lundi 9 septembre 2019

Dénonciation du mois

Michel Sardou
Par SJW − Source Le Saker Francophone – à lire sur le mode ironique.

Une fois n’est pas coutume, plutôt que reporter ou analyser l’actualité, nous l’anticipons.
Il est de notre devoir de Citoyens du Nouveau-Monde de prendre les devants, dans une société En Marche, et de dénoncer ce qui doit l’être.

Nous espérons que notre démarche, progressiste et courageuse, inspirera des vocations.

Commentaire de Céline Bréant :
Aujourd'hui cette chanson ferait un de ces scandales ! Parce qu'aujourd'hui on ne peut plus rien dire... Ils étaient moins chiants les gens avant, ils avaient plus d'humour, moi je trouve ça excellent.

La bien-pensance universelle, le Progrès pour tou.te.s et l’application rétroactive des normes de la Civilisation nous y amènent : nous devons aujourd’hui dénoncer le dangereux, le haineux, l’hérétique Michel Sardou pour sa « chanson » Femme des années 80.

Rien qu’à le regarder, ça se voit qu’il est coupable.

On n’imaginerait certes pas qu’un torchon pareil puisse sortir aujourd’hui, en notre époque de Progrès, dans les bacs, et encore moins qu’il puisse connaître un quelconque succès.

Mais cela ne suffit pas, cela ne suffit plus.

Il convient de condamner ce qui doit l’être, et d’appliquer les normes de notre Civilisation, non seulement dans l’espace, mais aussi dans le temps.

Cette « chanson » doit disparaître de notre Culture, de nos mémoires. C’est le Progrès Universel qui en dépend.
C’est la bonne santé mentale des millions, que dis-je des milliards d’offensé.e.s qui en dépend.

Pour en revenir à cette œuvre, l’existence de cette ténébreuse monstruosité, et surtout le fait qu’elle puisse être inscrite, contre notre gré évidemment, dans nos mémoires, constitue une insulte au simple genre humain.

Le fait qu’elle n’ait pas encore été commentée par les plus grands médias, par les plus grands penseurs de notre siècle, nous révulse également profondément. L’urgence de notre mission en est d’autant plus grande.

Bien que cela apparaisse comme une évidence à quiconque a suivi les dernières évolutions du Progrès, nous allons tout de même détailler les actes d’accusation, qui sont décisifs, qui n’appellent à aucune défense, et qui ne peuvent se conclure que sur une unanime condamnation du sous-homme cis-genré (horreur!) qui en fut l’auteur.

Que son talent soit nié !
Que ses biens soient vandalisés !
Condamnons-le à l’exil, à la déchéance, à la pauvreté pour ses crimes rétroactifs. Mais sa peine sera prononcée ci-après.

Dans un voyage en absurdie
Que je fais lorsque je m’ennuie,
J’ai imaginé sans complexe
Qu’un matin je changeais de sexe,
Que je vivais l’étrange drame
D’être une femme.

Ce premier couplet, dégoulinant de haine, a dû (potentiellement) offenser des générations de femmes, de trans (car changer de sexe serait absurde?!), sans parler des 76 autres genres « intermédiaires » (dire que Facebook n’en répertorie que 52… cela pourra faire l’objet d’un prochain réquisitoire) et les nombreux nouveaux genres que le Progrès n’a pas encore révélés.

Y est également évoquée l’idée qu’être une femme constituerait un drame?! Voilà qui en dit beaucoup sur le caractère Cis, blanc, hétéro, dominateur, appropriateur de son auteur.

Femme des années 80,
Mais femme jusqu’au bout des seins,
Ayant réussi l’amalgame
De l’autorité et du charme.

Le refrain, c’est à dire le cœur, est particulièrement nauséabond et pernicieux. Tout tenant du Progrès a en effet bien compris que l’attribution d’une poitrine est tout à faite indépendante du genre.

Quant à prétendre qu’une femme devrait avoir du charme, cela constitue un mélange entre appropriation culturelle, l’expression d’une dominance masculine, et rend également M. Sardou hautement suspect de grossophobie.

Femme des années 80,
Moins Colombine qu’Arlequin,
Sachant pianoter sur la gamme
Qui va du grand sourire aux larmes.

Est ici suggéré qu’une femme ne saurait pas maîtriser ses expressions, ou pire, que si elle sait le faire, cela constituerait l’ensemble de sa « gamme » de compétences!

Être un P.D.G. en bas noirs,
Sexy comme autrefois les stars,
Être un général d’infanterie
Rouler des patins aux conscrits.

L’absence de l’utilisation d’écriture inclusive à conscrit.e.s est patente. M. Sardou pratique résolument l’oppression, résume la personne à son caractère sexy…
Combien de victimes ont pleuré, au fond des salles de danse, des soirées, sur les paroles de cette chanson, par la faute de cet « artiste » mansplainer?
Cela doit, cela va se payer.

Enceinte jusqu’au fond des yeux,
Qu’on a envie d’appeler monsieur,
Être un flic ou pompier de service
Et donner le sein à mon fils.

On pourrait prendre pour une circonstance atténuante dans le cadre du présent procès, une strophe, une seule, on a envie de l’appeler monsieur.

Mais pour bien nous montrer son mépris, M. Sardou n’hésite pas à encadrer cette strophe entre le caractère forcément enceinte du genre féminin, et la nouvelle exhibition d’un sein. M. Sardou avait manifestement prévu que son procès arriverait un jour. Il a ainsi osé narguer le Progrès par avance, tout en préparant une défense que l’on devine faussement naïve.

On passe sur la suite, car ce début est déjà édifiant.
On épargne donc à la Cour la « panthère sous sa pelisse », « qu’on aime bien sans soutien-gorge », « à la fois sensuelle et pudique », qui passe ses « soirées sur le trottoir », « roulant des gamelles aux planton.e.s », dont la plus grande destinée serait, « s’installant à la présidence, de faire bander la France » — on se demande bien quel rôle il resta à jouer à la France dépourvue de phallus dominateur !

Nous statuons les peines suivantes :

Cette chanson doit être immédiatement ré-écrite afin de respecter les normes du Progrès.
L’ancienne version en sera réputée n’avoir jamais existé et se voit évidemment interdite.

Le criminel Sardou doit être voué à l’opprobre , et nommé « propagateur de haine ». Quiconque le croisant dans un lieu public devra lui cracher dessus, et le qualifier comme il se doit.

Ses biens seront confisqués, et toute nouvelle publication artistique de sa part devra être refusée par toute maison de disque.

Sa castration est également à envisager, ainsi qu’un enfoncement du petit bout de bois dans les oreilles, et l’application de la pompe à phynances.

Quiconque ayant un jour dansé (une section de la Police Nationale sera immédiatement dédiée à l’analyse de vidéos Facebook afin d’en identifier les coupables  — postulez, la police recrute!) sur cette chanson devra pratiquer un stage de rééducation SJW d’une semaine minimum, financée par ses deniers propres.

On espère que le gouvernement, et en particulier le ministère de l’« égalité femmes-hommes », organisera ces stages, et établira la logistique des camps qui les hébergeront.

Quiconque a un jour chanté ou fredonné cette chanson est déclaré complice du criminel Sardou, et condamné à la même peine que cet abject personnage.
La même section de police identifiera les coupables et veillera à la bonne application des peines.

Toute radio, toute télévision ayant un jour diffusé cette « œuvre » sera fermée, et verra ses capitaux et biens confisqués et attribués au ministère sus-nommé.

Quiconque s’opposera au présent verdict sera dénommé complice, et une enquête sera ouverte à son sujet.

Expliquer, c’est déjà excuser.

Mission sera donnée aux forces de l’ordre d’interroger tout suspect quant à ses connaissances des paroles de cette « chanson ».

Des perquisitions seront menées pour rechercher les propriétaires de disques la contenant.

Quiconque fera montre de les connaître ou de les posséder aura, au choix de l’officier de police, l’œil ou la main arrachée à coup de LBD ou de grenade de désencerclement.

Les dénonciations qui pourraient suivre la présente condamnation, émises par tout un chacun, devront l’être en place publique, dans un sein pardon sain et revigorant processus de catharsis publique.

Le mois prochain, nous analyserons « Femme libérée«  de Cookie Dingler, ainsi que « Libertine«  de Mylène Farmer.

Saint-Jésus la Wassingue

Relu par San pour le SakerFR