen de l'Académie de police du pays.

"Avec les gilets jaunes, l'idée que la police puisse contrôler ces foules simplement en versant plus de monde et en réprimant a atteint ses limites", a-t-il déclaré.

M. Michaud, le manifestant qui a perdu un œil à Bordeaux, a déclaré qu'il était incapable de travailler, qu'il souffrait de migraines, de troubles de la parole et du sommeil et de nausées causées par des analgésiques. Et il est en colère.

"Ils mettent le feu à l'essence avec cette attitude", a-t-il déclaré à propos du gouvernement. "Nous avons demandé à vivre plus décemment et nous sommes plutôt traités comme des criminels."

"Bientôt, ils diront que nous sommes devenus encore plus radicalisés", a-t-il ajouté. «Mais à qui la faute?



lundi 28 janvier 2019

Krach des cryptos

Krach des cryptos : 500 milliards de dollars envolés en 2018
Par Charlie Perreau – 25/01/2019.

Le JDN a dressé le bilan du marché des monnaies virtuelles l'an dernier et compilé les résultats en une infographie.

Découvrez-les.


Il est loin le temps du bitcoin conquérant : en décembre 2017, la monnaie virtuelle star était portée à près de 20 000 dollars pièce par les néo-convertis et les crypto-enthousiastes de toujours.


Un an plus tard, d'après les données extraites par le JDN sur le site spécialisé CoinmarketCap, 479,4 milliards de dollars se sont tout bonnement envolés du marché des crypto-monnaies.
Une paille, qui correspond pour partie à la baisse des cours et pour le reste… à la disparition pure et simple de 394 cryptos.



Mais ni cette hécatombe, ni la dégringolade des cours, n'ont freiné la créativité des porteurs de projets : sur les 2 073 monnaies virtuelles recensées fin 2018 par CoinmarketCap, seules 784 existaient au 1er janvier.

C'est sur cet échantillon que le JDN s'est penché pour dresser les bilans 2018 du secteur, dont les principaux enseignements sont à découvrir dans l'infographie ci-dessous :


Sur les 784 crypto-monnaies ayant survécu à la totalité de l'année, 758 ont vu leur valorisation totale baisser en 2018, soit 96,7%.


 Le bitcoin a par exemple perdu 71,2% et l'ether 80,6%.

Autre chiffre significatif : 60% des crypto-monnaies ont perdu entre 90 et 100% de leur valeur l'année passée.
La valorisation totale correspond au montant du coin multiplié par le nombre de coins en circulation.


Seules 26 cryptos ont fini l'année dans le vert.
Et la hausse de valorisation totale la plus forte est attribuée au… gold bit coins, qui a fait +90 560% en un an.

Cette crypto est bien moins connue que bitcoin & co mais d'après son site elle permettrait (notez le conditionnel) de réaliser des paiements en ligne.

A noter que le JDN ne vous conseille en aucun cas d'investir dans ce coin…

60% des crypto-monnaies ont perdu entre 90 et 100% de leur valeur en 2018

La plus forte hausse de valorisation totale en valeur est quant à elle décernée à Tether (+516 millions de dollars).
Mais ce stablecoin, une crypto-monnaie dont la valeur est adossée à une monnaie fiat, a fait l'objet de plusieurs polémiques.

Sa maison mère Bitfinex est accusée par la communauté de ne pas détenir l'équivalent en dollars des 2 milliards de Tether émis et n'a jamais apporté la preuve du contraire.

Une récente étude de chercheurs de l'Université du Texas affirme également que le cours du bitcoin a été manipulé par le Tether entre mars 2017 et 2018.
Selon les auteurs, lorsque le cours du bitcoin baissait, des rachats massifs étaient réalisés en Tether.
La hausse de la valorisation du Tether est compréhensible.

D'après le site OmniExplorer, l'organisation Tether (détenue par l'exchange Bitfinex) a injecté l'équivalent de 250 millions de dollars de stablecoins USDT le 18 mai 2018.

Méthodologie

Le JDN a extrait ces données du site CoinmarketCap, qui recense les cours et valorisations de toutes les crypto-monnaies en temps réel.
Au total, les données de 784 crypto-monnaies ont été étudiées (sur 2 073 existantes à fin 2018), c'est-à-dire celles ayant un cours du 1er janvier et 31 décembre 2018 et des volumes connus à ces deux dates.

Les crypto-monnaies qui ont disparu en 2018 et celles qui sont apparues courant 2018 n'ont donc pas été prises en compte, hormis pour le calcul du montant disparu des marchés, qui correspond à la différence entre la somme des valorisations au 31 décembre et la somme des valorisations au 1er janvier.

Et aussi :



L’or noir

Le pétrole, un enjeu sanglant entre les peuples ?
Par Christine Cuny – 27/01/2019.

Il faut rappeler que le mouvement des Gilets Jaunes s’est mis en branle à la suite de, et en réaction contre, la flambée du prix du carburant.

Or, n’oublions pas qu’au-delà de l’essence qui permet aux « citoyen(nes) » de se déplacer quotidiennement pour aller travailler, et des différents produits dérivés qui pourvoient à un grand nombre de leurs besoins matériels, il y a un élément primordial : c’est l’or noir.


Pour mettre en lumière le rôle essentiel que celui-ci occupe désormais dans l’existence d’un peuple dit « civilisé » comme le nôtre, et la façon dont il continue à impacter des relations internationales qui, malgré l’existence d’organisations censées neutraliser les conflits, restent marquées par l’instabilité, il nous est nécessaire de revenir une fois de plus à la guerre de 1914-1918.

Car, si sur le plan humain elle fut un désastre à jamais irréparable, il faut redire à quel point elle s’est révélée à l’inverse, le moyen, pour certaines puissances engagées dans le conflit, de s’assurer un véritable triomphe politique et économique pour le présent, mais aussi pour le futur.

Le pétrole, en particulier, y avait gagné son titre de gloire en apportant sa contribution à la résolution d’un conflit qui perdurait depuis quatre ans, à tel point que lors d’un banquet organisé à Londres, le 21 novembre 1918, Lord Curzon, ministre britannique des affaires étrangères, avait déclenché de vifs applaudissements dans l’assistance en déclarant, dans un discours enflammé :

« Tous les produits du pétrole – l’huile combustible, l’essence-aviation, l’essence-moteur, l’huile de graissage, etc., etc. – ont eu une part égale d’importance dans la guerre.
En vérité, l’avenir dira que les alliés ont été portés à la victoire sur des flots de pétrole ! ».

Métaphore qui n’avait rien d’exagéré car, si l’on en croit William Engdahl dans son ouvrage Pétrole, une guerre d’un siècle :

 « En 1914, au début de la guerre, l’armée française disposait de 110 camions, 60 tracteurs et 132 avions.

En 1918, quatre ans plus tard, les chiffres étaient de 70 000 camions, 12 000 avions tandis que les Britanniques et dans les derniers mois les Américains, engageaient au combat 105 000 camions et plus de 4 000 avions.

L’offensive finale anglo-franco-américaine sur le front occidental consomma la quantité stupéfiante de 12 000 barils de pétrole par jour. »

Placés devant la nécessité d’assurer l’approvisionnement de quantités colossales de pétrole pour le transport des troupes et des équipements, et pour la fabrication d’explosifs, les États des pays belligérants avaient dû en prendre directement le contrôle et la gestion, comme ils avaient été contraints de le faire, pour tout ce qui était indispensable à la poursuite de la guerre en vue de la victoire, ce qui, par ailleurs, était tout à fait inédit en matière d’intervention économique.

Or, de ce côté-là, Lord Curzon, porte-parole des Britanniques, ne pouvait que se féliciter des résultats tout à fait satisfaisants qui avaient été obtenus :

« Nous avons eu à exercer d’une façon tout à fait stricte les pouvoirs de l’État, en prenant en mains le contrôle de plusieurs produits essentiels à la vie nationale.
Parmi ces produits nationaux et internationaux, le plus important fut le pétrole. »

Et pour cause…
La Grande Bretagne, dont la suprématie économique n’avait jusque-là jamais été démentie, avait fini par s’inquiéter de la montée en puissance des États-Unis, en raison de leurs capacités de production du précieux combustible.

Ainsi se préparait un changement majeur dans les rapports de force internationaux que la guerre avait par ailleurs confirmé, les champs pétrolifères étasuniens ayant fourni 80% des besoins en pétrole des Alliés.

Dans la mesure où le pétrole était susceptible de supplanter le charbon, dont la Grande-Bretagne avait été jusqu’à présent le principal producteur et pourvoyeur, l’hégémonie de l’Empire britannique était plus que jamais menacée.

À ce propos, William Engdahl remarque que l’ « on évoque (…) rarement le fait que bien avant 1914, les objectifs stratégiques géopolitiques de la Grande-Bretagne n’impliquaient pas seulement l’écrasement de son grand rival industriel allemand, mais aussi, par le moyen de la conquête, la garantie d’un contrôle britannique incontesté sur ces précieuses ressources pétrolières qui depuis 1919 s’étaient imposées comme la matière première stratégique indispensable au développement économique. »

Obnubilés, jusque dans leurs relations avec les autres puissances, par la préoccupation de préserver, coûte que coûte, les intérêts fondamentaux liés à la pérennisation de leur domination économique sur le monde, les Britanniques ne se montraient guère plus tendre avec leurs « alliés » qu’avec leurs rivaux déclarés…

Si l’on en croît William Engdahl,

« Tandis que la France et l’Allemagne étaient occupées à s’entretuer dans une boucherie sanglante et inutile le long de la ligne Maginot, la Grande-Bretagne déplaçait plus de 1 400 000 de ses soldats, un nombre étonnant, vers le théâtre oriental. »

Faut-il donc le redire ?
La guerre de 1914-1918 a eu comme élément déclencheur bien autre chose que l’assassinat de l’héritier du trône d’Autriche-Hongrie par un obscur « fanatique » serbe, et elle avait une tout autre motivation que la prétendue défense des peuples et de leurs territoires : ses véritables buts étaient secrets, parce qu’en réalité inavouables.

William Engdahl nous en donne un aperçu qui ne peut que nous glacer le sang…

« L’examen des véritables relations financières entre les principaux intérêts en guerre révèle un extraordinaire arrière-plan de crédits secrets associés à des plans détaillés pour ré-allouer, après la guerre, les matières premières et la richesse matérielle du monde entier et particulièrement les zones de l’Empire ottoman qui étaient réputées receler des réserves pétrolières. »

Et la France dans tout cela ?
Paraît-il qu’elle manquait de pétrole : pourquoi donc n’aurait-elle pas tenté de profiter des marrons que sa chère « alliée », la Grande-Bretagne, aurait bien voulu tirer du feu (pour ses beaux yeux ?) du côté de l’Empire ottoman ou encore, et ce qui était bien plus près, dans les colonies qu’il suffirait de rafler au « barbare teuton » ? …

Pour William Engdahl,

« …rien mieux que l’accord secret signé en 1916, au plus fort de la bataille, ne démontre les objectifs cachés des puissances alliées contre les puissances centrales regroupées autour de l’Allemagne, de l’Autriche-Hongrie et de la Turquie ottomane lors de la guerre de 1914-1918. Les signataires en étaient la Grande-Bretagne, la France et plus tard l’Italie et la Russie tsariste. »

En fait, comme le constate le même auteur, aucune guerre n’avait jusqu’alors révélé aux grandes puissances « l’importance primordiale de l’approvisionnement pétrolier pour le futur de la sécurité militaire ou économique ».

En apposant sa signature sur l’accord secret Sykes-Picot censé lui garantir sa part d’or noir, grâce à un dépeçage en règle des régions productrices, la France conclurait un pacte d’infamie dont elle continuerait, un siècle plus tard, à subir des effets lourds de conséquences.

Car, pendant que le peuple français semble n’être préoccupé que par le prix du carburant et par les taxes qui le grèvent, la guerre n’a toujours pas lâché prise dans ce Moyen Orient si convoité où, tout là-bas, en Syrie et en Palestine, d’autres peuples continuent de s’entretuer ou bien, quand ils le peuvent, de s’exiler pour préserver leur vie.

Est-ce donc vraiment si loin, que cela nous touche si peu, nous les Français(es) qui croyons encore pouvoir nous porter garant(e)s de ce beau pays des Droits de l’Homme et du … Citoyen ?

Christine Cuny


dimanche 27 janvier 2019

610 léproseries sur les cinq continents

Action de l’Eglise en faveur des lépreux : 610 léproseries sur les cinq continents
26 janvier 2019

Cité du Vatican (Agence Fides) –

Selon les données parues au dernier Annuaire statistique de l’Eglise, l’Eglise catholique gère de par le monde 610 léproseries.


Leur répartition par continent est la suivante :
192 en Afrique,
55 au totale aux Amériques,
352 en Asie,
10 en Europe et
1 en Océanie.

Les nations accueillant le plus grand nombre de léproseries sont :
- en Afrique,
- la République démocratique du Congo (30),
- Madagascar (25) et le
- Kenya (21) ;
- en Amérique du Nord,
- les Etats-Unis (2) ;
- en Amérique centrale,
- le Mexique (9) ;
- en Amérique centrale-Antilles,
- Haïti (4) ;
- en Amérique du Sud,
- le Brésil (19) ;
- en Asie,
- l’Inde (243),
- l’Indonésie (63) et le
- Vietnam (13) ;
- en Océanie,
- la Papouasie
- Nouvelle Guinée (1) et
- en Europe,
- l’Allemagne (6) et la
- Pologne (2).

AFRIQUE/TOGO - Nouveau lycée dans un ancien « village des lépreux »

L’Eglise missionnaire a une longue tradition d’assistance aux lépreux, souvent abandonnés même par leurs familles et leur a toujours fourni, outre les soins médicaux et l’assistance spirituelle, des possibilités concrètes de réhabilitation et de réinsertion dans la société.

Dans de nombreux pays, est encore grave la discrimination qui pèse sur ces malades à cause du caractère prétendument inguérissable de leur maladie et des mutilations terribles qu’elle provoque.

Arran Reeve, un homme de 24 ans affecté par la lèpre.Pierre Arents printed the photographs for Leloir's monograph on leprosy titled.

Différents Saint Missionnaires ont dédié leur vie à soulager les souffrances des lépreux, tels que :

- Saint Jozef Daamian De Veuster SSCC, universellement comme l’Apôtre des lépreux de Molokai, et
- Sainte Marianna Cope, O.S.F., qui passa 35 ans à Molokai, aidant dans son œuvre, en compagnie de ses consoeurs, l’œuvre du
- Père De Veuster, ou encore
- Sainte Teresa de Calcutta, le Bienheureux
- Jan Beyzym, S.I., qui exerça son ministère parmi les lépreux de Madagascar, le
-  Vénérable Marcello Candia et
- Raoul Follereau, l’écrivain et journaliste français à qui l’on doit l’institution en 1954 de la Journée mondiale des lépreux, fixée au dernier Dimanche de janvier, cette année, le 27 du mois.

Selon les informations diffusées par l’Association italienne des amis de Raoul Follereau (AIFO), qui promeut la Journée au travers d’une série d’initiatives, la lèpre constitue encore aujourd’hui un problème de santé publique dans différents pays où persistent des conditions socioéconomiques précaires qui en favorisent la transmission.

Les données de l’OMS publiées fin aout dernier montrent que les cas diagnostiqués en 2017 ont été au nombre de 210.671, dont 82.922 femmes (39,3%).

Par ailleurs 16.979 (8,05%) patients ont moins de 15 ans et 12.189 (5,78%) souffrent de handicaps graves.

Au premier rang des pays concernés se trouve l’Inde (126.164 cas), suivie par le Brésil (26.875) e l’Indonésie, ces trois pays regroupant à eux seuls 80,2% du total mondial.

D’autres pays comptent un nombre significatif de malades (plus de 1.000).
Il s’agit du Bangladesh, de la République démocratique du Congo, de l’Ethiopie, des Philippines, de Madagascar, du Myanmar, du Mozambique, du Népal, du Nigeria, du Sri Lanka et de la Tanzanie.

Depuis 2016, l’International Leprosy Federation (ILEP), dont l’AIFO est membre fondateur, promeut une campagne intitulée « Triple Zéro » qui est associé à un programme spécifique conforme à celui de l’OMS (OMS, 2016-2020), qui est basé sur trois piliers opérationnels :

- interrompre la transmission de la maladie (zéro transmission),
- prévenir les handicaps causés par la maladie en concentrant l’attention sur les enfants (zéro handicaps)
- et promouvoir et soutenir l’inclusion sociale des malades, en éliminant les barrières politiques, sociales et culturelles (zéro discrimination). (SL) (Agence Fides 26/01/2019)