dimanche 9 décembre 2018

FMI - La montée des risques.

Communication du FMI du 01/12/2018.

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, appelle les dirigeants des pays du G20 à agir de manière résolue et à collaborer face au ralentissement de la croissance et à la montée des risques.

Madame Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a publié la déclaration ci-après à l’issue du sommet du Groupe des Vingt (G20) qui s’est déroulé à Buenos Aires :

 - « Au cours de mes réunions avec les dirigeants des pays du G20 ces deux derniers jours, j’ai souligné que la croissance mondiale reste vigoureuse, mais qu’elle ralentit et devient plus inégale.

Les pressions sur les pays émergents s’accentuent et les tensions commerciales ont commencé à exercer un effet négatif, ce qui accroît les risques de dégradation.
Il est donc primordial d’effectuer les bons choix aujourd’hui, pour les pays individuellement, pour l’économie mondiale et pour toutes les populations.

« Le choix est particulièrement décisif en ce qui concerne le commerce.
Nous estimons que, si les droits de douane qui ont été relevés récemment ou dont la menace a été brandie restaient en place et si les droits annoncés étaient appliqués, environ ¾ de % du PIB mondial pourrait être perdu d’ici 2020.

Si, au contraire, les restrictions aux échanges de services étaient réduites de 15 %, le PIB mondial pourrait progresser de ½ %.

Le choix est clair : il est urgent de désamorcer les tensions commerciales, d’inverser les relèvements récents des droits de douane et de moderniser le système commercial multilatéral qui est fondé sur des règles.

« Le niveau excessif de la dette mondiale, à savoir environ 182 000 milliards de dollars selon une estimation du FMI, constitue une autre question urgente.

Il est important, en particulier pour les pays émergents et les pays à faible revenu fortement endettés, de reconstituer des marges de manœuvre et d’inverser les politiques budgétaires pro-cycliques.

Accroître la transparence de la dette, par exemple en ce qui concerne les volumes et les modalités des prêts, tant du côté des emprunteurs que des prêteurs, est tout aussi important que d’assurer la viabilité de la dette.

« Pour relever les défis auxquels l’économie mondiale est confrontée, j’ai formulé les recommandations suivantes au G20 :

- « Premièrement, trouver une solution sur le plan du commerce : c’est la priorité absolue pour accélérer la croissance et créer davantage d’emplois.

- « Deuxièmement, continuer de normaliser progressivement la politique monétaire en s’appuyant sur une bonne communication et sur les données disponibles, tout en tenant dûment compte des répercussions éventuelles. 

- « Troisièmement, faire face aux risques financiers, en utilisant des instruments micro-prudentiels et macro-prudentiels pour s’attaquer aux problèmes liés aux prêts à effet de levier, à la détérioration de la qualité du crédit et aux fortes expositions aux dettes en monnaies étrangères ou vis-à-vis de l’étranger.

- « Quatrièmement, utiliser la flexibilité des taux de change pour atténuer les pressions extérieures, en évitant les droits de douane et autres mesures qui pourraient affaiblir la confiance des marchés.

« Enfin, éliminer tous les obstacles juridiques à la participation des femmes à l’économie.
Cela est essentiel pour s’attaquer aux inégalités élevées et persistantes, et le potentiel de croissance de tous les pays du G20 serait ainsi relevé.

« Par ailleurs, je juge encourageant que le G20 reste déterminé à renforcer le dispositif mondial de sécurité financière, avec, en son centre, un FMI solide et disposant de ressources financières adéquates.

Il est important que les dirigeants des pays du G20 se soient engagés à achever la 15e révision générale des quotes-parts d’ici nos réunions de printemps et au plus tard d’ici notre assemblée annuelle 2019. 
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- Les perspectives économiques de l’Europe en six graphiques
le 8 novembre 2018

L’expansion s’est poursuivie en Europe au premier semestre 2018, quoique plus lentement que prévu, surtout dans les pays avancés.

Portée par la demande intérieure, l’activité économique a continué de s’accélérer au premier semestre 2018, note le FMI dans son dernier bilan de santé de l’économie européenne.

Mais les perspectives sont moins favorables : plusieurs forces freineront probablement la croissance.

Voici six graphiques qui font le bilan de santé de l’économie européenne et de ses perspectives à court et à moyen terme.

1. croissance inférieure aux prévisions.

L’Europe a connu une croissance vigoureuse au cours des deux dernières années car de nombreux risques ne se sont pas matérialisés.
La région continue d’enregistrer une croissance respectable qui est alimentée par la demande intérieure, elle-même portée par le niveau élevé de l’emploi et des salaires.

Néanmoins, l’expansion a été inférieure aux prévisions.
Il est maintenant prévu que la croissance tombera de 2,8 % en 2017 à 2,3 % en 2018 et à 1,9% en 2019.

2. Un environnement moins favorable à la croissance. 
Plusieurs tendances entravent la croissance.
Premièrement, la demande extérieure (en particulier de biens) a fléchi.
Deuxièmement, la hausse des prix du pétrole a pesé sur les revenus.
Troisièmement, l’insuffisance des capacités de production et la pénurie de main-d’œuvre deviennent plus pressants.
Ces conditions devraient persister. 

En outre, les risques entourant l’activité économique ont augmenté.

3. Des revenus qui souffrent de la hausse des prix du pétrole

Au cours de l’année écoulée, les prix de l’énergie, y compris du pétrole, ont augmenté. 
Les prix des produits de base ont progressé de 7 % depuis le printemps 2018, tandis que les prix du pétrole ont grimpé à environ 80 dollars le baril en septembre 2018. 

En conséquence, les revenus disponibles réels ont diminué, en moyenne, de 0,5 point de pourcentage du PIB dans la majeure partie de l’Europe. 

Cependant, les pays producteurs de pétrole, la Norvège et la Russie, ont profité de cette évolution.

4. Une longue expansion dans le secteur manufacturier. 

Le secteur manufacturier européen profite de l’une de ses plus longues périodes d’expansion des 20 dernières années. 

Mais, sur fond d’un cycle conjoncturel qui arrive à maturité, l’insuffisance des capacités de production et la pénurie de main-d’œuvre entravent la croissance, en particulier dans les pays émergents. L’utilisation des capacités a maintenant grimpé à un niveau observé pour la dernière fois avant la crise financière mondiale.





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- 6 décembre 2018
Le conseil d'administration du FMI achève la deuxième revue de programme soutenu par la facilité élargie de crédit avec la République islamique de Mauritanie

- 6 décembre 2018

Le conseil d'administration du FMI achève la troisième revue de l'accord avec le Bénin au titre de la facilité élargie de crédit et approuve un décaissement de 22,0 millions de dollars US
  

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