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Esparza – 15/12/2016.
Aujourd’hui, la célébration de Noël est éminemment
festive.
C’est une période pendant laquelle nous échangeons des
cadeaux, nous nous réunissons en famille, et pendant laquelle, il faut bien
l’admettre, nous exagérons et forçons sur les repas, les sucreries et la fête.
Cependant, il n’en a pas toujours été ainsi. La
publication [en anglais], sur le site HistoryExtra, du professeur de
l’université Sainte-Catherine de Cambridge, Matthew Champion, aborde ce sujet
de façon remarquable.
En principe, la célébration de Noël a toujours été
importante, cela ne fait aucun doute.
Seulement, pour les chrétiens médiévaux, la célébration
de Pâques ainsi que la fête de l’Annonciation – célébrée le 25 mars –
revêtaient une importance égale, si ce n’est plus grande encore.
Chanteurs médiévaux. (Photo par Mary Evans Picture
Library / Alamy)
Mais cela ne veut pas dire que la fête de Noël passait à
la trappe.
Bien au contraire, Noël n’était pas célébré pendant une
simple journée, mais sur une durée de douze jours :
- du 25 décembre et jusqu’au 6 janvier, au moment de la
fête de l’Épiphanie, tout cela précédé d’un mois de jeûne.
En effet, le temps de l’Avent était, lui aussi, un mois
de pénitence, de préparation et d’abstinence, tout comme le Carême.
Guillaume Ier le Conquérant (1027-1087), couronné roi
à l'abbaye de Westminster le jour de Noël 1066. (Photo de Hulton Archive /
Getty Images)
Le temps de l’Avent, à l’époque, était perçu comme un
temps spécial de préparation à la venue du Christ.
Mais il n’était pas seulement focalisé sur la naissance
de Jésus, il rappelait également l’imminence de la deuxième venue du Christ,
accordant ainsi à la période de Noël une dimension eschatologique.
L’Avent était donc aussi, un temps propice pour la
(re)conversion personnelle. Par ailleurs, les cadeaux – lorsqu’ils étaient
offerts – se donnaient de préférence pendant la nuit du nouvel an. Il n’existe
pas de preuves d’arbres ou de sapins de Noël, si ce n’est quelques rares
manuscrits du Moyen Âge tardif.
C’est seulement à partir du XIXe siècle qu’ils devinrent
réellement populaires.
En revanche, il était courant de décorer la maison avec
des branches de houx, de lierre et des bougies.
On posait également le petit berceau ou la crèche,
conformément à la tradition initiée par saint François d’Assise.
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