Notre-Dame : les
abeilles sauvées, la ponte des faucons incertaine
Par Sciences et Avenir
avec AFP le 19.04.2019
Après l'incendie qui a ravagé une partie de la cathédrale
Notre-Dame de Paris, l'apiculteur qui s'occupe des ruches de la cathédrale
donne de bonnes nouvelles de ses butineuses.
Vidéo
Quant à la LPO, elle s'inquiète pour les faucons crécerelles qui nichent dans le monument.
Gargouille de Notre-Dame de Paris, le 26 juin 2018 - ©
LUDOVIC MARIN / AFP
Les quelque 200.000 abeilles des ruches de Notre-Dame ont
survécu à l'incendie qui a ravagé le toit de la cathédrale le 15 avril 2019.
"Les abeilles
sont en vie. Jusqu'à ce matin, vers 11H00, je n'avais aucune nouvelle",
explique à l'AFP l'apiculteur Nicolas Géant qui s'occupe des ruches de
Notre-Dame situées sur la sacristie attenante à la cathédrale.
"Au départ, je
pensais que les trois ruches avaient brûlé, je n'avais aucune information.
Mais j'ai ensuite
pu voir sur les images satellites que ce n'était pas le cas et le porte-parole
de la cathédrale m'a confirmé qu'elles entraient et sortaient des ruches",
poursuit-il.
La LPO s'inquiète
pour les faucons
Voûtes de la salle du premier étage de la tour nord
(début du XIIIe siècle), là où les touristes peuvent s’approvisionner en livres
et brochures. Les baies que l’on voit s’ouvrent sur le parvis (ouest), juste à
côté de la rosace. Elle est l’œuvre du troisième architecte de la cathédrale
(1190-1225) dont le nom ne nous est pas parvenu. CC BY-SA 3.0
M. Géant a reçu des messages et des appels du monde
entier de personnes se demandant si les abeilles avaient péri dans les flammes.
"C'était
inattendu. J'ai reçu des appels d'Europe, bien sûr, mais aussi d'Afrique du
Sud, du Japon, des Etats-Unis et d'Amérique du Sud", dit-il.
En cas d'incendie
et dès les premiers signes de fumée, les abeilles se "gorgent" de
miel et protègent leur reine.
"Cette espèce
(l'abeille européenne) n'abandonne pas sa ruche.
Elles ne possèdent
pas de poumons mais le CO2 les endort", explique M. Géant, qui espère
revoir ses abeilles la "semaine prochaine".
Chaque ruche
produit en moyenne chaque année 25 kilos de miel, vendu au personnel de
Notre-Dame, qui les héberge depuis 2013.
Dans un tweet, la Ligue de Protection pour les Oiseaux a
fait part de son inquiétude pour les faucons crécerelles.
"Présents depuis au moins 1840, les
faucons crécerelles de Notre-Dame de Paris étaient à nouveau là en ce début de
période de reproduction.
Il est désormais incertain qu'ils
réussissent à trouver une alternative de nidification si proche de leur date de
ponte...", a écrit l'association.
Les faucons crécerelles (Falco tinnunculus) sont inscrits
dans la catégorie "Préoccupation mineure" de la Liste rouge de
l'Union internationale pour la conservation de la nature mais selon
l'organisation, leur population est en déclin.
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