Un chauffeur de camion BRITANNIQUE a révélé que
l'approvisionnement alimentaire de la Grande-Bretagne est à pleine capacité
grâce à la planification sans accord du Brexit et que les entrepôts du
gouvernement sont `` remplis à ras bord '' de denrées alimentaires.
Simon Paul Evans s'est rendu sur YouTube pour révéler que
le gouvernement avait acheté des tonnes d'espace de stockage pour
l'approvisionnement alimentaire, les supermarchés s'inquiétant de l'impact d'un
Brexit.
En 2018 - dans le
cadre de la planification d'urgence du Brexit, le gouvernement a pris des
mesures très secrètes pour stocker des aliments transformés en cas d'échec des
négociations commerciales de l'UE - pour montrer à Bruxelles que «aucun accord»
n'était pas un bluff.
L'ancienne Première ministre Theresa May a ordonné
"pas d'accord" de planifier "d'intensifier" - et grâce à sa
prévoyance, la Grande-Bretagne a maintenant des tonnes de fournitures au milieu
de la crise du coronavirus chinois et cela nous maintiendra pendant des mois.
Le gouvernement
britannique a importé pour plus de 22 milliards de livres sterling d'aliments
et de boissons transformés en cas de Brexit sans accord et pour montrer que la
Grande-Bretagne était prête à faire cavalier seule
Des stocks
similaires ont également été préparés pour les fournitures médicales dans un
contexte de peur du chaos dans les ports britanniques en cas de Brexit sans
accord.
………….
(1)- Cette information n’engage que l’auteur Jordan James.
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Le Brexit fait-il
réellement peser un risque sur l'approvisionnement alimentaire de la
Grande-Bretagne ? 25/01/2019 – Par Anthony Bondain - © Zonebourse
La réponse est terriblement actuelle puisqu'un flou
intégral règne sur le "si" et le "comment" du Brexit.
Parmi les scénarios qui ont été bâtis çà et là, celui de
Bernstein a attiré notre attention, pour son ton et pour son auteur : Bruno
Monteyne, spécialiste de la distribution au sein du bureau d'études, qui
connaît d'autant mieux le secteur qu'il a dirigé les achats de Tesco dans une
vie précédente.
"Selon la personne à qui vous parlez, une pénurie
alimentaire se profile à l'horizon, causée par des retards dans les ports dans
le cas d'un Brexit sans accord qui nécessiterait l'entreposage de nourriture,
ou alors c'est le statu quo, avec des médias qui ne font que répandre la peur
parmi la population.
Oubliez la
politique pendant un certain temps ; devriez-vous commencer à stocker de la
nourriture si vous vivez au Royaume-Uni ?".
Voilà pour l'entrée en matière de l'étude publiée par
Bernstein.
Première étape,
une pénurie tient-elle du fantasme ?
Les difficultés d'approvisionnement qui résulteraient
d'un Brexit pas ou mal préparé (qui reste, malgré les deux ans et demi écoulés
depuis le vote, l'hypothèse la plus probable) sont assez faciles à imaginer,
mais plus dures à modéliser.
Commençons par l'état des lieux réalisé par Bernstein.
Pour commencer, le
Royaume-Uni importe la moitié de sa nourriture.
Pour les produits frais, le taux monte à 75%, et les
trois-quarts.
Sur les 50% de nourriture importée, 41% sont issus de
l'UE ou de pays hors-UE qui ont passé des accords avec l'UE (dont 30,3% pour la
seule UE).
Ces chiffres sont avérés : ils proviennent du rapport de
la Chambre des Lords sur le sujet.
Seconde réalité
(ne riez pas) : le Royaume-Uni est une île, ce qui limite les modes
d'approvisionnement, malgré l'existence du tunnel sous la Manche. Les portes
d'entrées sont donc limitées.
Troisième réalité,
25% des importations alimentaires de l'UE au Royaume-Uni passent par les ports
de Douvres (tunnel et terminal maritime).
Contrairement aux autres grands ports britanniques,
Douvres est une infrastructure dite "Ro-Ro" : les mêmes camions
assurent l'entrée et la sortie, il n'y a donc pas de déchargement comme dans un
port à porte-conteneur par exemple.
Cela permet d'assurer la fluidité des échanges et des
coûts réduits.
C'est idéal pour les produits frais par exemple.
Briton Fûté ?
Un Brexit sauvage implique le retour du contrôle aux
frontières.
"Même si les Britanniques peuvent vouloir éviter les
contrôles aux frontières, c'est-à-dire s'asseoir sur leurs propres lois pendant
un certain temps, les Français, de l'autre côté de la liaison Douvres-Calais,
semblent plus enclins à suivre la procédure", souligne Bruno Monteyne.
La modification du processus d'approbation actuel a de
lourdes conséquences. "Le simple fait de passer par un processus
d'approbation, sans aucune vérification, peut prendre environ une heure ;
- l'ajout de contrôles des documents en fait un processus
de trois heures ;
- l'ajout d'un contrôle des marchandises en fait un
processus de cinq heures", souligne Monteyne.
Or les ports ne sont pas (plus) prévus pour le contrôle (flux,
stockage temporaire…), pas plus que les réseaux d'accès ne le sont.
Conséquence
évidente ?
Des files de camions. Conséquences chiffrées ? Une
réduction de 6,5% de l'approvisionnement alimentaire total du Royaume-Uni,
selon les analystes de Bernstein, car même s'il est probablement possible de
déplacer une partie de ce volume vers d'autres ports, d'autres problèmes
surviendront (quid des aliments à durée de vie limitée ?
Quelles sont les capacités des autres ports ?... etc.).
Une grenade
dégoupillée
6,5%, ça n'a pas l'air très impressionnant comme ça.
D'ailleurs, cela aurait sans doute pu (dû ?) être mieux anticipé. "Au
minimum, pour compenser cette perte de
capacité, il faudrait une planification et une coordination minutieuses,
c'est-à-dire qu'il faudrait un gouvernement compétent pour gérer ces
choses", explique, taquin, Bruno Monteyne, qui n'est pas très optimiste au
vu du passif de l'exécutif en la matière, comme ce contrat de transport
attribué à une entreprise qui n'a pas de navires dans un port qui n'est
peut-être pas un port en mesure de recevoir des navires.
L'industrie a
sûrement prévu des plans de crise, mais elle n'a pas les capacités de tout
gérer à elle seule.
Mais revenons aux 6,5%. En se basant sur les stocks
britanniques (1 à 2 jours sur les aliments frais à courte durée de vie et
jusqu'à 20 jours sur les autres produits), Bernstein a calculé que le pays
possède en moyenne 9 jours de "stock alimentaire".
"Avec la
réduction de capacité de 6,5%, sans substituts alimentaires immédiats ou routes
alternatives, et avec le stock de 9 jours, la Grande-Bretagne serait à court de
nourriture après 24 jours, y compris la nourriture produite localement",
poursuit Monteyne, qui concède que le calcul n'est pas parfait mais
qu'indépendamment des "si" et des "mais", "ces
chiffres devraient illustrer la gravité de la question de l'importation de ces
aliments".
Conclusion ? "Le gouvernement est en train de jouer
avec une grenade dégoupillée".
Pour finir sur une note plus légère, Bernstein propose
une liste de course pour le 29 mars 2019, histoire d'avoir les réserves
adéquates.
Elle est librement
inspirée de la liste de survie éditée par les autorités allemandes en cas de
catastrophe, dite "Hamster List", des remarques du personnel de
Bernstein à Londres et des coffrets Brexit que d'opportunistes commerçants
vendent sur internet.
Une liste améliorée, puisqu'on y trouve aussi bien du
riz, des pâtes et des produits d'hygiène que du champagne et de la bière.
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