lundi 11 février 2019

Clovis Ier

 – 455 à 511
Extrait de Wikipédia.

Clovis Ier, en latin Chlodovechus.


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La Gaule à l'avènement de Clovis en 481.
Romain0 — Travail personnel sur un fond de carte de historicair : Image:Blank map of Gaul 1st century BC.svg. D'après Paul Vidal de La Blache, "Gaule à l'avènement de Clovis (481)" Image:Politically divided Gaul.

- né vers 466 et mort à Paris le 27 novembre 511, est roi des Francs saliens, puis roi de tous les Francs de 481 à 511 ;
- il est d'ailleurs le premier roi franc a régner sur tous les Francs, unis, saliens et rhénans;
- ce qui constitue l'argument permettant de le considérer comme l'un des premiers et, surtout, principaux fondateurs de la monarchie franque.

Les Francs saliens (en jaune) et rhénans ou ripuaires (en orangé) dans la première moitié du ve siècle.
Odejea — Travail personnel Réutilisation de ces cartes

En 508, l'empereur byzantin, Anastase Ier, dépositaire des insignes de l'empire romain, les lui ayant remis, en le créant Auguste, fit de Clovis le successeur légitime du dernier empereur romain, Romulus Augustule, et du royaume des Francs, l'héritier et successeur de l'empire romain.

Solidus à la Victoire. Monnayage au nom et au type d'Anastase sous Clovis Ier.

Issu de la dynastie des Mérovingiens, il est le fils de Childéric Ier, roi des Francs saliens de Tournai (Belgique), et de la reine Basine de Thuringe.

Brillant chef militaire, il accroît considérablement le territoire du petit royaume des Francs saliens dont il hérite à la mort de son père, pour finir par unifier une grande partie des royaumes francs, repousser Alamans et Burgondes et annexer les territoires des Wisigoths dans le Sud de la Gaule.

Les campagnes franques en Aquitaine entre 507 et 509.
Romain0 — Travail personnel sur un fond de carte hydrographique de historicair.

Le règne de Clovis est surtout connu par la description qu'en fit Grégoire de Tours, évêque gallo-romain dont l'Histoire des Francs est riche d'enseignements, mais dont la visée essentiellement édifiante s'accompagne d'un manque de précision et de cohérence historique.

Agrandissements successifs du royaume de Clovis.
Romain0 — Travail personnel sur un fond de carte de historicair

Les éléments de la vie de Clovis ne sont pas connus de manière certaine et leur « habillage » est le plus souvent suspect.

Clovis est considéré dans l'historiographie comme un des personnages les plus importants de l'histoire de France ; la tradition républicaine reconnaît en lui le premier roi de ce qui devint la France, et la tradition royale voit en lui le premier roi chrétien du royaume des Francs.

L'Histoire des Francs de Grégoire de Tours
La chronologie du règne de Clovis est très mal connue.

Copie manuscrite sur vélin du viiie siècle de la loi salique. Paris, Bibliothèque nationale de France.

L'essentiel de ce que nous en savons provient du récit rédigé à la fin du VIe siècle par l'évêque Grégoire de Tours, né près de trente ans après la mort de Clovis.
Ce récit tient en quinze courts chapitres du livre II de son Histoire des Francs.

Gisant de Clovis Ier à Saint-Denis. Les traits et la couronne sont conformes aux représentations du xiiie siècle. Arnaud

On a longtemps pensé que ce texte relevait plus de l'hagiographie que de l'histoire.
Ainsi, sa narration des événements suit un découpage par tranches de cinq années, peut-être une réminiscence des quinquennalia ou des lustra romaines : guerre contre Syagrius après cinq années de règne, quinze pour la guerre contre les Alamans, guerre contre les Wisigoths cinq années avant sa mort ; au total, un règne de trente ans après un avènement à l'âge de quinze ans.

« Clovis Ier roy crestien », tirée du Recueil des rois de France de Jean du Tillet, vers 1550. Miniature réalisée d'après le gisant de l'église Sainte-Geneviève.

On pourrait rejeter ces informations comme légendaires, mais aucune étude n'a jamais fondamentalement remis en cause ces indications, qui, selon toute vraisemblance, sont légèrement simplifiées, mais restent valables « à peu de chose près ».

La Gaule en 511, après le partage du royaume des Francs entre les fils de Clovis.
Romain0 — Travail personnel sur un fond de carte de historicair

La seule date fixée par d'autres sources que Grégoire est celle de sa mort, en 511, ce qui daterait son avènement de 481 environ, peut-être 482.

Saint Remy et Clovis Ier. Jacobus de Voragine, Legenda aurea, xive siècle.

 La Gaule au Ve siècle  - L'évangélisation au Bas-Empire

Saint Léonard devant Clovis Ier. Jacobus de Voragine, Legenda aurea, xive siècle.
  
Si les chrétiens des premiers siècles s'aventurent à l'évangélisation de l'Empire, le christianisme ne s'impose officiellement que progressivement à partir du IVe siècle, du règne de Constantin Ier qui se convertit au christianisme, jusqu'au règne de l'empereur Théodose Ier, qui fixe le christianisme comme religion d'État en 381 avec l'édit de Thessalonique.

Clovis recevant la fleur de lys. Bedford Book of Hours, xve siècle.

Jusque-là, et malgré divers édits de tolérance religieuse, les persécutions ont empêché les chrétiens de définir clairement une doctrine cohérente ; c'est ainsi que l'empereur Constantin Ier organise un concile à Nicée en 325, pour permettre une harmonisation théologique et dogmatique.

Vitrail médiéval français représentant le baptême de Clovis

Il en résulte une dissension liée au débat trinitaire qui favorise deux concepts différents :
- l'Église conciliaire prône l'égalité entre le Père, le Fils et l'Esprit Saint ;
- l'arianisme, jugé hérétique par les conciliaires, prône l'infériorité du Fils, considéré comme une créature de Dieu, par rapport au Père.

Trésor de Gourdon, patène Trésor découvert près de Gourdon (Saône-et-Loire), en 1845. Or, turquoise et grenats cloisonnés, fin du Ve-début du VIe siècle. Clio20

En niant la nature divine du Christ et en le réduisant à l'état de créature, les ariens font du Messie un être doté de pouvoirs extraordinaires mais qui n'est ni un homme ni Dieu.

Les religions en Gaule au Ve siècle

Les grandes invasions et la chute de l'Empire romain ont permis l'installation durable de royaumes barbares dans l'Empire et notamment en Gaule.

Les barbares, généralement d'origine germanique, sont restés païens du fait de leur faible romanisation.
Mis à part le court aparté de l'occupation romaine de la Germanie sous Auguste de 9 av. J.-C. à 12, l'Empire ne possède que deux provinces en Germanie : la Germanie supérieure et la Germanie inférieure.

Pour contenir les barbares, les Romains tentent de les fédérer à l'Empire en établissant des traités de paix (fœdus) où les barbares se voient concéder des territoires, développent le commerce avec Rome, payent des impôts et fournissent des soldats, faisant avancer l'influence romaine.

 Les peuples les plus romanisés adoptent le christianisme tel les Burgondes, Ostrogoths, Vandales et surtout les Wisigoths mais dans sa version arienne.

L'afflux de peuples « barbares » plus ou moins romanisés ébranle l'unité que le christianisme avait dans l'Empire, et en Gaule, l'établissement de royaumes barbares, soit païens soit ariens, fait décliner l'obédience conciliaire fidèle aux dogmes de Chalcédoine, de Constantinople et de Nicée.

Paganisme, arianisme et église conciliaire

Les Francs constituent une ligue de peuples germaniques qui, bien qu'ayant établi un fœdus avec l'Empire, sont restés païens. Ils partagent avec les autres tribus de Germanie le culte des Ases desquels les familles royales sont censées descendre.

De ce fait, les rois barbares ont une origine sacrée faisant d'eux à la fois des chefs de guerre mais aussi des détenteurs d'un pouvoir spirituel.

Aussi, lorsqu'un chef « barbare » se tourne vers le christianisme pour tenter un rapprochement avec les populations autochtones romanisées, il opte plutôt pour l'arianisme, qui permet au roi de s'identifier au Christ surhomme et de devenir le chef de l'Église, et ainsi de conserver son pouvoir religieux.

Le roi barbare concentre ainsi les pouvoirs de chef de guerre (ou roi d'armée : heerkönig), chef d'État et chef de l'Église entre ses mains, provoquant un césaro-papisme.

Au contraire, l'Église conciliaire prône le partage des pouvoirs entre le roi, laïc, détenteur du pouvoir temporel, et le pape, pontife supérieur, détenteur du pouvoir spirituel pour l'Occident.

Les royaumes germaniques à la fin du Ve siècle

À la fin du Ve siècle, la Gaule est morcelée en plusieurs royaumes barbares, constamment en guerre, cherchant à étendre leurs influences et leurs possessions.

Trois ensembles principaux se détachent :

- les Francs, établis au nord-est, ayant longtemps servi l'Empire romain comme troupes auxiliaires sur la frontière rhénane, encore païens à l'avènement de Clovis, eux-mêmes dispersés dans de nombreux royaumes différents ;

- les Burgondes, établis par Rome en Savoie (en Sapaudie) et dans le Lyonnais, chrétiens ariens et relativement tolérants ;

- les Wisigoths, peuple puissant établi au sud de la Loire, en Languedoc, surtout dans la vallée de la Garonne, et en Espagne, également ariens, mais moins tolérants envers les chrétiens conciliaires qu'ils dominent ;

- les Ostrogoths ne sont présents qu'en Provence (jusqu'à Arles), mais leur roi Théodoric le Grand, depuis l'Italie, cherche à maintenir l'équilibre entre les différents royaumes ;

- par ailleurs, au loin, l'Empire romain d'Orient exerce une autorité certes largement théorique mais qui garde une valeur symbolique importante dont les souverains germaniques recherchent volontiers la reconnaissance.

L'Empire s'efforce de contenir les souverains germaniques.

Enfin, une multitude de « pouvoirs » locaux ou régionaux d'origine militaire (des « royaumes » ou regna) occupent ainsi le vide laissé par la déposition du dernier empereur romain d'Occident en 476.
Parmi ceux-ci se trouve le royaume d'un général romain établi dans la région de Soissons, Syagrius.

Le « pouvoir » dont il est question ici n'a rien à voir avec les notions modernes de pouvoir législatif, exécutif ou judiciaire, mais couvre une relation dominant-dominé plus proche de celle d'un chef de tribu.

Biographie de Clovis - Naissance et formation

Clovis est né l'année 466, dans la famille des rois mérovingiens.
Il est le fils de Childéric Ier, roi des Francs saliens de Tournai, et de la reine Basine de Thuringe.

Grégoire de Tours fait apparaître Childéric Ier dans son récit en 457, lorsque Childéric, qui déshonorait les femmes de ses sujets, provoque la colère de son peuple qui le chasse.
Il se réfugie alors en Thuringe pendant huit ans, probablement à partir de 451.

Vivant auprès du roi Basin, il séduit la femme de son hôte, Basine, qu'il ramène avec lui lorsque les Francs saliens le réclament sur le trône.

Le roi épouse Basine.
De ce mariage naît Clovis. Trois autres enfants naissent de cette union.

Childéric, exerçant des fonctions administratives, doit résider dans une ou plusieurs cités de Belgique seconde et occuper le palais attribué à l’attention des gouverneurs romains.

Son fils a dû naître à Tournai et recevoir, selon les coutumes germaniques, un baptême païen.
Son parrain le nomme Chlodweg et le plonge dans l’eau huit jours après sa naissance.

Son éducation a dû se faire dans la partie de la résidence réservée aux femmes, le gynécée.

Vers six ou sept ans, son père dut prendre en charge son éducation en lui offrant un casque de fer, un bouclier et un scramasaxe utilisé pour la parade.

Même si sa majorité est fixée à douze ans, il ne lui est cependant pas possible de combattre avant l'âge de quinze ans.

Il reçoit une instruction basée sur la guerre : des activités sportives, l’équitation et la chasse.
Il parle le francique, et devant succéder à son père à la tête d’une province romaine, il apprend le latin.
Néanmoins, il n’est pas possible de prouver qu’il ait su lire et écrire.
Il dut aussi se voir enseigner l’histoire de son peuple.

Le nom de Clovis : étymologie
Comme tous les Francs du début de l'ère chrétienne, Clovis parlait une ou des langue(s) germanique(s) du sous-groupe linguistique dit bas francique.

Le nom de Clovis vient de Chlodowig, composé des racines hlod (« renommée », « illustre », « gloire ») et wig (« bataille », « combat »), c'est-à-dire « illustre dans la bataille » ou « combat de gloire »30.

Fréquemment utilisée par les Mérovingiens, la racine hlod est aussi à l'origine de noms tels que Clotaire (Lothaire) et Clodomir, Clodoald ou encore Clotilde.

L'appellation du roi franc dérive ensuite de « Hlodovic » puis « Clodovic » qui, latinisé en Chlodovechus, donne Chlodweg, Hlodovicus, Lodoys, Ludovic, « Clovis »31 et « Clouis », dont est né en français moderne le prénom Louis, porté par dix-huit rois de France. Il donne aussi en allemand Ludwig.

Le « Claudius » latin conduit aussi bien au « Louis » français qu'au « Ludwig » germanique (Clodweg, Cludwig)32.

L'avènement de Clovis

À la mort de son père en 481 ou 482, Clovis hérite d'un royaume qui correspond à la Belgique seconde (à peu près la région de Tournai en actuelle Belgique), petite province située entre la mer du Nord, l'Escaut et le Cambrésis, soit un territoire allant de Reims jusqu'à Amiens et Boulogne, à l'exception de la région de Soissons, qui est contrôlée par Syagrius.

Clovis prend la tête du royaume franc salien. Le titre de « roi » (en latin rex) n'est pas nouveau : il est notamment dévolu aux chefs de guerre des nations barbares au service de Rome.

Ainsi, les Francs, anciens fidèles serviteurs de Rome, n'en demeurent pas moins des Germains, des barbares païens, bien éloignés par leur mode de vie de Gaulois romanisés par près de cinq siècles de domination et d'influence romaine.

Clovis n'est alors âgé que de quinze ans et rien ne prédispose ce petit chef barbare parmi tant d'autres à supplanter ses rivaux, plus puissants.
  
À la lumière des événements postérieurs, sa réussite militaire incontestable doit évidemment à ses qualités personnelles de chef très rusé (« astutissimus »), mais au moins autant à l'acquisition depuis longtemps par les siens de l'expérience romaine de la guerre

— la discipline exigée de ses soldats lors de l'épisode de Soissons en témoigne, tout comme la tombe de son père Childéric
— qu'à sa conversion au christianisme et, à travers celle-ci, son alliance avec les élites gallo-romaines.

Ainsi, le règne de Clovis s'inscrit-il plutôt dans la continuité de l'Antiquité tardive que dans le haut Moyen Âge pour de nombreux historiens.

 Il contribue cependant à forger le caractère original de cette dernière période en donnant naissance à une première dynastie de rois chrétiens et, en raison de son acceptation par les élites gallo-romaines, en créant un pouvoir original en Gaule.

La conversion au christianisme catholique

Le second mariage

L'évêque de Reims, le futur saint Remi, cherche alors probablement la protection d'une autorité forte pour son peuple, et écrit à Clovis dès son avènement. Les contacts sont nombreux entre le roi et l'évêque, ce dernier incitant d'abord Clovis à protéger les chrétiens présents sur son territoire.

Grâce à son charisme et peut-être en raison de l'autorité dont lui-même jouit, Remi sait se faire respecter de Clovis et lui sert même de conseiller.

À la suite d'ambassades répétées auprès du roi Gondebaud, Clovis choisit de prendre pour épouse Clotilde, une princesse chrétienne de haut lignage, fille du roi des Burgondes Chilpéric II et de la reine Carétène (ce peuple voisin des Francs était établi dans les actuels Dauphiné et Savoie).

Le mariage qui a lieu à Soissons en 492 ou en 493 concrétise le pacte de non-agression avec les rois burgondes.

En choisissant une descendante du roi Athanaric de la dynastie des Balthes, Clovis se marie avec une épouse de premier rang qui lui assure un mariage hypergamique, lui permettant de hisser les Francs au rang de grande puissance.

Dès lors, Clotilde fait tout pour convaincre son époux de se convertir au christianisme.
Mais Clovis est réticent : il doute de l'existence d'un Dieu unique ; la mort en bas âge de son premier fils baptisé, Ingomer, ne fait d'ailleurs qu'accentuer cette méfiance.

D'autre part, en acceptant de se convertir, il craint de perdre le soutien de son peuple, encore païen : comme la plupart des Germains, ceux-ci considèrent que le roi, chef de guerre, ne vaut que par la faveur que les dieux lui accordent au combat.
 S'ils se convertissent, les Germains deviennent plutôt ariens, le rejet du dogme de la Trinité favorisant en quelque sorte le maintien du roi élu de Dieu et chef de l'Église.

Néanmoins, Clovis a plus que tout besoin du soutien du clergé gallo-romain, car ce dernier représente la population gauloise.

Les évêques, à qui échoit le premier rôle dans les cités depuis que se sont effacées les autorités civiles, demeurent les réels maîtres des cadres du pouvoir antique en Gaule.
C'est-à-dire également des zones où se concentrait encore la richesse.

Cependant, même l'Église a du mal à maintenir sa cohérence : évêques exilés ou non remplacés en territoires wisigoths, successions pontificales difficiles à Rome, mésentente entre pro-wisigoths ariens et pro-francs (Remi de Reims, Geneviève de Paris…), etc.

La conversion et la bataille de Tolbiac

C'est en « la quinzième année de son règne », c'est-à-dire en 496, qu'a lieu la bataille de Tolbiac (Zülpich près de Cologne) contre les Alamans, Clovis portant secours aux Francs rhénans dont le roi Sigebert a été blessé au genou.

Le baptême de Clovis par saint Remi avec le miracle de la Sainte Ampoule (détail). Sculptée durant le dernier quart du IXe siècle, cette plaque en ivoire servit vraisemblablement à orner la reliure d'un manuscrit rémois relatif à la vie de saint Remi (Amiens, musée de Picardie)[1].
Pethrus (talk) — File:Saint Remigius binding Medieval Picardie Museum.jpg

D'après Grégoire de Tours, ne sachant plus à quel dieu païen se vouer et son armée étant sur le point d'être vaincue, Clovis prie alors le Christ et lui promet de se convertir si « Jésus que sa femme Clotilde proclame fils de Dieu vivant » lui accordait la victoire.

Coupole du baptistère des Ariens de Ravenne. Au centre de la coupole, le Christ se fait baptiser par Jean dans le Jourdain. Il est représenté à côté d'un génie des eaux pour montrer qu'il n'est pas totalement humain. Velvet

Il s'agit de la même promesse que fit l'empereur romain Constantin en 312 lors de la bataille du pont Milvius.

Le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel. Décret de Gratien, xiiie siècle.

Grégoire de Tours reprend le modèle constantinien (conversion après une bataille, rôle important d'une femme, Hélène et Clotilde) pour répéter ce qu'il y a eu de plus glorieux et légitimer la royauté franque.

Représentation anachronique du baptême de Clovis, dépeignant le rite par aspersion dans une cuve baptismale. Or, le baptême par immersion dans une piscine de baptistère demeure en usage jusqu'à l'époque carolingienne. Toile du xve siècle du maître de Saint Gilles.

Au cœur de la bataille, alors que Clovis est encerclé et va être pris, le chef alaman est tué d'une flèche ou d'un coup de hache, ce qui met son armée en déroute.

La victoire est à Clovis et au dieu des chrétiens.

Une hypothèse veut que la bataille ait eu lieu en 506 à cause d'une lettre de Théodoric envoyée fin 506 ou début 507 à Clovis où il est mentionné la victoire de Clovis sur les Alamans que Théodoric a pris sous sa protection, la mort de leur roi, et leur fuite en Rhétie.

Il est aussi possible qu'il y ait eu deux batailles contre les Alamans, l'une en 496 et l'autre en 506, où à chaque fois, leur roi périt au combat.
Cette victoire permet au royaume de Clovis de s'étendre jusqu'à la Haute-Rhénanie.

Selon d'autres sources, Tolbiac n'aurait été qu'une étape et l'illumination finale de Clovis aurait en fait eu lieu lors de la visite au tombeau de Martin de Tours.

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