Par Salomé De Vera et AFP – 03/02/2019
Datant de la dynastie ptolémaïque d'origine grecque (323
à 30 avant J.-C.), les momies sont "en bon état" et ont été
découvertes à Touna el-Gebel à Minya, dans le centre du pays.
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Le ministère des Antiquités égyptien a dévoilé une
incroyable découverte : plus de 40 momies datant de la dynastie ptolémaïque
d'origine grecque (323 à 30 avant J.-C.), vieilles de plus de 2000 ans.
Elles sont "en bon état", assure le ministère.
Pour les contempler, il faut emprunter une fine échelle et descendre un tunnel
en pierre étroit de neuf mètres.
Sous le sol sableux du site archéologique de Touna
el-Gebel à Minya, dans le centre du pays, une vaste pièce donne accès à
plusieurs chambres minuscules.
À l'intérieur, des momies brunâtres sont posées à même le
sol ou placées dans des cercueils ouverts en argile blanche.
De sexes et de tailles différents, elles sont enveloppées
de lin ou décorées d'écritures démotiques, une langue égyptienne antique.
Certaines portent encore des fragments de carton coloré,
un matériau utilisé pour la fabrication de masques funéraires.
Selon le ministère égyptien des Antiquités, ces hommes et
ces femmes, ces enfants et mêmes ces animaux de compagnie ont été découverts
dans un tombeau familial appartenant à "la petite bourgeoisie" de
l'époque ptolémaïque, du nom de la dernière dynastie pharaonique régnante,
d'origine grecque, avant que l'Égypte ne passe sous domination romaine.
La reine Cléopâtre en fut la dernière souveraine.
"Tous sont en bon état de conservation", assure le
ministère.
Un patrimoine soigné
Parmi ces momies, douze sont celles d'enfants et six
d'animaux, pour la plupart des chiens.
"Ces animaux devaient être si chers à leurs
propriétaires qu'ils les ont enterrés avec eux", s'amuse Mohamed Ragab,
qui a participé aux fouilles de cette mission débutée en février 2018.
Pendant que les journalistes photographient ces découvertes,
des archéologues en blouses blanches tiennent à montrer qu'ils veillent à leur
conservation.
Casquette rose vissée sur le crâne et mains gantées, l'un
d'entre eux se penche sur un sarcophage pour brosser délicatement une momie au
niveau des jambes. Le geste, immortalisé par les objectifs des photographes,
est soigné.
L'Égypte, longtemps critiquée pour sa négligence et son
manque de rigueur scientifique, tient à montrer qu'elle prend soin de son
trésor archéologique.
Des ostracons et des fragments de papyrus ont également été
découverts sur place.
Ils ont été exposés à la surface de cette nécropole de
Touna el-Gebel nouvellement découverte.
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