vendredi 12 juillet 2019

Nation multiple et divisée

L'Archipel français
Par André Larané – 09/07/2019.

Naissance d’une nation multiple et divisée.

Jérôme Fourquet est connu des téléspectateurs français pour ses analyses électorales et sociologiques, en qualité de directeur du département Opinion à l’IFOP (organisme de sondage).

Dans L’Archipel français (Seuil, mars 2019, 384 pages, 22 euros), il montre que la France homogène du dernier millénaire a laissé place à un pays profondément hétérogène, avec déjà un cinquième des naissances dans des familles issues de l’immigration musulmane et africaine.
C’est une réalité irrévocable qu’il importe de prendre en considération.
Les partis politiques le font-ils ? Ils en sont loin...


C’est la deuxième révélation de Jérôme Fourquet : la fin de l’affrontement droite-gauche par lequel les citoyens de toutes les classes sociales s’efforçaient depuis deux siècles d’apporter une solution aux grands enjeux de l’heure.

Jérôme Fourquet - directeur du département Opinion à l’IFOP (organisme de sondage).

À cette opposition traditionnelle a succédé une opposition de classe avec un bloc dominant et un bloc protestataire.
- Le premier, à cheval sur les anciennes droite et gauche, réunit les gagnants de la mondialisation et les bénéficiaires de revenus fixes (retraités) ;
- le second réunit les perdants de la mondialisation et tous les citoyens qui préfèrent un renforcement des solidarités nationales à une mise en concurrence de tous contre tous…

Le christianisme de retour dans les catacombes.

Jérôme Fourquet décrypte la société française du XXIe siècle sous plusieurs angles : religieux, ethnique, social et électoral.

Côté religieux, il fait un premier constat :
- la déchristianisation du pays est arrivée à son terme.
Les confessions chrétiennes ne structurent plus la société et les mœurs comme c’était encore le cas au milieu du XXe siècle.

Ainsi, « la montée en puissance de phénomènes aussi distincts que la crémation, le tatouage ou l’animalisme et le véganisme ne doivent pas être analysés comme de simples phénomènes de mode, mais comme les symptômes d’un basculement civilisationnel et anthropologique majeur.

Au travers de ces nouvelles pratiques, des pans entiers du référentiel judéo-chrétien, qu’il s’agisse du rapport au corps ou de la hiérarchie entre l’homme et l’animal, apparaissent comme battus en brèche et obsolètes. » (15) [NB : les numéros entre parenthèses indiquent la page du livre].

En 2012, le taux de baptisés était de 88% chez les plus de 65 ans et n’était plus que de 65% chez les 18-24 ans.
La déchristianisation apparaît plus brutale encore dans l’évolution du nombre de prêtres. Ils étaient 25 000 en 1990 et ne sont plus que 12 000 en 2015.

Plus anecdotique, la diversification des prénoms est néanmoins très représentative de ce phénomène :
« De 1900 à 1945, le nombre de prénoms différents donnés chaque année est demeuré remarquablement stable, avec en moyenne une palette de 2000 prénoms. (…)

Le phénomène s’est ensuite emballé avec le franchissement de la barre des 8000 prénoms différents au milieu des années 1990, puis 10000 en 2001 et 12000 en 2005… » (88).

En 1900, une petite fille sur 5 était prénommée Marie.
Dans les années 1940-1960, par une première prise de distance avec la tradition, on a vu se multiplier les prénoms composés à partir de Marie (Marie-Hélène…).
Aujourd’hui, les uns et les autres sont ultra-minoritaires !

Le défi du multiculturalisme

Dans L’Archipel français, Jérôme Fourquet porte une grande attention aux choix des prénoms tels que reflétés par le fichier de l’INSEE.

Il a mené en particulier un travail inédit sur le pourcentage de garçons portant un prénom arabo-musulman parmi l’ensemble des nouveaux-nés mâles, année après année, depuis 1900. 

C’est « un indicateur robuste lorsqu’il s’agit d’évaluer le poids des personnes d’ascendance arabo-musulmane dans l’ensemble d’une classe d’âge. (…)
La trajectoire de cette courbe est des plus impressionnantes et montre de manière très nette l’une des principales métamorphoses qu’a connues la société française au cours des dernières décennies : alors que la population issue de l’immigration arabo-musulmane était quasiment inexistante en métropole jusqu’au milieu du XXe siècle, les enfants portant un prénom les rattachant culturellement et familialement à cette immigration représentaient 18,8% des naissances en 2016, soit près d’une naissance sur cinq  » (136).

On note sur la courbe en question que la barre des 2% a été symboliquement franchie en 1964, deux ans après la fin de la guerre d’Algérie, avec l’arrivée de travailleurs et aussi de réfugiés (harkis).

La proportion de 18,8% relevée parmi les naissances de 2016 est très supérieure au taux de personnes qui se définissent comme musulmanes ou d’ascendance musulmane, lequel varie de 6 à 8% selon les enquêtes récentes.

Mais il est à souligner qu’elle caractérise seulement les naissances « musulmanes » en 2016.
Ces naissances sont plus nombreuses d’année en année du fait du flux d’immigration et d’une plus forte fécondité des femmes issues de cette immigration.

Notons aussi, ce qu’omet Jérôme Fourquet, que parmi ces enfants qui portent un prénom « arabo-musulman », de plus en plus sont aussi issus de l’immigration sahélienne (Sénégal, Mali, Niger…).

La conclusion est tirée par l’auteur lui-même :
« Dans cette France qui vient, la part de la population issue des mondes arabo-musulmans représentera mécaniquement, du fait du renouvellement des générations, un habitant sur cinq, voire sur quatre, si la tendance haussière observée depuis le début des années 2000 se poursuit.

On mesure à la lecture de ces chiffres que la société française est devenue de facto une société multiculturelle, et que notre pays ne connaîtra plus jamais la situation d’homogénéité ethnoculturelle qui a prévalu jusqu’à la fin des années 1970.

Il s’agit là sans conteste d’un basculement majeur, et sans doute la cause principale de la métamorphose qui se produit sous nos yeux et aura (a déjà) des conséquences profondes » (140).


 Ce basculement compte de francs succès : une bonne partie de l’immigration musulmane a ainsi pu se fondre dans la société française, comme l’attestent le grand nombre de recrues dans l’armée ou encore, plus anecdotique, la participation de jeunes musulmans aux courses de taureaux camarguaises, à Lunel, une ville pourtant marquée par le salafisme d’un côté, le vote frontiste (Rassemblement national) de l’autre.

Mais parallèlement, le sociologue observe un repli communautaire très net et une réislamisation depuis le début des années 2000.

Ce qui trouble le plus Jérôme Fourquet est le renforcement de l’endogamie (mariage entre soi) dans les populations issues de l’immigration turque, maghrébine et sahélienne (à l’exclusion de l’immigration asiatique), cette endogamie ethno-religieuse étant même facilitée par les sites de rencontre communautaires !

Le sociologue croit observer  que les jeunes femmes tentent d’y échapper en fuyant les quartiers à trop forte concentration musulmane pour des quartiers plus « français » où elles pourront vivre selon leur choix.

Si l’endogamie et le repli communautaire se renforcent, Jérôme Fourquet en voit la raison dans le fait que « l’arrivée régulière de membres de la communauté d’origine favorise toujours la persistance des mariages endogames et contribue à maintenir le groupe dans le bain culturel du pays d’origine » (179).

Toulouse est pour Jérôme Fourquet un excellent observatoire de la fracturation ethno-sociale du pays.
Cette agglomération est la plus dynamique de France avec le plus gros site industriel (Airbus, 11500 salariés), dix mille chercheurs, cent dix mille étudiants, le 2e CHU (centre hospitalier universitaire) du pays etc. etc.

Mais c’est aussi la ville du tueur Mohamed Merah et du Mirail, un ensemble « social » de quarante mille habitants (essentiellement maghrébins) avec 50% de chômeurs chez les plus jeunes. Le trafic de la drogue est la seule activité qui y prospère en lien avec la radicalisation religieuse.

À Toulouse comme à Carcassonne, Aulnay… Jérôme Fourquet montre des quartiers qui échappent au contrôle des autorités, laissant le champ libre aux délinquants locaux.

Sans prétendre y voir une relation de cause à effet, il met en regard « l’explosion de la consommation de cannabis avec la non moins spectaculaire diminution de la consommation d’alcool » !
Pour répondre à la demande croissante de cannabis (1,4 million de consommateurs réguliers, au moins dix fois par mois), « toute une économie souterraine du deal s’est mise en place sur le territoire ».
Elle emploierait pas moins de deux cent mille personnes (davantage que la SNCF ou EDF !

Amusant : « Toutes choses égales par ailleurs, on pourrait établir ici un parallèle avec l’ampleur de l’activité du faux-saunage dans les bocages de l’Ouest au XVIIIe siècle.
Dans ces terroirs pauvres, situés sur les marches de Bretagne, région non soumise à la gabelle, la contrebande de sel battait son plein et impliquait une bonne partie de la population locale » (199).

L’école est aussi le théâtre d’une ségrégation ethnoculturelle de plus en plus poussée, battant en brèche le discours officiel sur le « vivre-ensemble » (203).

Selon une note de l’INSEE, « si le retard scolaire est fortement indexé sur le niveau social des parents, la nationalité des élèves pèse aussi énormément.
On note ainsi que si 11,8% des élèves ayant la nationalité française avaient au moins un an de retard lors de leur entrée en 6e, la proportion était quasiment trois fois plus importante (32,4%) parmi leurs camarades étrangers. (…)

Une des raisons expliquant ces piètres performances réside dans la ségrégation ethnoculturelle qui s’est développée à bas bruit dans les établissements scolaires français » (208).

Mais qu’y faire ?
François Pupponi, député socialiste et ancien maire de Sarcelles, cité populaire au nord de Paris, expose le dilemme :
« Soit on impose aux parents de mettre leurs enfants dans le collège public du secteur, et dans ce cas, ils vont partir et il n’y aura plus de mixité dans le quartier.
Soit on donne la possibilité de mettre les enfants dans le privé ou le public.
Le choix de laisser les écoles privées permet à ces classes moyennes de rester dans ces villes, d’y habiter, de payer des impôts » (210).

Classe contre classe

Les enjeux migratoires sont à l’origine d’une rupture majeure au sein de l’électorat et de la classe politique.

Cette rupture apparaît en 1983 : grèves, violences dans les « cités », premier succès du Front national…
L’opinion publique prend soudain conscience de l’émergence sur son sol de nouvelles populations avec lesquelles il va falloir apprendre à vivre.

C’est l’origine d’une rupture qui va traverser la droite et la gauche, avec d’un côté des classes supérieures qui nient la nouvelle réalité, de l’autre des classes populaires qui perçoivent le changement et ne s’y résignent pas.

Depuis lors, en France comme aux États-Unis et ailleurs en Occident, le séparatisme social est à l’œuvre.
« Les occasions de contacts et d’interactions entre les catégories supérieures et le reste de la population se raréfient.

De manière plus ou moins consciente et plus ou moins volontaire, les membres de la classe supérieure se sont progressivement coupés du reste de la population et se sont ménagés un entre-soi bien confortable pour eux » (93).

Les catégories populaires vont pour de bon se détourner de la gauche traditionnelle à la faveur du référendum de 2005 sur le Traité constitutionnel européen.
Soucieux de solidarité plus que d’ouverture sur l’Europe, sur l’Autre et sur le Monde, les ouvriers et employés votent Non respectivement à 74% et 62% contre 38% pour les cadres supérieures et les professions libérales !
Un abîme sépare les deux catégories sociales.

Le philosophe Marcel Gauchet confirme cette observation :
« 2005 restera sans doute la base du basculement.
À partir de là, la cassure entre la base et le sommet devient le cœur de la vie publique.
Elle est le facteur déterminant derrière les deux échéances présidentielles qui vont suivre » (Comprendre le malheur français, 2016).
Son diagnostic allait se confirmer aussi à l’élection de 2017 et plus encore aux élections européennes de 2019.

Ce basculement a échappé dans un premier temps aux observateurs.
L’élection présidentielle de 2007 reste, au moins en apparence, fidèle au clivage gauche/droite.
« Chacun à sa manière, Nicolas Sarkozy Ségolène Royal avaient su incarner une forme de rupture dans leur camp respectif, ce qui avait permis au clivage gauche/droite de perdurer », note Jérôme Fourquet.
« Le paysage électoral et parlementaire était certes organisé autour de la gauche et de la droite mais, au fond, une fois élu, compte tenu des contraintes économiques et budgétaires imposées par Bruxelles, une politique assez voisine était menée sur les grands équilibres » (264).

Le clivage s’est accentué entre « la France d’en haut et la France d’en bas », selon la formule lancée par Jean-Pierre Rafarin en 2002.
Il s’est manifesté au sein des partis et en premier lieu du parti socialiste.
Au sein de celui-ci, la part des cadres supérieurs et des professeurs est passée de 28% en 1985 à 49% en 2011 !
« Dans nos réunions internes, on s’engueule pendant deux heures sur la GPA et l’on évacue le SMIC en deux minutes », déplorait un cadre du parti.

Un des ressorts du divorce entre classes supérieures et classes populaires est à rechercher dans l’augmentation très significative du nombre de diplômés de l’enseignement supérieur.

Emmanuel Todd (Après la démocratie) a montré qu’elle permet désormais aux « éduqués supérieurs » de vivre entre eux et consommer leur propre culture sans avoir à faire l’effort de s’adresser à la population dans son ensemble.
Il s’ensuit naturellement aussi un divorce politique :
« Dans les sondages d’opinion portant sur de très nombreux sujets, la variable aujourd’hui la plus discriminante est ainsi celle du niveau d’étude plus que le revenu ou la CSP [catégorie socioprofessionnelle] » (273).

Les signes de fracture sociale ou « archepélisation » de la société française sont divers : fin du service national et du brassage social auquel il était associé ; mutation des colonies de vacances (elles accueillent de moins en moins d’enfants et tendent à se spécialiser dans des loisirs de luxe) ; les matches de football, de plus en plus prisés par les classes supérieures, ce qui a pour effet d’enchérir le prix des places (104) ; les sports d’hiver qui ne concernent que 8% de la population mais bénéficient d’une incroyable couverture médiatique.

Les nouveaux clivages économiques, sociaux et sociétaux ont trouvé en France leur traduction électorale au premier tour de l’élection présidentielle de 2017.

La droite et la gauche de gouvernement ayant été laminées, on a retrouvé face à face le représentant d’un centre ni droite ni gauche, simplement européiste et néolibérale, face à la porte-parole des sans-voix.

Les élections européennes de 2019 ont renforcé ce face à face en marginalisant aussi La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, qui voulait représenter une alternative de gauche :
« Habitants des banlieues, intellos précaires, jeunes diplômés peinant à s’intégrer sur le marché du travail, ouvriers et employés syndiqués, néo-ruraux, la coalition rassemblée derrière Jean-Luc Mélenchon était donc fort hétéroclite et très diversifiée culturellement, alors que la stratification éducative segmente puissamment désormais la société française au plan électoral, Marine Le Pen étant soutenue prioritairement par les moins diplômés quand Emmanuel Macron recrute au contraire l’essentiel de ses partisans dans les couches les plus éduquées ».

On comprend mieux dans ces conditions que l’anomalie mélenchoniste ait été à son tour défaite.

« Ainsi, alors que l’affrontement horizontal entre gauche et droite perd en lisibilité, l’antagonisme vertical entre la base et le sommet de la société a été politiquement réactivé lors de ce quinquennat, comme en témoignera spectaculairement la crise des gilets jaunes » (362).

Et Jérôme Fourquet de qualifier de « bloc libéral-élitaire » la coalition soudée autour du président Macron et de son parti, La République en Marche (LREM).

« L’émergence de ce nouveau parti vient ainsi illustrer de manière paroxystique le phénomène de la stratification éducative à l’œuvre dans notre société et le développement d’un entre-soi au sein des couches les plus éduquées.

44% des membres de LREM, soit pratiquement un sur deux, disposent d’un diplôme de niveau grande école, doctorat ou master 2, et 66% d’un niveau égal ou supérieur à la licence, cette proportion n’étant que de 16% dans la population  française » (368).

Le sociologue conclut sa réflexion en s’interrogeant sur la capacité des Français à renouer les fils et retisser la société.
On n’y arrivera certainement pas en continuant d’opposer les hérauts de « l’ouverture » aux partisans du « repli » (simplement inquiets de la disparition de la solidarité nationale et de leur propre disparition).

Culture générale et complotisme

Jérôme Fourquet note à travers les sondages l’adhésion très forte des jeunes générations à des thèses complotistes farfelues, du genre : « certaines traînées blanches laissées par les avions sont composées de substances chimiques délibérément répandues pour des raisons secrètes ».
34% des 18-24 ans y adhèrent contre 7% des 65 ans et plus !
Même rupture générationnelle sur l’éventualité que les vaccins comportent plus de risques que de bénéfices…

Son explication ne manque pas de nous interpeller sur les « progrès » du système éducatif avec 80% de bacheliers dans les jeunes générations :
« Il est frappant de constater que ces thèses sont systématiquement et quasiment à l’unanimité réfutées par les personnes âgées de 65 ans et plus. Socialisés et instruits durant les années 1950 et 1960, ces individus semblent disposer d’une culture scientifique de base fournissant de solides anticorps à ce type de croyances » (84).

Faut-il croire que « c’était mieux avant » ?

On peut aussi penser que l’abandon des fondamentaux scolaires (goût de la lecture, envie d’apprendre, rigueur de l’orthographe…) au profit de l'image et du tweet détournent de la réflexion critique et font en définitive le jeu de la classe dominante issue des grandes écoles.

André Larané



mercredi 10 juillet 2019

1943-45

 : les bombardements alliés en Allemagne…
Par Michael Walsh − Le 27 juin 2019 − Source Russia Insider

… un demi million d’Allemands brûlés vifs à  Dresde, Hambourg, Kassel, Berlin et des dizaines d’autres villes

Dresde avant et après les bombardements de la seconde guerre mondiale

Submergé par une émotion brute, j’ai écarté mon siège loin de ma machine à écrire pour me ressaisir.
C’est pourquoi je voulais partager une lettre écrite par mon ami David, qui vit en Australie, et rajouter mes commentaires.


Voici sa lettre :

"Après avoir écouté votre dernière émission de radio avec Andy, j'ai pensé à lire votre livre sur la terreur des bombardements incendiaires à Hambourg.
Hier soir, j'ai pris le train pour Melbourne et, en chemin, j'ai lu Death of A City [Mort d'une ville.] J'ai fini le livre au moment où je suis arrivé à ma gare locale.

Première vague d'attaques dans la nuit du 13 au 14 février Marqueurs de cibles De Havill et Mosquito Le mardi 13 février 1945, à Fat, à 21 h 45, à Dresde, l'alerte du 175e raid aérien fut déclenchée. Les gens se sont rendus dans les sous-sols de leurs maisons ou dans des immeubles

Je dois dire que quiconque lit le contenu du livre sans en être affecté n'est pas humain.
C'est une histoire de barbarie absolue.
Les Britanniques et les Américains incinérèrent Hambourg comme un meurtre rituel du peuple allemand.

Vue aérienne de Hambourg bombardée (1943)

Il a également servi de modèle aux actions de l'axe du mal anglo-américain depuis lors.
Fondamentalement, quiconque veut créer la liberté et la prospérité en dehors du système bancaire juif mondial d'esclavage de la dette va être bombardé jusqu'à l'oubli.
Je crois fermement que les États-Unis et le Royaume-Uni vont subir le châtiment divin pour leurs actions au cours des soixante-dix dernières années et cela ne fait que commencer."
Question posée lors de l’émission à laquelle la lettre fait référence :

Quels ont été les plus grands défis auxquels vous avez été confrontés entre 1968 et 2019 ? L'élite politique, les médias ou la gauche organisée, était-ce une prison ?

*

Michael Walsh : Le défi ? Collecter suffisamment de fonds pour bien faire mon travail"
Quiconque a le courage de lire ce livre ne peut manquer d’être touché par ses révélations.
Le bombardement allié de Dresde a jeté 300 000 âmes démentes dans un holocauste.
L’horreur et la magnitude étaient telles qu’un autre holocauste a été créé pour le justifier.
Pourtant, Dresde n’était que l’une des centaines de villes européennes qui, avec leurs populations innocentes, ont été incinérées par les Alliés.

Les Russes entrent à Berlin: les derniers mois de la seconde guerre mondiale (1945) | British Pathé

De nombreuses villes ont subi le même sort effrayant que Dresde : lorsque, le 4 avril 1945, la ville de Kassel s’est rendue, sur une population de 250 000 Européens, il ne restait que 15 000 habitants.

L’enthousiasme de Winston Churchill pour la destruction, au delà du front, des populations civiles peut se voir dans son commentaire :
«L’air a ouvert des voies par lesquelles la mort et la terreur pouvaient être apportée, loin derrière les lignes de l’ennemi réel, aux femmes, aux enfants, aux personnes âgées, aux malades, qui auraient nécessairement été épargnés lors des guerres d’autrefois. »– Winston Churchill, The Great War. Vol. 3 P1602.

Opération Gomorrah - Bombardement d'Hambourg

Ces crimes de guerre apocalyptiques étaient-ils des représailles symétriques ?

Non, Selon M. Spaight, CB. CBE. secrétaire principal du ministère de l’Air, la RAF [Royal Air Force britannique] : « Hitler n’a entrepris de bombarder, à contrecœur, des cibles civiles britanniques que trois mois après le début du bombardement de cibles civiles allemandes par la RAF. »
La nuit où Dresde fut réduite en cendres

« Nous avons commencé à bombarder des objectifs sur le continent allemand avant que les Allemands ne commencent à bombarder des objectifs sur les îles britanniques. »
«Parce que nous avions des doutes sur l’effet psychologique de la déformation propagandiste de la vérité selon laquelle c’est nous qui avons lancé l’offensive stratégique des bombardements, nous avons hésité à donner à notre importante décision du 11 mai 1940 la publicité qu’elle méritait.»
«Les représailles étaient certaines si nous portions la guerre en Allemagne… il était raisonnablement possible que nos capitales et nos centres industriels n’auraient pas été attaqués si nous avions continué à nous abstenir d’attaquer ceux de l’Allemagne.»

Le travailliste M.P. Richard Crossman, qui devint en 1964 ministre du Logement dans le gouvernement de Harold Wilson, parla sévèrement du tissu de mensonges mis en place pour tromper le public sur la terreur des bombardements en Allemagne.

« L’une des caractéristiques les plus malsaines des bonmbardements était que le Cabinet de guerre, et en particulier le secrétaire à l’Air, Sir Archibald Sinclair, ont jugé nécessaire de renier publiquement les ordres qu’ils avaient eux-mêmes donnés au Bomber Command. »

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la ville de Berlin a été bombardée plus lourdement que la Grande-Bretagne pendant toute la guerre. 55 888 membres de la RAF sont morts, mais leur campagne a prolongé la guerre.

Le livre « Mort d’une Ville » détaille les effets d’un tel tapis de bombes sur une population civile avec des détails si horribles qu’il est recommandé de faire preuve de prudence lors de la lecture. Mort d’une ville, de Mike Walsh : le livre qu’ils ne veulent pas que vous lisiez.
…………………

* BERLIN CHANNEL
Ajoutée le 28 avr. 2015

21 h 45, à Dresde, l'alerte du 175e raid aérien fut déclenchée.

Les gens se sont rendus dans les sous-sols de leurs maisons ou dans des immeubles et dans les quelques bunkers existants.
Les attaques ont commencé lorsque le ciel nocturne sans nuages ​​s'est éclairci.

À 22h03 , les bombardiers du centre-ville de Lancaster du n ° Le 83e Escadron, une unité de "scouts" illuminée de cascades lumineuses au magnésium ("arbres de Noël"), deux minutes plus tard, neuf Britanniques ont placé des marques rouges sur le stade bien visible d'Ostragehege, au nord-ouest du centre-ville.

De 22h13 à 22h28Clock est tombé les premières bombes.

244 bombardiers britanniques de Lancaster no. 5 Bomber Group a détruit les bâtiments avec 529 mines d’air et 1 800 bombes explosives et incendiaires d’un total de 900 tonnes.
Ils sont allés au sud-ouest du point cible dans un éventail de 45 degrés entre le grand Elbschleife à l'ouest de la ville, l'Ostragehege (aujourd'hui le parc des expositions), construit de manière industrielle, et la gare centrale située à environ 2,5 km à vol d'oiseau.

Au cours de ces 15 minutes, trois quarts de la vieille ville de Dresde ont été incendiés.
Des tirs ciblés d'immeubles individuels n'étaient ni prévus ni possibles lors de ces attaques nocturnes de la RAF.

Au lieu de cela, un tapis de bombe devait détruire le centre-ville entier à grande échelle.
Les flammes de la ville en flammes après la première vague d'attaques ont été vues dans le ciel dans le vaste rayon.
Certains incendies ont duré quatre jours de plus.01h23 a commencé la deuxième vague d'attaque avec 529 bombardiers britanniques Lancaster des groupes n ° 1, n ° 3 et non. 8 de la Royal Air Force et groupe n ° 6 de la Force aérienne du Canada.
Ils ont jeté jusqu'à 1:54Au total, 650 000 Stabbrandbomben - 1 500 tonnes - couvrent une zone allant de Löbtau à Blasewitz et de la nouvelle ville à Zschertnitz.

Selon les rapports de témoins oculaires des équipages de l'aviation britannique, les incendies provoqués par la première vague d'attaque ont servi d'orientation aux bombardiers suivants.
Leurs bombes ont également touché les prés de l'Elbe et le Grand Jardin, où de nombreux Dresden avaient pris la fuite après la première vague.

La clinique gynécologique Pfotenhauerstraße de l'hôpital de Dresde-Johannstadt et l'institut des diaconesses de la nouvelle ville ont été gravement endommagés. Les deux attentats concernaient une zone urbaine d'environ 15 kilomètres carrés.

La deuxième vague d'attaque a détruit la technique de la police de lutte contre l'incendie désengagée et a empêché d'autres suppressions, [27] de sorte que les nombreux feux simples se soient rapidement unis pour former une tempête de force coup de vent.
Cela a détruit des rues entières. Le verre et le métal ont fondu dans la chaleur extrême.
Le fort courant d'air faisait tournoyer de plus gros objets et des personnes autour d'eux ou les attirait dans le feu.
Ils ont brûlé, sont morts des chocs thermiques et de la pression atmosphérique, ou sont étouffés dans les abris anti-aériens avec des vapeurs brûlantes.
Ceux qui pouvaient s'échapper à l'air libre ont également été exposés à la tempête de feu et aux bombes explosives qui s'y trouvaient.

Ceux qui pouvaient s'échapper à l'air libre ont également été exposés à la tempête de feu et aux bombes explosives qui s'y trouvaient.

Attaques de jour les 14 et 15 février.
Les attaques de nuit suivirent le 14 février.12h17 à 12h31
Regardez un jour l'attaque de 311 à 316 bombardiers de l'USAAF B-17 et entre 100 et 200 chasseurs d'escorte. Ils ont lancé 1 800 bombes explosives (474,5 t) et 136 800 bombes à l'arme blanche (296,5 t) au-dessus de Dresde après le radar de la cible dans le ciel nuageux.

Leurs cibles étaient des usines d’armement et encore une fois la gare et le Reichsbahnausbesserungswerk Dresden à Friedrichstadt.

L’hôpital local et les quartiers environnants ont également été touchés [28]. En raison de la météo, deux groupes de bombardiers ont dévié environ 100 km au sud-ouest du parcours et ont bombardé après l'échec du radar d'approche un district de Prague, croyant qu'il s'agissait de Dresden.

Neustadt, située à environ 35 km, a été frappée par une nuit de pluie de cendres le 14 février.
Le 15 février, l'église Frauenkirche, complètement consumée, s'est effondrée à 10h15.Horloge allumée De 11h51 à 12h01 , une autre attaque d'une journée suivie de 211 bombardiers américains Boeing B-17.

Par mauvaise visibilité, ils ont largué 460 tonnes de bombes dispersées dans la zone située entre Meissen et Pirna.https://goo.gl/Ae1ouI https://goo.gl/Ppmmk2 ------ Les images nous dévoilent une ville détruite, le Reichstag, la porte de Brandebourg, l’hôtel Adlon, l’avenue Unter den Linden, les femmes des ruines à l’œuvre dans les rues, et les trams à nouveau en fonctionnement. Un assemblage d’images d’archive production par Kronos Media



mardi 9 juillet 2019

Président Trump

La politique économique de Trump profite beaucoup plus aux travailleurs que celle d’Obama !
Par Nicolas Lecaussin, le 8 juillet 2019

Déréglementations, libéralisation, baisse des impôts : le cocktail économique qui marche

Il devait forcément être le « président des riches ».


Une formule largement utilisée en France mais reprise fidèlement et à satiété aussi par les Démocrates américains qui s’opposent à la politique économique du président Trump.

Or, presque trois ans après son élection, Trump semble devenir, selon le Wall Street Journal qui publie les données économiques les plus récentes, non pas l’élu des riches mais bien celui des … pauvres.
Ce sont les indicateurs et les statistiques économiques qui le montrent.

Il y a d’abord le taux de chômage à 3.7 %, le plus bas depuis 50 ans.


Le Labor Department vient d’annoncer la création de 225 000 emplois en juin, largement au-dessus des prévisions, ce qui prouve qu’il n’y pas vraiment de ralentissement sur le marché de l’emploi.

Bureau of Economic Analysis et Bureau of Labor Statistics (2019)

Les revenus ont augmenté de 3.1 % en moyenne depuis un an.

 Le taux de chômage des Noirs est de 6,2%, ce qui ne représente que 2,9 points de pourcentage de plus que pour les Blancs, par rapport à un écart de 4,6 points avant le début de la récession de 2008.
Le chômage a diminué deux fois plus vite chez les Noirs que chez les Blancs depuis décembre 2016.

Les minorités encore plus gagnantes que sous Obama !


Près d’un million de Noirs et deux millions d’Hispaniques de plus sont employés par rapport à la fin de la présidence d’Obama.
Les minorités représentent plus de la moitié des nouveaux emplois créés pendant la présidence Trump.

Le chômage chez les femmes noires a oscillé autour de 5% au cours des six derniers mois, son plus bas niveau depuis 1972, et à peine 3,5% des diplômés du secondaire sont au chômage.


Contrairement aux critiques, seulement 5% des Américains cumulent plus d’un emploi, et ce taux est resté relativement constant depuis 2010.

Et 1,3 million d’Américains de moins travaillent à temps partiel par rapport à la fin de la présidence Obama.

Concernant les revenus, les salaires horaires moyens des ouvriers du secteur manufacturier ont augmenté de 2,8% par an sous la présidence de Trump, contre 1,9% au cours du second mandat de Barack Obama.

Des Etats industriels comme l’Ohio, la Pennsylvanie, le Michigan, l’Indiana…ont enregistré des hausses de revenus beaucoup plus importantes que sous Obama.

La hausse des salaires des ouvriers en Virginie-Occidentale a été en moyenne de 5,1% par an pendant la présidence Trump, contre 1,2% au cours du second mandat d’Obama.

Liberté de choisir son assurance santé

Les politiques de déréglementations et de baisse des impôts mises en place par Trump ont libéralisé l’industrie et ont soulagé les chefs d’entreprises.
Résultats : fortes augmentations des investissements et des créations d’emplois, croissance plus rapide, moins d’inégalités.

Les bénéfices des entreprises ont d’ailleurs augmenté quatre fois plus pendant les deux premières années du président Trump que pendant le second mandat de M Obama.
Les employés en ont été les grands gagnants.

Comme ils le seront après une nouvelle déréglementation adoptée par l’administration Trump.
Il s’agit d’étendre les avantages fiscaux dont bénéficient les employés qui prennent l’assurance santé offerte par leur propre employeur dans les petites entreprises (de 3 à 24 employés) à n’importe quelle assurance santé privée.

La nouvelle règle a pour effet d’étendre l’avantage fiscal des soins de santé des employeurs aux personnes qui contractent leur propre assurance.
Cela contribuera à corriger une injustice dans le code des impôts, qui favorise l’assurance de l’employeur.
Ainsi, plus de 11 millions d’employés auront la liberté de choisir leur assurance santé.





https://fr.irefeurope.org/Publications/Articles/article/La-politique-economique-de-Trump-profite-beaucoup-plus-aux-travailleurs-que-celle-d-Obama?utm_source=2019-07-08B&utm_medium=lettre-fr&utm_campaign=lettre-fr&utm_content=article5360