Extrait de Wikipédia.
La Gaule à l'avènement de Clovis en 481.
Romain0 — Travail personnel sur un fond de carte de
historicair : Image:Blank map of Gaul 1st century BC.svg. D'après Paul Vidal de
La Blache, "Gaule à l'avènement de Clovis (481)" Image:Politically
divided Gaul.
- né vers 466 et
mort à Paris le 27 novembre 511, est roi des Francs
saliens, puis roi de tous les Francs de 481 à 511 ;
- il est d'ailleurs le premier roi franc a
régner sur tous les Francs, unis, saliens et rhénans;
- ce qui
constitue l'argument permettant de le considérer comme l'un des premiers et,
surtout, principaux fondateurs de la monarchie franque.
Les Francs saliens (en jaune) et rhénans ou ripuaires
(en orangé) dans la première moitié du ve siècle.
Odejea — Travail personnel Réutilisation de ces cartes
En 508,
l'empereur byzantin, Anastase
Ier, dépositaire des insignes de l'empire romain, les lui ayant remis, en
le créant Auguste, fit de Clovis le successeur légitime du dernier empereur
romain, Romulus
Augustule, et du royaume des Francs, l'héritier et successeur de l'empire
romain.
Solidus à la Victoire. Monnayage au nom et au type
d'Anastase sous Clovis Ier.
Issu de la dynastie des Mérovingiens, il est
le fils de Childéric
Ier, roi des Francs saliens de Tournai
(Belgique), et de la reine Basine de Thuringe.
Brillant chef
militaire, il accroît considérablement le territoire du petit royaume des
Francs saliens dont il hérite à la mort de son père, pour finir par unifier une
grande partie des royaumes francs, repousser Alamans et Burgondes et annexer les
territoires des Wisigoths
dans le Sud de la Gaule.
Les campagnes franques en Aquitaine entre 507 et 509.
Romain0 — Travail personnel sur un fond de carte
hydrographique de historicair.
Le règne de
Clovis est surtout connu par la description qu'en fit Grégoire de Tours,
évêque gallo-romain dont l'Histoire
des Francs est riche d'enseignements, mais dont la visée essentiellement
édifiante s'accompagne d'un manque de précision et de cohérence historique.
Agrandissements successifs du royaume de Clovis.
Romain0 — Travail personnel sur un fond de carte de
historicair
Les éléments de
la vie de Clovis ne sont pas connus de manière certaine et leur « habillage »
est le plus souvent suspect.
Clovis est
considéré dans l'historiographie comme un des personnages les plus importants
de l'histoire de
France ; la tradition républicaine
reconnaît en lui le premier roi de ce qui devint la France, et la tradition royale
voit en lui le premier roi chrétien
du royaume des Francs.
L'Histoire des
Francs de Grégoire de Tours
La chronologie du
règne de Clovis est très mal connue.
Copie manuscrite sur vélin du viiie siècle de la loi
salique. Paris, Bibliothèque nationale de France.
L'essentiel de ce
que nous en savons provient du récit rédigé à la fin du VIe siècle par l'évêque
Grégoire de Tours, né près de trente ans après la mort de Clovis.
Ce récit tient en
quinze courts chapitres du livre II de son Histoire des Francs.
Gisant de Clovis Ier à Saint-Denis. Les traits et la
couronne sont conformes aux représentations du xiiie siècle. Arnaud
On a longtemps
pensé que ce texte relevait plus de l'hagiographie que de l'histoire.
Ainsi, sa
narration des événements suit un découpage par tranches de cinq années,
peut-être une réminiscence des quinquennalia ou des lustra romaines
: guerre contre Syagrius
après cinq années de règne, quinze pour la guerre contre les Alamans, guerre
contre les Wisigoths cinq années avant sa mort ; au total, un règne de trente
ans après un avènement à l'âge de quinze ans.
« Clovis Ier roy crestien », tirée du Recueil des rois
de France de Jean du Tillet, vers 1550. Miniature réalisée d'après le gisant de
l'église Sainte-Geneviève.
On pourrait
rejeter ces informations comme légendaires, mais aucune étude n'a jamais
fondamentalement remis en cause ces indications, qui, selon toute
vraisemblance, sont légèrement simplifiées, mais restent valables « à peu de
chose près ».
La Gaule en 511, après le partage du royaume des
Francs entre les fils de Clovis.
Romain0 — Travail personnel sur un fond de carte de
historicair
La seule date
fixée par d'autres sources que Grégoire est celle de sa mort, en 511, ce qui
daterait son avènement de 481 environ, peut-être 482.
Saint Remy et Clovis Ier. Jacobus de Voragine, Legenda
aurea, xive siècle.
La Gaule au Ve siècle - L'évangélisation au Bas-Empire
Saint Léonard devant Clovis Ier. Jacobus de Voragine,
Legenda aurea, xive siècle.
Si les chrétiens
des premiers siècles s'aventurent à l'évangélisation de l'Empire, le
christianisme ne s'impose officiellement que progressivement à partir du IVe
siècle, du règne de Constantin
Ier qui se convertit au christianisme, jusqu'au règne de l'empereur
Théodose Ier, qui fixe le christianisme comme religion d'État en 381 avec l'édit de
Thessalonique.
Clovis recevant la fleur de lys. Bedford Book of
Hours, xve siècle.
Jusque-là, et
malgré divers édits de tolérance religieuse, les persécutions ont empêché les
chrétiens de définir clairement une doctrine cohérente ; c'est ainsi que
l'empereur Constantin Ier organise un concile à
Nicée en 325, pour permettre une harmonisation théologique et dogmatique.
Vitrail médiéval français représentant le baptême de
Clovis
Il en résulte une
dissension liée au débat trinitaire qui favorise deux concepts différents :
- l'Église
conciliaire prône l'égalité entre le Père, le Fils et l'Esprit Saint ;
- l'arianisme, jugé hérétique
par les conciliaires, prône l'infériorité du Fils, considéré comme une créature
de Dieu, par rapport au Père.
Trésor de Gourdon, patène Trésor découvert près de
Gourdon (Saône-et-Loire), en 1845. Or, turquoise et grenats cloisonnés, fin du
Ve-début du VIe siècle. Clio20
En niant la
nature divine du Christ et en le réduisant à l'état de créature, les ariens
font du Messie un être doté de pouvoirs extraordinaires mais qui n'est ni un
homme ni Dieu.
Les religions en Gaule au Ve siècle
Les grandes invasions
et la chute de l'Empire
romain ont permis l'installation durable de royaumes barbares
dans l'Empire et notamment en Gaule.
Les barbares,
généralement d'origine germanique, sont restés païens du fait de leur faible
romanisation.
Mis à part le
court aparté de l'occupation romaine de la Germanie sous Auguste de 9 av. J.-C.
à 12, l'Empire ne possède que deux provinces en Germanie : la Germanie
supérieure et la Germanie inférieure.
Pour contenir les
barbares, les Romains
tentent de les fédérer à l'Empire en établissant des traités de paix (fœdus) où
les barbares se voient concéder des territoires, développent le commerce avec
Rome, payent des impôts et fournissent des soldats, faisant avancer l'influence
romaine.
Les peuples les plus romanisés adoptent le
christianisme tel les Burgondes,
Ostrogoths, Vandales et surtout les Wisigoths mais dans sa
version arienne.
L'afflux de
peuples « barbares » plus ou moins romanisés ébranle l'unité que le
christianisme avait dans l'Empire, et en Gaule, l'établissement de royaumes
barbares, soit païens soit ariens, fait décliner l'obédience conciliaire fidèle
aux dogmes de Chalcédoine, de Constantinople et de Nicée.
Paganisme, arianisme et église conciliaire
Les Francs
constituent une ligue de peuples germaniques
qui, bien qu'ayant établi un fœdus avec l'Empire, sont restés païens. Ils
partagent avec les autres tribus de Germanie le culte des Ases desquels les familles
royales sont censées descendre.
De ce fait, les
rois barbares ont une origine sacrée faisant d'eux à la fois des chefs de
guerre mais aussi des détenteurs d'un pouvoir spirituel.
Aussi, lorsqu'un
chef « barbare » se tourne vers le christianisme pour tenter un rapprochement
avec les populations autochtones romanisées, il opte plutôt pour l'arianisme,
qui permet au roi de s'identifier au Christ surhomme et de devenir le chef de
l'Église, et ainsi de conserver son pouvoir religieux.
Le roi barbare
concentre ainsi les pouvoirs de chef de guerre (ou roi d'armée : heerkönig),
chef d'État et chef de l'Église entre ses mains, provoquant un césaro-papisme.
Au contraire,
l'Église conciliaire prône le partage des pouvoirs entre le roi, laïc,
détenteur du pouvoir temporel, et le pape, pontife supérieur, détenteur du
pouvoir spirituel pour l'Occident.
Les royaumes germaniques à la fin du Ve
siècle
À la fin du Ve
siècle, la Gaule est morcelée en plusieurs royaumes barbares, constamment en
guerre, cherchant à étendre leurs influences et leurs possessions.
Trois ensembles principaux se détachent :
- les Francs,
établis au nord-est, ayant longtemps servi l'Empire romain comme troupes
auxiliaires sur la frontière rhénane, encore païens à l'avènement de Clovis,
eux-mêmes dispersés dans de nombreux royaumes différents ;
- les Burgondes, établis par Rome
en Savoie (en Sapaudie) et dans le Lyonnais, chrétiens ariens et relativement
tolérants ;
- les Wisigoths, peuple puissant
établi au sud de la Loire, en Languedoc, surtout dans la vallée de la Garonne,
et en Espagne, également ariens, mais moins tolérants envers les chrétiens
conciliaires qu'ils dominent ;
- les Ostrogoths ne sont présents
qu'en Provence (jusqu'à Arles), mais leur roi Théodoric le Grand, depuis
l'Italie, cherche à maintenir l'équilibre entre les différents royaumes ;
- par ailleurs,
au loin, l'Empire
romain d'Orient exerce une autorité certes largement théorique mais qui
garde une valeur symbolique importante dont les souverains germaniques
recherchent volontiers la reconnaissance.
L'Empire s'efforce de contenir les souverains
germaniques.
Enfin, une
multitude de « pouvoirs » locaux ou régionaux d'origine militaire (des «
royaumes » ou regna) occupent ainsi le vide laissé par la déposition du dernier
empereur
romain d'Occident en 476.
Parmi ceux-ci se
trouve le royaume d'un général romain établi dans la région de Soissons, Syagrius.
Le « pouvoir »
dont il est question ici n'a rien à voir avec les notions modernes de pouvoir
législatif, exécutif ou judiciaire, mais couvre une relation dominant-dominé
plus proche de celle d'un chef de tribu.
Biographie de Clovis - Naissance et formation
Clovis est né
l'année 466, dans la famille des rois mérovingiens.
Il est le fils de Childéric Ier, roi des
Francs saliens de Tournai, et de la reine Basine de Thuringe.
Grégoire de Tours
fait apparaître Childéric Ier dans son récit en 457, lorsque Childéric, qui
déshonorait les femmes de ses sujets, provoque la colère de son peuple qui le
chasse.
Il se réfugie
alors en Thuringe pendant huit ans, probablement à partir de 451.
Vivant auprès du
roi Basin, il séduit la femme de son hôte, Basine, qu'il ramène avec lui
lorsque les Francs saliens le réclament sur le trône.
Le roi épouse
Basine.
De ce mariage
naît Clovis. Trois autres enfants naissent de cette union.
Childéric,
exerçant des fonctions administratives, doit résider dans une ou plusieurs
cités de Belgique seconde et occuper le palais attribué à l’attention des gouverneurs
romains.
Son fils a dû
naître à Tournai et recevoir, selon les coutumes germaniques, un baptême païen.
Son parrain le
nomme Chlodweg et le plonge dans l’eau huit jours après sa naissance.
Son éducation a
dû se faire dans la partie de la résidence réservée aux femmes, le gynécée.
Vers six ou sept
ans, son père dut prendre en charge son éducation en lui offrant un casque de
fer, un bouclier et un scramasaxe
utilisé pour la parade.
Même si sa
majorité est fixée à douze ans, il ne lui est cependant pas possible de
combattre avant l'âge de quinze ans.
Il reçoit une
instruction basée sur la guerre : des activités sportives, l’équitation et la
chasse.
Il parle le
francique, et devant succéder à son père à la tête d’une province romaine, il
apprend le latin.
Néanmoins, il
n’est pas possible de prouver qu’il ait su lire et écrire.
Il dut aussi se
voir enseigner l’histoire de son peuple.
Le nom de Clovis
: étymologie
Comme tous les
Francs du début de l'ère chrétienne, Clovis parlait une ou des langue(s)
germanique(s) du sous-groupe linguistique dit bas francique.
Le nom de Clovis
vient de Chlodowig, composé des racines hlod (« renommée », « illustre », «
gloire ») et wig (« bataille », « combat »), c'est-à-dire « illustre dans la
bataille » ou « combat de gloire »30.
Fréquemment
utilisée par les Mérovingiens, la racine hlod est aussi à l'origine de noms
tels que Clotaire (Lothaire) et Clodomir, Clodoald ou encore Clotilde.
L'appellation du
roi franc dérive ensuite de « Hlodovic » puis « Clodovic » qui, latinisé en
Chlodovechus, donne Chlodweg, Hlodovicus, Lodoys, Ludovic, « Clovis »31 et «
Clouis », dont est né en français moderne le prénom Louis, porté par dix-huit
rois de France. Il donne aussi en allemand Ludwig.
Le « Claudius »
latin conduit aussi bien au « Louis » français qu'au « Ludwig » germanique
(Clodweg, Cludwig)32.
L'avènement de Clovis
À la mort de son
père en 481 ou 482, Clovis hérite d'un royaume qui correspond à la Belgique
seconde (à peu près la région de Tournai en actuelle Belgique), petite province
située entre la mer du Nord, l'Escaut et le Cambrésis, soit un territoire
allant de Reims jusqu'à Amiens et Boulogne, à l'exception de la région de
Soissons, qui est contrôlée par Syagrius.
Clovis prend la
tête du royaume franc salien. Le titre de « roi » (en latin rex) n'est pas nouveau
: il est notamment dévolu aux chefs de guerre des nations barbares au service
de Rome.
Ainsi, les
Francs, anciens fidèles serviteurs de Rome, n'en demeurent pas moins des
Germains, des barbares païens, bien éloignés par leur mode de vie de Gaulois romanisés
par près de cinq siècles de domination et d'influence romaine.
Clovis n'est
alors âgé que de quinze ans et rien ne prédispose ce petit chef barbare parmi
tant d'autres à supplanter ses rivaux, plus puissants.
À la lumière des
événements postérieurs, sa réussite militaire incontestable doit évidemment à
ses qualités personnelles de chef très rusé (« astutissimus »), mais au moins
autant à l'acquisition depuis longtemps par les siens de l'expérience romaine
de la guerre
— la discipline
exigée de ses soldats lors de l'épisode de Soissons en témoigne, tout comme la
tombe de son père Childéric
— qu'à sa
conversion au christianisme et, à travers celle-ci, son alliance avec les
élites gallo-romaines.
Ainsi, le règne
de Clovis s'inscrit-il plutôt dans la continuité de l'Antiquité tardive que
dans le haut Moyen Âge pour de nombreux historiens.
Il contribue cependant à forger le caractère
original de cette dernière période en donnant naissance à une première dynastie
de rois chrétiens et, en raison de son acceptation par les élites
gallo-romaines, en créant un pouvoir original en Gaule.
La conversion au christianisme catholique
Le second mariage
L'évêque de
Reims, le futur saint Remi, cherche alors probablement la protection d'une
autorité forte pour son peuple, et écrit à Clovis dès son avènement. Les
contacts sont nombreux entre le roi et l'évêque, ce dernier incitant d'abord
Clovis à protéger les chrétiens présents sur son territoire.
Grâce à son
charisme et peut-être en raison de l'autorité dont lui-même jouit, Remi sait se
faire respecter de Clovis et lui sert même de conseiller.
À la suite
d'ambassades répétées auprès du roi Gondebaud, Clovis choisit de prendre pour
épouse Clotilde, une princesse chrétienne de haut lignage, fille du roi des
Burgondes Chilpéric II et de la reine Carétène (ce peuple voisin des Francs
était établi dans les actuels Dauphiné et Savoie).
Le mariage qui a lieu à Soissons en 492 ou en
493 concrétise le pacte de non-agression avec les rois burgondes.
En choisissant
une descendante du roi Athanaric de la dynastie des Balthes, Clovis se marie
avec une épouse de premier rang qui lui assure un mariage hypergamique, lui
permettant de hisser les Francs au rang de grande puissance.
Dès lors, Clotilde fait tout pour convaincre son époux de se convertir
au christianisme.
Mais Clovis est
réticent : il doute de l'existence d'un Dieu unique ; la mort en bas âge de son
premier fils baptisé, Ingomer, ne fait d'ailleurs qu'accentuer cette méfiance.
D'autre part, en
acceptant de se convertir, il craint de perdre le soutien de son peuple, encore
païen : comme la plupart des Germains, ceux-ci considèrent que le roi, chef de
guerre, ne vaut que par la faveur que les dieux lui accordent au combat.
S'ils se convertissent, les Germains
deviennent plutôt ariens, le rejet du dogme de la Trinité favorisant en quelque
sorte le maintien du roi élu de Dieu et chef de l'Église.
Néanmoins, Clovis
a plus que tout besoin du soutien du clergé gallo-romain, car ce dernier
représente la population gauloise.
Les évêques, à
qui échoit le premier rôle dans les cités depuis que se sont effacées les
autorités civiles, demeurent les réels maîtres des cadres du pouvoir antique en
Gaule.
C'est-à-dire
également des zones où se concentrait encore la richesse.
Cependant, même
l'Église a du mal à maintenir sa cohérence : évêques exilés ou non remplacés en
territoires wisigoths, successions pontificales difficiles à Rome, mésentente
entre pro-wisigoths ariens et pro-francs (Remi de Reims, Geneviève de Paris…),
etc.
La conversion et la bataille de Tolbiac
C'est en « la
quinzième année de son règne », c'est-à-dire en 496, qu'a lieu la bataille de
Tolbiac (Zülpich près de Cologne) contre les Alamans, Clovis portant secours
aux Francs rhénans dont le roi Sigebert a été blessé au genou.
Le baptême de Clovis par saint Remi avec le miracle de
la Sainte Ampoule (détail). Sculptée durant le dernier quart du IXe siècle,
cette plaque en ivoire servit vraisemblablement à orner la reliure d'un
manuscrit rémois relatif à la vie de saint Remi (Amiens, musée de Picardie)[1].
Pethrus (talk) — File:Saint
Remigius binding Medieval Picardie Museum.jpg
D'après Grégoire
de Tours, ne sachant plus à quel dieu païen se vouer et son armée étant sur le
point d'être vaincue, Clovis prie alors le Christ et lui promet de se convertir
si «
Jésus que sa femme Clotilde proclame fils de Dieu vivant » lui
accordait la victoire.
Coupole du baptistère des Ariens de Ravenne. Au centre
de la coupole, le Christ se fait baptiser par Jean dans le Jourdain. Il est
représenté à côté d'un génie des eaux pour montrer qu'il n'est pas totalement
humain. Velvet
Il s'agit de la
même promesse que fit l'empereur romain Constantin en 312 lors de la bataille
du pont Milvius.
Le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel. Décret de
Gratien, xiiie siècle.
Grégoire de Tours
reprend le modèle constantinien (conversion après une bataille, rôle important
d'une femme, Hélène et Clotilde) pour répéter ce qu'il y a eu de plus glorieux
et légitimer la royauté franque.
Représentation anachronique du baptême de Clovis,
dépeignant le rite par aspersion dans une cuve baptismale. Or, le baptême par
immersion dans une piscine de baptistère demeure en usage jusqu'à l'époque
carolingienne. Toile du xve siècle du maître de Saint Gilles.
Au cœur de la
bataille, alors que Clovis est encerclé et va être pris, le chef alaman est tué
d'une flèche ou d'un coup de hache, ce qui met son armée en déroute.
La victoire est à Clovis et au dieu des
chrétiens.
Une hypothèse
veut que la bataille ait eu lieu en 506 à cause d'une lettre de Théodoric
envoyée fin 506 ou début 507 à Clovis où il est mentionné la victoire de Clovis
sur les Alamans que Théodoric a pris sous sa protection, la mort de leur roi,
et leur fuite en Rhétie.
Il est aussi
possible qu'il y ait eu deux batailles contre les Alamans, l'une en 496 et
l'autre en 506, où à chaque fois, leur roi périt au combat.
Cette victoire
permet au royaume de Clovis de s'étendre jusqu'à la Haute-Rhénanie.
Selon d'autres
sources, Tolbiac n'aurait été qu'une étape et l'illumination finale de Clovis
aurait en fait eu lieu lors de la visite au tombeau de Martin de Tours.
Pour lire le
texte complet voir :
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