Par Ludovic Dupin
L’esclavagisme se
porte bien.
Plus de 40
millions d’esclaves génèrent 150 milliards de dollars par an.
Cette économie n’est pas éloignée de nous, elle est
présente dans nombre de secteurs dont nous consommons les produits chaque jour.
Il n'y a jamais eu autant d'humains asservis
qu'aujourd'hui.
@Sergeï-Q
Ce nombre est
complètement ahurissant.
Selon l’Organisation internationale du travail, il y a
aujourd’hui 40,3 millions d’esclaves dans le monde.
Il n’y a jamais eu autant d’humains asservis.
Rapporté à la
population mondiale, cela représente plus d’un humain sur 200.
La traite négrière
du 15e au 19e siècle (certes sur une population mondiale moindre) avait généré
13 millions d’esclaves.
71 % sont des
femmes et des fillettes.
25 % sont des
enfants.
La majorité des
cas se situe en Asie du Sud-Est et en Afrique.
Mais les pays développés sont aussi concernés, même si
dans une moindre proportion, avec 1,5 million d’esclaves.
L’esclavagisme est une économie mondiale et… rentable…
Elle génère 150 milliards de dollars par an.
Un esclave vaut en moyenne 450 dollars.
Il en rapporte 8 000 pour du travail forcé et 36 000 par
l’exploitation sexuelle, explique l’expert Siddarth Kara.
La bonne santé de l’esclavagisme s’explique par la hausse
des conflits armés à travers le monde, mais témoigne aussi un peu de ce
qu’impliquent nos modes de vie.
L’impact du réchauffement
Sur ces 40 millions d’esclaves, 24,9 millions sont des
travailleurs forcés concentrés dans quelques secteurs d’activité, qui nous
concernent au quotidien.
Le Guardian le décrit ainsi :
"Ces esclaves
produisent les vêtements que nous portons, cueillent les fruits et légumes que
nous mangeons, pêchent les crevettes de nos restaurants, minent les matériaux
de nos smartphones et de nos voitures électriques, construisent les stades de
la coupe du monde de football au Qatar".
Outre notre consommation, nos émissions de CO2 jouent
aussi un rôle.
Parmi les
esclaves, on compte 15,4 millions de jeunes filles mariées de force.
Or 30 à 40 %
seraient dus au changement climatique.
Face à la multiplication des épisodes de sécheresse,
d’inondation, d’incendie, des familles, africaines le plus souvent, devenues
incapables de nourrir leurs dernières nées, les marient le plus tôt possible.
Ne pas réduire nos émissions, c’est aussi favoriser cette
misère.
Il ne s’agit pas d’endosser le poids des malheurs de
notre planète.
Mais juste de prendre conscience qu’à travers notre
consommation, nos transports, nos émissions, se jouent aussi un peu le sort de
40 millions d’esclaves.
Ludovic Dupin, @LudovicDupin
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