samedi 31 août 2019

Iran

Les Femmes Iraniennes en Lutte pour leur Liberté
Par Uzay Bulut – 31/08/2019
Traduction du texte original: Iranian Women Fight for Freedom

« Les autorités de la République islamique disent que le « hijab obligatoire » est une obligation légale, laquelle doit être respecté.
Mais les mauvaises lois doivent être contestées et modifiées. » - Masih Alinejad, journaliste et militante des droits de l'homme irano-américaine.

Trois Iraniennes détenues dans la tristement célèbre prison de Qarchak à Téhéran ont récemment été condamnées à des peines de prison dont certaines vont au-delà de 10 ans. Leur « crime » ? Ne pas porter de foulard, défiant ainsi le code vestimentaire du pays. Sur la photo : une policière iranienne (à gauche) met en garde, le 22 avril 2007 à Téhéran, une femme à propos de ses vêtements et de ses cheveux lors d'une campagne de répression lancée pour faire respecter le port obligatoire du voile, en Iran. (Photo de Majid Saeedi / Getty Images)

« La loi religieuse que le gouvernement applique depuis la révolution de 1979 est à la base de cette tyrannie.

En Iran, les femmes sont des citoyens de seconde classe ; elles sont de quasi-esclaves.
La communauté internationale doit avoir le courage de s'attaquer à la loi religieuse et de dénoncer sa nature tyrannique.

Un prédicateur islamiste menace : « Si la charia n’est pas appliquée en France, 10 millions de musulmans réagiront » (Vidéo)
9 mars 2019 Fabrice Drapel

Le monde libre a dénoncé le communisme pendant la guerre froide, il doit faire de même avec la loi religieuse. » -
Propos tenus par Nasrin Mohammadi à l'Institut Gatestone. Nasrin Mohammadi est l'auteur de Ideas and Lashes : The Prison Diary of Akbar Mohammadi (Des idées et des fouets : journal de la prison d'Akbar Mohammadi), écrit en souvenir de son frère mort sous la torture dans une prison iranienne.


Trois Iraniennes détenues dans la tristement célèbre prison de Qarchak à Téhéran ont récemment été condamnées à des peines dont certaines vont au-delà de 10 ans de prison.
Leur « crime » ? Avoir porté atteinte au code vestimentaire islamique en refusant de porter le foulard.

Les femmes ont été arrêtées après qu'une vidéo mise en ligne lors de la Journée internationale de la femme, soit devenue virale. Dans le clip, elles se promènent tête nue distribuant des fleurs aux passagères du métro de Téhéran.

« Le jour viendra où les femmes ne seront plus obligées de combattre », a déclaré l'une d'elles ; on entend une autre espérer à haute voix, qu'un jour, les femmes en hijab accepteront de marcher au côté de femmes qui ont choisi de ne pas le porter.

Amnesty International Iran - Amnesty International - Ajoutée le 29 août 2019
Les familles de milliers d'opposants dissidents et politiques opposés à l'exécution secrète au cours de l'été 2011 étaient toujours dans un état d'anxiété. Le cauchemar de milliers de corps disparus, de familles et de nombreux autres, continue d'être marqué par des atrocités sur le front du système

Parce que ne pas se couvrir la tête est un droit qui n'est pas acquis, la journaliste et activiste irano-américaine Masih Alinejad – auteur de The Wind in My Hair: My Fight for Freedom in Modern Iran (Le vent dans mes cheveux : mon combat pour la liberté dans l'Iran moderne) – à fondé un média de lutte appelé « My Stealthy Freedom » (Ma furtive liberté).

Ce média en ligne a lancé le hashtag #WhiteWednesdays pour que les femmes iraniennes puissent partager photos et vidéos ou elles apparaissent tête nue dans des lieux publics – ou des photos d'elles-mêmes portant un couvre-chef symbolique blanc ou d'autres types de vêtements et afin d'échanger des idées sur les droits des femmes.

Au cours des cinq années qui ont suivi sa fondation, My Stealthy Freedom a reçu des milliers de photos et de vidéos et a attiré plus d'un million de followers.

Dans un entretien accordé à Gatestone, Alinejad, "auto-exilée" à New York, a déclaré :

« Depuis 40 ans, les autorités de la République islamique usent de coercition, de blâmes publics et de violence pour réprimer les femmes.

Les temps changent car les femmes réagissent et revendiquent leurs droits. J'ai lancé My Stealthy Freedom contre le « hijab obligatoire » en 2014, et depuis, il rencontre un succès croissant.

Ainsi, nos Mercredis Blancs donnent des migraines au régime, parce que les femmes sont devenues plus courageuses et qu'elles contestent les autorités pour défendre leurs droits civils.

« Les autorités de la République islamique disent que le port du hijab est une « obligation légale » et qu'il doit être respecté.
Mais les mauvaises lois doivent être contestées et changées.

Aujourd'hui, le combat de ces femmes contre le port obligatoire du hijab est le plus grand défi qu'affronte le régime des mollahs.
Ce combat à la puissance d'une rivière et il finira par surmonter tous les obstacles. Ces femmes ne pourront pas être arrêtées.

« Mais nous avons besoin de l'appui de la communauté internationale pour agir contre les autorités iraniennes ».

Les écrits d'Alinejad et son activisme politique ont toutefois un coût élevé. En 2018, elle a écrit dans le New York Times que, depuis 2009, elle avait renoncé à se rendre en Iran de peur d'être arrêtée.
Sa famille, « qui vit toujours dans le village pauvre où elle a grandi dans le nord de l'Iran », subit l'intimidation de la police du régime - sa sœur a ainsi été contrainte de la désavouer publiquement à la télévision iranienne à une heure de grande écoute.

Après l'interrogatoire de deux heures auquel la mère âgée d'Alinejad a été récemment soumise, Amnesty International a exprimé publiquement sa crainte « que les autorités ne publient des déclarations vidéo extorquées sous la contrainte à des fins de propagande, compte tenu de la longue expérience du régime en matière de pratiques abusives ».

Les défenseurs non violents des droits de l'homme sont souvent la cible des violences du régime iranien.
Akbar Mohammadi, frère de Nasrin Mohammadi, militante des droits des femmes iraniennes basée aux États-Unis, a ainsi été arrêté lors du soulèvement étudiant de 1999. Akbar a été torturé et finalement tué après sept ans de prison.

En 2012, Nasrin a publié Ideas and Lashes : The Prison Diary of Akbar Mohammadi (Les idées et le fouet : journal de la prison d'Akbar Mohammadi) en mémoire de son frère décédé sous la torture.

« La répression violente des femmes n'est qu'un exemple parmi d'autres de l'oppression subie par le peuple iranien au quotidien », a déclaré Nasrin Mohammadi à Gatestone.

« La loi religieuse que le gouvernement applique depuis la révolution de 1979 est à la base de cette tyrannie.

En Iran, les femmes sont des citoyens de seconde classe, quasiment des esclaves. La communauté internationale doit avoir le courage de contester la légitimité de la loi religieuse et de la condamner en raison de sa nature tyrannique. Le monde libre a délégitimé le communisme pendant la guerre froide, il devrait agir de même contre la loi religieuse.

« La communauté internationale devrait également se concentrer sur l'Iran, et mettre fin à ce régime ainsi qu'à d'autres gouvernements similaires de par le monde.
Le cas de l'Iran est exemplaire, car il s'agit d'un régime corrompu, où la religion est un alibi pour voler l'argent de la population et confisquer le pouvoir. »

Une autre militante iranienne basée aux États-Unis, Nasim Basiri – chargée d'enseignement au département Etudes féminines, genre et sexualité de l'Université de l'Oregon - a déclaré à Gatestone que, malgré les risques encourus, le mouvement féministe se développe en Iran.

Basiri pense que « les féministes étrangères peuvent être des alliées et servir de portevoix aux femmes iraniennes et aux militantes des droits des femmes ».

Elle a ajouté :

« De nombreuses féministes iraniennes pensent que les pays occidentaux, par leurs politiques, ont favorisé la dictature en Iran, contribuant ainsi à l'augmentation de la violence culturelle et politique à l'égard des femmes.

Elles ne veulent pas vivre ce que des femmes afghanes et irakiennes ont vécu à cause des guerres.
Cela ne mène pas vers plus de liberté et les régimes autoritaires y trouvent un alibi pour faire taire les femmes au nom de la défense de la nation et de la lutte contre « l'impérialisme ».

Faranak Rostami, réfugié iranien au Qatar, a déclaré à Gatestone :

« Les femmes iraniennes veulent vraiment renverser ce régime et promouvoir un gouvernement libéral.
Nous avons besoin de liberté et d'égalité entre les sexes dans tous les secteurs. Sinon, il faudra nous accorder un statut de réfugié à l'étranger ».

Uzay Bulut, journaliste turque, est Distinguished Senior Fellow de l'Institut Gatestone.
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Iran: campagne cruelle pour obtenir des «aveux» de la propagande des manifestants contre le voile obligatoire
15 juillet 2019

Les autorités iraniennes utilisent une tactique grossière pour discréditer les militants qui militent contre le voile forcé, dissuader d'autres personnes de rejoindre le mouvement et instiller la peur dans la société
Philip Luther, directeur de recherche pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord

En recourant à une tactique de propagande grossière, les autorités ne peuvent cacher la vérité sur le fait que les femmes en Iran revendiquent de plus en plus le droit de choisir de porter ou non le foulard en public.
Philip Luther

Iran: des milices pro-gouvernementales attaquent les femmes pour leur résistance aux lois sur le hijab forcé

Les lois iraniennes sur le hijab forcé sont non seulement profondément dégradantes et discriminatoires, mais également utilisées pour justifier des agressions violentes contre des femmes et des filles dans la rue. 
Philip Luther, directeur d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord








vendredi 30 août 2019

Violences

Angélique Suède !
28/06/2019 - par Bernard Gensane

La Suède est un grand pays par la surface (450 000 km2) et petit par la population (10 millions d’habitants).
La densité est d’environ 25 habitants au km2.

On a connu ce pays comme fer de lance du progressisme en Europe, un pays où chaque citoyen était protégé face aux aléas de l’existence, où le niveau de vie était inégalé en Europe.


Avec, certes, quelques poches de nazisme mal recuits. Tout ceci est de moins en moins vrai et, surtout, la société donne, vue de loin, l’impression d’être en phase de décomposition.

Il ne se passe pas 24 heures, dans des villes où les zones de non droit où la police ne peut plus pénétrer, sans qu’un viol collectif soit commis, sans qu’une explosion mette à bas un immeuble, sans que des scènes d’émeute perturbent gravement la paix sociale.

© Olafur STEINAR GESTSSON / Ritzau Scanpix / AFP Le siège de l'administration fiscale après l'explosion

En quarante ans, le nombre de viols a augmenté de 1400% (53 viols pour 100 000 habitants) !
La Suède dans ce domaine est au troisième rang mondial derrière le Lesotho et l’Afrique du Sud.
Par parenthèse, j'aurais pu rédiger le même type d'article à propos du Royaume-Uni où les viols collectifs et les meurtres à coups de poignard et de machette ont augmenté dans une proportion considérable depuis une décennie.

 Je ne connais pas la Suède : je n’y suis jamais allé et j’ai dû rencontrer quatre Suédois dans ma vie.
Je ne saurais donc expliquer pourquoi des juges condamnent des responsables de viol collectif à des peines symboliques en laissant entendre que les victimes souhaitent avoir des relations sexuelles avec sept ou huit personnes à la fois.
La Suède a connu une forte augmentation des explosions ces dernières années, principalement liées à des conflits entre bandes criminelles. Selon la police, l’utilisation d’explosifs dans le pays se situe maintenant à un niveau unique au monde pour un État qui n’est pas en guerre.


Les pouvoirs publics suédois ont décidé il y a quarante ans que la Suède serait officiellement un pays multiculturel et multiethnique.
Jusqu’alors, si l’on excepte une immigration non négligeable de Finlandais, elle était très homogène.

Une cinquantaine d’explosions ont été signalées au cours des trois premiers mois de 2019, soit en moyenne plus d’une explosion tous les deux jours et une augmentation par rapport à la même période en 2018, une année qui a vu un nombre record de plus de trois explosions par semaine.

En quarante ans, la population a augmenté de 20%, sous les effets d’une immigration non contrôlée en provenance de pays non européens.

Je ne voudrais pas paraître plus malin qu’un autre mais, si je n’avais pas prévu cette évolution, je l’avais envisagée comme possible depuis longtemps.

Un pompier éteint l'incendie causé par l'explosion d'une voiture dans le centre-ville de Stockholm, samedi 11 décembre 2010. Reuters/REUTERS TV

Durant les années 80, je résidais en Côte d’Ivoire. J’avais pour ami un Sénégalais vivant à demeure dans le pays avec sa famille.
Il était technicien-chef dans un grand garage automobile.
Un jour, rayonnant, il me dit qu’il avait été sélectionné pour exercer les mêmes fonctions dans un grand garage suédois. Je le félicitai et lui dit :
« Tu es bien conscient que tu vas gagner vingt fois plus là-bas qu’ici ? » « Bien sûr ! », me répondit-il.
Je lui demandais s’il comptait partir avec sa famille. Il attendrait un an et s’était arrangé avec le garage suédois pour pouvoir passer en Côte d’Ivoire une semaine tous les deux mois.

Quelques jours plus tard, il me fit rencontrer une jeune attachée de l’ambassade de Suède qui l’aidait à progresser dans les arcanes de son nouveau pays.
Je demandais à cette diplomate quelle était la position de la Suède face à l’immigration.
Pas celle de notre ami Mamadou, propre sur lui et bardée de contrats, mais celles d’immigrants irréguliers.
J’avais à l’esprit la diaspora afghane qui s’était constituée pendant et après le pic de la guerre civile.
Elle me répondit :
« Notre politique, c’est qu’il n’y a pas de politique. Vient qui veut. »
Vous comprendrez trop tard, lui répondis-je, que les gens qui viennent de la violence apportent de la violence.
Et dans le cas des réfugiés afghans, vous serez à coup sûr en présence d’un islam rigoriste, complètement étranger aux valeurs de votre société protestante.

 Bref, récemment, une bombe a pulvérisé deux appartements dans le sud du pays en endommageant 250 autres.
25 personnes ont été blessées.
Des débris d’une porte d’un des appartements ont été retrouvés à 100 mètres d’une explosion en bout de chaîne de quatre autres explosions.

Une bonne centaine d’explosions ont eu lieu depuis 2015.
30 dans la ville de Malmö.
Il semble que la majorité des forfaits soit l’œuvre d’une mafia qui rackette des restaurateurs.
Ces criminels appartiennent pour la majorité à des immigrants de première ou deuxième génération.

Les grenades qui explosent sont des reliquats des guerres des Balkans.

Le nombre d’explosions a triplé entre 2008 et 2016.
Pour ce qui est du lancer de grenades, il s’agit d’actes terroristes : des appartements, des petits commerces (salons de coiffure, pizzerias) sont visés à l’aveugle, sans distinction.
Sauf celles qui visent des employés de banque dont le travail consiste à éplucher des comptes douteux.

En 2018, considérant que l’utilisation d’explosifs en Suède battait tous les records pour un pays en paix, les pouvoirs publics ont proposé une amnistie et l’immunité à ceux qui rapporteraient les grenades et les bombes artisanales dans les commissariats de police.

Cela n’a pas empêché un nouveau record : 50 explosions ont eu lieu durant les trois premiers mois de 2019.
Une tous les deux jours, donc.
Un enfant de 8 ans est mort après qu’une grenade a atterri dans la chambre où il dormait.
Un  homme de 65 ans a été déchiqueté sans savoir que l’objet qu’il venait de ramasser dans la rue était une grenade.

 45 fusillades entre gangs ont eu lieu en 2018, contre 3 en Norvège.
Dans un pays où le gouvernement se proclame – à juste titre – féministe, 30% des femmes ont peur de rentrer seules le soir chez elles.
Le système pénal, conçu à une autre époque, n’est plus du tout dissuasif.

En 2018, un jeune homme de 16 ans ayant – au nom d’un contrat – tué des clients dans une pizzeria a été condamné à passer trois ans dans une institution spécialisée.









mercredi 28 août 2019

HSBC

Un cadre d’HSBC démissionne publiquement avec une lettre ouverte à l’humanité

« Je prends en ce jour la décision de démissionner publiquement à travers cette lettre ouverte ! »

Jérémy Désir est un « quant », un mot utilisé dans le milieu de la finance pour désigner un analyste quantitatif.



Nouvelle Elite Africaine Média Group - Blanchiment, fraude fiscale, corruption, manipulation des cours... : depuis la crise de 2008, la banque HSBC est au coeur de tous les scandales.  Cinq ans après leur film sur Goldman Sachs, Jérôme Fritel et Marc Roche passent au crible cet empire financier au-dessus des lois. Créée à Hongkong, il y a un siècle et demi, par des commerçants écossais liés au trafic d’opium, HSBC (Hongkong and Shanghai Banking Corporation) n’a cessé de prospérer en marge de toute régulation.
Aujourd’hui, la banque britannique à l’ADN pirate incarne à elle seule les excès et les dérives de la finance internationale. Blanchiment de l’argent du crime – celui des cartels de la drogue mexicains et colombiens –, évasion fiscale massive, corruption ou manipulation du cours des devises et des taux d’intérêt : depuis la crise de 2008, ce géant a été mêlé à de nombreux scandales avec régularité et en toute impunité.
Car l’opaque HSBC, experte en sociétés-écrans, dont les coffres débordent d'argent liquide déposé par ses clients discrets et douteux, est devenue too big to jail, "trop grosse pour aller en prison".
La banque, riche de quelque 3 000 milliards de dollars, s’en tire chaque fois avec des amendes dérisoires. Trait d’union entre l’Orient et l’Occident, elle sert aussi désormais de pipeline pour les centaines de milliards d’euros de capitaux chinois partant à la conquête des marchés occidentaux : HSBC navigue aujourd'hui sous pavillon rouge. Nouvelles menaces Après Goldman Sachs – La banque qui dirige le monde, Jérôme Fritel et Marc Roche plongent dans les arcanes d’un empire tentaculaire qui se cache derrière sa vitrine de banque de détail britannique. De Hongkong aux États-Unis en passant par l’Europe, cette édifiante enquête révèle non seulement l’ampleur ahurissante des malversations commises par HSBC, mais éclaire aussi – avec une remarquable limpidité – les menaces qui se profilent sur la stabilité financière mondiale, dix ans après la crise des subprimes.
Réalisation : Jérôme Fritel

Les quants, ce sont des ingénieurs spécialisés dans l’application de méthodes mathématiques et statistiques de haut vol à des problèmes de gestion financière.
Vulgairement : maîtriser les chiffres pour maximiser les profits.
Hier encore, l’homme travaillait au siège de la banque HSBC au département des risques, une position prestigieuse dans le milieu de la finance.

Production de pétrole dans le temps. Extrait du rapport.

Mais voilà, le décalage entre la réalité de la crise écologique, les objectifs de l’entreprise et du milieu financier en général, était devenu trop lourd que pour être humainement supportable.

Dans sa lettre, il dénonce la passivité grossièrement déguisée de son employeur, HSBC.
Il accuse de l’intérieur les manœuvres des puissances financières pour « maintenir cet obscurantisme capitaliste meurtrier ».

Mais il ne s’arrête pas là.
L’expert livre surtout un rapport de 50 pages décrivant l’inadéquation criante de la réponse des banques à la crise climatique et ce pourquoi on ne sauvera plus l’humanité en préservant le statut quo.

Un document important qu’il avait précédemment remis à sa hiérarchie, sans effet.
L’employé a donc décidé de rendre ce rapport disponible en téléchargement libre.
On y trouve « un condensé de faits et d’analyses indiscutables sur l’urgence de notre nécessité d’agir drastiquement avec courage » selon ses mots.

Une véritable mine d’or d’informations et surtout une critique systémique des institutions invitant à un changement profond de civilisation et de ses structures économiques dévastatrices.

Ce lundi 29 Juillet 2019, le jour du dépassement mondial, Jérémy Désir prenait donc la décision de démissionner publiquement.
Voici sa « Lettre ouverte à l’humanité » telle qu’il nous la livre.


lundi 26 août 2019

Ex-croyant

Majid Oukacha: « L’islam est une religion violente, misogyne et liberticide »
Entretien avec un "ex-musulman" par Daoud Boughezala - 26 août 2019.

A 33 ans, le blogueur Majid Oukacha se définit comme un ex-musulman.
Né en France, il consacre une grande partie de son temps à la critique des textes sacrés islamiques sur Youtube.

Pourquoi vous définissez-vous comme un « ex-musulman » ?

Majid Oukacha. DR.

Majid Oukacha. « Ex-musulman » n’est qu’une facette parmi tant d’autres de ma personnalité.
Je me définis avant tout, de façon constructive, par ce que je suis et ce que je fais, plus que par ce que j’ai cessé d’être ou ce que j’aspirerais à devenir.

Je me sens davantage un humain, un Français, un écrivain, un blogueur et un militant qui défend à la mesure de ses moyens les libertés individuelles qui lui sont chères, qu’un « ex-croyant ».
Cependant, la spécificité identitaire pour laquelle je suis le plus connu dans la sphère publique est indéniablement le rôle intellectuel et politique de ma parole d’ex-musulman qui critique les fondements scripturaires de l’islam.


J’ai été musulman durant les 18 premières années de ma vie de la même façon que l’écrasante majorité des musulmans adultes du monde le sont encore aujourd’hui : par endoctrinement, depuis l’enfance.

Un endoctrinement, éducatif par certains aspects et sectaire par d’autres, qui lie les musulmans à un Dieu big-brotherien qui les observe en permanence, qui espionne même leurs pensées les plus intimes, et qui menace surtout quiconque se détournerait de l’islam d’un enfer éternel après une résurrection post-mortem.

Est-on vraiment libre de choisir sa foi ou d’y demeurer dans de telles conditions, face à un tel chantage apocalyptique, permanent et irrévocable ?
J’accepte tout à fait l’étiquette d’« ex-musulman » comme un raccourci capable de me définir dans l’agora politico-médiatique contemporaine. Ironiquement, cette expression souligne d’ailleurs, par le refus volontaire de la soumission à la parole coranique déifiée, ma capacité à choisir librement, loin du fatalisme, et à penser par moi-même.

Comment avez-vous abjuré votre foi ?


 J’ai cessé de croire en l’islam après une période de doutes intensifs, qui se sont étalés sur plusieurs mois consécutifs à l’aube de l’âge adulte.
C’est néanmoins en réalité toute une enfance de questionnements croissants et cumulatifs vis-à-vis des lois et des dogmes islamiques qui m’a accompagné dans ma démarche d’apostasie.

La plupart des ex-musulmans se justifient du fait qu’ils ont quitté l’islam en se basant sur des constats manichéens et moralistes que je peux tout à fait partager.

L’islam est une religion violente, misogyne et liberticide, et de nombreux versets de ce Coran incréé censé citer Allah lui-même de la première à la dernière phrase sont là pour en attester.

Ce qui m’a le plus fait douter de la divinité du Coran est le fait que les préceptes et les lois juridiques formulés par son auteur sont des paroles incohérentes, imprécises et difficilement applicables.
Cela est assez aberrant pour un Dieu qui se qualifie de nombreuses fois dans le Coran de Juste, d’Omniscient, d’Omnipotent et, excusez du peu, de Parfait !

Je vais vous donner un exemple de mon point de vue critique tout à fait particulier sur ce Coran dont le caractère sacré n’engage en réalité que ceux qui y croient (pour paraphraser l’adage sur les promesses en politique !).

Au verset 38 de la sourate 5 du Coran, Allah demande aux musulmans de couper la main du voleur et de la voleuse, tandis qu’au second verset de la sourate 24 de ce même Coran, Allah exige que celles et ceux qui font l’amour en dehors du mariage reçoivent 100 coups de fouet.
Plus que la barbarie de ces châtiments corporels, ce qui me saute d’abord aux yeux ici c’est la suffisance et l’imprécision qui encadrent ces sanctions pénales dans le Coran.
Allah ne précise à aucun moment dans le Coran quelle main du voleur il faudrait couper, ni le montant minimum du larcin à partir duquel il faudrait couper la main du voleur, ni l’âge minimum à partir duquel on peut imputer à une personne le crime du vol.

De fait, qu’est-ce qui pourrait empêcher un islamiste désirant appliquer le Coran de se sentir la légitimité de couper la main d’un orphelin de 12 ans qui a volé une pomme parce qu’il était affamé ?

Et Allah ne précise pas non plus les matériaux autorisés ou interdits dans le fouet qui flagellera celles et ceux qui font l’amour en dehors du mariage, ni la distance minimale ou maximale entre le fouettard et la personne fouettée, ni les parties du corps à fouetter ou à ne pas fouetter chez cette dernière.

Il serait donc tout à fait possible de vider de son sang le corps d’une personne coupable de fornication si on mettait ce fouet de la justice coranique entre les mains d’un champion olympique du lancer de javelot…

Ces textes lacunaires et indécis ne me semblent pas avoir été formulés par un esprit à l’intelligence supérieure qui sait tout et qui peut tout faire.

14 siècles après leur avènement, des muftis en sont encore à débattre actuellement de la façon de comprendre des lois du Coran.

Mais franchement, si après presque 1400 ans les savants du monde musulman n’ont toujours pas trouvé de clarté consensuelle sur le sens de leurs textes sacrés par rapport au voile, au coupage de main du voleur ou à la peine de la flagellation envers les fornicateurs, alors pourquoi est-ce que ça arriverait bientôt, dans les semaines ou les mois à venir ?

 J’ai perdu la foi en l’islam à cause d’un antagonisme moral mais aussi intellectuel que j’éprouve vis-à-vis de la parole d’Allah dans le Coran.

Ce livre n’est pas à la hauteur des prétentions de celui qui s’y juge supérieurement intelligent à quiconque, en plus d’avoir comme projet de société un monde idéal où les libertés individuelles de penser et d’aimer sont criminalisées.

Le mot « islam » désigne à la fois une religion et une civilisation.
Certains, à l’instar de Rémi Brague, y voient également un quasi-code civil qui prétend régir les rapports entre les hommes.

Comment définissez-vous l’islam ?

À mes yeux, toute idéologie est potentiellement une religion.

La foi d’un militant politique envers son candidat qui lui promet un meilleur avenir est d’ailleurs d’une certaine manière une foi religieuse.
À un salut post-mortem près, bien des programmes politiques utopiques et mensongers n’ont rien à envier à des textes sacrés qui assènent des vérités morales universelles.
En laïc authentique, je ne reconnais aucune religion, ou alors je considère que toutes les idéologies sont potentiellement une religion.

L’islam est bien évidemment une religion dans le sens où elle relie des hommes et des femmes autour de croyances et de pratiques sacrées régies par un esprit supérieur qui les transcende.

Mais l’islam est surtout une doctrine politique et totalitaire, et cela pour une raison très simple : c’est son auteur lui-même qui le dit !

Ce n’est pas parce qu’il y a autant de façons de penser et pratiquer l’islam sur Terre qu’il y a de croyants que l’islam originel est dépourvu de toute identité fondatrice et immuable.

Dans le Coran, Allah a instauré un code juridique fait d’interdits et d’obligations qui n’ont aucune limite temporelle ou géographique.
Et il y a surtout instauré des sanctions pénales contre celles et ceux qui se détourneraient de ces interdits et obligations.
Ce ne sont pas seulement des sanctions après la mort, mais bien des sanctions qui ont vocation à être appliquées du vivant du fautif, par la communauté.

Dès lors, l’islam devient une religion éminemment politique.
Beaucoup de nos concitoyens de confession musulmane vivent leur foi intimement et ne mettent pas en application les lois du Coran qui contredisent les lois de notre république, ce qui prouve bien évidemment que tous les musulmans ne sont pas des islamistes.

En revanche, je ne vois pas au nom de quoi une intelligentsia parisianiste persuadée de la supériorité morale de son optimisme sur nos inquiétudes, dénierait aux islamistes d’avoir le même livre sacré que les musulmans pacifistes qui ne font pas de politique avec leur foi.

- On pourrait vous rétorquer qu’un texte – fût-il sacré – importe moins que ce que les gens en font.
Autrement dit, d’un pays musulman à l’autre, les lois sont très diverses : même entre l’Algérie et la Tunisie, où l’islam est religion d’Etat et le rite malikite majoritaire, le statut de la femme se révèle très différent. Ne péchez-vous pas par essentialisme ?

Une de mes thèses est que le Coran est trop imprécis et lacunaire pour être appliqué de façon claire et concrète, d’où l’impossibilité à trouver un islam uniforme, univoque ou fédérateur à travers le Monde Musulman.

Le Coran, dont le contenu théorique est figé depuis le 7ème siècle, n’est qu’une variable parmi tant d’autres (comme l’économie) pour expliquer la vie sociale complexe et multiforme à l’échelle d’un pays islamique.
Mes analyses critiques vis-à-vis du Coran peuvent néanmoins être illustrées par des tendances sociologiques et politiques indéniables à échelle macroscopique et sur la durée.

Un exemple : le World Economic Forum publie chaque année une étude internationale (le Global Gender Gap Report) sur le niveau de traitement équitable entre les hommes et les femmes dans chaque pays du monde, à travers l’accès aux soins, à l‘éducation, à l’emploi et à la politique.

Cette étude n’avantage pas les pays les plus riches de la planète, car si un pays pauvre répartit plus équitablement ses modestes moyens financiers et opportunités de réussite sociale entre ses femmes et ses hommes, ce pays y sera alors mieux classé qu’un pays riche mais discriminant davantage ses femmes.

Dans les 15 premiers pays du classement le plus récent, basé sur les données de l’année 2018, on retrouve des pays occidentaux comme la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Norvège ou la Suède, mais aussi des pays du « tiers-monde » où les femmes sont traitées relativement équitablement sur le plan politique et juridique par rapport au reste du monde. Bien que cela reste encore sans doute perfectible, comme partout ailleurs.
Ainsi, parmi ce peloton de tête des pays occidentaux, on retrouve également des pays plus modestes comme le Nicaragua ou les Philippines, à culture dominante chrétienne soit dit en passant.

Ces pays plus pauvres ne sont pas désavantagés dans le classement par rapport aux pays les plus riches de la planète qu’ils devancent car leurs citoyennes y ont un accès aux soins médicaux, aux responsabilités politiques, au monde du travail ou à l’école très proche de celui de leurs homologues de sexe masculin.

Et quand en prenant une fourchette deux fois plus large, on s’intéresse aux 30 pays du monde en fin de classement, c’est-à-dire les 30 pays les plus misogynes du monde, que trouve-t-on ?

 L’Arabie Saoudite, la Mauritanie, le Qatar, l’Égypte, la Jordanie, le Maroc, le Tchad, la Turquie, l’Iran, le Pakistan, le Yémen, l’Algérie, la Tunisie, etc.
N’y a-t-il donc pas un point commun culturel évident à la plupart de ces « derniers de la classe » qui vous saute immédiatement aux yeux ?

J’en vois un : l’islam qui domine culturellement les sociétés qui y vivent.

Et l’excuse de la colonisation du passé ne tient pas pour expliquer cette situation ! En quoi la colonisation subie il y a 50 ans ou plus par la plupart de ces pays les empêche-t-elle de traiter dorénavant les femmes de façon équitable par rapport aux hommes ?

- Votre lecture univoque du Coran semble donner raison aux interprétations les plus littéralistes, comme celles des milieux salafistes…

Si j’admets qu’un Coran compris de façon univoque par le plus grand nombre pourrait être la preuve de sa capacité à fédérer autour de son sens et de ses idéaux, je n’ai en revanche jamais défendu l’idée selon laquelle il n’y aurait qu’une seule façon de lire son contenu.

Comme je l’ai dit précédemment, une de mes thèses principales, que l’on peut d’ailleurs retrouver dans mon livre Il était une foi, l’islam…, est que le Coran est trop incohérent et peu subtil pour être appliqué de façon claire, uniforme et concrète.
D’où la multiplicité des courants de pensées et des divergences d’opinions par rapport au Coran que l’on peut trouver à travers le monde musulman.
De surcroît, en quoi une interprétation littéraliste du Coran serait-elle une démarche malhonnête ou illogique sur le plan intellectuel ?

J’ai ainsi remarqué que les débats concernant les diverses dimensions interprétatives à donner aux versets du Coran se basaient toujours sur certains versets plutôt que d’autres.

Quand dans le Coran Allah explique qu’il n’y a qu’un seul Dieu et aucun autre en dehors de lui, je n’ai jamais entendu personne expliquer que ce fait pouvait être soumis à interprétation.
Peut-être parce que ce récit ne contredit en rien les lois libertaires et égalitaires du Monde Occidental.

En revanche, quand Allah indique au verset 34 de la sourate 4 du Coran que les maris doivent frapper les épouses dont ils auraient à craindre la désobéissance (et c’est là un commandement juridique sans limite temporelle ni géographique, et qui n’est contredit par aucun autre verset dans le Coran), il faudrait tout à coup s’éloigner du sens littéral de ce texte !
C’est curieux.

Ceux qui me disent que mon interprétation littéraliste du Coran leur rappelle celle d’islamistes ont-ils conscience du fait que l’entreprise exégétique visant à systématiquement mettre du « contexte », de l’« interprétation » ou de la « métaphore » dans tous les versets coraniques violents est aussi une grille de lecture utilisée par des islamistes ?
Cette pirouette rhétoricienne a pour but de faire passer le Coran pour un code civil compatible avec le sens des lois occidentales.

Elle vise à endormir notre vigilance à tous, et plus particulièrement celle des sentinelles de la laïcité, de la démocratie et de la science qui pourraient se méfier et se dresser face à ce totalitarisme islamiste qui n’a ni bottes ni frontières.

Ce totalitarisme ne se voit pas forcément sur le visage de ses thuriféraires, surtout à l’ère de l’internet démocratisé, avec tous ces imams salafistes portant des costumes et des barbes court rasées pour prêcher un islam de paix et de tolérance en lequel ils n’ont jamais cru.

Quand Allah dit dans le Coran que « les hommes ont autorité sur les femmes », je comprends au bout du compte au moins le sens littéral de cette sentence, que je dénonce.
Je ne vois pas comment en partant d’une telle phrase, prise au sens littéral ou métaphorique, je pourrais en arriver au sens « les hommes et les femmes demeurent libres et égaux en droits ».

Il n’y a que dans un monde aussi perturbé que celui de la subversion des valeurs les plus élémentaires qu’un lanceur d’alertes comme moi peut se voir reprocher d’avoir compris du Coran ce que des salafistes en ont compris eux aussi.

La lecture ne signifie pas l’adhésion. Je comprends sans doute ce que eux comprennent du Coran, mais eux en plébiscitent le contenu, tandis que moi je le dénonce.

- Beaucoup de militants opposés à l’islamisme s’engagent dans le combat laïque. Est-ce votre cas ?

Au-delà de cette propriété relationnelle qu’est la laïcité, une forme de bon sens politique dans la gestion du rapport entre l’État et les citoyens dans notre pays à mes yeux, l’outil que j’utilise principalement afin de défendre mes convictions dans ce combat est d’abord le bon sens intellectuel.

Je ne fais partie d’aucun groupe politique, philosophique ou associatif mais ma chaîne YouTube, qui cumule des millions de vues, est mon propre média.

J’essaie régulièrement d’y exprimer, de façon sérieuse ou divertissante, les constats critiques les plus cohérents avec lesquels je juge l’islam.

L’islam des textes avant tout, mais aussi ses conséquences sociales et politiques dans le monde.

J’essaie de façon totalement indépendante et individuelle de donner vie, par écrit ou en vidéo, aux idées qui me passent par la tête.

Je suis menacé de mort pour cela et c’est parfois difficile à vivre au quotidien. Mais je reçois aussi régulièrement des messages d’ex-musulmans, d’hommes et de femmes, qui me disent que les questions et les réponses qu’apportent mon livre et mes vidéos les ont convaincus que l’islam n’était finalement pas la vérité.

Dans ces témoignages, je lis souvent des « au début, je vous détestais » ou des « plus je vous écoute, et plus je comprends que vous n’êtes finalement pas aussi fou que je le pensais au départ, lorsque je vous avais entendu pour la première fois ».

La laïcité est-elle un bouclier efficace contre l’islamisation ?

La laïcité est une réponse nécessaire mais elle n’est pas la seule.

Le savoir et le goût pour la liberté individuelle sont selon moi les meilleurs remparts face à cette religion islamique qui a besoin de la peur et de l’ignorance pour dominer les masses.

Si les enfants avaient, par exemple, dès le collège, des cours de science ou de logique qui les confrontent à tous les points de vue par rapport à l’islam, je suis persuadé que ça en aiderait beaucoup à relativiser leur endoctrinement religieux depuis l’enfance.
L’éducation, des enfants comme celles des adultes, est la clef dans ce combat politique et intellectuel, mais pas seulement.

Pourquoi un livre comme le Coran est-il vendu dans le commerce sans la mention, comme sur les paquets de cigarette, de la dangerosité de son usage ? Après tout, ce livre demande quand même aux musulmans de frapper les épouses désobéissantes et de combattre ceux qui n’appliquent pas les interdictions voulues par Allah et Muhammad.

Plus qu’une victoire dans les faits, car le Coran peut être lu sur un site web étranger et sans mise en garde par quiconque voudrait le découvrir, ce serait surtout là une victoire idéologique dans le débat public.

Voter aux élections politiques est une autre solution face à l’islamisation de notre laïcité et de notre espace public.

Les Français doivent élire des gens qui en retour leur donneront accès à un pouvoir de décision beaucoup plus direct afin de voter des lois s’opposant à l’islamisation politique de leur pays.
C’est un enjeu que le bon sens populaire peut bien plus aider à appréhender au quotidien, loin des palais dorés qui font vite oublier le réel.

Les modes de scrutin actuels favorisent l’immobilisme et le centrisme mou qui ne prend aucun risque sur des sujets polémiques.
Je suggère en tout cas à mes compatriotes d’au moins commencer par arrêter de voter pour des politiciens qui courtisent l’islamisme pour acheter la paix sociale ou leur réélection.

Enfin, ce par quoi j’aurais sans doute dû commencer et qui importe dans la défense de nos libertés individuelles et de nos modes de vie, c’est tout simplement de cesser d’avoir peur de s’exprimer.

Plus les Français feront de l’autocensure face à l’islamisme, et plus il y aura de gens pour trouver subversive la critique de l’islam.
Or c’est l’islam qui est subversif, et sa critique devrait relever du comportement le plus normal et le plus sain.

Les musulmans doivent s’habituer à entendre de la critique intellectuelle et de l’humour sur leurs textes sacrés, sinon l’arsenal législatif et judiciaire que vont nous préparer nos élites qui préfèrent taire les problèmes plutôt que de les affronter va finir par ressembler à celui d’un pays musulman, où le blasphème est vu comme une provocation et de la haine.

L’autocensure n’est pas la solution face à cet islam politique par nature qui prend une place grandissante dans notre société.

Rien n’est acquis en politique, et la démocratie peut même s’annuler démocratiquement.

L’islamisation de la France, de son espace public et de sa laïcité n’est pas impossible à terme, et elle se fera davantage sur les renoncements à réagir par le plus grand nombre que sur l’audace des quelques-uns qui auront échoué à prendre le pouvoir en leur nom.
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Daoud Boughezala est directeur adjoint de la rédaction et rédacteur en chef de Causeur.