Debray: "Mon bilan de faillite "
Le philosophe et écrivain Régis Debray proclame avec malice, dans son nouveau livre, sa banqueroute intellectuelle et politique.
RÉGIS DEBRAY - Bilan de faillite - Collection Blanche,
Gallimard - Parution : 03-05-2018
Explications."Je n'écris plus que des testaments", nous a-t-il lancé un jour, avant de s'esclaffer devant la pompe - funèbre - de sa saillie.
"Mais bon, j'ai appris avec l'affaire Johnny qu'on pouvait en écrire plusieurs, alors..."
Alors, voici le premier tome.
Et c'est peu dire qu'il est réussi.
Bilan de faillite, de Régis Debray, qui paraît chez Gallimard le 3 mai, est un bijou d'écriture ciselée, où l'humour et la mélancolie s'enroulent autour des aphorismes du ci-devant intellectuel-guerillero devenu Candide à sa fenêtre.
Dans ce livre écrit à la deuxième personne du singulier, Régis Debray s'adresse à Debray Antoine, son fils de 16 ans, pour qui il s'improvise conseiller d'orientation dans une époque déboussolée.
"Tous les bilans de faillite, sache-le, ne sont pas délictueux, écrit-il, et le mien se nomme le train du monde."
En ces temps qui vibrent au rythme des smartphones, des images en direct-live, et du coeur battant de l'opinion, celui qui fut un temps conseiller de François Mitterrand déclare sa banqueroute personnelle, mais aussi celle des intellectuels de sa génération qui prétendaient encore changer les choses et la vie.
"On ne nous avait pas préparés au culte du gagnant.
On ne nous avait pas prévenus que les footballeurs deviendraient des demi-dieux feuilletés d'or comme des bouddhas birmans ; ni que chanteurs, acteurs et actrices, avec oscars, noces, et obsèques en direct, seraient les phares de nos étés, les héros de nos hivers et les mentors de nos mentors"...
Plus loin : "Le service des armées a inventé la médecine de catastrophe mais n'a rien programmé, pas même la pose d'un garrot avec tourniquet, pour les survivants du 'socialisme en liberté', ou les Grecs et assimilés tondus par la Troïka."
Le passage en revue de ses espoirs déçus, Régis Debray le mène avec beaucoup de coquetterie, mais sans grande fierté, tout en évitant méticuleusement le catastrophisme des temps.
Plus bougon que menaçant, il ne diagnostique pas, à travers son propre bilan de faillite, un prochain fiasco général.
Simplement, les temps changent, et c'est ce changement - tout en affectant de s'en laver les mains - qu'il tente tout de même de saisir, d'écrire, et d'appréhender.
"Au lieu de faire la roue tel un paon décati fishing for compliments, cisèle-t-il, le grand-père qui te sert de père devrait plutôt arroser ses plants de choux à la fraîche, avant de passer poliment l'arme à gauche, comme tous les honnêtes gens qui éteignent les feux sans prendre les passants à témoin.
" Franchement, ça serait gâcher. Et les passants en redemandent.
Dans votre dernier livre, Bilan de faillite, vous dites regarder désormais le débat public "avec le même étonnement qu'un buffet François Ier dans une salle à manger Ikea".
Est-ce à dire que vous prenez acte d'une forme d'obsolescence personnelle, mais aussi d'une certaine décadence de l'époque ?
Entre le buffet François Ier et l'étagère Billy, il n'y a pas photo...
Je n'aime pas le mot péjoratif de "décadence", qui fait du tort au moment le plus savoureux, le plus créatif d'une civilisation : celui de son déclin, quand elle touche au "point doré de périr".
Et je ne porte pas de jugement de valeur sur le nouvel état du monde.
Il m'arrive même de tenir pour un privilège d'avoir pu assister sur place à un changement de civilisation, même pays, même population, disons au passage de la France-République à la France-entreprise, d'une nation tribunitienne et méditerranéenne à une province transatlantique et semi-anglophone, des sociétés de pensée aux think tanks.
Aucun citoyen de l'Antiquité n'a pu voir en direct la Rome du forum devenir celle des basiliques.
Je fais simplement le constat d'une inaptitude personnelle à me rendre utile dans ce nouveau bocal.
Avec le sentiment, comme vous dites, d'avoir sauté en une vie de l'adolescence à l'obsolescence sans passer par la maturité, un peu comme ces villes du Brésil décrites par Lévi-Strauss qui passaient directement de l'état de chantier à l'état de vestige.
De là à parler de faillite, vous n'exagérez pas un peu ?
Non. La faillite est celle d'un projet, qui était celui d'une génération éduquée à l'ancienne, le rêve ou l'illusion héritée des Lumières selon laquelle il serait possible d'agir sur le cours des choses par des exercices d'intelligence critique, avec des mots, des raisonnements, des démonstrations, sur du papier imprimé.
L'acteur s'en tire mieux que son action, mais la vidéosphère à eu raison de ces ambitions intellectuelles ou plutôt de l'ambition qu'ont eu un moment les hommes de savoir et d'étude non seulement d'interpréter mais de transformer le monde.
Le passage du "m'as-tu-lu" au "m'as-tu-vu" requiert d'autres talents.
Le milieu technique a changé, donc notre démocratie d'opinion aussi, sans qu'on s'en rende clairement compte.
Plus nous sommes informés de ce qui se passe, au jour le jour, plus nous sommes inconscients de ce qui passe et s'en va.
Ce constat, vous y croyez au point de déconseiller à votre fils de choisir la filière littéraire.
Quand même, on ne peut s'empêcher de penser qu'une telle évolution vous attriste...
Oui parce que je ne suis plus compétitif, face aux digital natives [il rit].
Comme le chauffeur de taxi devant un Uber, qui gagne plus avec moins de charges.
Mon anglais est médiocre, et en matière de buzz, de sound-bite et de likes, je suis incompétent.
La communication de masse, qui a avalé la vie publique, est une industrie lourde dont je n'ai ni les moyens ni les codes.
Je reste un artisan, j'écris avec un stylo et n'entends rien à Snapchat ou Instragram.
Je conseille donc à mon fils, un adolescent de 16 ans, de vivre avec son temps, sans trop miser sur la portée des études littéraires.
Cela dit, la révolution industrielle, hier, n'a pas fermé les monastères ni tué les ordres contemplatifs.
Le tsunami numérique et le tout-image ne tueront pas demain l'imagination stylistique.
Disons que les cercles poétiques, avec les grands liseurs et les maniaques du mot juste, devront faire chambre à part avec l'époque. Une chambrette.
Resteront, pour la grande consommation, la littérature sociologique, façon Houellebecq ou celle des bons sentiments, façon Musso.
Rassurons-nous, tout n'est pas perdu.
Cela veut-il dire que vous avez renoncé à votre projet d'influence ?
Complètement.
Le lien entre la pensée et l'action politique s'est rompu, et je m'en veux d'avoir passé tant de temps à le nier.
Aujourd'hui les hommes d'influence, c'est Monsieur Bern ou Monsieur Bourdin.
Le perçu tient lieu de conçu.
Voyez la Libye en 2011, l'ambassadeur à Tripoli, un arabisant expert, n'a même pas été consulté.
Il y avait, à l'École des hautes études en sciences sociales, deux ou trois spécialistes de la région, de son histoire, de ses tribus.
Inconnus au bataillon. Les leaders d'opinion d'abord.
En ce moment, on parle beaucoup de 68, c'est inévitable, il faut endurer [il rit de nouveau].
Mais en 68 la révolte respirait la littérature et la philosophie Sartre, Deleuze, André Breton, Althusser.
Ils étaient sur les murs, dans les slogans et les discours.
Je peux me tromper mais je ne sache pas qu'à Tolbiac on cite Edgar Morin, ou Arthur Rimbaud chez les zadistes.
C'est peut-être mieux, le romantisme ne paye pas.
Et le temps de lecture moyen a été divisé par trois en trente ans.
Finalement, vous donnez raison à Emmanuel Macron qui, dans un livre, avait dit des intellos médiatiques qu'ils faisaient "du bruit avec de vieux instruments"...
C'est technologiquement sensé [il éclate de rire].
Mais il sous-estimait notre capacité d'adaptation.
Les intellos qui veulent encore jouer un rôle et le faire savoir ont suivi les nouveaux vecteurs.
Ils font showman chez Ruquier dans la fièvre du Saturday Night, ou poussent la chansonnette sous les spots.
Que ne ferait-on pour entretenir sa fumée !
C'est la compétition pour l'attention qui est la grande affaire du moment.
Et c'est devenu sauvage.
Vous dites : pas de jugement de valeur.
Vous ne faites pas partie, donc, des pessimistes revendiqués, qui pensent que certaines brisures de l'époque nous conduisent droit vers des temps inquiétants...
Non.
Des temps autres, qui finiront bien par trouver leur régulation.
Un changement de portage, en l'occurrence, de l'hémisphère gauche à l'hémisphère droit du cerveau, ou de la pensée rationnelle au siège des émotions, n'est pas nécessairement une catastrophe.
Le système nerveux collectif trouvera le moyen de se rééquilibrer.
Pour l'heure, c'est vrai que l'atmosphère est à l'émotionnel et à l'impulsif.
Dans la chose publique, c'est flagrant.
Ce n'est pas seulement la vérité, c'est la pensée qui ne fait plus critère.
Le règne de l'image, le haché menu de l'info et le tempo précipité donnent toute autorité à la posture, et donc à l'imposture, si besoin est.
C'est troublant de voir à quel point l'action politique s'est décrochée de l'histoire.
Avec l'invasion de l'instant, il y a une perte de perspectives, on ne déclare plus la guerre, on la tweete.
La profondeur de temps disparaît.
Clio n'est plus la muse de nos hommes politiques - je parle de l'après-Mitterrand, avant l'âge économique où nous sommes.
Pourtant, on n'aime rien tant que les commémorations, aujourd'hui...
Oui mais c'est plutôt de l'ordre du décoratif, du touristique, ou du pittoresque.
On sautille à pieds joints dans le passé sans chercher à le mettre en corrélation avec le présent et l'avenir, qui était un peu le travail de l'historien ou du philosophe.
Aujourd'hui, si vous voulez vraiment créer un mouvement d'opinion, il faut faire un scandale à la télé, ou une série, ce qui est un travail collectif très intéressant, mais ce mode d'expression a d'autres impératifs.
Bernanos disait de "l'homme moderne" qu'il avait "le coeur dur et la tripe sensible".
Cela rejoint le basculement anthropologique que vous décrivez ?
Je le dirais autrement.
Parce qu'il y a un paradoxe dans ce basculement.
À l'empire croissant des algorithmes et du calcul, répond une demande d'incarnation en hausse.
Les technologies du virtuel, froides en elles-mêmes, appellent du chaud en compensation, d'où la vogue du cru, du brut, du bio.
Et l'essor dans les banlieues d'un évangélisme expansif, tripal et chaleureux. Nous avons de plus en plus besoin de danser.
On détaille cela dans le dernier numéro de notre revue Médium, "Le code et la chair".
C'est ce qu'on appelle l'effet-jogging.
En 1930, un futurologue annonçait le devenir homme-tronc du citadin coincé dans sa boîte métallique, ses membres inférieurs atrophiés.
Eh bien, depuis qu'il ne marche plus, il fait du running.
Le mollet s'est musclé.
On n'a jamais autant couru qu'à l'ère du tout-automobile.
Questionner l'émotion, l'image, c'est un blasphème.
On se souvient de la volée de bois vert que s'était attirée Michel Onfray pour avoir commenté avec distanciation l'effet politique né de la photo du petit Aylan, justement.
Il s'était quasiment fait traiter de nazi...
Il y a certainement une brutalisation des rapports humains, qui va de pair avec l'immédiateté et l'ubiquité des communications.
Le smartphone ne favorise pas le discours en trois points... et les noms d'oiseaux arrivent tout de suite.
En ce sens, on peut dire qu'il y a une sorte de régression.
Ce qui m'ennuie le plus, c'est le rétrécissement du vocabulaire.
Il y a un tel racornissement de la langue...
Mais chaque révolution médiologique a toujours été une tempête sous les crânes.
Platon a décrit la naissance de l'écriture alphabétique comme un traumatisme, la fin de l'autorité des anciens, la disparition de la mémoire vive puisque tout serait désormais déposé sur des supports inertes.
Chaque fois qu'il y a cassure, hiatus, saut technologique, il y a de la panique ou du déboussolement.
Restons calme. La fin d'un monde, le mien en l'occurrence, n'est pas la fin du monde.
Vous revenez dans votre livre sur votre travail - plusieurs ouvrages - atour du "sacré".
Avez-vous entendu le discours d'Emmanuel Macron aux Bernardins ?
Que vous dire ?
Ce livre n'est pas un essai d'idéologue, mais une simple lettre d'un père à son fils, et qui lui recommande de s'éloigner de l'idéologie comme de la politique.
Ce que j'ai fait moi-même mais un peu trop tard.
Vous répondre me fait revenir à un passé que j'aimerais quitter.
Disons que notre jeune président s'est entouré de très bonnes plumes.
Le discours avait belle allure et de l'altitude.
À la bonne heure.
Je ne discuterais pas du contenu, même si la mention d'un lien à restaurer entre l'État et l'Église catholique a de quoi surprendre.
Ce qui frappe un Candide dans la démarche suivie, c'est le sectionnement communautaire des interventions sur le sujet.
D'abord, on s'adresse au monde protestant, ensuite au Crif, aujourd'hui au monde catholique.
Demain les orthodoxes et ensuite les bouddhistes.
Des mots doux pour chacun, à l'américaine.
On additionne, on ne synthétise pas.
Manque la mise au point en surplomb sur le sens du mot laïcité.
Un chef d'entreprise intelligent sait bien qu'il faut au règne des chiffres un supplément d'âme.
L'idée que la France est une nation, un peuple assez complexe et une histoire assez riche pour avoir une âme en eux-mêmes, semble échapper.
Cela ne nie pas le rôle des églises dans cette histoire mais il faudrait pouvoir recentrer le sujet.
Certes, quand on a lu Ricoeur, on sait qu'il faut un horizon à toute action collective.
Mais si l'utopie, en l'occurrence, c'est l'Europe, cela fera des réveils difficiles.
En quoi ?
On peut toujours créer un Conseil ou un Parlement par un traité mais on ne crée pas un peuple européen par décret.
Mettre le parlement avant le peuple, c'était mettre la charrue devant les boeufs.
L'Europe unie comme acteur politique est morte de sa belle mort, comme Valéry l'avait pressenti en son temps, avec sa fulgurante lucidité.
L'Europe comme entité stratégique n'a jamais pris naissance faute de se donner une frontière, une doctrine, une armée autonome et une chaîne de commandement qui n'aboutirait pas, comme l'OTAN, au bureau Ovale.
Les manoeuvres militaires en France se font en anglais, dans les normes opérationnelles du Pentagone.
Reste à sauver une singularité culturelle incomparable, ce mélange contradictoire, je reprends les termes de Valéry, de quatre vertus, l'imagination, la confiance, l'esprit critique et le scepticisme, mais cela aussi expire sous nos yeux, emporté et laminé par le mainstream d'outre-Atlantique.
Dans un texte paru dans Le Monde et consacré aux obsèques de Johnny Hallyday, vous notiez - en le déplorant - que le showbiz semblait être devenu "un nouveau corps d'Etat"...
Qu'entendez-vous par là ?
J'ai toujours aimé et apprécié l'État-spectacle, qui exige une symbolique, une langue et de la distance entre la scène et la salle.
C'est la grandeur et la force du théâtre.
L'État séducteur, lui, veut du brouhaha et du tactile, du live.
C'est par là que le show bizz s'est intégré dans l'officialité par sa capacité à produire de l'immersion en masse et en direct.
Trois présidents de la République en rang pour dire adieu à Johnny Hallyday, ni un parolier ni un compositeur, mais un clone du King, et les Hells Angels sur les Champs-Élysées, escortés par la garde républicaine.
Personne pour dire adieu à Pierre Boulez qui a animé et dirigé la musique contemporaine, en France, pendant un demi-siècle.
Cela dit tout. On ne peut plus rien attendre de notre classe dirigeante, l'énarchie au pouvoir, que du suivisme et de l'aliénation.
Désormais, gouverner, c'est suivre et gérer les émotions collectives, autrement dit : se mettre en scène au petit écran et négocier les "couv" de Paris Match.
"Les marranes ont à peu près tenu le coup pendant à plusieurs siècles sans se faire prendre.
Les républicains peuvent aborder calmement la traversée du désert qui les attend".
Vous pensez que la météo est si mauvaise pour les républicains ?
Je ne le pense pas. Je lis le journal.
La frontière s'estompe entre le privé et le public, qui était à la base de la laïcité.
La relation-client se substitue au service public, dans la poste, l'hôpital, le rail, l'enseignement supérieur, où l'État perd même le monopole de la collation des grades et des diplômes.
La notion d'intérêt général devient de l'arbitrage entre lobbies.
Le retour des terroirs.
Le droit communautaire déconstruit les principes de notre corpus juridique.
Une diplomatie de nouveau sur les brisées du mâle dominant, et de plus idiot.
Le principe national, exalté partout ailleurs dans les grands pays du monde, rendu responsable de tous nos maux.
Cela dit, il me semble que les vieux croyants ont un avenir.
Il y a des gens comme Blanquer qui ne capitulent pas.
Et le logiciel ou l'ADN républicain paraît assez profondément ancré dans notre psyché collective pour revenir déjouer un jour le grand marketing libéral.
Le problème, me semble-t-il, ce sera alors d'échapper, sous couleur d'un patriotisme retrouvé et d'un retour au politique, à une réaction de type indigéniste identitaire.
Ce serait triste.
Sentez-vous un petit un revival IIIe République en ce moment ?
On cite Clemenceau, Briand à tout va...
Quand la chose manque, il faut mettre le mot, c'est un truc connu.
Mais ce serait dommage de voir revenir le colonialisme civilisateur et l'inconscient machiste, qui faisaient partie de la IIIe.
Mais après tout, l'histoire est pleine de résurgences...
La Grèce a été écrasée par Rome, mais Byzance est advenu, qui a fait vivre un millénaire de culture grecque après l'évanouissement de l'Empire romain d'Occident.
Que les deux centres vitaux d'un gros bourg ne soient pas le temple et l'hypermarché mais l'école et la mairie, c'est une idée qui peut renaître.
Vous appelez votre ouvrage " Bilan de faillite".
Mais vous vous adressez tout au long des pages à votre fils adolescent.
Plus qu'un "bilan de faillite", ne s'agit-il pas plutôt d'un acte de transmission notarié ?
R.D.- Joliment dit !
Disons que, oui, je demande à mon fils Antoine de surtout ne pas refaire ce que j'ai fait.
Je suis bien content qu'il n'ait pas choisi la philosophie ou Science-pô, mais les sciences dures.
S'il s'intéressait aux foutaises et fadaises du post-humanisme, je serais inquiet [il rit].
Qu'il se passionne pour l'aéronautique et les fusées réemployables me semble infiniment plus porteur.
C'est dans la recherche et la technologie que l'effort intellectuel et l'énergie investis sont les plus profitables, et partageables.
J'admire la simplicité des scientifiques.
Ils ont une façon de ne pas chercher à faire impression qui m'a toujours impressionné et rassuré sur notre avenir.
Bilan de faillite, Gallimard, 160 p. 15 euros. A paraître le 3 mai.
https://www.lexpress.fr/culture/debray-gouverner-c-est-desormais-gerer-les-emotions-collectives_2004146.html
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