Par Caroline
Becker – 20/12/2018.
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Nabil BOUTROS I CIRIC - La
Sainte Coiffe.
Elle n’a pas bougé de son lieu de conservation depuis 900
ans.
La Sainte Coiffe n’est pas aussi connue que le Saint-Suaire de Turin et
pourtant elle aurait également servi à ensevelir le Christ après sa crucifixion.
Elle sera bientôt exposée au grand public dans le cadre
de festivités exceptionnelles à Cahors.
Linge mortuaire ayant servi à recouvrir la tête du Christ
lors de son ensevelissement, la Sainte Coiffe est conservée dans la chapelle
Saint-Gausbert de la cathédrale de Cahors (Lot).
La ville, qui s’apprête à célébrer en 2019 les 900 ans de
son joyau gothique, veut profiter de cette année jubilaire pour redonner à la
Sainte Coiffe les honneurs qu’elle mérite.
Car pour la commune, pas de raison qu’elle soit moins
populaire que le linceul de Turin ou la tunique d’Argenteuil.
Conservée depuis des siècles dans la cathédrale de
Cahors, sa célébrité s’est amoindrie au XIXe siècle pour disparaître
définitivement au XXe siècle.
Rarement exposée à la dévotion des fidèles, elle reste la
majeure partie du temps dans son petit reliquaire à l’abri dans sa chapelle.
Quand s’est-elle retrouvée à Cahors ?
La tradition
raconte qu’elle aurait été acquise par Charlemagne qui l’aurait ensuite donnée
à l’évêque de la ville, Ayma, en 803.
Une autre histoire raconte qu’elle aurait été ramenée à
Cahors par l’évêque Géraud de Cardaillac à son retour de Terre sainte au XIIe
siècle.
La partie manquante du Saint-Suaire ?
De nombreux scientifiques et historiens se sont penchés
sur ce linge rituel sans pour autant être capable de le dater avec précision.
Le célèbre égyptologue Jean-François Champollion qui, en 1844, eut l’occasion
de l’examiner, confirma que le tissu, fait de lin d’Égypte, était
caractéristique des premiers siècles du christianisme.
Spécialiste de la Sainte Coiffe, Isabelle Rooryck,
conservateur du Patrimoine, explique que les traces de sang retrouvées sur le
tissu sont à rapprocher de celles présentes sur le linceul de Turin.
Des concordances étonnantes sont observées et laissent
penser que le même homme a pu porter les deux linges.
« Une grande tache de sang est en effet visible à
l’intérieur de la Coiffe et perce à l’extérieur au niveau du bas de la joue droite,
correspondant à l’arrachement de la barbe visible sur le Linceul de Turin.
Une blessure est également visible au niveau de l’arcade
sourcilière gauche en correspondance possible avec la blessure sur le Linceul.
Plusieurs autres empreintes de sang plus petites
représenteraient les blessures infligées par une couronne d’épines », explique
la conservatrice.
Nabil BOUTROS I CIRIC
La Sainte Coiffe de Cahors conservée dans un
reliquaire de la fin XIXe s.
Depuis 1899, la
relique est conservée dans un reliquaire neuf de bronze doré surmonté d’un dôme
décoré d’anges où figurent, à son pied, saint Didier, un des évêques de Cahors,
Charlemagne et le pape Calixte II.
Dans le cadre des
900 ans de la construction de la cathédrale, Cahors veut redonner toute sa
place à la relique.
La Sainte Coiffe
sera ainsi exceptionnellement portée en procession le samedi 27 avril 2019.
Une manifestation à laquelle la ville veut
donner un retentissement national, voire international.
« Nous voulons
renforcer le rayonnement de la ville et l’attractivité du territoire autour de
ce monument emblématique », a affirmé Jean-Marc Vayssouze-Faure, le maire deCahors.
Soixante heures
de sondages en plongée ont déjà été menées à la fin de l’été. Pour l’heure,
aucun indice…
Les chercheurs
espèrent cependant mettre la main dessus pour ouvrir avec faste cette année
jubilaire exceptionnelle.
En images : ces
reliques attribuées au Christ
https://fr.aleteia.org/2018/05/23/la-cathedrale-de-cahors-part-a-la-recherche-de-son-autel-englouti/
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