Trois bonnes
raisons d’élever son chat à l’intérieur.
Par Céline Deluzarche –
Le chat a gardé son instinct sauvage et il semble donc
naturel de le laisser déambuler dehors.
Pourtant, loin de lui rendre service, cette pratique met
en danger votre famille, la biodiversité et votre chat lui-même.
Voici nos conseils pratiques pour bien élever son chat en
appartement.
Un chat élevé en appartement a besoin d’un perchoir et
de distraction. © Zlatko Unger, Flickr
Contrairement aux chiens ou aux vaches, spécifiquement
élevés pour servir d'animaux domestiques, le chat a assez peu évolué par rapport
à son ancêtre sauvage.
L'enfermer dans un appartement exigu peut donc sembler
cruel pour la plupart des propriétaires.
Selon une étude britannique, 90 % des chats domestiques
sont d'ailleurs autorisés à déambuler dehors. Pourtant, il y a davantage de bénéfices
à faire vivre son chat en appartement.
Les chercheurs ont observé les chats et les rats
vivant sur un même territoire grâce à des caméras de surveillance. © Michael H.
Parsons et al., Front. Ecol. Evol.
Le chat transmet
des maladies
Selon une étude parue dans la revue Biology Letters en
avril 2019, les chats élevés à l'extérieur ont trois fois plus de chances se
contracter des parasites que leurs homologues casaniers.
Les chats sont notamment vecteurs de Toxoplasma gondii, à
l'origine de la toxoplasmose, ou de Bartonella henslae qui entraîne la maladie
des griffes du chat avec des pustules inflammatoires et des conjonctivites.
Le danger est d'autant plus grand que les chats passent
volontiers leur temps sur les canapés à être caressés ou à dormir sur le lit.
À l'extérieur de la maison, le chat contribue aussi à
disséminer les infections à ses congénères et laisse derrière lui des crottes,
elles aussi, sources de contamination.
Le chat risque un
accident
D'après l'assureur britannique Petplan, 250.000 chats
sont tués chaque année par une voiture en Grande-Bretagne, soit 650 par jour.
Selon une étude française de 2002, les accidents de la
route sont responsables de 5,20 % des décès des chats domestiques, cette
proportion pouvant atteindre 50 % chez les jeunes individus.
Mais il n'y a pas que les voitures qui représentent un
danger.
Nos amis à quatre pattes ont des comportements
particulièrement risqués, mangeant ou buvant des produits potentiellement
dangereux, grimpant aux arbres ou sur des toits sans arriver à redescendre ou
explorant des tuyaux étroits au risque de rester coincés.
Le chat décime la
vie sauvage
Un chat divaguant dans la nature est un véritable tueur
en série.
Selon la Ligue de protection des oiseaux (LPO), les chats
sont responsables de la mort de 75 millions d'oiseaux en France.
Un chat capture en moyenne 2,4 proies par semaine, dont
50 % sont tout bonnement laissées mortes sur place.
Ses principales victimes : 68 % de petits mammifères
(mulots, souris, musaraignes...), 23 % d'oiseaux et 9 % de reptiles.
En Australie, les chats seraient à l'origine de la
disparition d'un tiers des espèces sauvages.
En France, il menace certaines populations de
chauve-souris déjà fragilisées par la réduction de leur habitat.
Élever son chat en
appartement : mode d’emploi
Les chats élevés en appartement ne semblent pas présenter
plus de problèmes de santé que leurs congénères d'extérieur, mais il convient
tout de même de prendre quelques précautions pour éviter les problèmes de
comportement et d'obésité.
Adaptez la
quantité de nourriture à son mode de vie.
Donnez-lui des sources de distraction ; il existe toutes
sortes de gadgets technologiques à cette fin, comme des robots affichant des
rayons lasers de couleur, des souris télécommandées ou même des « roues à
hamster » dans lequel le chat peut se défouler.
Mais une bête boîte en carton ou un jouet fera aussi bien
l'affaire.
Changez régulièrement son environnement, surprenez-le
avec de nouvelles odeurs, aliments ou aménagements de la pièce.
Offrez-lui un perchoir en hauteur comme un arbre à chat
et un rebord de fenêtre duquel il pourra assouvir son instinct de guetteur
(attention à ne pas laisser la fenêtre ouverte pour éviter une chute).
…………………..
10 erreurs que les
propriétaires de chats ne devraient plus commettre
Par Norman Bougé -
19/11/2019
On peut être un amoureux des chats, ou un propriétaire
expérimenté, et commettre quelques erreurs qui peuvent s'avérer fatales.
On croit pourtant bien faire.
Après tout, quand on aime son félin, on ne peut songer
qu'à son bonheur. Mais cela peut nuire au confort de vie de votre animal de
compagnie.
Pis, si vous pensez le satisfaire, lui peut être
grandement contrarié.
Alors, quelles erreurs devez-vous à tout prix réparer ?
Comment pouvez-vous les identifier et les corriger ?
Nous avons opéré pour vous une sélection qui vous
permettra de vous remettre sur le droit chemin. Et vos petits matous avec !
1. Le refus de
stériliser ou castrer son chat
On veut éviter de faire mal à nos petits chats. Et
pourtant, ces opérations sont relativement simples pour les vétérinaires.
Mieux, cela améliorera considérablement la santé de votre
chat.
Ils réduiront, par exemple, les tumeurs mammaires que
pourraient développer votre chatte, ou les tumeurs testiculaires chez les
mâles.
Qui plus est, son comportement sera moins imprévisible.
Votre chat castré évitera de fuguer et sera moins
agressif.
2. Donner des
bains à son chat
On veut qu'il sente bon, qu'il soit propre. Alors, comme
à un enfant, on lui donne un bain.
On le mouille, on le savonne. On le sèche, aussi.
Mais les chats n'ont presque jamais besoin d'être lavés.
Ils se nettoient régulièrement tout seuls, en se léchant.
Alors, quand il vient à se salir, il est préférable
d'utiliser un torchon sec, ou légèrement humide, et de le frotter doucement.
Ne lavez que les parties du corps qui vous semblent
sales.
3. Les nourrir
uniquement avec des aliments secs
La nourriture sèche, comme des croquettes, ne doit
représenter qu'une simple collation. Une sorte de goûter.
Vous devrez plus généralement lui proposer de la
nourriture humide, sous forme de pâtée.
Certes, son odorat est plus prononcé, mais il vous en
sera très reconnaissant !
4. Ne jamais les
emmener chez le vétérinaire
Ce n'est pas parce que votre chat vit cloitré dans votre
appartement qu'il ne risque pas de tomber malade.
L'hiver, un rhume est si vite arrivé.
Et puis, une fois l'été, il sera peut-être tenté de
sortir, et donc de croiser la route d'autres matous. Peu importe, il convient
de rendre visite régulièrement à un vétérinaire.
Déjà pour ses vaccins, ses renouvellements, et pour un
bilan de santé annuel. Cela ne peut pas lui faire de mal.
5. Laissez les
plantes à portée de votre chat
De nombreuses plantes se veulent toxiques pour votre
chat.
Ainsi, dans le doute, nous vous suggérons de surélever
chaque plante de votre domicile.
Et comme votre chat aime grimper et qu'il est à l'aise
loin du sol, nous vous recommandons même de les limiter.
Ou ne prendre que les plantes non dangereuses.
6. Acheter un chat
pour votre enfant
Les enfants ne doivent jamais être laissés seuls avec un
chat. Car ils peuvent blesser l'animal.
Ce dernier réagira à sa façon, au risque de griffer les
plus petits. D'ailleurs, les bruits de votre enfant peuvent faire peur à votre
matou, qui sera davantage stressé.
7. Ne pas laisser
d'espace personnel à votre chat
Tout comme les humains, les chats ont besoin de se
retrouver, seuls, de temps en temps. Ils peuvent ainsi se reposer plus
efficacement. Il se sentira également à l'aise et en sécurité.
8. Nourrir votre
chat avec du lait
Un chaton doit être nourri avec du lait jusqu'à son
sevrage.
Mais pas un adulte.
De nombreux chats développent, de toute façon, une
intolérance au lactose. Pour les autres, le lait peut leur être donné.
Mais ne jamais lui donner plus de 40 ml par jour, comme
nous vous le conseillons dans ce guide.
Ne jamais également le substituer à l'eau.
9. Faire enlever
les griffes de son chat
On appelle cela l’onyxectomie, ou le fait de faire
dégriffer son chat.
Une pratique barbare encore autorisée dans certains pays,
mais interdite en France.
Ne vous y trompez pas, la souffrance est terrible pour
votre félin si cela lui arrivait, notamment lorsqu'il marche.
C'est comme si on vous ôtait une phalange !
……………………..
Les chats sont
nuls pour attraper les rats mais ils déciment la vie sauvage
Miser sur nos chats domestiques pour se débarrasser des
meutes de rats qui prolifèrent en ville : une bonne idée sur le papier.
Mais selon une nouvelle étude, cette méthode est non
seulement inefficace mais dangereuse pour la vie sauvage.
Les rats
envahissent les villes.
En janvier 2018, une vidéo montrant une meute de rats
dans un conteneur parisien a fait le tour des réseaux sociaux et les agents de
la ville alertent sur leur prolifération.
Selon Pierre Falgayrac, consultant spécialiste de la
lutte contre les rats, 2,9 millions de rats peupleraient les égouts de la
capitale, et en cœur de ville, il y en aurait 1,5 à 2 par habitant.
À New York, la ville est confrontée au même problème,
avec de gros rats bruns rôdant près des poubelles et dans les jardins publics.
Les rats urbains sont pourtant confrontés à un redoutable
prédateur : les chats domestiques.
Du moins, c'est ce que l'on pourrait penser.
Mais une étude publiée dans Frontiers in Ecology and
Evolution vient mettre à mal cette réputation :
- le chat serait en fait un piètre chasseur pour les rats
urbains.
Durant cinq mois, les chercheurs ont pisté à Brooklyn
(New York) les chats et les rats partageant le même territoire grâce à des
caméras de surveillance.
Et le butin est bien maigre pour les chats : à peine 20
tentatives de chasse en 79 jours et... deux rats tués.
La majorité du temps, le chat ne montre aucun intérêt
pour le rat qui se faufile sous ses yeux.
Le problème, estiment les chercheurs, c'est que les rats
de Brooklyn sont trop gros pour les chats, qui préfèrent des proies plus
petites.
Un oiseau ou une souris pèsent 30 grammes contre plus de
340 grammes en moyenne pour un rat.
Rat qui, avec ses
dents et ses griffes, risque de blesser le chat, lequel n'aime pas prendre de
risques.
Des milliards
d’oiseaux et de mammifères décimés par les chats
Si les chats sont nuls pour éradiquer les rats, ils font
en revanche peser un grave danger sur la vie sauvage.
En 2013, une étude publiée dans Nature Communications
estimait que les chats domestiques tuent chaque année quatre milliards
d'oiseaux et 22 milliards de petits mammifères aux États-Unis, ce qui en fait «
la première cause de mortalité d'origine anthropique », devant les voitures ou
les pesticides.
En Australie, le chat aurait déjà causé la disparition de
20 espèces natives et tue chaque minute plus de 2.000 animaux endémiques.
En France, la présence du félin a été multipliée par deux
en 25 ans dans les foyers : elle est estimée à 13,5 millions d'individus par la
Fédération des fabricants d'aliments pour animaux familiers (Facco).
Selon la Ligue de protection des oiseaux (LPO), 75
millions d'oiseaux sont tués par des chats en France.
En attendant, les municipalités sont plutôt démunies dans
leur lutte contre les rats, d'autant plus que plusieurs produits chimiques ont
été récemment interdits.
À New York, le service antiparasitaire teste depuis cette
année la neige carbonique déposée dans les trous, qui asphyxie les rongeurs
lorsqu'elle se transforme en gaz.