mercredi 19 février 2020

Islam en France

 Des “valises de billets” venues de l’étranger
Par valeurs actuelles -30/05/2018

Financement trouble.

Une enquête de L’Obs met en lumière l’opacité autour des dons faits à la religion musulmane, ainsi que l’absence de contrôle des sommes récoltées.

Blois, Nice, Bordeaux, Evry, Givors, Asnières,Thonon-les-Bains, Marseille, Le Kremlin-Bicêtre, Mantes-la-Jolie…
Une quinzaine de mosquées sont concernées par des soupçons autour des dons qu’elles récoltent.

La Mosquée de Paris (Paris, France) -  Photo Gérard Ducher (Néfermaât)

Le numéro de L’Obs du 31 mai 2018 rapporte dans son enquête deux problèmes majeurs.

Premièrement, une part des dons récoltés par l’Islam auprès de ses fidèles est détournée, ou alors disparaît tout simplement.

Deuxièmement, la religion reçoit des sommes faramineuses de la part de particuliers étrangers, des flux d’argents impossibles à tracer.
Et les mosquées se gardent bien de déclarer leurs comptes.

Une mosquée à Lyon. ©KONRAD K/SIPA

Où sont passés les dons des musulmans ?

La religion musulmane récolte beaucoup d’argent auprès de ses fidèles :

L’Obs estime que le montant global des dons oscille entre 300 et 400 millions d’euros.

Islam en Europe - File:Blank map of Europe - Atelier graphique colors with Kosovo.svg: MichaelBueker and others File:Islam in Europe-2.png: Giornorosso and others travail dérivé Visite fortuitement prolongée — File:Blank map of Europe - Atelier graphique colors with Kosovo.svg File:Islam in Europe-2.png w:en:List of countries by Muslim population http://features.pewforum.org/muslim-population/ at 2011-07-25

Les exemples de potentiels détournements de fonds se multiplient, et les pouvoirs publics sont bien silencieux sur ces affaires.
Peu d’enquêtes, peu de poursuites, peu d’échos médiatiques.

L’exemple de la mosquée Adda’wa, dite «de Stalingrad», dans le 19e arrondissement de Paris, est saisissant.
En 2004, 18 millions d’euros sont annoncés afin de construire une mosquée sur l’emplacement des entrepôts un peu vieillots utilisés pour la prière.
Quatorze ans après le début des travaux, seulement le sous-sol est en passe d’être finalisé.
Dans le même temps, l’imam de Stalingrad, Larbi Kechat, étale un train de vie confortable, fait de billets en première classe, d’emprunts dans les caisses de la mosquée et de vacances onéreuses.

Le président de l’association de la mosquée Adda’wa, Ahmed Ouali, a donc porté plainte pour «abus de confiance et escroquerie».
Ce dernier estime auprès de L’Obs que six millions d'euros ont été engagés pour la première tranche des travaux, et que la société en charge n’a facturé que 3,8 millions, soit un écart de deux millions, qui ont disparu dans la nature…
Le dossier est en cours d’instruction, et l’imam Kechat ne fait toujours pas l’objet de poursuites.

De nombreuses autres mosquées vivent le même genre d’histoire : à Clermont-Ferrand, 1,2 million d’euros ont été récoltés alors que les travaux réellement effectués n’ont coûté que 200 000 euros ; à Nanterre, un détournement de fonds de 500 000 euros a été reconnu en 2013, etc.

Ce financement intraçable venu de l’étranger

Concernant le financement de l’Islam par l’étranger, un rapport parlementaire donne des chiffres officiels :
- six millions venus du Maroc,
- deux millions de l’Algérie,
- 3,7 millions de l’Arabie Saoudite, etc.

En revanche, les flux d’argent officieux venus de riches individus des pays arabes ne sont jamais répertoriés.
Farid Abdelkrim, président des Jeunes Musulmans de France dans les années 2000, livre un témoignage édifiant auprès de l’hebdomadaire :
«Tous les ans, je faisais le voyage en Arabie saoudite et je rapportais des grosses liasses de billets dans mon sac de voyage.
Sur place, à Djeddah, j’avais rendez-vous avec un importateur de motos et un fabricant de chaussures.
Ils me donnaient chaque fois quelques dizaines de milliers d’euros.

De son côté, Lhaj Thami Breze, le président de l’UOIF [l’Union des Organisations islamiques de France], faisait l’aller-retour plusieurs fois par an.
Il rencontrait des donateurs d’un tout autre niveau et ramenait bien sûr des sommes bien plus importantes.
Cela permettait de payer le Salon du Bourget pour nos congrès annuels.»

Dans ces cas-là, il n’y a aucune transparence exigée concernant les donateurs. La seule « limite » a été exposée en 2016 par Bruno Dalles, le patron de Tracfin (l’organisme chargé de surveiller les circuits financiers clandestins).

 En clair, l’organisme vérifie uniquement que l’argent n’a pas de liens avec le terrorisme.

«Dans l’un de nos dossiers, sur un budget de 2 millions d’euros, 1,3 million d’euros vient d’une personne privée originaire du Qatar, a exposé Bruno Dalles. La transparence est faible, mais ce n’est pas interdit.
Nous nous bornons à vérifier que la personne ne figure sur aucune liste des Nations unies ou des services de renseignement.»

Peu de contrôles, peu de règles, peu de transparence…

La loi demande pourtant aux associations de publier leurs comptes dès lors qu’elles collectent plus de 153 000 euros par an.

Seulement quelques mosquées comme celles de Cergy ou Massy obéissent.

L’Eglise catholique, elle, déclare ses comptes au centime près…
………….
Par NouvelObs : 19/02/2020 - Décidé à lutter contre le « séparatisme islamiste », Emmanuel Macron a annoncé mardi 18 février à Mulhouse une série de mesures contre les « influences étrangères » sur l’islam en France, allant des imams étrangers au financement des mosquées.

Le président a notamment annoncé un contrôle renforcé des financements étrangers des lieux de culte, pour pouvoir bloquer des projets suspects.

« Nous devons savoir d’où vient l’argent, qui le touche et pour quoi faire », a-t-il lancé, sans pour autant détailler ces moyens de vérification.
En 2018, nous avions enquêté sur ces valises de billets qui arrivent régulièrement de l’étranger, hors de tout contrôle. Revoici notre enquête.

« Où est passé l’argent ?  » demandent quatre vieux messieurs.
Ce sont des hommes pieux.
Et pour poser cette question, ils ont dû rassembler tout leur courage.
Attaquer un imam ?
« Leur » imam ?
Eux qui, au milieu des années 1960, dès leur arrivée à Paris, se sont démenés pour créer un lieu de culte ?
………………………….
Par Wikipédia : L’islam est aujourd'hui la deuxième religion en France après le catholicisme en termes de population, et la troisième en nombre de lieux de culte (derrière le protestantisme).

Essentiellement issues de l'immigration connue par la France à partir des années 1960, les populations musulmanes sont aujourd'hui souvent de deuxième, de troisième voire de quatrième génération.

En l'absence de recensements officiels portant sur la religion, il est assez difficile de chiffrer avec précision le nombre de musulmans en France. Les évaluations les plus récentes se situent dans une fourchette allant de 4,1 millions (selon une estimation de l'Observatoire de la laïcité en 2019) à 8,4 millions de musulmans (selon une estimation de François Héran en 2017) en fonction des méthodes de calcul retenues pour les estimations. L'INED et l'Insee comptent 70 000 à 110 000 convertis.

La vaste majorité des musulmans de France est sunnite.




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