Par Céline Lussato – 26/02/2019.
Bien avant d'être un président grabataire, Abdelaziz
Bouteflika a été le plus jeune ministre des Affaires étrangères du monde,
surveillé de près par les services français.
Copie du dossier (SECRET) - (Décembre 1964)
ALGERIE
MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES
M. BOUTEFLIKA a pu conserver son poste de ministre des
Affaires
étrangères grâce à
l'appui de BOUMEDIENNE, mais surtout parce qu'il a
su gagner l'estime de BEN BELLA.
Le président algérien a particulièrement apprécié l'efficacité de l'action entreprise pour
obtenir l'éloignement de KHIDER de plusieurs pays européens et en particulier
de la France.
De plus, il est incontestable que BOUTEFLIKA a su
organiser son ministère, choisissant son personnel plus pour sa compétence que
pour son appartenance politique.
Après avoir réorganisé son département, avec le concours
de RAHAL, BOUTEFLIKA a préparé depuis plus de deux mois un vaste
mouvement diplomatique touchant a peu près toutes les
représentations diplomatiques algériennes à l'étranger.
Jusqu'à présent ce
mouvement n’est pas entré en application et les nouvelles ambassades prévues
n'ont pas été ouvertes.
En effet, BOUMAZA a toujours refusé de débloquer les
crédits réclamés
par son collègue des Affaires étrangères, même lorsque
ces crédits
étaient prévus au budget.
étaient prévus au budget.
Le remaniement ministériel au début décembre enlevant à BOUMAZA
la responsabilité des Finances devrait faciliter maintenant la mise en application des projets de BOUTEFLIKA.
"L'Obs"
a eu accès à leurs rapports.
Abdelaziz Bouteflika – qui, à 82 ans, briguera de manière
insensée un cinquième mandat présidentiel en avril prochain – n'a pas toujours
été ce vieillard grabataire manifestement incapable de diriger son pays.
Dans les années 1960 et 1970, alors ministre des Affaires
étrangères de la jeune Algérie révolutionnaire, il était l'un des personnages
les plus en vue de la scène internationale.
Les plus espionnés aussi. Surtout par les services de
renseignement et les diplomates français, dont "l'Obs" a étudié les
notes, certaines déclassifiées à notre demande.
Coups bas et
manigances
C'est en Machiavel imbu de lui-même et corrompu que ces
archives dépeignent celui qui, en 1963, prend la tête de la diplomatie
algérienne, à 26 ans seulement :
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