mercredi 20 novembre 2019

Le chat

Trois bonnes raisons d’élever son chat à l’intérieur.
Par Céline Deluzarche –

Le chat a gardé son instinct sauvage et il semble donc naturel de le laisser déambuler dehors.
Pourtant, loin de lui rendre service, cette pratique met en danger votre famille, la biodiversité et votre chat lui-même.
Voici nos conseils pratiques pour bien élever son chat en appartement.

Un chat élevé en appartement a besoin d’un perchoir et de distraction. © Zlatko Unger, Flickr

Contrairement aux chiens ou aux vaches, spécifiquement élevés pour servir d'animaux domestiques, le chat a assez peu évolué par rapport à son ancêtre sauvage.
L'enfermer dans un appartement exigu peut donc sembler cruel pour la plupart des propriétaires.
Selon une étude britannique, 90 % des chats domestiques sont d'ailleurs autorisés à déambuler dehors. Pourtant, il y a davantage de bénéfices à faire vivre son chat en appartement.

Les chercheurs ont observé les chats et les rats vivant sur un même territoire grâce à des caméras de surveillance. © Michael H. Parsons et al., Front. Ecol. Evol.

Le chat transmet des maladies

Selon une étude parue dans la revue Biology Letters en avril 2019, les chats élevés à l'extérieur ont trois fois plus de chances se contracter des parasites que leurs homologues casaniers.

Les chats sont notamment vecteurs de Toxoplasma gondii, à l'origine de la toxoplasmose, ou de Bartonella henslae qui entraîne la maladie des griffes du chat avec des pustules inflammatoires et des conjonctivites.

Le danger est d'autant plus grand que les chats passent volontiers leur temps sur les canapés à être caressés ou à dormir sur le lit.
À l'extérieur de la maison, le chat contribue aussi à disséminer les infections à ses congénères et laisse derrière lui des crottes, elles aussi, sources de contamination.

Le chat risque un accident

D'après l'assureur britannique Petplan, 250.000 chats sont tués chaque année par une voiture en Grande-Bretagne, soit 650 par jour.

Selon une étude française de 2002, les accidents de la route sont responsables de 5,20 % des décès des chats domestiques, cette proportion pouvant atteindre 50 % chez les jeunes individus.
Mais il n'y a pas que les voitures qui représentent un danger.

Nos amis à quatre pattes ont des comportements particulièrement risqués, mangeant ou buvant des produits potentiellement dangereux, grimpant aux arbres ou sur des toits sans arriver à redescendre ou explorant des tuyaux étroits au risque de rester coincés.

Le chat décime la vie sauvage

Un chat divaguant dans la nature est un véritable tueur en série.
Selon la Ligue de protection des oiseaux (LPO), les chats sont responsables de la mort de 75 millions d'oiseaux en France.

Un chat capture en moyenne 2,4 proies par semaine, dont 50 % sont tout bonnement laissées mortes sur place.
Ses principales victimes : 68 % de petits mammifères (mulots, souris, musaraignes...), 23 % d'oiseaux et 9 % de reptiles.

En Australie, les chats seraient à l'origine de la disparition d'un tiers des espèces sauvages.
En France, il menace certaines populations de chauve-souris déjà fragilisées par la réduction de leur habitat.

Élever son chat en appartement : mode d’emploi

Les chats élevés en appartement ne semblent pas présenter plus de problèmes de santé que leurs congénères d'extérieur, mais il convient tout de même de prendre quelques précautions pour éviter les problèmes de comportement et d'obésité.

Adaptez la quantité de nourriture à son mode de vie.

Donnez-lui des sources de distraction ; il existe toutes sortes de gadgets technologiques à cette fin, comme des robots affichant des rayons lasers de couleur, des souris télécommandées ou même des « roues à hamster » dans lequel le chat peut se défouler.
Mais une bête boîte en carton ou un jouet fera aussi bien l'affaire.

Changez régulièrement son environnement, surprenez-le avec de nouvelles odeurs, aliments ou aménagements de la pièce.

Offrez-lui un perchoir en hauteur comme un arbre à chat et un rebord de fenêtre duquel il pourra assouvir son instinct de guetteur (attention à ne pas laisser la fenêtre ouverte pour éviter une chute).
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10 erreurs que les propriétaires de chats ne devraient plus commettre
 Par Norman Bougé - 19/11/2019

On peut être un amoureux des chats, ou un propriétaire expérimenté, et commettre quelques erreurs qui peuvent s'avérer fatales.
On croit pourtant bien faire.

Après tout, quand on aime son félin, on ne peut songer qu'à son bonheur. Mais cela peut nuire au confort de vie de votre animal de compagnie.
Pis, si vous pensez le satisfaire, lui peut être grandement contrarié.

Alors, quelles erreurs devez-vous à tout prix réparer ?

Comment pouvez-vous les identifier et les corriger ?

Nous avons opéré pour vous une sélection qui vous permettra de vous remettre sur le droit chemin. Et vos petits matous avec !

1. Le refus de stériliser ou castrer son chat

On veut éviter de faire mal à nos petits chats. Et pourtant, ces opérations sont relativement simples pour les vétérinaires.
Mieux, cela améliorera considérablement la santé de votre chat.

Ils réduiront, par exemple, les tumeurs mammaires que pourraient développer votre chatte, ou les tumeurs testiculaires chez les mâles.
Qui plus est, son comportement sera moins imprévisible.
Votre chat castré évitera de fuguer et sera moins agressif.

2. Donner des bains à son chat

On veut qu'il sente bon, qu'il soit propre. Alors, comme à un enfant, on lui donne un bain.
On le mouille, on le savonne. On le sèche, aussi.
Mais les chats n'ont presque jamais besoin d'être lavés. Ils se nettoient régulièrement tout seuls, en se léchant.
Alors, quand il vient à se salir, il est préférable d'utiliser un torchon sec, ou légèrement humide, et de le frotter doucement.

Ne lavez que les parties du corps qui vous semblent sales.

3. Les nourrir uniquement avec des aliments secs

La nourriture sèche, comme des croquettes, ne doit représenter qu'une simple collation. Une sorte de goûter.

Vous devrez plus généralement lui proposer de la nourriture humide, sous forme de pâtée.
Certes, son odorat est plus prononcé, mais il vous en sera très reconnaissant !

4. Ne jamais les emmener chez le vétérinaire

Ce n'est pas parce que votre chat vit cloitré dans votre appartement qu'il ne risque pas de tomber malade.
L'hiver, un rhume est si vite arrivé.
Et puis, une fois l'été, il sera peut-être tenté de sortir, et donc de croiser la route d'autres matous. Peu importe, il convient de rendre visite régulièrement à un vétérinaire.
Déjà pour ses vaccins, ses renouvellements, et pour un bilan de santé annuel. Cela ne peut pas lui faire de mal.

5. Laissez les plantes à portée de votre chat

De nombreuses plantes se veulent toxiques pour votre chat.
Ainsi, dans le doute, nous vous suggérons de surélever chaque plante de votre domicile.
Et comme votre chat aime grimper et qu'il est à l'aise loin du sol, nous vous recommandons même de les limiter.
Ou ne prendre que les plantes non dangereuses.

6. Acheter un chat pour votre enfant

Les enfants ne doivent jamais être laissés seuls avec un chat. Car ils peuvent blesser l'animal.
Ce dernier réagira à sa façon, au risque de griffer les plus petits. D'ailleurs, les bruits de votre enfant peuvent faire peur à votre matou, qui sera davantage stressé.

7. Ne pas laisser d'espace personnel à votre chat

Tout comme les humains, les chats ont besoin de se retrouver, seuls, de temps en temps. Ils peuvent ainsi se reposer plus efficacement. Il se sentira également à l'aise et en sécurité.

8. Nourrir votre chat avec du lait

Un chaton doit être nourri avec du lait jusqu'à son sevrage.
Mais pas un adulte.
De nombreux chats développent, de toute façon, une intolérance au lactose. Pour les autres, le lait peut leur être donné.
Mais ne jamais lui donner plus de 40 ml par jour, comme nous vous le conseillons dans ce guide.
Ne jamais également le substituer à l'eau.

9. Faire enlever les griffes de son chat

On appelle cela l’onyxectomie, ou le fait de faire dégriffer son chat.
Une pratique barbare encore autorisée dans certains pays, mais interdite en France.
Ne vous y trompez pas, la souffrance est terrible pour votre félin si cela lui arrivait, notamment lorsqu'il marche.
C'est comme si on vous ôtait une phalange !
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Les chats sont nuls pour attraper les rats mais ils déciment la vie sauvage

Miser sur nos chats domestiques pour se débarrasser des meutes de rats qui prolifèrent en ville : une bonne idée sur le papier.
Mais selon une nouvelle étude, cette méthode est non seulement inefficace mais dangereuse pour la vie sauvage.

Les rats envahissent les villes.

En janvier 2018, une vidéo montrant une meute de rats dans un conteneur parisien a fait le tour des réseaux sociaux et les agents de la ville alertent sur leur prolifération.
Selon Pierre Falgayrac, consultant spécialiste de la lutte contre les rats, 2,9 millions de rats peupleraient les égouts de la capitale, et en cœur de ville, il y en aurait 1,5 à 2 par habitant.
À New York, la ville est confrontée au même problème, avec de gros rats bruns rôdant près des poubelles et dans les jardins publics.

Les rats urbains sont pourtant confrontés à un redoutable prédateur : les chats domestiques.
Du moins, c'est ce que l'on pourrait penser.
Mais une étude publiée dans Frontiers in Ecology and Evolution vient mettre à mal cette réputation :
- le chat serait en fait un piètre chasseur pour les rats urbains.

Durant cinq mois, les chercheurs ont pisté à Brooklyn (New York) les chats et les rats partageant le même territoire grâce à des caméras de surveillance.

Et le butin est bien maigre pour les chats : à peine 20 tentatives de chasse en 79 jours et... deux rats tués.
La majorité du temps, le chat ne montre aucun intérêt pour le rat qui se faufile sous ses yeux.

Le problème, estiment les chercheurs, c'est que les rats de Brooklyn sont trop gros pour les chats, qui préfèrent des proies plus petites.

Un oiseau ou une souris pèsent 30 grammes contre plus de 340 grammes en moyenne pour un rat.
 Rat qui, avec ses dents et ses griffes, risque de blesser le chat, lequel n'aime pas prendre de risques.

Des milliards d’oiseaux et de mammifères décimés par les chats

Si les chats sont nuls pour éradiquer les rats, ils font en revanche peser un grave danger sur la vie sauvage.

En 2013, une étude publiée dans Nature Communications estimait que les chats domestiques tuent chaque année quatre milliards d'oiseaux et 22 milliards de petits mammifères aux États-Unis, ce qui en fait « la première cause de mortalité d'origine anthropique », devant les voitures ou les pesticides.

En Australie, le chat aurait déjà causé la disparition de 20 espèces natives et tue chaque minute plus de 2.000 animaux endémiques.
En France, la présence du félin a été multipliée par deux en 25 ans dans les foyers : elle est estimée à 13,5 millions d'individus par la Fédération des fabricants d'aliments pour animaux familiers (Facco).

Selon la Ligue de protection des oiseaux (LPO), 75 millions d'oiseaux sont tués par des chats en France.

En attendant, les municipalités sont plutôt démunies dans leur lutte contre les rats, d'autant plus que plusieurs produits chimiques ont été récemment interdits.
À New York, le service antiparasitaire teste depuis cette année la neige carbonique déposée dans les trous, qui asphyxie les rongeurs lorsqu'elle se transforme en gaz.







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