23.11.2019 - Lionel Baland et Fabrice Drapel
La Méditerranée, mer presque fermée, est bordée par un
nombre impressionnant d’États, du plus petit, la principauté de Monaco,
jusqu’au plus peuplé, l’Égypte du maréchal Sissi.
Dans son périmètre, après un léger ralentissement dû, en partie,
à la présence à Rome, d’un pouvoir « fort », c’est reparti pour les navettes
maritimes entre l’Italie et la Libye, depuis que Mattéo Salvini a quitté son
poste de ministre de l’intérieur.le navire "Alan Kurdi".
Toutes ces ONG, dont certaines ont le sieur Soros
derrière elles, vont chercher des migrants, principalement arabo-africains mais
pas que, en quête d’un hypothétique Eldorado.
Ils sont lancés en mer sur des barcasses bien fragiles,
et sont récupérés, la plupart du temps,
sur simple coup de fil donné par les passeurs, par toutes ces pleureuses
humanitaires qui déverseront leurs cargaisons humaines à Malte, en Sicile et à
Lampedusa.
Et comme d’habitude, Allemagne, France, Pays-Bas,
Luxembourg, Irlande, Portugal, se répartiront les effectifs de ces « demandeurs
d’asile ».
(La plupart,
d’ailleurs, en seront déboutés et deviendront des clandestins, venant gonfler
les hordes déjà en nos murs !)
C’est là que l’on mesure l’hypocrisie de la politique du
fameux « en même temps » du jeune résident de l’Élysée, j’écris « résident » à
dessein.
Alors qu’il tente, vainement à mon sens, de récupérer une
partie de l’électorat de droite en le caressant, un peu, dans le sens du poil
par une interview donnée à Valeurs Actuelles, il continue, parallèlement,
d’ouvrir les vannes aux clandestins.
Dépliants distribués aux
migrants leur permettant de passer la route des Balkan pour rejoindre l’Europe –
Taxi d’Athènes à la frontière
de l’Albanie +38761811965 - +38765907324
Abu Takub (“le traqueur”) à
Velika Kladuša (Bosnie) - +905433173661
Télégramme + WhatsApp De
l’Albanie au Monténégro 00355672750397
Taxi 300 euros - Du Monénégro à la Bosnie 00381640300223
Faybir al-Muhrab (“le contrebandier”) 280 euros
De la Bosnie à la Slovénie marcher 3-4 jours –
De la Slovénie à Trieste (Italie) 500 euros +4915119628744
Abu Maghribi (“le marocain”) : taxi en Italie +393290083615
D’autres taxis à la frontière albanaise sont
disponibles à Athènes près de l’usine de sucre.
Source: Lionel Baland via Les Observateurs.ch
Un flot
ininterrompu
Qu’on en juge avec ces dernières semaines : l’Asso 30,
battant pavillon italien, au service des compagnies pétrolières qui travaillent
off shore, a débarqué en Sicile le 3 novembre, 150 « naufragés » dont 4
enfants.
Le même jour, 88 immigrants étaient débarqués des flancs
de l’Alan Kurdi, à Tarente, un port de la région des Pouilles, l’Allemagne et
la France en prenant chacune 30, les autres étant répartis entre l’Irlande, 2,
le Portugal, 4, etc. en application d’un préaccord « européen » conclu à Malte.
Ce navire était affrété par une ONG allemande.
Le 29 octobre, après avoir fait des ronds dans l’eau
pendant onze jours, l’Océan Viking, au service de « SOS Méditerranée » et de «
Médecins sans frontières », était autorisé à se délester de son humaine
cargaison à Pozzallo, soit 151 clandestins dont 40 mineurs.
La délicate situation politique de la Libye, écartelée
entre le gouvernement de Tripoli, reconnu sur le plan international, et le
régime du maréchal Haftar, installé à Benghazi, soutenu par l’Égypte et, plus
mollement, par la France, ne facilite pas les missions de la garde côtière
libyenne.
Elle n’avait pas pu intercepter l’Open Arms, de l’ONG
espagnole PROACTIVA, débarquant une première fois à Malte, le 27 octobre, 44
illégaux et, une seconde fois, le 1er novembre, toujours à La Valette, 15
clandestins récupérés sur un canot dérivant.
On sait que la
solution n’est pas de ramasser les dizaines de milliers de migrants illégaux
exploités par les passeurs, et qui risquent leur vie en mer, mais de détruire,
avant que ne partent tous ces demandeurs d’asile, ces nids de vipères que sont
ces négriers modernes qui prospèrent au détriment de la misère humaine, sur les
côtes libyennes.
Une opération militaire combinée des principales
puissances européennes riveraines, Espagne, Italie, France, n’aurait rien
d’impossible.
Les éléments commandos sont là, l’arme aux pieds,
disponibles dans ces trois pays.
Mais il manque une
volonté politique pour donner des ordres, une mission avec un objectif précis
et, dans cette affaire, l’Union européenne, une fois de plus, une fois de trop,
démontre son incapacité, pour ne pas dire son inutilité, voire sa capacité de
nuisance, en voulant imposer des quotas de migrants à ses membres (sous peine
de sanctions financières, un comble, à l’encontre des pays récalcitrants !).
Les zones de tension, productrices de réfugiés, ne
manquent pas, et certaines portes sont encore grandes ouvertes :
- les îles grecques submergées par des Proche-Orientaux
complaisamment abandonnés par le sieur Erdogan,
- les présidios espagnols de Ceuta et de Melilla enclavés
au Maroc, où, parfois, des Africains qui n’ont plus rien à perdre, se ruent à
l’assaut de barrières grillagées ,
- nos départements
d’outre-mer, Guyane, Mayotte et la Réunion, où, respectivement, Surinamiens,
Comoriens et Sri-Lankais espèrent, de là, pouvoir gagner la métropole,
- sans oublier la frontière américano-mexicaine où les
Latinos, grâce à un mur interrompu, gagnent les USA, la nouvelle Babel, etc.
Les « mesurettes »
du gouvernement Macron
Alors même qu’en France, le gouvernement annonce des
mesures restrictives, très modestes, envers les étrangers, disons «
indésirables », notamment ceux qui profitent de notre système de santé pour
faire du « tourisme médical », il va augmenter les effectifs des immigrés en
voulant lancer une politique de quotas économiques, pour complaire au patronat.
Plus précisément, au lieu de faciliter la remise au
travail de chômeurs par des mesures, à la fois incitatives et coercitives,
d’augmenter notre capacité en matière de formation professionnelle, on va céder
à la facilité.
Eh bien non, disons-le très fort, nous préférons, par
exemple, des informaticiens Français, plutôt que des ingénieurs importés de feu
l’Empire des Indes, des médecins « Gaulois », à la place de Roumains ou
d’Algériens.
Comme en matière démographique, tout se planifie, même si
les bonnes intentions ne sont pas toujours « récompensées ».
Une grande politique familiale aurait évité à l’Allemagne
de voir sa « Germanité » se réduire, à terme, comme une peau de chagrin : on
annonce, au rythme où vont les choses, seulement 36 millions d’Allemands « de
souche » à la fin du siècle !
Moins dramatique pour la France, mais pas bien loin.
Ce n’est pas en
vidant l’Afrique pour repeupler l’Europe, que l’on résoudra les difficultés des
uns et des autres.
Une grande politique du développement, avec birth control
– par l’électrification totale du continent et l’arrivée d’eau potable dans
tous les villages de brousse comme dans les mégalopoles –, couplée avec une
totale étanchéité de nos côtes et de nos frontières, serait l’un des remèdes
aux maux de la planète.
« Mais ceci, comme aurait dit Kipling, est une autre
histoire. »
https://lesobservateurs.ch/2019/11/23/mediterranee-lunion-europeenne-premiere-complice-des-passeurs/