jeudi 14 novembre 2019

Lamarck

«L’homme destiné à s’exterminer lui-même»
Par Jean-Baptiste de Lamarck - dans Classiques iPhilo - 14/11/2019

  Quelques lignes du naturaliste français Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829) font florès sur les réseaux sociaux parmi les écologistes et collapsologues.

Le savant y décrit comment l’homme rend «le globe inhabitable» avant de s’anéantir.

«L’homme (…) par son insouciance pour l’avenir et pour ses semblables, semble travailler à l’anéantissement de ses moyens de conservation et à la destruction même de sa propre espèce».

Statue du naturaliste français Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829) par Léon Fagel (Français, 1851-1913). Bronze, 1908. Face à l'entrée de la place Valhubert du Jardin des Plantes de Paris. Photo Jastrow

Particulièrement frappants si on les compare aux inquiétudes écologiques actuelles et à la prolifération des thèses catastrophistes, ces mots ne figurent pourtant que dans une note de bas de page de l’ouvrage Système analytique des connaissances positives de l’homme paru en 1820.

Ceux qui reprennent cette prophétie de Lamarck ne précisent que rarement cette place très anecdotique qu’elle occupe dans cet ouvrage.
Le chapitre dans lequel cette note de bas de page est publié est consacré à une description naturaliste des caractéristiques l’homme dont il dépeint «la supériorité si grande» sur les autres espèces en raison de son intelligence, de son adresse et de son langage.
Voici une citation qui résume particulièrement le propos de Lamarck :

«Dominateur à la surface du globe qu’il habite, dominateur même des individus de son espèce, leur ami sous certains rapports, et leur ennemi sous d’autres, [l’homme] offre, dans ses qualités et l’étendue de ses facultés, les contrastes les plus opposés, les extrêmes les plus remarquables».

Jean-Baptiste de Lamarck.

Pour ne pas se limiter aux quelques mots de la note de bas de page, mais pour avoir un aperçu plus représentatif de la pensée de Lamarck, nous avons décidé de publier un extrait plus large du chapitre «Des connaissances de l’homme» dans lequel celle-là s’insère.

Il permet de se replonger dans l’esprit d’une époque dans laquelle Lamarck faisait figure de précurseur puisqu’il proposa, avant Darwin, l’une des premières théories de l’évolution, fondée en l’occurrence (et à tort) sur la capacité d’adaptation des espèces à leur environnement. [Pour rendre la lecture plus facile, nous avons placé la note de bas de page qui fait aujourd’hui florès non à la fin du texte, mais à l’intérieur, distincte du reste par deux lignes de séparation]

Extrait : Jean-Baptiste de LAMARCK, Système analytique des connaissances positives de l’homme, «Des connaissances de l’homme», 1820.

«Ainsi, par l’habitude qu’il prit d’une stature nouvelle et très particulière, l’homme ayant obtenu, de ses membres antérieurs, de grands moyens et surtout une adresse très considérable, parvint à se fabriquer différentes sortes d’armes, à s’en servir avec succès, tant pour se défendre que pour attaquer, et sut dominer, par cette voie, ceux des animaux qui l’égalaient ou le surpassaient en taille et en force.
 Il put donc multiplier indéfiniment les individus de son espèce, les répandre partout, s’emparer de tous les lieux habitables, réduire les développements et la multiplication, tant des espèces voisines de la sienne, que de celles qui sont les plus fortes et les plus féroces, les reléguer dans des déserts ou dans des lieux difficiles qu’il n’a pas daigné habiter, et par là rendre stationnaires leurs développements et l’état de leurs facultés.

S’étant ainsi répandu presque partout, et ayant pu se multiplier considérablement, ses besoins s’accrurent progressivement par suite de ses relations avec ses semblables, et se trouvèrent infiniment diversifiés.
Or, ceux des animaux qui jouissent comme lui des facultés d’intelligence, mais dans des degrés fort inférieurs, n’ayant qu’un petit nombre de besoins comparativement aux siens, n’ont aussi qu’un très petit nombre d’idées ; et, pour communiquer entre eux, quelques signes leur suffisent entièrement.

Il en est bien autrement à l’égard de l’homme ; car ses besoins s’étant infiniment accrus et diversifiés, et le forçant à multiplier et à varier proportionnellement ses idées, il fut obligé d’employer des moyens plus compliqués pour communiquer sa pensée à ses semblables.
De simples signes ne lui suffirent plus.

 Il lui fallut non seulement varier les sons de sa voix, mais en outre les articuler ; et selon le développement particulier de l’état intellectuel de chaque peuple, les sons articulés, destinés à transmettre les idées, reçurent une complication plus ou moins grande.
 La faculté de former des sons articulés, qui, par convention, expriment des idées, constitue donc celle de la parole que l’homme seul a pu se procurer ; et la nature des conventions admises, pour attribuer à ces sons articulés des idées usuelles, constitue aussi les diverses langues dont il fait usage.

Quant aux conventions qui distinguent ces dernières, on peut dire qu’elles prirent partout leur source dans les circonstances particulières où se trouvèrent les peuples, et par les habitudes qu’ils admirent alors pour exprimer les idées dont ils faisaient usage ; et, quoiqu’il soit évident qu’aucune langue ne peut être plus naturelle à l’homme que d’autres, c’est-à-dire, qu’il n’y ait point de langue mère, celles qui se formèrent par l’usage chez les différentes nations, s’altérant toujours avec le temps, et de proche en proche, non seulement se diversifièrent, mais donnèrent lieu à une multitude énorme d’idiomes particuliers qui ne sont connus que dans les lieux où on les emploie.

Ainsi la multiplication et l’étendue des moyens que l’homme sut imaginer pour communiquer ses idées aux individus de son espèce, contribuèrent singulièrement à développer son intelligence ; et il obtint, par cette réunion de voies, une supériorité si grande sur les animaux, même sur ceux qui sont les plus perfectionnés après lui, qu’il laissa une distance considérable entre son espèce et les leurs.

Maintenant, on est autorisé à dire que l’homme est un être intelligent, qui communique à ses semblables sa pensée par la parole, et qui est le plus étonnant et le plus admirable de tous ceux qui appartiennent à notre planète.

Dominateur à la surface du globe qu’il habite, dominateur même des individus de son espèce, leur ami sous certains rapports, et leur ennemi sous d’autres, il offre, dans ses qualités et l’étendue de ses facultés, les contrastes les plus opposés, les extrêmes les plus remarquables.

Effectivement, cet être, en quelque sorte incompréhensible, présente en lui, soit le maximum des meilleures qualités, soit celui des plus mauvaises ; car il donne des exemples de bonté, de bienfaisance, de générosité, etc., tels qu’aucun autre n’en saurait fournir de pareils ; et il en donne aussi de dureté, de méchanceté, de cruauté et de barbarie même, tels encore que les animaux les plus féroces ne sauraient les égaler.

Relativement à ses penchants, tantôt dirigé par la raison et par une intelligence supérieure, il montre les inclinations les plus nobles, un amour constant pour la vérité, pour les connaissances positives de tout genre, pour le bien sous tous les rapports, pour la justice, l’honneur, etc. ; et tantôt, se livrant à l’égoïsme (I) (…)

(l) L’homme, par son égoïsme trop peu clairvoyant pour ses propres intérêts, par son penchant à jouir de tout ce qui est à sa disposition, en un mot, par son insouciance pour l’avenir et pour ses semblables, semble travailler à l’anéantissement de ses moyens de conservation et à la destruction même de sa propre espèce.

En détruisant partout les grands végétaux qui protégeaient le sol, pour des objets qui satisfont son avidité du moment, il amène rapidement à la stérilité ce sol qu’il habite, donne lieu au tarissement des sources, en écarte les animaux qui y trouvaient leur subsistance, et fait que de grandes parties du globe, autrefois très fertiles et très peuplées à tous égards, sont maintenant nues, stériles, inhabitables et désertes.

Négligeant toujours les conseils de l’expérience, pour s’abandonner à ses passions, il est perpétuellement en guerre avec ses semblables, et les détruit de toutes parts et sous tous prétextes : en sorte qu’on voit des populations, autrefois considérables, s’appauvrir de plus en plus.
On dirait que l’homme est destiné à s’exterminer lui-même après avoir rendu le globe in habitable.

(…), il offre, soit des inclinations viles et basses, soit une tendance continuelle à tromper, à opprimer, à jouir du mal qu’il occasionne, des méchancetés qu’il exerce, et même de ses cruautés.

Enfin, quant à l’étendue de ses facultés d’intelligence, il présente, dans chaque pays civilisé, parmi les individus de son espèce, une disparité considérable entre le plus brut ou le plus grossier, le plus pauvre en idées et en connaissances, le plus borné dans son esprit et son jugement, et qui se trouve presque au-dessous de l’animal, et le plus spirituel, le plus riche en idées et en connaissances diverses, en un mot, dont le jugement est le plus solide, ou dont le génie, élevé et profond, atteint jusqu’à la sublimité !

Comme ceux qui n’appartiennent ni à l’un ni à l’autre de ces deux points extrêmes, remplissent nécessairement les degrés intermédiaires, c’est donc une chose réelle et incontestable, ainsi que je l’ai dit dans mes ouvrages, que l’existence d’une échelle graduée entre les individus qui composent l’espèce humaine ; échelle d’une étendue immense , et qui offre successivement des supériorités très marquées dans le nombre des idées acquises, la variété des connaissances, et la rectitude de jugement de ces individus.

D’après ce que je viens d’exposer à l’égard de l’homme, et que l’on pourra apprécier en examinant ses actions et consultant son histoire, cet être est réellement le plus étonnant de tous ceux qui existent sur le globe.

On pourrait même ajouter qu’il est de tous les êtres qu’il a pu observer, celui qu’il connaît le moins ; et qu’il ne parviendra jamais à se connaître véritablement que lorsque la nature elle-même lui sera mieux connue».
……………
Jean-Baptiste de Lamarck (1er août 1744, Bazentin, Somme – 18 décembre 1829, Paris) est un naturaliste français.

D'abord botaniste, il se consacre ensuite à la zoologie des insectes et de vers.
Au début du XIXe siècle, il a réalisé la classification des invertébrés, qui regroupent environ 80 % des animaux.
Il est un de ceux qui ont pour la première fois utilisé le terme de biologie pour désigner la science qui étudie les êtres vivants.

Il est aussi le premier à proposer une théorie naturaliste - ou physicaliste et non pas métaphysique - dit aussi matérialiste et mécaniste, de l'origine des êtres vivants à partir de laquelle il élabore une théorie de leur apparition par évolution naturelle.

Sa théorie transformiste est fondée sur deux principes :

- la complexification croissante de l'organisation des êtres vivants sous l'effet de la dynamique interne propre à leur métabolisme ;
- leur diversification, ou spécialisation, en espèces, à la suite d'une adaptation à leur milieu de leur comportement ou de leurs organes.

Lamarck est ainsi un des premiers naturalistes à avoir compris la nécessité théorique de l'évolution des êtres vivants.

Il s'est également intéressé à la météorologie avec la publication d'un annuaire météorologique et une proposition de classification des nuages.

Jeunesse

Il est né dans la Somme, dans le village de Bazentin, d'une vieille famille noble comptant de nombreux militaires.

Il poursuit des études chez les jésuites d'Amiens, de 1755 à 1759, avant d'entamer une carrière militaire en 1761, sous le nom de Chevalier de Saint-Martin.
Il devient officier sur le champ de bataille de Villinghausen, le 16 juillet de la même année.

Obligé de quitter l'armée, en 1765, à la suite d'un accident, il travaille pendant quelque temps pour un comptable, puis se consacre à des études de médecine et se passionne pour la botanique.

Vie scientifique

En 1779, l'Imprimerie royale publie sa Flore française, où il donne des clefs dichotomiques permettant à chacun d'identifier les plantes.
Cet ouvrage lui apporte une notoriété immédiate, et lui vaut d'être élu à l'Académie des sciences l'année suivante, avec l'appui de Buffon.
D'abord membre adjoint, il devient titulaire en 1783 puis, enfin, pensionnaire, en 1790, année où, spécialiste de botanique, il n'hésite pas, à cinquante ans, à se reconvertir avec succès, étant nommé « professeur d'Histoire naturelle des Insectes et des Vers » au Jardin du Roi.

Il participe, en 1793, à la transformation du Jardin du Roi en Muséum national d'histoire naturelle, sous l'impulsion de Joseph Lakanal.
Il y devient professeur de zoologie, chargé d'enseigner la zoologie des invertébrés.
Il passera plusieurs années à établir une classification raisonnée des animaux invertébrés, qui représentent environ 80 % du règne animal.
Il fonde également la paléontologie des invertébrés.
Il travaille sur les coquilles de fossiles du bassin parisien.

C'est lui qui invente le mot « biologie » pour désigner « la science qui étudie les caractères communs aux animaux et aux plantes ».

Deux ouvrages lui valent d'être considéré comme le fondateur du transformisme : la Philosophie zoologique (1809) et l'introduction de son Histoire naturelle des animaux sans vertèbres (1815–1822).

Une théorie des êtres vivants

Lamarck commence par constater qu’il existe un « hiatus immense » entre les « corps physiques » et les « corps vivants ».
À partir de là, il cherche à déterminer la spécificité des êtres vivants par rapport aux objets inanimés qu’étudie la physique (et donc incidemment aux machines que cette science permet de construire, même si Lamarck n'étudie pas cette question; voir animal-machine).

Cette spécificité réside selon lui dans l’organisation de la matière qui constitue les êtres vivants.
Mais cet « ordre de choses » n’est pas fixe et déterminé une fois pour toutes (comme dans une machine), car l’être vivant naît, se développe et meurt.

Cette organisation est donc plus qu’une auto-organisation de la matière sous l’effet des contraintes extérieures (par exemple dans la formation d’un cristal de neige), elle est aussi auto-catalytique, c’est-à-dire qu’elle engendre elle-même les conditions propres à son développement.

La principale caractéristique d’un être vivant, par rapport aux objets inanimés et aux machines, est qu’il est « un corps qui forme lui-même sa propre substance » à partir de celle qu’il puise dans le milieu.

De ce phénomène d'assimilation, découlent tous les autres phénomènes propres au vivant : la régénération et le renouvellement de leurs tissus, la reproduction et le développement de l’organisme et enfin l'évolution au cours du temps par acquisition d’organes diversifiés et de facultés plus éminentes.

Lamarck explique la dynamique interne propre aux êtres vivants comme étant le produit de fluides qui en se solidifiant constituent les organes qui canalisent et accélèrent la circulation des fluides et ainsi de suite, permettant le développement de l’organisme en son entier.

Sa théorie sur ce point comprend trois éléments essentiels, issus de la biologie mécaniste des XVIIe et XVIIIe siècles : des « parties contenantes » (les tissus), des « fluides contenus » (le sang, la lymphe, etc.), et une « cause excitatrice » qui provoque le mouvement des fluides dans les parties contenantes.

Cette division en parties contenantes et fluides contenus (ce que Claude Bernard nommera plus tard le « milieu intérieur » de l’être vivant) signifie qu’un être vivant est essentiellement une masse de matière plus ou moins souple.
La nouveauté tient à ce que, au lieu de se faire dans des tuyaux déjà en place, le mouvement des fluides organise en parties différenciées le tissu originellement indifférencié.

L’organogenèse se fait par le mouvement des fluides qui se fraient des passages au sein du « tissu cellulaire » (c’est-à-dire le tissu conjonctif aujourd’hui), le compriment et provoquent la formation de membranes.
En retour, cette organisation facilite et active le mouvement des fluides ; activation qui accroît l’organisation et la différenciation des parties, et ainsi de suite (à quoi s’ajoute une excitabilité du tissu qui, chez les animaux, exacerbe le mouvement organisateur).

Il reprend en cela l’embryogenèse de Descartes – laquelle est radicalement à l’opposé de son idée d’animal-machine – qu’il augmente des connaissances physiologiques de son temps.
Lamarck, avant toute chose expose ainsi une théorie physique des êtres vivants à partir de laquelle il élabore ensuite une théorie de la transformation et de l’évolution des êtres vivants

Lamarck meurt le 18 décembre 1829, à l'âge de 85 ans, dans sa maison au Muséum.
Ses restes sont inhumés dans la fosse commune du cimetière Montparnasse.

Pour Goulven Laurent, il faut mettre cela « sur le manque de piété filiale » de son fils Auguste.
Mais, pour d'autres auteurs, c'est un signe de misère : ainsi Jean-Henri Humbert écrit que Lamarck, « dénué de ressources », doit céder son herbier au botaniste allemand Johannes Roeper (1801–1885) ; plus près de nous, Jaussaud et Brygoo affirment que « [Lamarck est] mort pauvre dans son logis du Muséum ».

Or l'étude de Michel Guédès sur les revenus de Lamarck montre que celui-ci cumulait divers revenus (comme son traitement de professeur du Muséum, ses revenus de l'Académie des sciences, de la vente de ses ouvrages, etc.) atteignant la somme respectable de 9 500 F de l'époque, plus de neuf fois le salaire d'un ouvrier mais moins d'un quart des revenus opulents de Cuvier (41 200 F).

Lamarck vécut donc la fin de sa vie de façon tout à fait correcte.
Mais il est vrai qu'il était aveugle pendant les dix dernières années de sa vie, peut-être en raison de l'abus du travail à la loupe et au microscope

C'est sur le plan scientifique que son œuvre fut méconnue du public, mal comprise par ses contemporains, dénigrée et déformée par ses adversaires. Cette incompréhension est illustrée par une rencontre entre Napoléon Ier et Lamarck, qui lui présente un de ses livres ;
François Arago la relate ainsi :

« L'Empereur […] passa à un autre membre de l'Institut.
Celui-ci n'était pas un nouveau venu : c'était un naturaliste connu par de belles et importantes découvertes, c'était M. Lamarck.
Le vieillard présente un livre à Napoléon.

« Qu'est-ce que cela ? » dit celui-ci. « C'est votre absurde Météorologie, c'est cet ouvrage dans lequel vous faites concurrence à Matthieu Laensberg, cet annuaire qui déshonore vos vieux jours ; faites de l'histoire naturelle, et je recevrai vos productions avec plaisir.
Ce volume, je ne le prends que par considération pour vos cheveux blancs. — Tenez ! » Et il passe le livre à un aide de camp.

Le pauvre M. Lamarck, qui, à la fin de chacune des paroles brusques et offensantes de l'Empereur, essayait inutilement de dire : « C'est un ouvrage d'histoire naturelle que je vous présente », eut la faiblesse de fondre en larmes. »

Cuvier composa un éloge funèbre où il ne se priva pas de tourner en ridicule et de déformer les idées transformistes de Lamarck, auxquelles il était violemment opposé.
Cet éloge, qualifié « d'éreintement académique » ne fut lu à l'Académie des sciences que le 26 novembre 1832. Il fut également traduit en anglais et constitue fort probablement l'origine de l'idée erronée selon laquelle Lamarck attribuerait la transformation des animaux à leur « volonté » et au « désir ».



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