samedi 4 mai 2019

Jeune femme en jupe

La RATP va entendre le chauffeur de bus accusé d'avoir refusé une jeune femme en jupe
Par Romain Herreros- 04/05/2019.

L'écrivain Kamel Bencheikh accuse un chauffeur d'avoir refusé sa fille en raison d'une jupe jugée trop courte.


 La RATP a "engagé une vérification".

Que s’est-il passé mardi soir à l’arrêt Botzaris, dans le 19e arrondissement de la capitale?

C’est la question à laquelle la RATP est pressée de répondre après que l’écrivain Kamel Bencheikh a accusé dans une publication Facebook au vitriol (supprimée par le réseau social) un chauffeur de la régie parisienne d’avoir refusé l’accès au bus à sa fille et à son amie en raison d’une jupe jugée trop courte.

“Si les faits sont avérés ils sont scandaleux!”, s’est alarmée sur Twitter la présidente de la Région Île-de-France Valérie Pécresse, demandant à la RATP de faire “toute la lumière sur cette affaire”.

Reprenons depuis le début.

Mercredi 1er mai, le poète algérien publie sur sa page Facebook un long message dans lequel il affirme qu’un chauffeur de bus, identifié comme “un barbu de type maghrébin”, a refusé que sa fille accompagnée d’une amie monte dans son le véhicule en raison de sa tenue vestimentaire.


″À 23 heures 05 précisément, se présente le bus 60 qu’elle attendait avec son amie. Il n’y avait qu’elles deux.
Le bus s’arrête et elles se présentent à la portière.
Le machiniste regarde ma fille et refuse d’ouvrir la portière.
Elle tambourine encore mais rien ne se passe.
Le bus démarre et s’arrête vingt mètres plus loin, au feu rouge (...)

Ma fille court et se présente de l’autre côté du bus pour parler au conducteur.
À la question de savoir pourquoi il n’ouvre pas la porte, le conducteur répond : T’as qu’à bien t’habiller!”.

Ce billet, dans lequel Kamel Bencheikh “revendique” son islamophobie, est d’abord repéré par des comptes influents de la fachosphère, avant d’être censuré par Facebook.

 “On me reproche d’inciter à la haine. Mais j’ai publié les faits parce que je voulais qu’ils soient repris. Pour dénoncer cette dérive”, a-t-il justifié auprès du Parisien, premier média à évoquer cette affaire vendredi 3 mai.

Kamel Bencheikh, qui exige des “excuses publiques” de la part de la RATP, a par ailleurs affirmé au quotidien qu’une plainte sera déposée ce samedi 4 mai.

Sitôt reprise par Le Figaro -qui ajoute que les images de vidéosurveillance qui auraient permis d’en savoir plus sont inexploitables en raison du délai qui s’est écoulé entre mardi et vendredi- l’affaire a suscité des réactions politiques, surtout à droite et à l’extrême droite.

“Sommes-nous encore en France?”, s’interroge le cadre du RN Jean Messiah, alors que la porte-parole des Républicains, Lidya Guirous, affirme qu’il y a “urgence a éradiquer l’islam politique”.

Interpellée par la présidente de la Région Île-de-France Valérie Pécresse, la RATP a immédiatement répondu, promettant d’entendre “très vite” le conducteur du bus pointé par Kamel Bencheikh.

“Nous avons engagé une vérification dès que nous avons eu connaissance de ce signalement”, indique encore la régie publique, précisant que ces faits “sont tout à fait contraires aux valeurs de la RATP” et que des “sanctions appropriées seront prises” si ceux-ci sont avérés.





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