vendredi 29 mars 2019

Solaire et hydrogène

Bientôt l’heure de l’hydrogène

Annoncée depuis des décennies, mais sans cesse différée, l’heure de l’hydrogène comme source et vecteur d’énergie est-elle arrivée ?

Peut-être, à en croire un certain nombre d’indicateurs et de ruptures technologiques en cours.


L’année dernière, deux rapports très sérieux, passés quelque peu inaperçus en France, ont en effet prédit un avenir radieux pour l’hydrogène, appelé selon ces études à jouer un rôle majeur dans la transition énergétique mondiale qui s’accélère.

Selon la première étude, réalisée par le renommé cabinet McKinsey, en 2050, la demande annuelle en hydrogène pourrait être multipliée par dix, passant à plus de 600 millions de tonnes par an et ce vecteur d’énergie aurait, à cet horizon, la capacité de stocker 500 TWh d’électricité au niveau mondial (l’équivalent de la production électrique de la France).

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Depuis 1998, année de création de RT Flash, c’est la première fois que je traite du même sujet dans deux éditos successifs.


Mais le sujet est d’importance et alors que devrait s’ouvrir, prochainement, en France, un large débat sur la transition énergétique, il est nécessaire que j’ajoute quelques phrases à mon dernier éditorial intitulé « Energie nucléaire : quelle est sa place dans le futur paysage énergétique mondial ? »

Aussi, en complément à mon texte sur la place de l'énergie nucléaire dans le futur paysage énergétique mondial, il me semble important de préciser que depuis 15 ans des chercheurs français du CNRS travaillent également sur la conception d'un réacteur à sels fondus baptisé MSFR (Molten Salt Fast Reactor) et ont acquis une expertise reconnue au niveau mondial dans ce domaine scientifique, technologique et industriel stratégique (Voir CNRS et CNRS).

Le MSFR est depuis 2008 le réacteur à sels fondus de référence pour le forum international génération IV et ces scientifiques français du CNRS préparent actuellement une proposition de projet pour l'Europe qui a pour but d'étudier de manière approfondie les différents avantages du MSFR en matière de sureté.

Le scénario imaginé par les chercheurs français part d'un constat simple : compte tenu de l'explosion de la demande énergétique mondiale et de la forte augmentation prévisible de la part du nucléaire dans le paysage énergétique mondial à l'horizon 2050, il n'est pas possible d'imaginer un développement du nucléaire uniquement basé sur les réacteurs à eau pressurisée (REP) actuels qui fonctionnent avec l'uranium enrichi comme combustible.

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Incubée au Centre européen des entreprises de l’innovation de Navarre (CEIN), la Start-up Spirowind a développé une technologie qui accroît l’efficacité des éoliennes à axe vertical.


Elle a pour cela inséré sur la base de l’éolienne un multiplicateur qui fonctionne à l'aide d'un système d’engrenages planétaires.
Très compact, ce dispositif multiplie ainsi par trois ou quatre la puissance de l’éolienne à taille équivalente, favorisant une réduction du coût de production Watt par heure.

Ce système permet également de concevoir des éoliennes de puissance de 1 kW de la taille d’une éolienne de type Savonius de 250 W.

Pour le moment, Spirowind souhaite couvrir le marché domestique avec des éoliennes de 1 ou 1,5 kW et celui des équipements urbains avec des unités plus petites (350 à 500 W). Selon l’exposition au vent, le retour sur investissement peut être compris entre 1 et 3 ans.

Même si cette jeune société souhaite commercialiser sa propre gamme Savonius, elle est aussi prête à mettre en place des partenariats avec des fabricants pour intégrer sa technologie dans des éoliennes déjà sur le marché.

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Dans son dernier rapport sur « La géopolitique de la transformation énergétique », l'Irena rapporte que depuis 2010, le coût moyen de l'électricité d'origine solaire photovoltaïque et éolienne a chuté de 73 % pour la première et de 22 % pour la seconde.


Ainsi, par exemple, le coût des batteries lithium-ion, utilisées dans les véhicules électriques, a chuté de 80 % depuis 2010.

Devant la volatilité du prix du baril de pétrole, volatilité qui épargne les énergies renouvelables, le prix moyen mondial du mégawatt heure, 30 dollars, « se situera à l'extrémité inférieure du coût de l'électricité produite à partir de combustibles fossiles », précise l'Irena.

« Des réductions de coûts importantes devraient se poursuivre au cours de la prochaine décennie », poursuit le Rapport.

Ces résultats rejoignent ceux de la Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique selon laquelle l'énergie solaire, avec un total de 279,8 milliards de dollars en 2017, a dominé les investissements mondiaux dans la production d'énergie électrique.

En 2017, l'énergie solaire, qui arrive en tête du classement, a bénéficié de 160,8 milliards de dollars d'investissements, soit une augmentation de 18 % en comparaison avec l'année précédente.

Quelque 98 gigawatts de nouvelle capacité solaire ont été installés dans le monde durant la même période, dépassant ainsi l'ensemble des autres sources énergétiques, y compris les combustibles fossiles et le nucléaire.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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Alors que la COP24, qui devait proposer une « feuille de route » pour la mise en œuvre concrète des accord de Paris, s’est achevée le 15 décembre dernier à Katowice (Pologne) sur des résultats très décevants, et un accord a minima, du fait d’un manque flagrant de volonté politique d’un certain nombre d’États, dont les États-Unis, partout dans le monde les peuples expriment avec de plus en plus de force leurs légitimes inquiétudes face aux conséquences - à présent bien visibles - du changement climatique en cours.

Pourtant, malgré cette situation préoccupante créée par les Etats, une myriade d’initiatives locales et régionales, publiques et privées, se développent pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et promouvoir l’usage massif des énergies renouvelables.

L’Irena indique notamment que les capacités électriques renouvelables dans leur ensemble ont atteint 2 179 GW dans le monde à fin 2017 soit 167 GW de plus qu'en 2016.

Fait encourageant, les dépenses mondiales consacrées aux énergies renouvelables dépassent à présent les investissements dans l'électricité produite par les centrales au charbon, au gaz naturel et au nucléaire, en raison de la baisse des coûts de production d'énergie éolienne et solaire.

Le dernier rapport publié conjointement par l'ONU Environnement, le Centre de Collaboration Frankfurt School - PNUE pour le climat et Bloomberg New Energy Finance, confirme qu’en  2017, le solaire s’est imposé – devant toutes les autres sources d’énergie fossiles ou propres – comme premier poste d’investissements mondiaux dans la production électrique, avec un chiffre-record de 98 gigawatts de nouvelles capacité de production d’énergie (Voir Frankfurt School).

Avec 161 milliards de dollars, le solaire photovoltaïque a représenté en effet, en 2017, 57 % du total des investissements dans les énergies renouvelables qui se sont élevés à 280 milliards de dollars, dépassant à lui seul de plus de 100 milliards de dollars les investissements dans les nouvelles capacités de production électrique à partir de charbon et de gaz…

On le sait, notre Terre reçoit du soleil plus de 8000 fois l’équivalent de sa consommation énergétique annuelle.

Pourtant, on estime qu’aujourd’hui, en dépit d’une forte montée en puissance du solaire, moins de 1 % de la consommation mondiale d’énergie finale totale est solaire, et même en Europe, l’énergie solaire ne représente encore qu’environ 7 % du total de l’énergie produite.

Il est vrai que l’énergie solaire, en dépit de son abondance est diffuse et intermittente (elle devient nulle la nuit et les jours où le ciel se couvre) et qu’elle est difficile à stocker.

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