vendredi 29 mars 2019

Solaire et hydrogène

Bientôt l’heure de l’hydrogène

Annoncée depuis des décennies, mais sans cesse différée, l’heure de l’hydrogène comme source et vecteur d’énergie est-elle arrivée ?

Peut-être, à en croire un certain nombre d’indicateurs et de ruptures technologiques en cours.


L’année dernière, deux rapports très sérieux, passés quelque peu inaperçus en France, ont en effet prédit un avenir radieux pour l’hydrogène, appelé selon ces études à jouer un rôle majeur dans la transition énergétique mondiale qui s’accélère.

Selon la première étude, réalisée par le renommé cabinet McKinsey, en 2050, la demande annuelle en hydrogène pourrait être multipliée par dix, passant à plus de 600 millions de tonnes par an et ce vecteur d’énergie aurait, à cet horizon, la capacité de stocker 500 TWh d’électricité au niveau mondial (l’équivalent de la production électrique de la France).

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Depuis 1998, année de création de RT Flash, c’est la première fois que je traite du même sujet dans deux éditos successifs.


Mais le sujet est d’importance et alors que devrait s’ouvrir, prochainement, en France, un large débat sur la transition énergétique, il est nécessaire que j’ajoute quelques phrases à mon dernier éditorial intitulé « Energie nucléaire : quelle est sa place dans le futur paysage énergétique mondial ? »

Aussi, en complément à mon texte sur la place de l'énergie nucléaire dans le futur paysage énergétique mondial, il me semble important de préciser que depuis 15 ans des chercheurs français du CNRS travaillent également sur la conception d'un réacteur à sels fondus baptisé MSFR (Molten Salt Fast Reactor) et ont acquis une expertise reconnue au niveau mondial dans ce domaine scientifique, technologique et industriel stratégique (Voir CNRS et CNRS).

Le MSFR est depuis 2008 le réacteur à sels fondus de référence pour le forum international génération IV et ces scientifiques français du CNRS préparent actuellement une proposition de projet pour l'Europe qui a pour but d'étudier de manière approfondie les différents avantages du MSFR en matière de sureté.

Le scénario imaginé par les chercheurs français part d'un constat simple : compte tenu de l'explosion de la demande énergétique mondiale et de la forte augmentation prévisible de la part du nucléaire dans le paysage énergétique mondial à l'horizon 2050, il n'est pas possible d'imaginer un développement du nucléaire uniquement basé sur les réacteurs à eau pressurisée (REP) actuels qui fonctionnent avec l'uranium enrichi comme combustible.

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Incubée au Centre européen des entreprises de l’innovation de Navarre (CEIN), la Start-up Spirowind a développé une technologie qui accroît l’efficacité des éoliennes à axe vertical.


Elle a pour cela inséré sur la base de l’éolienne un multiplicateur qui fonctionne à l'aide d'un système d’engrenages planétaires.
Très compact, ce dispositif multiplie ainsi par trois ou quatre la puissance de l’éolienne à taille équivalente, favorisant une réduction du coût de production Watt par heure.

Ce système permet également de concevoir des éoliennes de puissance de 1 kW de la taille d’une éolienne de type Savonius de 250 W.

Pour le moment, Spirowind souhaite couvrir le marché domestique avec des éoliennes de 1 ou 1,5 kW et celui des équipements urbains avec des unités plus petites (350 à 500 W). Selon l’exposition au vent, le retour sur investissement peut être compris entre 1 et 3 ans.

Même si cette jeune société souhaite commercialiser sa propre gamme Savonius, elle est aussi prête à mettre en place des partenariats avec des fabricants pour intégrer sa technologie dans des éoliennes déjà sur le marché.

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Dans son dernier rapport sur « La géopolitique de la transformation énergétique », l'Irena rapporte que depuis 2010, le coût moyen de l'électricité d'origine solaire photovoltaïque et éolienne a chuté de 73 % pour la première et de 22 % pour la seconde.


Ainsi, par exemple, le coût des batteries lithium-ion, utilisées dans les véhicules électriques, a chuté de 80 % depuis 2010.

Devant la volatilité du prix du baril de pétrole, volatilité qui épargne les énergies renouvelables, le prix moyen mondial du mégawatt heure, 30 dollars, « se situera à l'extrémité inférieure du coût de l'électricité produite à partir de combustibles fossiles », précise l'Irena.

« Des réductions de coûts importantes devraient se poursuivre au cours de la prochaine décennie », poursuit le Rapport.

Ces résultats rejoignent ceux de la Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique selon laquelle l'énergie solaire, avec un total de 279,8 milliards de dollars en 2017, a dominé les investissements mondiaux dans la production d'énergie électrique.

En 2017, l'énergie solaire, qui arrive en tête du classement, a bénéficié de 160,8 milliards de dollars d'investissements, soit une augmentation de 18 % en comparaison avec l'année précédente.

Quelque 98 gigawatts de nouvelle capacité solaire ont été installés dans le monde durant la même période, dépassant ainsi l'ensemble des autres sources énergétiques, y compris les combustibles fossiles et le nucléaire.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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Alors que la COP24, qui devait proposer une « feuille de route » pour la mise en œuvre concrète des accord de Paris, s’est achevée le 15 décembre dernier à Katowice (Pologne) sur des résultats très décevants, et un accord a minima, du fait d’un manque flagrant de volonté politique d’un certain nombre d’États, dont les États-Unis, partout dans le monde les peuples expriment avec de plus en plus de force leurs légitimes inquiétudes face aux conséquences - à présent bien visibles - du changement climatique en cours.

Pourtant, malgré cette situation préoccupante créée par les Etats, une myriade d’initiatives locales et régionales, publiques et privées, se développent pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et promouvoir l’usage massif des énergies renouvelables.

L’Irena indique notamment que les capacités électriques renouvelables dans leur ensemble ont atteint 2 179 GW dans le monde à fin 2017 soit 167 GW de plus qu'en 2016.

Fait encourageant, les dépenses mondiales consacrées aux énergies renouvelables dépassent à présent les investissements dans l'électricité produite par les centrales au charbon, au gaz naturel et au nucléaire, en raison de la baisse des coûts de production d'énergie éolienne et solaire.

Le dernier rapport publié conjointement par l'ONU Environnement, le Centre de Collaboration Frankfurt School - PNUE pour le climat et Bloomberg New Energy Finance, confirme qu’en  2017, le solaire s’est imposé – devant toutes les autres sources d’énergie fossiles ou propres – comme premier poste d’investissements mondiaux dans la production électrique, avec un chiffre-record de 98 gigawatts de nouvelles capacité de production d’énergie (Voir Frankfurt School).

Avec 161 milliards de dollars, le solaire photovoltaïque a représenté en effet, en 2017, 57 % du total des investissements dans les énergies renouvelables qui se sont élevés à 280 milliards de dollars, dépassant à lui seul de plus de 100 milliards de dollars les investissements dans les nouvelles capacités de production électrique à partir de charbon et de gaz…

On le sait, notre Terre reçoit du soleil plus de 8000 fois l’équivalent de sa consommation énergétique annuelle.

Pourtant, on estime qu’aujourd’hui, en dépit d’une forte montée en puissance du solaire, moins de 1 % de la consommation mondiale d’énergie finale totale est solaire, et même en Europe, l’énergie solaire ne représente encore qu’environ 7 % du total de l’énergie produite.

Il est vrai que l’énergie solaire, en dépit de son abondance est diffuse et intermittente (elle devient nulle la nuit et les jours où le ciel se couvre) et qu’elle est difficile à stocker.

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Déchets plastiques

Antibes, le 10 septembre 2018 – L’Association Earthwake, fondée en 2015 par le comédien Samuel Le Bihan, a pour mission de mettre au point des innovations pour collecter et valoriser les déchets plastiques.

Ce démonstrateur à petite échelle a été présenté en septembre dernier dans le sud de la France par l'association Earthwake.
@Earthwake

 Vidéo

Aujourd’hui, en partenariat avec le Port Vauban d’Antibes, Earthwake organise une démonstration de son prototype «Chrysalis », une machine révolutionnaire au problème de pollution des océans par les déchets plastiques.



Cette démonstration en directe révèle une haute technologie et une réaction chimique sensationnelle.


« Chrysalis » a pour ambition de recycler 15 000 tonnes de plastiques en 2020

Inventée par Christofer Costes et fabriquée en France, « Chrysalis », produit des matières premières secondaires exploitables – comme le carburant – en transformant les plastiques non recyclables.

Vidéo 


Elle peut ainsi alimenter des groupes électrogènes, des moteurs de bateau ou encore de tracteur.



Une machine autonome, économique et de haute technicité

Depuis 3 ans, les équipes d’Earthwake en collaboration avec l’Institut Français du Pétrole et des Energies Nouvelles (IFPEN), l’Ecole Centrale de Paris et le bureau d’ingénierie ATANOR travaillent sur la machine « Chrysalis » dans le but de valoriser les déchets plastiques.


Elle transforme le polyéthylène et le polypropylène par un principe simple de pyrolyse mais jamais développé avec un tel niveau d’efficacité et une telle qualité de matières premières, ne nécessitant ni électricité, ni carburant.


« Chrysalis » dans sa version définitive, sera disponible début 2019.
Elle se transportera facilement dans un conteneur et pourra traiter entre 7 et 10 tonnes de plastique par mois.

« Chrysalis »: une solution intégrée dans un écosystème

En effet, cette solution permet de redonner de la valeur aux déchets plastiques pour susciter leur collecte.
Une collecte créatrice d’emplois et de liens forts pour créer une solidarité et une sensibilisation autour des déchets plastiques.


L’énergie produite sera utilisée pour les véhicules de transports, (voitures, tracteurs, bateaux, groupes électrogènes) des associations parties prenantes de l’écosystème.


mercredi 27 mars 2019

Décadence

Nous ne sommes pas en crise, mais en décadence.
Par Jean-Luc Marion - 26/03/2019 .

Voici une retranscription des huit premières minutes de cet exposé prononcé en septembre 2014 sur la chaîne KTO en partenariat avec l’Académie catholique de France.
«Il y a un discours de la crise qui présuppose que la crise dure dans le temps et qu’elle s’étend universellement dans l’espace.
Or ces deux injonctions ne correspondent pas à la réalité et même se contredisent l’une l’autre.


 Depuis 1974, me semble-t-il, nous parlons de crise.
Nous nous demandons : que se passera-t-il quand le litre d’essence dépassera  un euro ? Rien.

Que se passera-t-il quand le chômage dépassera la barre du million ou des deux millions ou des trois millions ? Rien.

Que se passera-t-il lorsque la crise des subprimes ou la crise de la bulle financière éclateront ? D’une certaine façon, rien.

Extraits du livre de Ferdinand Lot, La fin du monde antique et le début du moyen âge :

 Rien d’autre que ce qui se passait avant. Depuis 30 ans, 40 ans, nous sommes dans la crise.

Nous n’en voyons pas le bout. Comme disait le président Mitterrand, contre le chômage, on a tout essayé, rien n’est réussi.

Comme disent les responsables politiques, finalement, je n’y peux rien.
Et comme disait le président Queuille, remis à la mode par le président récent,  il n’y a aucun problème que l’absence de solution finisse par faire disparaître.

C’est la décadence qui dure               

Les Romains de la décadence, peinture académique de Thomas Couture, 1847. « Enrichis par leurs conquêtes militaires, les généraux romains ont ramené chez eux des esclaves, et leur épouses, libérées des tâches domestiques, s'émancipent ; elles se fardent et se conduisent parfois comme des courtisanes. » référence iconographique

C’est-à-dire que la crise dure.
Or, le concept de crise – la krisis des Grecs – vient contredire cette possibilité que la crise dure.

Krinein, c’est décider, c’est choisir, c’est introduire la césure, c’est que ça casse.

Au contraire, nous ne sommes pas en crise puisque, d’après le discours universel répandu par toutes les élites supposées, la crise dure.
Elle devient un état permanent.

Il faut donc dire que nous ne sommes pas en crise, que nous sommes justement dans un tel état de longue indécision, de longs non-choix, dans la continuité plate d’une absence de crise, comme on parle d’encéphalogramme plat.

Nous n’avons aucune crise parce que nous n’avons aucune prise sur la réalité de quelque pouvoir que ce soit. Nous sommes incapables de décider, incapables de choisir.

Nous ne sommes pas en crise ; nous sommes en décadence.

C’est la décadence qui dure.
Précisément parce qu’aucune crise ne vient la briser, la faire se diriger, se rediriger.

La décadence n’est pas en crise, elle dérive, elle suit son cours au fil de l’eau, comme une épave flottante immergée jusqu’à plat-bord, mais pas encore submergée – on pourrait presque le regretter.

La décadence nous fait dériver, le nihilisme nous réduit à ne rien pouvoir.

C’est parce que l’homme fixe des valeurs qu’il détruit les choses

Qu’est-ce que le nihilisme ?

Si nous sommes incapables de décider, c’est parce que nous sommes confrontés, non pas aux choses, mais à des valeurs.

Que n’entend-on souvent le terme de valeur ?
 Les gens se battent pour des valeurs, veulent que leurs valeurs triomphent.

Mais qu’est-ce qu’une valeur ?          

Une valeur, par définition, est ce qui se dévalorise.
Elle se dévalorise par le simple fait qu’elle apparaît comme une valeur.
Car la valeur suppose toujours une évaluation, une valorisation comme on dit en bourse.

C’est-à-dire que la valeur n’a pas de valeur en soi. La valeur est toujours par un autre.
 Elle est une chose aliénée en un objet comme l’objet est un objet aliéné dans sa valeur.

 La valeur sombre sous le coup du nihilisme, non pas du tout parce qu’on la dévalue, parce qu’on la sous-évalue, mais bien plus profondément parce qu’on l’évalue, ne serait-ce qu’à sa juste valeur.

Mais la juste valeur d’une valeur ne repose pas sur la chose elle-même.
Elle suppose la chose déjà soumise à un évaluateur.
Et l’évaluateur par excellence, le maître de la valorisation, c’est l’homme.

 C’est précisément parce que l’homme fixe des valeurs – ses valeurs, comme il dit stupidement, fièrement – que l’homme détruit les choses.
 Il les consomme au moment même où il les établit.

L’homme n’a lui-même d’ailleurs aucune valeur, étant la source unique des valeurs.
D’où la rationalité, après tout, de cette contradiction de l’homme nihiliste.

D’une part, rien n’échappe à son entreprise de valorisation – c’est-à-dire de nihilisme.
Par là même, lui même ne peut pas s’établir autrement que comme un évaluateur qui, en tant que tel, source de toute valeur, n’en est pas une et, donc, ne vaut rien.

Les choses sont dissoutes dans la croissance                 

Il n’y a pas de crise en temps de nihilisme.
Il y a l’éternel recommencement de la décadence par la valeur.
L’éternel retour du semblable.
La décadence dans la croissance ?
Mais bien sûr !

Car la croissance – la croissance qu’on appelle de ses vœux pour sortir de la crise, comme on dit sans penser à ce qu’on dit – la croissance n’est finalement la croissance de rien.

Il s’agit de faire de la croissance, avec tout, avec n’importe quoi.

En transformant n’importe quoi en quoi ?
En valeur ajoutée.
C’est-à-dire que les choses sont en quelque manière dissoutes dans la croissance, indifférente et neutralisante.
Il faut faire de la croissance avec n’importe quoi.
C’est d’ailleurs pourquoi la Commission de Bruxelles demande d’intégrer maintenait dans le calcul du PIB toutes les économies parallèles, c’est-à-dire en clair, l’économie de la drogue et l’économie de la prostitution.

La valeur n’a pas d’odeur et on en fait avec n’importe quoi.
L’accroissement justifie tout.
Voilà la définition du nihilisme.
Voilà la définition de la décadence.
Et c’est justement parce que nous ne sommes pas en crise que nous sommes en décadence.

Il reste à savoir qui pourrait sortir de la crise ou plutôt qui pourrait sortir de la non-crise qui provient de l’absence de décision.

Il faudrait rompre avec la croissance, avec la décadence de la croissance.

Il faudrait rompre avec la volonté de puissance qui ne cherche qu’à s’affirmer elle-même.
 Il faudrait choisir autre chose que la propre croissance de ma volonté d’évaluation.
Il faudrait ne pas vouloir simplement la croissance de soi-même, par soi-même, pour soi-même, qui est précisément la définition de la décadence.
 Il faudrait pour cela vouloir une autre volonté que la sienne propre (…)

Entrons dans la crise pour sortir de la décadence.»

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- Né en 1946, membre de l’Académie française, le philosophe Jean-Luc Marion appartient à la tradition de la phénoménologie française.

Professeur à l’Université de Chicago, où il a succédé à Paul Ricoeur, il a longtemps enseigné à Poitiers, à Nanterre, à la Sorbonne et à La Catho.
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Décadence : nom féminin - Acheminement vers la ruine.
Tomber en décadence.
Synonymes : chute, déclin

Description : Le concept de décadence renvoie parfois à la Rome antique et concerne alors la chute de l'Empire romain d'Occident, parfois à l'Empire ottoman.
Le terme vient du latin cadere et est un doublet savant de « déchéance ».
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Par valorisation, (d'un élément matériel ou immatériel) on peut entendre :

- un processus de détermination de la valeur d'un objet, d'un actif, d'une entité. L'objectif est d'établir un prix.
- un processus visant à améliorer la valeur de cet objet, actif, entité : on parle alors de "valoriser" un bien immobilier, un patrimoine, des sous-produits, des déchets.
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En 2018, Wall Street a battu un record de longévité à la hausse.
Pendant 3 453 jours, il n'y a eu aucun choc à la bourse.

La dernière fois que ce record avait été établi, début 2000, la bulle internet éclatait le lendemain...  

Une bulle éclate quand disparaît l'illusion que ce qui valait de plus en plus cher peut encore prendre de la valeur.
Or l'indice S&P500, qui rassemble les valeurs des 500 plus grandes sociétés américaines a augmenté de... non pas 100 ni 200, mais 343% depuis 2010.

Les arbres ne montent pas au ciel...

Cela peut-il encore grimper?  C'est là que les financiers se divisent en deux catégories. Les taureaux, et les ours.  

Voici ce que dit un ours... rencontré cet été à New York lors d'une conférence censée donner le ton des 6 prochains mois.    






                  

lundi 25 mars 2019

Qui gouvernera le monde ?

Par Achille Weinberg - Janvier 2012

Le XXIe siècle verra-t-il apparaître le premier gouvernement mondial ?

S’achemine-t-on au contraire vers un monde multipolaire où coexisteront de multiples centres.
Les spéculations convergent vers quelques scénarios probables.

Une première image vient à l’esprit : notre planète accouchera d’un gouvernement mondial, pacifiquement ou suite à de graves convulsions.


Ce sera la seule façon de contrôler un système financier incontrôlable, d’affronter les défis écologiques planétaires, de gérer les flux économiques et mondiaux.
Un pouvoir unique, central et supranational finira par s’imposer.

Schéma d'une possible organisation territorial d'un État mondial. Kantekh sur Wikipédia français 

Dans sa version « soft », ce pouvoir mondial ressemblera à la « communauté internationale » dont avait rêvé Kant (dans son Projet de paix perpétuelle) : une fédération de nations rassemblées dans un grand parlement mondial.

Affiche américaine des années 1950 contre la fluoration de l'eau et la santé publique imposée, y distinguant les prémices d'un gouvernement mondial totalitaire de type communiste. Keep America Committee

Nombreux sont ceux à l’appeler de leurs vœux comme Edgar Morin (La Voie, 2011) ou Jacques Attali (Qui gouvernera le monde demain ?, 2011).


Ou bien ce sera un « nouvel ordre mondial » réalisé sous l’égide d’une superpuissance, comme on l’a cru dans les années 1990 quand ce nouvel ordre mondial était la doctrine officielle des États-Unis.

 La fin de l’hégémonie occidentale

Dans sa version la plus sombre, le gouvernement mondial sera peut-être celui d’un empire universel omnipotent qui étendra sa toile sur le monde, s’affranchissant des frontières nationales, mais aussi des frontières entre ordre politique, économique, culturel.
Cette sorte de Big Brother tentaculaire a déjà largement établi son emprise sur le monde, pense même Toni Negri, l’un des auteurs d’Empire (2000).


Et si l’avènement d’un tel gouvernement mondial n’était qu’une douce utopie – ou un cauchemar ?

C’est ce que pensent tous ceux que l’on appelle les « réalistes » dans la théorie des relations internationales.
Ceux-là croient à la permanence des rivalités entre États, des conflits entre blocs, des rapports de force.

Vidéo

Ces unités géopolitiques sont loin d’avoir dit leur dernier mot.
Il se pourrait même que le monde actuel, après une certaine homogénéité depuis vingt ans sous l’égide de « l’hyperpuissance américaine », s’achemine au contraire vers un monde multipolaire où coexistent de multiples centres qui s’allient et s’affrontent.

Telle est l’idée notamment de Parag Khanna, l’étoile montante de la géopolitique, dans How to Run the World (2011).

Un plan Rothschild pour un gouvernement mondial,
Publié par wikistrike.com sur 30 Juillet 2016, 12:08pm

À quoi pourrait ressembler ce monde multipolaire ?

Nul ne prétend en détenir les clés – l’histoire nous a trop surpris pour se risquer à des prévisions, mais rien n’interdit d’imaginer des scénarios possibles.
Une évidence s’impose d’abord à tous : celle d’une immense redistribution des cartes de la puissance.

Les dynamiques principales sont bien connues.
D’un côté, le déclin inexorable de l’Occident, États-Unis et Europe compris.

George Soros: «Je dirigerai un gouvernement mondial pour le nouvel ordre mondial»

De l’autre, la montée de l’Asie, Chine en tête.
On a beaucoup débattu ces vingt dernières années pour savoir si l’Amérique dominait le monde par le « hard power » (la force et l’argent), par le « soft power » (la diplomatie et la culture) ou, plus récemment, par le « smart power » (le verbe et la séduction).
La question semble réglée : le temps de l’hyperpuissance est révolu.

Businesspeople grabbing money

L’Amérique a perdu son « triple A », tout un symbole.
Les États de la zone euro, par leur endettement massif, se sont mis eux-mêmes sous la surveillance des marchés et de la Chine, nouveaux gendarmes du monde. À partir de là, les scénarios divergent.

La montée en puissance de l’Asie est inexorable, compte tenu de son poids économique et démographique.

La géopolitique suivra : mais jusqu’où ?

Les uns prédisent une « asiatisation du monde » (1).
La marche conquérante de la Chine est bien avancée dans ce que l’on nomme désormais la Chinafrique (implantation de la Chine en Afrique).

Parallèlement, une « nouvelle route de la Soie » relie désormais la Chine et le monde arabe : la Chine s’implante dans les États pétroliers, domaine réservé des diplomaties européenne ou américaine (2).
Moins connues mais tout aussi dynamiques sont les nouvelles routes commerciales entre l’Amérique latine et la Chine (3).

Une Chinamérique ?

D’autres analyses invitent pourtant à la prudence.

Le dynamisme actuel de la Chine est celui d’un pays encore en développement.

Dans les années 1980, on pensait que le Japon allait croître sans fin et dépasser l’Occident… avant qu’il sombre dans un marasme.
Il n’est pas impossible qu’arrivée à un certain stade de croissance, la Chine connaisse aussi le même sort.
De plus, cet État n’a pas de tradition impériale. Il n’a que des produits à offrir au monde et des matières premières à obtenir. Il n’a ni tradition religieuse à promouvoir, ni idéologie universelle à imposer, ni tradition militaire de conquête (4).

Un autre scénario possible consiste à imaginer une longue coexistence de deux blocs de force équivalents : les États-Unis et la Chine.

Soit comme des rivaux se disputant l’accès aux ressources et aux positions géopolitiques.
Soit, hypothèse étrange, une « Chinamérique » fondée sur la coopération au plan monétaire et commercial, chacun ayant besoin de l’autre pour survivre (5).

Reste qu’il ne faut pas oublier qu’à la périphérie de ces deux blocs, d’autres puissances existent, les unes montantes (l’Inde, le Brésil, la Russie), d’autres déclinantes (l’Europe)…

Le monde de demain sera-t-il unipolaire, bipolaire ou multipolaire ?

Même les réalistes qui raisonnent en termes de blocs et puissances admettent que d’autres logiques transversales sont à l’œuvre : l’évolution instable et largement autonome des marchés financiers, celle aussi des flux d’idées, de mouvements culturels et politiques, qui se diffusent par Internet.

Aux États et aux flux transnationaux s’ajoutent également les instances supranationales qui se sont constituées au fil du temps.
Elles sont militaires (Otan), politiques (Onu), juridiques (TPI), financières (FMI, Banque mondiale), économiques (G20), continentales (Europe).

Dans La Puissance au XXIe siècle (CNRS, 2011), le diplomate Pierre Buhler passe en revue les dynamiques qui agissent à l’échelle de la planète.

Il rappelle que la puissance du XXIe siècle échappera largement aux emprises étatiques et devra tenir compte de la logique du droit, de la démographie, des ressources du sol et des flux transnationaux d’argent et d’information.

NOTES
(1) Nayan Chanda, « Mondialisation ou asiatisation ? », Sciences Humaines, n° 231, novembre 2011.
(2) Ben Simpfendorfer, La Nouvelle Route de la Soie, Autrement, 2011.
(3) Javier Santiso, The Visible Hand of China in Latin America, OECD Publishing, 2007.
(4) Voir Hubert Védrine, « La redistribution de la puissance », Le Débat, n° 160, mai-août 2010.
(5) Jean-Louis Chambon (dir.), La Chinamérique. Un couple contre-nature ?, Eyrolles, 2011.











Persécution des Chrétiens

Le Silence Obstiné du Pape sur la Persécution des Chrétiens
Par Giulio Meotti – 17/02/2019

Malheureusement, la position du pape François sur l'islam semble sortir droit issue d'un monde imaginaire.

Christians continue to be the religious group most susceptible persecution says ACN.

« L'islam authentique et une lecture correcte du Coran s'opposent à toutes les formes de violence », a affirmé le pape sans rentrer dans les détails.
Tous les efforts du pape semblent avoir pour but d'exonérer l'islam de ses responsabilités.

prières ont lieu pour les victimes de l'attaque d'une église copte égyptienne en 2017

Même des musulmans très pratiquants - comme le président égyptien Abdel Fattah el-Sisi, l'auteur et médecin américain Zuhdi Jasser, l'ancien ministre koweïtien de l'Information Sami Abdullatif Al-Nesf, l'auteur franco-algérien Razika Adnani, le philosophe tunisien basé à Paris Youssef Seddik, le journaliste jordanien Yosef Alawnah et l'écrivain marocain Rachid Aylal, et bien d'autres encore -..., ne vont pas aussi loin.

La persécution des chrétiens a pris l'ampleur d'une crise internationale. Malheureusement, la position du pape François sur l'islam semble sortir d'un monde imaginaire. (Photo de Giulio Origlia / Getty Images)

« Le pape François ne peut en aucun cas ignorer les graves problèmes posés par l'expansion (de l'islam) ... au cœur même du domaine chrétien ...

Notons-le à nouveau ... la dernière religion arrivée en Europe a un empêchement intrinsèque à s'intégrer dans la trame européenne fondamentalement judéo-chrétienne ... » - Boualem Sansal, écrivain algérien, dans son best-seller « 2084 ».

Les murs d'une église baptiste à Kandhamal, en Inde, toujours sous le feu des destructions, dix ans après sa destruction par les nationalistes hindous au cours de l'été 2008. Bien que le bâtiment soit complètement inutilisable, les membres de l'église continuent de se faire servir sous de graves persécutions, autre part. (Crédit photo: John Fredricks / NurPhoto via Getty Images)

Le pape François risque désormais l'engloutissement physique du monde chrétien dans le croissant musulman - comme le montre le logo choisi par le Vatican pour le prochain voyage du pape au Maroc.
Le temps de l'apaisement est passé.

CHRÉTIENS ASSIÉGÉS

En 2018, 4.305 chrétiens ont été assassinés pour la seule et bonne raison qu'ils étaient chrétiens.
Ce chiffre dramatique a été compilé par le "World Watch List 2019" de l'organisation non gouvernementale (ONG) Open Doors.
L'année 2018 aura compté 1 000 victimes chrétiennes de plus, soit 25% de plus que l'année précédente (3 066).

Destruction à Homs, en Syrie

De nos jours, 245 millions de chrétiens sont persécutés un peu partout dans le monde en raison de leur foi.

En novembre dernier, le «Rapport 2018 sur la liberté religieuse » de l'association Aid to the Church in Need (Aide à l'Église en détresse) a abouti à la même conclusion : 300 millions de chrétiens sont victimes de violence.


Le christianisme, malgré une vive concurrence, a été qualifié de « religion la plus persécutée au monde ».

En mars 2019, le pape François se rendra au Maroc, un pays également inscrit sur la liste de surveillance d'Open Doors.
Malheureusement, la position du pape François sur l'islam semble sortir droit d'un monde imaginaire.

La persécution des chrétiens est désormais une crise internationale.

Au cours des deux derniers mois seulement, un policier a été tué alors qu'il tentait de désamorcer une bombe devant une église copte en Égypte.

Avant cela, sept pèlerins chrétiens ont été assassinés par des extrémistes religieux.

Marques de brûlures au visage d'une jeune fille à Orissa, en Inde

Peu après, une fosse commune a été découverte en Libye contenant les restes de 34 chrétiens éthiopiens tués par des djihadistes affiliés à l'État islamique.

Le régime iranien, a lancé une vague de répression qui a amené l'incarcération de plus de 109 chrétiens.
Il a fallu trois mois à la pakistanaise Asia Bibi, acquittée de l'accusation de "blasphème", pour réussir à fuir le Pakistan ou ses anciens compatriotes réclamaient sa pendaison.

Ishaq Nisaan sur les ruines d'une église qu'il a aidé à construire dans le village où il a grandi en Syrie. Crédit Crédit Ivor Prickett pour le New York Times

À Mossoul, autrefois capitale chrétienne d'Irak, "Noël a eu lieu sans chrétiens", et dans l'ensemble du pays, 80% des chrétiens ont disparu.

Le cardinal Louis Raphael Sako, patriarche de Babylone des Chaldéens et chef de l'Église catholique chaldéenne, a récemment rendu publics des statistiques sur la persécution des chrétiens d'Irak :
« 61 églises ont été bombardées, 1 224 chrétiens ont été tués, 23 000 maisons et biens immobiliers appartenant à des chrétiens ont été confisqués ».

Le patriarche a rappelé au monde que l'État islamique donnait « trois options aux chrétiens » : la conversion à l'islam, le paiement d'un impôt spécial ou l'abandon immédiat et forcé de leurs terres.
« Autrement, tous auraient été tués ». C'est ainsi que 120 000 chrétiens ont été expulsés.

« Le silence entêté des dirigeants européens sur la question des religions, l'islam en particulier, étonne et déçoit », a écrit récemment le romancier algérien Boualem Sansal.

Une église chrétienne détruite près de Tal Tamer dans le nord de la Syrie sous contrôle kurde. Crédit Ivor Prickett pour le New York Times

« Leur attitude est tout simplement irresponsable, suicidaire, et même criminelle dans le contexte actuel, marqué par l'expansion vertigineuse d'un islam radical exclusiviste arrogant...
C'est comme vivre au pied d'un volcan en colère et ne pas comprendre qu'il se prépare à entrer en éruption ».

Sansal, menacé de mort par les islamistes en France comme en Algérie, est l'auteur du best-seller "2084".
 Il affirme que la position du pape François sur le monde musulman est semblable à celle des dirigeants occidentaux:

L'année dernière, les chrétiens ont été plus persécutés que jamais - et l'année en cours sera pire encore : « 4 136 chrétiens ont été assassinés en raison de leur foi », indique Open Doors USA. En outre, « 2 625 chrétiens ont été détenus sans jugement, arrêtés, condamnés et emprisonnés » en 2018. (Source de l'image: iStock)

« Le pape François ne pouvait d'aucune manière être dans l'ignorance des problématiques lourdes induites par l'expansion de l'islam radical dans le monde et aujourd'hui au cœur même du domaine chrétien.

Willie Obiano, gouverneur de l'État d'Anambra au Nigéria, (au centre), rend visite au survivant blessé d'une attaque meurtrière contre l'église catholique St. Philip à Ozubulu, le 11 août 2017. (Source de l'image : Capture d'écran vidéo de Channels TV).

Relevons encore ceci : l'islam, dernière religion arrivée en Europe, a un empêchement intrinsèque à s'intégrer dans la trame européenne fondamentalement judéo-chrétienne, même si ce référent s'est étiolé au cours des derniers siècles. »

Le pape François a fini par reconnaître que « l'idée de conquête » est partie intégrante de la religion islamique, mais il a rapidement ajouté que le christianisme aussi pouvait être qualifié de conquérant.
« L'islam authentique et la lecture correcte du Coran s'opposent à toutes les formes de violence », a affirmé le pape sans donner plus de détails.

Il n'a pas non plus expliqué en quoi l'islam était « une religion de paix compatible avec le respect des droits de l'homme et la coexistence pacifique ». Les efforts du pape tendent en réalité à exonérer l'islam de ses responsabilités, un chemin ou il s'aventure bien plus loin que nombre des critiques musulmans comme le président égyptien Abdel Fattah el-Sisi , l'auteur américain et médecin Zuhdi Jasser, l'ancien ministre koweïtien de l'Information Sami Abdullatif Al-Nesf, l'auteur franco-algérien Razika Adnani, le philosophe tunisien basé à Paris, Youssef Seddik, le journaliste jordanien Yosef Alawnah et l'auteur marocain Rachid Aylal.

RENCONTRE - Adversaires des islamistes et du régime de Bouteflika, les deux plus grands écrivains algériens de leur époque se respectent et s'admirent. Pourtant, ils n'avaient jamais croisé leur regard dans la presse. Pour Le Figaro, ils ont échangé longuement. À propos de l'Algérie, de la France, de l'islam, de l'exil et d'Albert Camus…

La dramatique persécution des chrétiens dans le monde islamique met en lumière un paradoxe occidental :
« Depuis leur victoire dans la Seconde Guerre mondiale, les Occidentaux ont apporté de grands avantages à toute l'humanité », a écrit Renaud Girard dans Le Figaro .

« Scientifiquement, ils lui ont fait partager leurs grandes inventions, telles que la pénicilline ou Internet.

Les droits de l'homme et la démocratie sont loin d'être appliqués partout dans le monde, mais ils sont la seule référence qui existe de gouvernance au niveau international.

Il reste indéniable que, sous l'impulsion des Occidentaux, de vastes succès politiques, techniques, sanitaires et sociaux ont été accomplis en l'espace de deux générations.
Mais il y a un domaine où la planète a indéniablement régressé depuis 1945, et où la responsabilité occidentale est patente.

C'est celui de la liberté de conscience et de religion ... En s'abstenant de défendre les Chrétiens d'Orient, l'Occident a commis une double erreur stratégique : il a donné un signal de faiblesse en abandonnant ses amis idéologiques ; il a renié son credo où, depuis deux siècles, figure en première place, la tolérance religieuse. »

Aid to the Church in Need, association auteur d'un autre rapport sur la persécution des chrétiens, note qu' « aux yeux des gouvernements occidentaux et des médias, la liberté de religion passe progressivement en queue des priorités en matière de droits de l'homme, derrière les questions de genre, de sexualité et de race ».

« Le politiquement correct ne veut rien savoir de la persécution et de la répression qui pèsent actuellement sur le christianisme et cet aveuglement volontaire a quelque chose de sinistre », a récemment déclaré Mgr Manfred Scheuer, évêque de Linz, en Haute-Autriche.

Cette éclipse est d'autant plus dramatique, que chacun sait que le christianisme est en voie d' « éradication » au Moyen-Orient, a déclaré l'archevêque de Cantorbéry, Justin Welby :

« Des centaines de milliers de personnes ont été contraintes de quitter leur domicile.
Nombre d'entre elles ont été tuées, asservies et persécutées ou converties de force.
Quant à ceux qui restent, ils se demandent « pourquoi rester ? »

La population chrétienne d'Irak a été réduite de moitié depuis 2003.
Leurs églises, leurs maisons et leurs commerces ont été endommagés ou détruits.
La population chrétienne de Syrie a diminué de moitié depuis 2010.
Les communautés chrétiennes qui étaient les fondements de l'Église universelle dans la région sont à risque d'extinction imminente ».

L'Occident a trahi ses amis chrétiens de l'Est (ici et ici). L'Occident pourrait aussi s'interroger sur l'action du Vatican et du pape contre cette nouvelle persécution religieuse.

La critique vient désormais du monde catholique lui-même. « François s'inquiète peu des fermetures d'église en série, et ne s'émeut guère de l'islamisation de l'Europe », a écrit le chroniqueur catholique américain William Kilpatrick.

« En effet, son encouragement à la migration de masse implique qu'il n'a rien à objecter à l'islamisation. Soit il adhère réellement au mensonge que l'islam est une religion de paix, soit il croit que sa prophétie d'un islam de paix a une puissance auto-réalisatrice et donnera naissance à un islam plus modéré. Dans les deux cas, François acquiesce à une propagation rapide de l'islam.

Que François ait été mal informé sur l'islam ou qu'il ait adopté une stratégie de désinformation, il prend un énorme pari, pas seulement avec sa propre vie mais avec la vie de millions de personnes ».

Des pans entiers du territoire syrien sont aujourd'hui nettoyés de leurs chrétiens historiques.
Le pape François a récemment reçu une lettre d'un prêtre franciscain de Syrie, le père Hanna Jallouf, patriarche de Knayeh, un village proche d'Idlib, fief des rebelles islamistes anti-Assad. « Les chrétiens de ce pays sont dans la même situation que les brebis parmi les loups » a écrit Jallouf .

« Les fondamentalistes ont dévasté nos cimetières, ils nous ont empêché de célébrer des messes en dehors de l'église, et nous ont dépouillé des signes extérieurs de notre foi : croix, cloches, statues sans parler des pratiques habituelles de notre religion. »

Si le pape ne veut plus recevoir de telles lettres, il doit faire preuve de courage et affronter l'une des plus urgentes persécutions de notre temps.

Le pape Benoît XVI, dans son discours de Ratisbonne, a dit ce qu'aucun autre pape n'avait osé dire avant lui : qu'il existe un lien spécifique entre violence et islam.
Pour illustrer son propos, Benoît XVI a cité un dialogue du XIVe siècle entre un empereur chrétien byzantin, Manuel II Paléologue, et un érudit persan, sur le concept de violence dans l'islam : « Montre-moi donc ce que Mahomet a apporté de nouveau, et tu y trouveras seulement ... son mandat de diffuser par l'épée la foi qu'il prêchait » a dit l'empereur.

Le pape Jean-Paul II avait également fait part de ses préoccupations.
En 1992, Mgr Mauro Longhi, qui, encore étudiant, accompagnait souvent le pape lors de ses promenades, a cité Jean-Paul II préoccupé par une « invasion islamiste » de l'Europe.

« Le pape m'a dit : « Fais part de ce que je te dis à tous ceux que tu rencontreras dans l'Église du troisième millénaire.
Je vois l'Église frappée d'une blessure mortelle.
Plus profonde, plus douloureuse que celles de ce millénaire (il faisait référence au totalitarisme communiste et au nazisme).
Cela s'appelle l'islamisme.
Ils envahiront l'Europe. J'ai vu leurs hordes arriver d'ouest en est », et il m'a parlé ensuite de chaque pays un par un : du Maroc à la Libye en passant par l'Egypte, et ainsi de suite jusqu'à l'est.

« Le Saint-Père a ajouté : « Ils envahiront l'Europe, l'Europe ne sera plus qu'un sous-sol pétri d'anciennes reliques, d'ombres et de toiles d'araignées. Les biens de famille. Vous, l'Église du troisième millénaire, devez contenir cette invasion.
Pas avec des armées, car les armées seront insuffisantes, mais avec votre foi, avec votre vie vécue avec intégrité. »

La vision de Jean-Paul II ressuscite la campagne historique de l'islam contre les terres chrétiennes:
« en 637, l'armée islamique s'empare de Jérusalem deux fois sainte, puis dans la foulée de tout le Proche-Orient, foyer historique du christianisme », écrit le romancier algérien Boualem Sansal.

Il a ensuite décrit « l'irrésistible progression de l'islam vers l'ouest, l'Afrique du Nord judéo-chrétienne qu'il convertira séance tenante, l'Espagne très catholique qu'il annexera au début du VIIIe siècle, vers Byzance, qu'il prendra en 1453, vers Vienne, qu'il assiégera en 1529, avec le projet de fondre sur Rome et de soumettre l'Europe entière... ».

Le pape François doit maintenant faire face au risque potentiel d'un monde chrétien englouti physiquement par le croissant musulman - comme le montre le logo choisi par le Vatican pour le prochain voyage du pape au Maroc.
Il serait temps que l'apaisement finisse.

Giulio Meotti, éditeur culturel à Il Foglio, est un journaliste et auteur italien.













Jeunes chrétiennes et hindoues

ASIE/PAKISTAN - De la nécessité d’un plan d’action national contre le phénomène des jeunes chrétiennes et hindoues enlevées et converties à l’islam.
23/03/2019.


Lahore (Agence Fides) –
« Il est urgent que le nouveau gouvernement pakistanais d’Imran Khan mette en place des mesures sérieuses et efficaces pour protéger les jeunes, chrétiennes et hindoues, qui subissent de continuelles violences physiques et morales ».


Tel est l’appel remis à l’Agence Fides par Anjum James Paul, responsable laïc chrétien, enseignant d’une école publique et Président de la Pakistan Minorities Teachers Association.

Il observe que « le festival de Holi est devenu un jour de deuil pour les hindous en ce que deux sœurs, Ravina, 13 ans, et Rina, 15 ans, qui vivent dans le Sindh, ont été enlevées le 20 mars et converties de force à l’ìslam ».

Sur un pont à Islamabad. Les conversions forcées de jeunes filles issues des minorités chrétiennes et hindoues sont « fréquentes », au Pakistan, d’après l’avocat Sardar Mushtaq Gill. / FAROOQ NAEEM/AFP

Le responsable remarque que « de même, une jeune chrétienne de 13 ans, Sadaf Khan, a été enlevée, convertie à l’islam et contrainte à s’unir en mariage avec un musulman en février dernier au Pendjab ».

La persécution des chrétiens a pris l'ampleur d'une crise internationale. Malheureusement, la position du pape François sur l'islam semble sortir d'un monde imaginaire. (Photo de Giulio Origlia / Getty Images)

« Ces actes – poursuit-il – sont intolérables.

L’heure est venue de décider si les jeunes chrétiennes et hindoues ont le droit de vivre librement ou bien si elles doivent vivre cachées, en étant exposées à de dangereux crimes qui demeurent impunis ».

« Nous exhortons avec force le gouvernement à garantir la vie des femmes pakistanaises chrétiennes et hindoues et à prendre des mesures afin de bloquer la plaie des enlèvements, des conversions et des mariages forcés, en affrontant les violations des droits des minorités religieuses au Pakistan ».

S’adressant au Premier Ministre pakistanais, Imran Khan, Anjum James Paul dit à Fides : « Nous nous souvenons de ses promesses de protéger les droits des minorités religieuses faites au cours de la campagne électorale de 2018.

Les minorités religieuses souffrent à cause de la discrimination et de la persécution au Pakistan », concluant :
« Contre cet horrible phénomène qui foule aux pieds les droits fondamentaux élémentaires de la vie, de la liberté de conscience et de la religion, il faut un plan d’action national qui bloque les enlèvements, les conversions à l’islam et les mariages forcés ».

Selon des communiqués envoyés à l’Agence Fides par l’Eglise au Pakistan, quelques 1.000 jeunes chrétiennes et hindoues sont enlevées au Pakistan chaque année.

De nombreux autres cas ne font pas même l’objet d’une plainte, du fait de la complicité de la police ou d’une magistrature complaisante qui décourage les minorités d’entreprendre des actions légales.

Les femmes des communautés religieuses minoritaires – le Pakistan compte environ 2% de population hindoue et 1,5% de population chrétienne – vivent dans une condition de « double vulnérabilité », exposées à des abus et à des discriminations en tant que femmes et en tant que non musulmanes. (PA) (Agence Fides 23/03/2019)