Traduction du texte
original: Iranian Women Fight for Freedom
« Les autorités de la République islamique disent que le
« hijab obligatoire » est une obligation légale, laquelle doit être respecté.
Mais les mauvaises lois doivent être contestées et
modifiées. » - Masih Alinejad, journaliste et militante des droits de l'homme
irano-américaine.
Trois Iraniennes détenues dans la tristement célèbre
prison de Qarchak à Téhéran ont récemment été condamnées à des peines de prison
dont certaines vont au-delà de 10 ans. Leur « crime » ? Ne pas porter de
foulard, défiant ainsi le code vestimentaire du pays. Sur la photo : une
policière iranienne (à gauche) met en garde, le 22 avril 2007 à Téhéran, une
femme à propos de ses vêtements et de ses cheveux lors d'une campagne de
répression lancée pour faire respecter le port obligatoire du voile, en Iran.
(Photo de Majid Saeedi / Getty Images)
« La loi religieuse que le gouvernement applique depuis
la révolution de 1979 est à la base de cette tyrannie.
En Iran, les femmes sont des citoyens de seconde classe ;
elles sont de quasi-esclaves.
La communauté internationale doit avoir le courage de
s'attaquer à la loi religieuse et de dénoncer sa nature tyrannique.
Un prédicateur islamiste menace : « Si la charia n’est
pas appliquée en France, 10 millions de musulmans réagiront » (Vidéo)
9 mars 2019 Fabrice Drapel
Le monde libre a dénoncé le communisme pendant la guerre
froide, il doit faire de même avec la loi religieuse. » -
Propos tenus par Nasrin Mohammadi à l'Institut Gatestone.
Nasrin Mohammadi est l'auteur de Ideas and Lashes : The Prison Diary of Akbar
Mohammadi (Des idées et des fouets : journal de la prison d'Akbar Mohammadi),
écrit en souvenir de son frère mort sous la torture dans une prison iranienne.
Trois Iraniennes
détenues dans la tristement célèbre prison de Qarchak à Téhéran ont récemment
été condamnées à des peines dont certaines vont au-delà de 10 ans de prison.
Leur « crime » ?
Avoir porté atteinte au code vestimentaire islamique en refusant de porter le
foulard.
Les femmes ont été arrêtées après qu'une vidéo mise en
ligne lors de la Journée internationale de la femme, soit devenue virale. Dans
le clip, elles se promènent tête nue distribuant des fleurs aux passagères du
métro de Téhéran.
« Le jour viendra où les femmes ne seront plus obligées
de combattre », a déclaré l'une d'elles ; on entend une autre espérer à haute
voix, qu'un jour, les femmes en hijab accepteront de marcher au côté de femmes
qui ont choisi de ne pas le porter.
Amnesty International Iran - Amnesty International - Ajoutée
le 29 août 2019
Les familles de milliers d'opposants dissidents et
politiques opposés à l'exécution secrète au cours de l'été 2011 étaient
toujours dans un état d'anxiété. Le cauchemar de milliers de corps disparus, de
familles et de nombreux autres, continue d'être marqué par des atrocités sur le
front du système
Parce que ne pas se couvrir la tête est un droit qui
n'est pas acquis, la journaliste et activiste irano-américaine Masih Alinejad –
auteur de The Wind in My Hair: My Fight for Freedom in Modern Iran (Le vent
dans mes cheveux : mon combat pour la liberté dans l'Iran moderne) – à fondé un
média de lutte appelé « My Stealthy Freedom » (Ma furtive liberté).
Ce média en ligne a lancé le hashtag #WhiteWednesdays
pour que les femmes iraniennes puissent partager photos et vidéos ou elles
apparaissent tête nue dans des lieux publics – ou des photos d'elles-mêmes
portant un couvre-chef symbolique blanc ou d'autres types de vêtements et afin
d'échanger des idées sur les droits des femmes.
Au cours des cinq années qui ont suivi sa fondation, My
Stealthy Freedom a reçu des milliers de photos et de vidéos et a attiré plus
d'un million de followers.
Dans un entretien accordé à Gatestone, Alinejad,
"auto-exilée" à New York, a déclaré :
« Depuis 40 ans,
les autorités de la République islamique usent de coercition, de blâmes publics
et de violence pour réprimer les femmes.
Les temps changent car les femmes réagissent et
revendiquent leurs droits. J'ai lancé My Stealthy Freedom contre le « hijab
obligatoire » en 2014, et depuis, il rencontre un succès croissant.
Ainsi, nos Mercredis Blancs donnent des migraines au
régime, parce que les femmes sont devenues plus courageuses et qu'elles
contestent les autorités pour défendre leurs droits civils.
« Les autorités de la République islamique disent que le
port du hijab est une « obligation légale » et qu'il doit être respecté.
Mais les mauvaises lois doivent être contestées et
changées.
Aujourd'hui, le combat de ces femmes contre le port
obligatoire du hijab est le plus grand défi qu'affronte le régime des mollahs.
Ce combat à la puissance d'une rivière et il finira par
surmonter tous les obstacles. Ces femmes ne pourront pas être arrêtées.
« Mais nous avons
besoin de l'appui de la communauté internationale pour agir contre les
autorités iraniennes ».
Les écrits d'Alinejad et son activisme politique ont
toutefois un coût élevé. En 2018, elle a écrit dans le New York Times que,
depuis 2009, elle avait renoncé à se rendre en Iran de peur d'être arrêtée.
Sa famille, « qui vit toujours dans le village pauvre où
elle a grandi dans le nord de l'Iran », subit l'intimidation de la police du
régime - sa sœur a ainsi été contrainte de la désavouer publiquement à la
télévision iranienne à une heure de grande écoute.
Après l'interrogatoire de deux heures auquel la mère âgée
d'Alinejad a été récemment soumise, Amnesty International a exprimé
publiquement sa crainte « que les autorités ne publient des déclarations vidéo
extorquées sous la contrainte à des fins de propagande, compte tenu de la
longue expérience du régime en matière de pratiques abusives ».
Les défenseurs non violents des droits de l'homme sont
souvent la cible des violences du régime iranien.
Akbar Mohammadi, frère de Nasrin Mohammadi, militante des
droits des femmes iraniennes basée aux États-Unis, a ainsi été arrêté lors du
soulèvement étudiant de 1999. Akbar a été torturé et finalement tué après sept
ans de prison.
En 2012, Nasrin a publié Ideas and Lashes : The Prison
Diary of Akbar Mohammadi (Les idées et le fouet : journal de la prison d'Akbar
Mohammadi) en mémoire de son frère décédé sous la torture.
« La répression violente des femmes n'est qu'un exemple
parmi d'autres de l'oppression subie par le peuple iranien au quotidien », a
déclaré Nasrin Mohammadi à Gatestone.
« La loi religieuse que le gouvernement applique depuis
la révolution de 1979 est à la base de cette tyrannie.
En Iran, les
femmes sont des citoyens de seconde classe, quasiment des esclaves. La
communauté internationale doit avoir le courage de contester la légitimité de
la loi religieuse et de la condamner en raison de sa nature tyrannique. Le
monde libre a délégitimé le communisme pendant la guerre froide, il devrait
agir de même contre la loi religieuse.
« La communauté internationale devrait également se
concentrer sur l'Iran, et mettre fin à ce régime ainsi qu'à d'autres
gouvernements similaires de par le monde.
Le cas de l'Iran
est exemplaire, car il s'agit d'un régime corrompu, où la religion est un alibi
pour voler l'argent de la population et confisquer le pouvoir. »
Une autre militante iranienne basée aux États-Unis, Nasim
Basiri – chargée d'enseignement au département Etudes féminines, genre et
sexualité de l'Université de l'Oregon - a déclaré à Gatestone que, malgré les
risques encourus, le mouvement féministe se développe en Iran.
Basiri pense que « les féministes étrangères peuvent être
des alliées et servir de portevoix aux femmes iraniennes et aux militantes des
droits des femmes ».
Elle a ajouté :
« De nombreuses féministes iraniennes pensent que les
pays occidentaux, par leurs politiques, ont favorisé la dictature en Iran,
contribuant ainsi à l'augmentation de la violence culturelle et politique à
l'égard des femmes.
Elles ne veulent pas vivre ce que des femmes afghanes et
irakiennes ont vécu à cause des guerres.
Cela ne mène pas vers plus de liberté et les régimes
autoritaires y trouvent un alibi pour faire taire les femmes au nom de la
défense de la nation et de la lutte contre « l'impérialisme ».
Faranak Rostami, réfugié iranien au Qatar, a déclaré à
Gatestone :
« Les femmes iraniennes veulent vraiment renverser ce
régime et promouvoir un gouvernement libéral.
Nous avons besoin de liberté et d'égalité entre les sexes
dans tous les secteurs. Sinon, il faudra nous accorder un statut de réfugié à
l'étranger ».
Uzay Bulut, journaliste turque, est Distinguished Senior
Fellow de l'Institut Gatestone.
…………………………
Iran: campagne cruelle
pour obtenir des «aveux» de la propagande des manifestants contre le voile
obligatoire
15 juillet 2019
Les autorités
iraniennes utilisent une tactique grossière pour discréditer les militants qui
militent contre le voile forcé, dissuader d'autres personnes de rejoindre le
mouvement et instiller la peur dans la société
Philip Luther, directeur
de recherche pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord
En recourant à une tactique de propagande
grossière, les autorités ne peuvent cacher la vérité sur le fait que les femmes
en Iran revendiquent de plus en plus le droit de choisir de porter ou non le
foulard en public.
Philip Luther
Iran: des milices
pro-gouvernementales attaquent les femmes pour leur résistance aux lois sur le
hijab forcé
Les lois iraniennes sur le hijab forcé sont non
seulement profondément dégradantes et discriminatoires, mais également
utilisées pour justifier des agressions violentes contre des femmes et des
filles dans la rue.
Philip Luther, directeur
d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord
La Suède est un grand pays par la surface (450 000 km2)
et petit par la population (10 millions d’habitants).
La densité est d’environ 25 habitants au km2.
On a connu ce pays comme fer de lance du progressisme en
Europe, un pays où chaque citoyen était protégé face aux aléas de l’existence,
où le niveau de vie était inégalé en Europe.
Avec, certes, quelques poches de nazisme mal recuits.
Tout ceci est de moins en moins vrai et, surtout, la société donne, vue de
loin, l’impression d’être en phase de décomposition.
Il ne se passe pas
24 heures, dans des villes où les zones de non droit où la police ne peut plus
pénétrer, sans qu’un viol collectif soit commis, sans qu’une explosion mette à
bas un immeuble, sans que des scènes d’émeute perturbent gravement la paix
sociale.
En quarante ans,
le nombre de viols a augmenté de 1400% (53 viols pour 100 000 habitants) !
La Suède dans ce domaine est au troisième rang mondial
derrière le Lesotho et l’Afrique du Sud.
Par parenthèse, j'aurais pu rédiger le même type
d'article à propos du Royaume-Uni où les viols collectifs et les meurtres à
coups de poignard et de machette ont augmenté dans une proportion considérable
depuis une décennie.
Je ne connais pas
la Suède : je n’y suis jamais allé et j’ai dû rencontrer quatre Suédois dans ma
vie.
Je ne saurais donc expliquer pourquoi des juges condamnent des responsables de viol
collectif à des peines symboliques en laissant entendre que les victimes
souhaitent avoir des relations sexuelles avec sept ou huit personnes à la fois.
La Suède a connu une forte augmentation des explosions
ces dernières années, principalement liées à des conflits entre bandes
criminelles. Selon la police, l’utilisation d’explosifs dans le pays se situe
maintenant à un niveau unique au monde pour un État qui n’est pas en guerre.
Les pouvoirs publics suédois ont décidé il y a quarante
ans que la Suède serait officiellement un pays multiculturel et multiethnique.
Jusqu’alors, si l’on excepte une immigration non
négligeable de Finlandais, elle était très homogène.
Une cinquantaine d’explosions ont été signalées au
cours des trois premiers mois de 2019, soit en moyenne plus d’une explosion
tous les deux jours et une augmentation par rapport à la même période en 2018,
une année qui a vu un nombre record de plus de trois explosions par semaine.
En quarante ans, la population a augmenté de 20%, sous
les effets d’une immigration non contrôlée en provenance de pays non européens.
Je ne voudrais pas paraître plus malin qu’un autre mais,
si je n’avais pas prévu cette évolution, je l’avais envisagée comme possible
depuis longtemps.
Un pompier éteint l'incendie causé par
l'explosion d'une voiture dans le centre-ville de Stockholm, samedi 11 décembre
2010. Reuters/REUTERS TV
Durant les années 80, je résidais en Côte d’Ivoire.
J’avais pour ami un Sénégalais vivant à demeure dans le pays avec sa famille.
Il était technicien-chef dans un grand garage automobile.
Un jour, rayonnant, il me dit qu’il avait été sélectionné
pour exercer les mêmes fonctions dans un grand garage suédois. Je le félicitai
et lui dit :
« Tu es bien conscient que tu vas gagner vingt fois plus
là-bas qu’ici ? » « Bien sûr ! », me répondit-il.
Je lui demandais s’il comptait partir avec sa famille. Il
attendrait un an et s’était arrangé avec le garage suédois pour pouvoir passer
en Côte d’Ivoire une semaine tous les deux mois.
Quelques jours plus tard, il me fit rencontrer une jeune
attachée de l’ambassade de Suède qui l’aidait à progresser dans les arcanes de
son nouveau pays.
Je demandais à cette diplomate quelle était la position
de la Suède face à l’immigration.
Pas celle de notre ami Mamadou, propre sur lui et bardée
de contrats, mais celles d’immigrants irréguliers.
J’avais à l’esprit la diaspora afghane qui s’était
constituée pendant et après le pic de la guerre civile.
Elle me répondit :
« Notre politique, c’est qu’il n’y a pas de politique.
Vient qui veut. »
Vous comprendrez
trop tard, lui répondis-je, que les gens qui viennent de la violence apportent
de la violence.
Et dans le cas des
réfugiés afghans, vous serez à coup sûr en présence d’un islam rigoriste,
complètement étranger aux valeurs de votre société protestante.
Bref, récemment,
une bombe a pulvérisé deux appartements dans le sud du pays en endommageant 250
autres.
25 personnes ont été blessées.
Des débris d’une porte d’un des appartements ont été
retrouvés à 100 mètres d’une explosion en bout de chaîne de quatre autres
explosions.
Une bonne centaine
d’explosions ont eu lieu depuis 2015.
30 dans la ville de Malmö.
Il semble que la majorité des forfaits soit l’œuvre d’une
mafia qui rackette des restaurateurs.
Ces criminels
appartiennent pour la majorité à des immigrants de première ou deuxième
génération.
Les grenades qui explosent sont des reliquats des guerres
des Balkans.
Le nombre d’explosions
a triplé entre 2008 et 2016.
Pour ce qui est du lancer de grenades, il s’agit d’actes
terroristes : des appartements, des petits commerces (salons de coiffure,
pizzerias) sont visés à l’aveugle, sans distinction.
Sauf celles qui visent des employés de banque dont le
travail consiste à éplucher des comptes douteux.
En 2018, considérant que l’utilisation d’explosifs en
Suède battait tous les records pour un pays en paix, les pouvoirs publics ont
proposé une amnistie et l’immunité à ceux qui rapporteraient les grenades et
les bombes artisanales dans les commissariats de police.
Cela n’a pas empêché un nouveau record : 50 explosions
ont eu lieu durant les trois premiers mois de 2019.
Une tous les deux jours, donc.
Un enfant de 8 ans est mort après qu’une grenade a
atterri dans la chambre où il dormait.
Unhomme de 65 ans
a été déchiqueté sans savoir que l’objet qu’il venait de ramasser dans la rue
était une grenade.
45 fusillades entre gangs ont eu lieu en 2018,
contre 3 en Norvège.
Dans un pays où le gouvernement se proclame – à juste
titre – féministe, 30% des femmes ont peur de rentrer seules le soir chez
elles.
Le système pénal, conçu à une autre époque, n’est plus du
tout dissuasif.
En 2018, un jeune homme de 16 ans ayant – au nom d’un
contrat – tué des clients dans une pizzeria a été condamné à passer trois ans
dans une institution spécialisée.
Un cadre d’HSBC
démissionne publiquement avec une lettre ouverte à l’humanité
« Je prends en ce jour la décision de démissionner
publiquement à travers cette lettre ouverte ! »
Jérémy Désir est un « quant », un mot utilisé dans le
milieu de la finance pour désigner un analyste quantitatif.
Nouvelle Elite Africaine Média Group - Blanchiment,
fraude fiscale, corruption, manipulation des cours... : depuis la crise de
2008, la banque HSBC est au coeur de tous les scandales. Cinq ans après leur film sur Goldman Sachs,
Jérôme Fritel et Marc Roche passent au crible cet empire financier au-dessus
des lois. Créée à Hongkong, il y a un siècle et demi, par des commerçants
écossais liés au trafic d’opium, HSBC (Hongkong and Shanghai Banking
Corporation) n’a cessé de prospérer en marge de toute régulation.
Aujourd’hui, la banque britannique à l’ADN pirate
incarne à elle seule les excès et les dérives de la finance internationale.
Blanchiment de l’argent du crime – celui des cartels de la drogue mexicains et
colombiens –, évasion fiscale massive, corruption ou manipulation du cours des
devises et des taux d’intérêt : depuis la crise de 2008, ce géant a été mêlé à
de nombreux scandales avec régularité et en toute impunité.
Car l’opaque HSBC, experte en sociétés-écrans, dont
les coffres débordent d'argent liquide déposé par ses clients discrets et
douteux, est devenue too big to jail, "trop grosse pour aller en
prison".
La banque, riche de quelque 3 000 milliards de
dollars, s’en tire chaque fois avec des amendes dérisoires. Trait d’union entre
l’Orient et l’Occident, elle sert aussi désormais de pipeline pour les centaines
de milliards d’euros de capitaux chinois partant à la conquête des marchés
occidentaux : HSBC navigue aujourd'hui sous pavillon rouge. Nouvelles menaces Après
Goldman Sachs – La banque qui dirige le monde, Jérôme Fritel et Marc Roche
plongent dans les arcanes d’un empire tentaculaire qui se cache derrière sa
vitrine de banque de détail britannique. De Hongkong aux États-Unis en passant
par l’Europe, cette édifiante enquête révèle non seulement l’ampleur
ahurissante des malversations commises par HSBC, mais éclaire aussi – avec une
remarquable limpidité – les menaces qui se profilent sur la stabilité
financière mondiale, dix ans après la crise des subprimes.
Réalisation : Jérôme Fritel
Les quants, ce sont des ingénieurs spécialisés dans
l’application de méthodes mathématiques et statistiques de haut vol à des
problèmes de gestion financière.
Vulgairement : maîtriser les chiffres pour maximiser les
profits.
Hier encore, l’homme travaillait au siège de la banque
HSBC au département des risques, une position prestigieuse dans le milieu de la
finance.
Production de pétrole dans le temps. Extrait du
rapport.
Mais voilà, le décalage entre la réalité de la crise
écologique, les objectifs de l’entreprise et du milieu financier en général,
était devenu trop lourd que pour être humainement supportable.
Dans sa lettre, il
dénonce la passivité grossièrement déguisée de son employeur, HSBC.
Il accuse de
l’intérieur les manœuvres des puissances financières pour « maintenir cet
obscurantisme capitaliste meurtrier ».
Mais il ne s’arrête pas là.
L’expert livre
surtout un rapport de 50 pages décrivant l’inadéquation criante de la réponse
des banques à la crise climatique et ce pourquoi on ne sauvera plus l’humanité
en préservant le statut quo.
Un document important qu’il avait précédemment remis à sa
hiérarchie, sans effet.
On y trouve « un condensé de faits et d’analyses
indiscutables sur l’urgence de notre nécessité d’agir drastiquement avec
courage » selon ses mots.
Une véritable mine d’or d’informations et surtout une
critique systémique des institutions invitant à un changement profond de
civilisation et de ses structures économiques dévastatrices.
Ce lundi 29 Juillet 2019, le jour du dépassement mondial,
Jérémy Désir prenait donc la décision de démissionner publiquement.
Voici sa « Lettre ouverte à l’humanité » telle qu’il nous
la livre.
Majid Oukacha: «
L’islam est une religion violente, misogyne et liberticide »
Entretien avec un
"ex-musulman" par Daoud Boughezala - 26 août 2019.
A 33 ans, le blogueur Majid Oukacha se définit comme un
ex-musulman.
Né en France, il consacre une grande partie de son temps
à la critique des textes sacrés islamiques sur Youtube.
Pourquoi vous
définissez-vous comme un « ex-musulman » ?
Majid Oukacha. DR.
Majid Oukacha. « Ex-musulman » n’est qu’une facette parmi
tant d’autres de ma personnalité.
Je me définis avant tout, de façon constructive, par ce
que je suis et ce que je fais, plus que par ce que j’ai cessé d’être ou ce que
j’aspirerais à devenir.
Je me sens davantage un humain, un Français, un écrivain,
un blogueur et un militant qui défend à la mesure de ses moyens les libertés
individuelles qui lui sont chères, qu’un « ex-croyant ».
Cependant, la spécificité identitaire pour laquelle je
suis le plus connu dans la sphère publique est indéniablement le rôle
intellectuel et politique de ma parole d’ex-musulman qui critique les
fondements scripturaires de l’islam.
J’ai été musulman durant les 18 premières années de ma vie
de la même façon que l’écrasante majorité des musulmans adultes du monde le
sont encore aujourd’hui : par endoctrinement, depuis l’enfance.
Un endoctrinement, éducatif par certains aspects et
sectaire par d’autres, qui lie les musulmans à un Dieu big-brotherien qui les
observe en permanence, qui espionne même leurs pensées les plus intimes, et qui
menace surtout quiconque se détournerait de l’islam d’un enfer éternel après
une résurrection post-mortem.
Est-on vraiment
libre de choisir sa foi ou d’y demeurer dans de telles conditions, face à
un tel chantage apocalyptique, permanent et irrévocable ?
J’accepte tout à fait l’étiquette d’« ex-musulman » comme
un raccourci capable de me définir dans l’agora politico-médiatique
contemporaine. Ironiquement, cette expression souligne d’ailleurs, par le refus
volontaire de la soumission à la parole coranique déifiée, ma capacité à
choisir librement, loin du fatalisme, et à penser par moi-même.
Comment avez-vous
abjuré votre foi ?
J’ai cessé de croire en l’islam après une période de
doutes intensifs, qui se sont étalés sur plusieurs mois consécutifs à l’aube de
l’âge adulte.
C’est néanmoins en réalité toute une enfance de
questionnements croissants et cumulatifs vis-à-vis des lois et des dogmes
islamiques qui m’a accompagné dans ma démarche d’apostasie.
La plupart des ex-musulmans se justifient du fait qu’ils
ont quitté l’islam en se basant sur des constats manichéens et moralistes que
je peux tout à fait partager.
L’islam est une
religion violente, misogyne et liberticide, et de nombreux versets de ce
Coran incréé censé citer Allah lui-même de la première à la dernière phrase
sont là pour en attester.
Ce qui m’a le plus fait douter de la divinité du Coran
est le fait que les préceptes et les lois juridiques formulés par son auteur
sont des paroles incohérentes, imprécises et difficilement applicables.
Cela est assez aberrant pour un Dieu qui se qualifie de
nombreuses fois dans le Coran de Juste, d’Omniscient, d’Omnipotent et, excusez
du peu, de Parfait !
Je vais vous donner un exemple de mon point de vue
critique tout à fait particulier sur ce Coran dont le caractère sacré n’engage
en réalité que ceux qui y croient (pour paraphraser l’adage sur les promesses
en politique !).
Au verset 38 de la
sourate 5 du Coran, Allah demande aux musulmans de couper la main du voleur et
de la voleuse, tandis qu’au second verset de la sourate 24 de ce même Coran,
Allah exige que celles et ceux qui font l’amour en dehors du mariage reçoivent
100 coups de fouet.
Plus que la barbarie de ces châtiments corporels, ce qui
me saute d’abord aux yeux ici c’est la suffisance et l’imprécision qui
encadrent ces sanctions pénales dans le Coran.
Allah ne précise à aucun moment dans le Coran quelle main
du voleur il faudrait couper, ni le montant minimum du larcin à partir duquel
il faudrait couper la main du voleur, ni l’âge minimum à partir duquel on peut
imputer à une personne le crime du vol.
De fait, qu’est-ce qui pourrait empêcher un islamiste désirant
appliquer le Coran de se sentir la légitimité de couper la main d’un orphelin
de 12 ans qui a volé une pomme parce qu’il était affamé ?
Et Allah ne précise pas non plus les matériaux autorisés
ou interdits dans le fouet qui flagellera celles et ceux qui font l’amour en
dehors du mariage, ni la distance minimale ou maximale entre le fouettard et la
personne fouettée, ni les parties du corps à fouetter ou à ne pas fouetter chez
cette dernière.
Il serait donc tout à fait possible de vider de son sang le
corps d’une personne coupable de fornication si on mettait ce fouet de la
justice coranique entre les mains d’un champion olympique du lancer de javelot…
Ces textes lacunaires et indécis ne me semblent pas avoir
été formulés par un esprit à l’intelligence supérieure qui sait tout et qui
peut tout faire.
14 siècles après
leur avènement, des muftis en sont encore à débattre actuellement de la façon
de comprendre des lois du Coran.
Mais franchement, si après presque 1400 ans les savants
du monde musulman n’ont toujours pas trouvé de clarté consensuelle sur le sens
de leurs textes sacrés par rapport au voile, au coupage de main du voleur ou à
la peine de la flagellation envers les fornicateurs, alors pourquoi est-ce que
ça arriverait bientôt, dans les semaines ou les mois à venir ?
J’ai perdu la foi
en l’islam à cause d’un antagonisme moral mais aussi intellectuel que j’éprouve
vis-à-vis de la parole d’Allah dans le Coran.
Ce livre n’est pas à la hauteur des prétentions de celui
qui s’y juge supérieurement intelligent à quiconque, en plus d’avoir comme
projet de société un monde idéal où les libertés individuelles de penser et
d’aimer sont criminalisées.
Le mot « islam » désigne à la fois une religion et une
civilisation.
Certains, à l’instar de Rémi Brague, y voient également
un quasi-code civil qui prétend régir les rapports entre les hommes.
Comment
définissez-vous l’islam ?
À mes yeux, toute
idéologie est potentiellement une religion.
La foi d’un militant politique envers son candidat qui
lui promet un meilleur avenir est d’ailleurs d’une certaine manière une foi
religieuse.
À un salut post-mortem près, bien des programmes
politiques utopiques et mensongers n’ont rien à envier à des textes sacrés qui
assènent des vérités morales universelles.
En laïc authentique, je ne reconnais aucune religion, ou
alors je considère que toutes les idéologies sont potentiellement une religion.
L’islam est bien évidemment une religion dans le sens où
elle relie des hommes et des femmes autour de croyances et de pratiques sacrées
régies par un esprit supérieur qui les transcende.
Mais l’islam est
surtout une doctrine politique et totalitaire, et cela pour une raison très
simple : c’est son auteur lui-même qui le dit !
Ce n’est pas parce qu’il y a autant de façons de penser
et pratiquer l’islam sur Terre qu’il y a de croyants que l’islam originel est
dépourvu de toute identité fondatrice et immuable.
Dans le Coran, Allah a instauré un code juridique fait
d’interdits et d’obligations qui n’ont aucune limite temporelle ou
géographique.
Et il y a surtout instauré des sanctions pénales contre
celles et ceux qui se détourneraient de ces interdits et obligations.
Ce ne sont pas seulement des sanctions après la mort,
mais bien des sanctions qui ont vocation à être appliquées du vivant du fautif,
par la communauté.
Dès lors, l’islam devient une religion éminemment
politique.
Beaucoup de nos
concitoyens de confession musulmane vivent leur foi intimement et ne mettent
pas en application les lois du Coran qui contredisent les lois de notre
république, ce qui prouve bien évidemment que tous les musulmans ne sont
pas des islamistes.
En revanche, je ne vois pas au nom de quoi une intelligentsia
parisianiste persuadée de la supériorité morale de son optimisme sur nos
inquiétudes, dénierait aux islamistes d’avoir le même livre sacré que les
musulmans pacifistes qui ne font pas de politique avec leur foi.
- On pourrait vous rétorquer qu’un texte – fût-il sacré –
importe moins que ce que les gens en font.
Autrement dit, d’un pays musulman à l’autre, les lois
sont très diverses : même entre l’Algérie et la Tunisie, où l’islam est
religion d’Etat et le rite malikite majoritaire, le statut de la femme se
révèle très différent. Ne péchez-vous pas par essentialisme ?
Une de mes thèses est que le Coran est trop imprécis et
lacunaire pour être appliqué de façon claire et concrète, d’où l’impossibilité
à trouver un islam uniforme, univoque ou fédérateur à travers le Monde
Musulman.
Le Coran, dont le contenu théorique est figé depuis le
7ème siècle, n’est qu’une variable parmi tant d’autres (comme l’économie) pour
expliquer la vie sociale complexe et multiforme à l’échelle d’un pays
islamique.
Mes analyses critiques vis-à-vis du Coran peuvent
néanmoins être illustrées par des tendances sociologiques et politiques
indéniables à échelle macroscopique et sur la durée.
Un exemple : le World Economic Forum publie chaque année
une étude internationale (le Global Gender Gap Report) sur le niveau de
traitement équitable entre les hommes et les femmes dans chaque pays du monde,
à travers l’accès aux soins, à l‘éducation, à l’emploi et à la politique.
Cette étude n’avantage pas les pays les plus riches de la
planète, car si un pays pauvre répartit plus équitablement ses modestes moyens
financiers et opportunités de réussite sociale entre ses femmes et ses hommes,
ce pays y sera alors mieux classé qu’un pays riche mais discriminant davantage
ses femmes.
Dans les 15 premiers pays du classement le plus récent,
basé sur les données de l’année 2018, on retrouve des pays occidentaux comme la
France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Norvège ou la Suède, mais aussi des
pays du « tiers-monde » où les femmes sont traitées relativement équitablement
sur le plan politique et juridique par rapport au reste du monde. Bien que cela
reste encore sans doute perfectible, comme partout ailleurs.
Ainsi, parmi ce peloton de tête des pays occidentaux, on
retrouve également des pays plus modestes comme le Nicaragua ou les
Philippines, à culture dominante chrétienne soit dit en passant.
Ces pays plus pauvres ne sont pas désavantagés dans le
classement par rapport aux pays les plus riches de la planète qu’ils devancent
car leurs citoyennes y ont un accès aux soins médicaux, aux responsabilités
politiques, au monde du travail ou à l’école très proche de celui de leurs
homologues de sexe masculin.
Et quand en prenant une fourchette deux fois plus large,
on s’intéresse aux 30 pays du monde en fin de classement, c’est-à-dire les 30 pays les plus misogynes du monde, que trouve-t-on ?
L’Arabie Saoudite, la Mauritanie, le Qatar,
l’Égypte, la Jordanie, le Maroc, le Tchad, la Turquie, l’Iran, le Pakistan, le
Yémen, l’Algérie, la Tunisie, etc.
N’y a-t-il donc
pas un point commun culturel évident à la plupart de ces « derniers de la
classe » qui vous saute immédiatement aux yeux ?
J’en vois un : l’islam qui domine culturellement les
sociétés qui y vivent.
Et l’excuse de la
colonisation du passé ne tient pas pour expliquer cette situation ! En quoi la
colonisation subie il y a 50 ans ou plus par la plupart de ces pays les
empêche-t-elle de traiter dorénavant les femmes de façon équitable par rapport
aux hommes ?
- Votre lecture
univoque du Coran semble donner raison aux interprétations les plus
littéralistes, comme celles des milieux salafistes…
Si j’admets qu’un Coran compris de façon univoque par le
plus grand nombre pourrait être la preuve de sa capacité à fédérer autour de
son sens et de ses idéaux, je n’ai en revanche jamais défendu l’idée selon
laquelle il n’y aurait qu’une seule façon de lire son contenu.
Comme je l’ai dit précédemment, une de mes thèses
principales, que l’on peut d’ailleurs retrouver dans mon livre Il était une
foi, l’islam…, est que le Coran est trop incohérent et peu subtil pour être
appliqué de façon claire, uniforme et concrète.
D’où la multiplicité des courants de pensées et des
divergences d’opinions par rapport au Coran que l’on peut trouver à travers le
monde musulman.
De surcroît, en quoi une interprétation littéraliste du
Coran serait-elle une démarche malhonnête ou illogique sur le plan intellectuel
?
J’ai ainsi remarqué que les débats concernant les
diverses dimensions interprétatives à donner aux versets du Coran se basaient
toujours sur certains versets plutôt que d’autres.
Quand dans le Coran Allah explique qu’il n’y a qu’un seul
Dieu et aucun autre en dehors de lui, je n’ai jamais entendu personne expliquer
que ce fait pouvait être soumis à interprétation.
Peut-être parce que ce récit ne contredit en rien les
lois libertaires et égalitaires du Monde Occidental.
En revanche, quand
Allah indique au verset 34 de la sourate 4 du Coran que les maris doivent
frapper les épouses dont ils auraient à craindre la désobéissance (et c’est là
un commandement juridique sans limite temporelle ni géographique, et qui n’est
contredit par aucun autre verset dans le Coran), il faudrait tout à coup
s’éloigner du sens littéral de ce texte !
C’est curieux.
Ceux qui me disent que mon interprétation littéraliste du
Coran leur rappelle celle d’islamistes ont-ils conscience du fait que
l’entreprise exégétique visant à systématiquement mettre du « contexte », de
l’« interprétation » ou de la « métaphore » dans tous les versets coraniques
violents est aussi une grille de lecture utilisée par des islamistes ?
Cette pirouette
rhétoricienne a pour but de faire passer le Coran pour un code civil compatible
avec le sens des lois occidentales.
Elle vise à
endormir notre vigilance à tous, et plus particulièrement celle des sentinelles
de la laïcité, de la démocratie et de la science qui pourraient se méfier
et se dresser face à ce totalitarisme islamiste qui n’a ni bottes ni
frontières.
Ce totalitarisme
ne se voit pas forcément sur le visage de ses thuriféraires, surtout à l’ère de
l’internet démocratisé, avec tous ces imams salafistes portant des costumes et
des barbes court rasées pour prêcher un islam de paix et de tolérance en lequel
ils n’ont jamais cru.
Quand Allah dit
dans le Coran que « les hommes ont autorité sur les femmes », je comprends au
bout du compte au moins le sens littéral de cette sentence, que je dénonce.
Je ne vois pas comment en partant d’une telle phrase,
prise au sens littéral ou métaphorique, je pourrais en arriver au sens « les
hommes et les femmes demeurent libres et égaux en droits ».
Il n’y a que dans un monde aussi perturbé que celui de la
subversion des valeurs les plus élémentaires qu’un lanceur d’alertes comme moi
peut se voir reprocher d’avoir compris du Coran ce que des salafistes en ont
compris eux aussi.
La lecture ne signifie pas l’adhésion. Je comprends sans
doute ce que eux comprennent du Coran, mais eux en plébiscitent le contenu,
tandis que moi je le dénonce.
- Beaucoup de
militants opposés à l’islamisme s’engagent dans le combat laïque. Est-ce votre
cas ?
Au-delà de cette propriété relationnelle qu’est la
laïcité, une forme de bon sens politique dans la gestion du rapport entre
l’État et les citoyens dans notre pays à mes yeux, l’outil que j’utilise
principalement afin de défendre mes convictions dans ce combat est d’abord le
bon sens intellectuel.
Je ne fais partie
d’aucun groupe politique, philosophique ou associatif mais ma chaîne YouTube,
qui cumule des millions de vues, est mon propre média.
J’essaie régulièrement d’y exprimer, de façon sérieuse ou
divertissante, les constats critiques les plus cohérents avec lesquels je juge
l’islam.
L’islam des textes avant tout, mais aussi ses
conséquences sociales et politiques dans le monde.
J’essaie de façon totalement indépendante et individuelle
de donner vie, par écrit ou en vidéo, aux idées qui me passent par la tête.
Je suis menacé de
mort pour cela et c’est parfois difficile à vivre au quotidien. Mais je
reçois aussi régulièrement des messages d’ex-musulmans, d’hommes et de femmes,
qui me disent que les questions et les réponses qu’apportent mon livre et mes
vidéos les ont convaincus que l’islam n’était finalement pas la vérité.
Dans ces témoignages, je lis souvent des « au début, je
vous détestais » ou des « plus je vous écoute, et plus je comprends que vous n’êtes
finalement pas aussi fou que je le pensais au départ, lorsque je vous avais
entendu pour la première fois ».
La laïcité
est-elle un bouclier efficace contre l’islamisation ?
La laïcité est une réponse nécessaire mais elle n’est pas
la seule.
Le savoir et le
goût pour la liberté individuelle sont selon moi les meilleurs remparts face à
cette religion islamique qui a besoin de la peur et de l’ignorance pour dominer
les masses.
Si les enfants avaient, par exemple, dès le collège, des
cours de science ou de logique qui les confrontent à tous les points de vue par
rapport à l’islam, je suis persuadé que ça en aiderait beaucoup à relativiser
leur endoctrinement religieux depuis l’enfance.
L’éducation, des enfants comme celles des adultes, est la
clef dans ce combat politique et intellectuel, mais pas seulement.
Pourquoi un livre
comme le Coran est-il vendu dans le commerce sans la mention, comme sur les
paquets de cigarette, de la dangerosité de son usage ? Après tout, ce livre
demande quand même aux musulmans de frapper les épouses désobéissantes et de
combattre ceux qui n’appliquent pas les interdictions voulues par Allah et
Muhammad.
Plus qu’une victoire dans les faits, car le Coran peut
être lu sur un site web étranger et sans mise en garde par quiconque voudrait
le découvrir, ce serait surtout là une victoire idéologique dans le débat
public.
Voter aux élections politiques est une autre solution
face à l’islamisation de notre laïcité et de notre espace public.
Les Français doivent élire des gens qui en retour leur
donneront accès à un pouvoir de décision beaucoup plus direct afin de voter des
lois s’opposant à l’islamisation politique de leur pays.
C’est un enjeu que le bon sens populaire peut bien plus
aider à appréhender au quotidien, loin des palais dorés qui font vite oublier
le réel.
Les modes de
scrutin actuels favorisent l’immobilisme et le centrisme mou qui ne prend aucun
risque sur des sujets polémiques.
Je suggère en tout cas à mes compatriotes d’au moins commencer
par arrêter de voter pour des politiciens qui courtisent l’islamisme pour
acheter la paix sociale ou leur réélection.
Enfin, ce par quoi
j’aurais sans doute dû commencer et qui importe dans la défense de nos libertés
individuelles et de nos modes de vie, c’est tout simplement de cesser d’avoir
peur de s’exprimer.
Plus les Français feront de l’autocensure face à
l’islamisme, et plus il y aura de gens pour trouver subversive la critique de
l’islam.
Or c’est l’islam qui est subversif, et sa critique devrait
relever du comportement le plus normal et le plus sain.
Les musulmans doivent s’habituer à entendre de la
critique intellectuelle et de l’humour sur leurs textes sacrés, sinon l’arsenal
législatif et judiciaire que vont nous préparer nos élites qui préfèrent taire
les problèmes plutôt que de les affronter va finir par ressembler à celui d’un
pays musulman, où le blasphème est vu comme une provocation et de la haine.
L’autocensure
n’est pas la solution face à cet islam politique par nature qui prend une place
grandissante dans notre société.
Rien n’est acquis en politique, et la démocratie peut
même s’annuler démocratiquement.
L’islamisation de
la France, de son espace public et de sa laïcité n’est pas impossible à terme,
et elle se fera davantage sur les renoncements à réagir par le plus grand
nombre que sur l’audace des quelques-uns qui auront échoué à prendre le pouvoir
en leur nom.
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Daoud Boughezala est
directeur adjoint de la rédaction et rédacteur en chef de Causeur.