Par SJW − Source Le Saker
Francophone – à lire sur le mode ironique.
Une fois n’est
pas coutume, plutôt que reporter ou analyser l’actualité, nous l’anticipons.
Il est de notre devoir de Citoyens du
Nouveau-Monde de prendre les devants, dans une société En Marche, et de
dénoncer ce qui doit l’être.
Nous espérons que
notre démarche, progressiste et courageuse, inspirera des vocations.
Commentaire de Céline Bréant :
Aujourd'hui cette chanson ferait un de ces scandales !
Parce qu'aujourd'hui on ne peut plus rien dire... Ils étaient moins chiants les
gens avant, ils avaient plus d'humour, moi je trouve ça excellent.
La bien-pensance universelle, le Progrès pour
tou.te.s et l’application rétroactive des normes de la Civilisation nous y
amènent : nous devons
aujourd’hui dénoncer le dangereux, le haineux,
l’hérétique Michel Sardou pour sa « chanson » Femme des années 80.
Rien qu’à le regarder, ça se voit qu’il est coupable.
On n’imaginerait
certes pas qu’un torchon pareil puisse sortir aujourd’hui, en notre époque de
Progrès, dans les bacs, et encore moins qu’il puisse connaître un quelconque succès.
Mais cela ne
suffit pas, cela ne suffit plus.
Il convient de
condamner ce qui doit l’être, et d’appliquer les normes de notre Civilisation,
non seulement dans l’espace, mais aussi dans le temps.
Cette « chanson »
doit disparaître de notre Culture, de nos mémoires. C’est le Progrès Universel
qui en dépend.
C’est la bonne
santé mentale des millions, que dis-je des milliards d’offensé.e.s qui en
dépend.
Pour en revenir à
cette œuvre, l’existence de cette ténébreuse monstruosité, et surtout le fait
qu’elle puisse être inscrite, contre notre gré évidemment, dans nos mémoires,
constitue une insulte au simple genre humain.
Le fait qu’elle
n’ait pas encore été commentée par les plus grands médias, par les plus grands
penseurs de notre siècle, nous révulse également profondément. L’urgence de
notre mission en est d’autant plus grande.
Bien que cela
apparaisse comme une évidence à quiconque a suivi les dernières évolutions du
Progrès, nous allons tout de même détailler les actes d’accusation, qui sont
décisifs, qui n’appellent à aucune défense, et qui ne peuvent se conclure que
sur une unanime condamnation du sous-homme cis-genré (horreur!) qui en fut
l’auteur.
Que son talent
soit nié !
Que ses biens
soient vandalisés !
Condamnons-le à
l’exil, à la déchéance, à la pauvreté pour ses crimes rétroactifs. Mais sa
peine sera prononcée ci-après.
Dans un voyage en
absurdie
Que je fais
lorsque je m’ennuie,
J’ai imaginé sans
complexe
Qu’un matin je
changeais de sexe,
Que je vivais
l’étrange drame
D’être une femme.
Ce premier
couplet, dégoulinant de haine, a dû (potentiellement) offenser des générations
de femmes, de trans (car changer de sexe serait absurde?!), sans parler des 76
autres genres « intermédiaires » (dire que
Facebook n’en répertorie que 52… cela pourra faire l’objet d’un prochain
réquisitoire) et les nombreux nouveaux genres que le Progrès n’a pas encore
révélés.
Y est également
évoquée l’idée qu’être une femme constituerait un drame?! Voilà qui en dit
beaucoup sur le caractère Cis, blanc, hétéro, dominateur, appropriateur de son
auteur.
Femme des années
80,
Mais femme
jusqu’au bout des seins,
Ayant réussi
l’amalgame
De l’autorité et
du charme.
Le refrain, c’est
à dire le cœur, est particulièrement nauséabond et pernicieux. Tout tenant du
Progrès a en effet bien compris que l’attribution d’une poitrine est tout à
faite indépendante du genre.
Quant à prétendre
qu’une femme devrait avoir du charme, cela constitue un mélange entre
appropriation culturelle, l’expression d’une dominance masculine, et rend
également M. Sardou hautement suspect de grossophobie.
Femme des années
80,
Moins Colombine
qu’Arlequin,
Sachant pianoter
sur la gamme
Qui va du grand
sourire aux larmes.
Est ici suggéré
qu’une femme ne saurait pas maîtriser ses expressions, ou pire, que si elle
sait le faire, cela constituerait l’ensemble de sa « gamme » de compétences!
Être un P.D.G. en
bas noirs,
Sexy comme
autrefois les stars,
Être un général
d’infanterie
Rouler des patins
aux conscrits.
L’absence de
l’utilisation d’écriture inclusive à conscrit.e.s est patente. M. Sardou
pratique résolument l’oppression, résume la personne à son caractère sexy…
Combien de
victimes ont pleuré, au fond des salles de danse, des soirées, sur les paroles
de cette chanson, par la faute de cet « artiste » mansplainer?
Cela doit, cela
va se payer.
Enceinte jusqu’au
fond des yeux,
Qu’on a envie
d’appeler monsieur,
Être un flic ou
pompier de service
Et donner le sein
à mon fils.
On pourrait
prendre pour une circonstance atténuante dans le cadre du présent procès, une
strophe, une seule, on a envie de l’appeler monsieur.
Mais pour bien
nous montrer son mépris, M. Sardou n’hésite pas à encadrer cette strophe entre
le caractère forcément enceinte du genre féminin, et la nouvelle exhibition
d’un sein. M. Sardou avait manifestement prévu que son procès arriverait un
jour. Il a ainsi osé narguer le Progrès par avance, tout en préparant une
défense que l’on devine faussement naïve.
On passe sur la
suite, car ce début est déjà édifiant.
On épargne donc à
la Cour la « panthère sous sa pelisse », « qu’on aime bien sans soutien-gorge
», « à la fois sensuelle et pudique », qui passe ses « soirées sur le trottoir
», « roulant des gamelles aux planton.e.s », dont la plus grande destinée
serait, « s’installant à la présidence, de faire bander la France » — on se
demande bien quel rôle il resta à jouer à la France dépourvue de phallus
dominateur !
Nous statuons les
peines suivantes :
Cette chanson doit être immédiatement
ré-écrite afin de respecter les normes du Progrès.
L’ancienne version en sera réputée n’avoir
jamais existé et se voit évidemment interdite.
Le criminel
Sardou doit être voué à l’opprobre , et nommé «
propagateur de haine ». Quiconque le croisant dans un lieu public devra lui
cracher dessus, et le qualifier comme il se doit.
Ses biens seront
confisqués, et toute nouvelle publication artistique de sa part devra être
refusée par toute maison de disque.
Sa castration est
également à envisager, ainsi qu’un enfoncement du petit bout de bois dans les oreilles,
et l’application de la pompe à phynances.
Quiconque ayant
un jour dansé (une section de la Police Nationale sera immédiatement dédiée à
l’analyse de vidéos Facebook afin d’en identifier les coupables — postulez, la police recrute!) sur cette
chanson devra pratiquer un stage de rééducation SJW d’une semaine minimum,
financée par ses deniers propres.
On espère que le
gouvernement, et en particulier le ministère de l’« égalité femmes-hommes »,
organisera ces stages, et établira la logistique des camps qui les hébergeront.
Quiconque a un jour chanté ou fredonné cette
chanson est déclaré complice du criminel Sardou, et condamné à la même peine
que cet abject personnage.
La même section
de police identifiera les coupables et veillera à la bonne application des
peines.
Toute radio,
toute télévision ayant un jour diffusé cette « œuvre » sera fermée, et verra
ses capitaux et biens confisqués et attribués au ministère sus-nommé.
Quiconque
s’opposera au présent verdict sera dénommé complice, et une enquête sera
ouverte à son sujet.
Expliquer, c’est
déjà excuser.
Mission sera
donnée aux forces de l’ordre d’interroger tout suspect quant à ses
connaissances des paroles de cette « chanson ».
Des perquisitions
seront menées pour rechercher les propriétaires de disques la contenant.
Quiconque fera
montre de les connaître ou de les posséder aura, au choix de l’officier de
police, l’œil ou la main arrachée à coup de LBD ou de grenade de
désencerclement.
Les dénonciations
qui pourraient suivre la présente condamnation, émises par tout un chacun,
devront l’être en place publique, dans un sein pardon sain et revigorant
processus de catharsis publique.
Le mois prochain,
nous analyserons « Femme libérée« de
Cookie Dingler, ainsi que « Libertine«
de Mylène Farmer.
Saint-Jésus la
Wassingue
Relu par San pour
le SakerFR