Par valeurs actuelles
-30/05/2018
Financement
trouble.
Une enquête de L’Obs met en lumière l’opacité
autour des dons faits à la religion musulmane, ainsi que l’absence de contrôle
des sommes récoltées.
Blois, Nice, Bordeaux, Evry, Givors,
Asnières,Thonon-les-Bains, Marseille, Le Kremlin-Bicêtre, Mantes-la-Jolie…
Une quinzaine de mosquées sont concernées par
des soupçons autour des dons qu’elles récoltent.
La Mosquée de Paris (Paris, France) - Photo Gérard Ducher (Néfermaât)
Le numéro de L’Obs du 31 mai 2018 rapporte dans
son enquête deux problèmes majeurs.
Premièrement, une part des dons récoltés par
l’Islam auprès de ses fidèles est détournée, ou alors disparaît tout
simplement.
Deuxièmement, la religion reçoit des sommes
faramineuses de la part de particuliers étrangers, des flux d’argents
impossibles à tracer.
Et les mosquées se gardent bien de déclarer
leurs comptes.
Une mosquée à Lyon. ©KONRAD K/SIPA
Où sont
passés les dons des musulmans ?
La
religion musulmane récolte beaucoup d’argent auprès de ses fidèles :
L’Obs
estime que le montant global des dons oscille entre 300 et 400 millions
d’euros.
Islam en Europe - File:Blank map of Europe - Atelier
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Europe-2.png: Giornorosso and others travail dérivé Visite fortuitement
prolongée — File:Blank map of Europe - Atelier graphique colors with Kosovo.svg
File:Islam in Europe-2.png w:en:List of countries by Muslim population
http://features.pewforum.org/muslim-population/ at 2011-07-25
Les exemples de potentiels détournements de
fonds se multiplient, et les pouvoirs publics sont bien silencieux sur ces
affaires.
Peu d’enquêtes, peu de poursuites, peu d’échos
médiatiques.
L’exemple de la mosquée Adda’wa, dite «de
Stalingrad», dans le 19e arrondissement de Paris, est saisissant.
En 2004, 18 millions d’euros sont annoncés afin
de construire une mosquée sur l’emplacement des entrepôts un peu vieillots
utilisés pour la prière.
Quatorze ans après le début des travaux,
seulement le sous-sol est en passe d’être finalisé.
Dans le
même temps, l’imam de Stalingrad, Larbi Kechat, étale un train de vie
confortable, fait de billets en première classe, d’emprunts dans les caisses de
la mosquée et de vacances onéreuses.
Le président de l’association de la mosquée
Adda’wa, Ahmed Ouali, a donc porté plainte pour «abus de confiance et
escroquerie».
Ce dernier estime auprès de L’Obs que six
millions d'euros ont été engagés pour la première tranche des travaux, et que
la société en charge n’a facturé que 3,8 millions, soit un écart de deux
millions, qui ont disparu dans la nature…
Le
dossier est en cours d’instruction, et l’imam Kechat ne fait toujours pas
l’objet de poursuites.
De nombreuses autres mosquées vivent le même
genre d’histoire : à Clermont-Ferrand, 1,2 million d’euros ont été récoltés
alors que les travaux réellement effectués n’ont coûté que 200 000 euros ; à
Nanterre, un détournement de fonds de 500 000 euros a été reconnu en 2013, etc.
Ce
financement intraçable venu de l’étranger
Concernant le financement de l’Islam par
l’étranger, un rapport parlementaire donne des chiffres officiels :
- six millions venus du Maroc,
- deux millions de l’Algérie,
- 3,7 millions de l’Arabie Saoudite, etc.
En revanche, les flux d’argent officieux venus
de riches individus des pays arabes ne sont jamais répertoriés.
Farid Abdelkrim, président des Jeunes Musulmans
de France dans les années 2000, livre un témoignage édifiant auprès de
l’hebdomadaire :
«Tous les
ans, je faisais le voyage en Arabie saoudite et je rapportais des grosses
liasses de billets dans mon sac de voyage.
Sur place, à Djeddah, j’avais rendez-vous avec
un importateur de motos et un fabricant de chaussures.
Ils me donnaient chaque fois quelques dizaines
de milliers d’euros.
De son
côté, Lhaj Thami Breze, le président de l’UOIF [l’Union des Organisations
islamiques de France], faisait l’aller-retour plusieurs fois par an.
Il rencontrait des donateurs d’un tout autre
niveau et ramenait bien sûr des sommes bien plus importantes.
Cela permettait de payer le Salon du Bourget
pour nos congrès annuels.»
Dans ces cas-là, il n’y a aucune transparence
exigée concernant les donateurs. La seule « limite » a été exposée en 2016 par
Bruno Dalles, le patron de Tracfin (l’organisme chargé de surveiller les circuits
financiers clandestins).
En clair,
l’organisme vérifie uniquement que l’argent n’a pas de liens avec le
terrorisme.
«Dans
l’un de nos dossiers, sur un budget de 2 millions d’euros, 1,3 million d’euros
vient d’une personne privée originaire du Qatar, a exposé Bruno Dalles. La
transparence est faible, mais ce n’est pas interdit.
Nous nous bornons à vérifier que la personne ne
figure sur aucune liste des Nations unies ou des services de renseignement.»
Peu de
contrôles, peu de règles, peu de transparence…
La loi demande pourtant aux associations de
publier leurs comptes dès lors qu’elles collectent plus de 153 000 euros par
an.
Seulement quelques mosquées comme celles de
Cergy ou Massy obéissent.
L’Eglise catholique, elle, déclare ses comptes
au centime près…
………….
Par NouvelObs : 19/02/2020 - Décidé à
lutter contre le « séparatisme islamiste », Emmanuel Macron a annoncé mardi 18 février à Mulhouse une série de
mesures contre les « influences étrangères » sur l’islam en France, allant des
imams étrangers au financement des mosquées.
Le président a notamment annoncé un contrôle
renforcé des financements étrangers des lieux de culte, pour pouvoir bloquer
des projets suspects.
« Nous
devons savoir d’où vient l’argent, qui le touche et pour quoi faire », a-t-il
lancé, sans pour autant détailler ces moyens de vérification.
En 2018,
nous avions enquêté sur ces valises de billets qui arrivent régulièrement de
l’étranger, hors de tout contrôle. Revoici notre enquête.
« Où est passé l’argent ? » demandent quatre vieux messieurs.
Ce sont des hommes pieux.
Et pour poser cette question, ils ont dû
rassembler tout leur courage.
Attaquer un imam ?
« Leur » imam ?
Eux qui, au milieu des années 1960, dès leur
arrivée à Paris, se sont démenés pour créer un lieu de culte ?
………………………….
Par Wikipédia : L’islam est aujourd'hui la
deuxième religion en France après le catholicisme en termes de population, et
la troisième en nombre de lieux de culte (derrière le protestantisme).
Essentiellement issues de l'immigration connue
par la France à partir des années 1960, les populations musulmanes sont aujourd'hui
souvent de deuxième, de troisième voire de quatrième génération.
En l'absence de recensements officiels portant
sur la religion, il est assez difficile de chiffrer avec précision le nombre de
musulmans en France. Les évaluations les plus récentes se situent dans une
fourchette allant de 4,1 millions (selon une estimation de l'Observatoire de la
laïcité en 2019) à 8,4 millions de musulmans (selon une estimation de François
Héran en 2017) en fonction des méthodes de calcul retenues pour les estimations.
L'INED et l'Insee comptent 70 000 à 110 000 convertis.
La vaste majorité des musulmans de France est
sunnite.
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