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Il devient célèbre pour ses activités de spéculation sur
les devises et les actions, qui ont marqué l'histoire des bourses de valeurs et
ont causé des crises économiques, puis par ses activités de philanthropie.
Il est à l'origine des hedge funds apparus dans les
années 1970, qui se distinguent dès la bulle financière japonaise.
World Economic Forum — Flickr:
George Soros - World Economic Forum Annual Meeting 2011
George Soros est actuellement président de Soros Fund
Management, basé à New York, qui gère en 2012, 25 milliards de dollars pour
lui, sa famille et ses fondations. Il a fondé l'Open Society Institute, devenu
en 2010 Open Society Foundations, dont il est le président.
Manifestation anti-Soros le
28 septembre 2005 à Tbilissi, en Géorgie.
Il naît en Hongrie. Il a 13 ans quand l'Allemagne nazie
envahit la Hongrie, en mars 1944.
Bien que sa famille soit juive, il échappe à la
déportation grâce à la protection d'un employé de ministère qui le fait passer
pour son filleul.
Hongrie : Orbán accuse (encore) Soros de mener
l'agitation
Après les manifestations contre la loi travail, le
Premier ministre s'explique. Selon lui, George Soros crée l'agitation en
Hongrie, en Italie et en Autriche... Par Emmanuel Berretta
Il vit en Hongrie jusqu'en 1946, date à laquelle il fuit
l'occupation soviétique en se rendant à un congrès d'espéranto.
L’ombre de Soros derrière la manifestation monstre
anti-gouvernementale à Prague.
Soros émigre au Royaume-Uni en 1947 où il entreprend des
études d'économie à la London School of Economics.
Il obtient un bachelor of science en 1951 et un PhD en
1954 en philosophie et commence à travailler, la même année, dans une petite
maison de courtage de la City londonienne fondée par deux associés hongrois.
Parallèlement il accepte des petits boulots tels que
maître nageur, vendeur de souvenirs, porteur de bagages.
Wikileaks : Soros soutient des manifestations
anti-Trump
Débuts dans la
finance
Il se rend aux États-Unis en 1956 pour, selon ses dires,
gagner assez d'argent à Wall Street pour devenir écrivain et philosophe.
Il travaille successivement comme analyste dans plusieurs
petites sociétés financières : F.M. Mayer and co, Wertheim and co puis Arnold and
S. Bleichroeder.
Chez ces derniers, il est analyste et gère pour la
première fois un fonds d'investissement d'arbitrage sur les matières premières.
Le président Emmanuel Macron et la chancelière
allemande Angela Merkel à l'Elysée (Paris), le 13 octobre 2019. afp.com/ludovic
MARIN
George Soros
voit l’Europe comme Macron et Merkel
George Soros expose sa vision de l’UE devant l’ECFR
Europe : bons points pour Macron et Merkel
30 mai 2018
Emmanuel Macron et Angela Merkel ont la meilleure
vision de l’Europe à venir : c’est en substance ce qu’a déclaré George Soros
lors d’une conférence devant l’ECFR (European Council on Foreign Relations, un
think-tank favorable à une plus forte intégration européenne, sans lien avec le
CFR mais semblable par ses objectifs), mardi à Paris. On s’en serait douté mais
c’est toujours intéressant de l’entendre dire par le milliardaire de gauche
adepte de l’abolition des frontières. Sa vision de l’UE est avant tout une
feuille de route pour sauver l’Union européenne de sa « crise existentielle ».
Le promoteur de toutes les aberrations de la culture de mort a voulu en exposer
les causes et proposer des solutions.
« Tout ce qui pouvait aller de travers est allé de
travers », a assuré George Soros en ouvrant son discours d’une demi-heure sur
l’Europe, du plus haut intérêt pour ceux qui suivent les avancées du
mondialisme. Il n’est pas inutile de noter ici que l’ECFR rassemble 18 anciens
chefs d’Etat, de nombreux ministres des affaires étrangères en exercice ou non,
des commissaires européens, des élus…
D’emblée Soros, l’homme-lige des Rothschild, a
expliqué qu’il a toujours « personnellement considéré l’Union européenne comme
l’incarnation de l’idée de l’Open Society » : « C’était une association
volontaire d’Etats égaux qui se sont réunis en sacrifiant une part de leur
souveraineté pour le bien. L’idée de l’Europe en tant que société ouverte
continue de m’inspirer. »
Il crée en 1969 son premier propre fonds offshore dans
les Antilles, à Curaçao, le fonds Quantum Fund of Funds. Il gère son fonds
depuis New York avec sa société de gestion le Soros Fund Management LLC.
Climat : le mouvement de Greta Thunberg est financé
par de riches mécènes
Par Amaury Brelet - 02/10/2019.
Le Climate Emergency Fund, cofondé par des membres des
familles Getty et Kennedy, soutient aussi le groupe radical Extinction
Rebellion, qui pratique la désobéissance civile.
La couleur du mouvement international de lutte contre
le réchauffement climatique est aussi verte que les dollars qui le financent.
Largement soutenues et promues par la jeune activiste écologiste suédoise de 16
ans, Greta Thunberg, les manifestations qui déferlent dans les grandes
métropoles du monde depuis plusieurs mois sont en partie subventionnées par de
richissimes personnalités, dont certaines appartiennent à d’illustres familles
américaines. Une manne militante qui soutient des actions illégales et des
groupes radicaux parfois violents.
Il investit dans
son fonds ses propres économies en plus de l'argent de ses premiers
investisseurs qui sont principalement la Banque Rothschild Paris et Heldring
& Pierson.
Le fonds spécule successivement sur le marché actions
obligataires puis les devises surtout à partir de 1973 avec la fin du système
de taux change fixes.
© AFP 2019 LAKRUWAN WANNIARACHCHI
George Soros influencerait-il la diffusion de fausses
nouvelles dans la presse italienne?
Dans la première partie de sa carrière, il fait le pari
de l'explosion de la bulle financière sur les actions japonaises de la seconde
partie des années 1980, mais trop tôt pour gagner de l'argent.
Boris Johnson va enquêter sur George Soros pour ses
activités anti-Brexit
23 décembre 2019 Fabrice Drapel
« L'homme qui fit
sauter la Banque d'Angleterre »
En 1992, alors que le Royaume-Uni s'enfonce dans une
crise économique, il semble clair à George Soros que la situation de la livre
sterling est intenable.
La livre sterling à cette période est dans un régime de
change lié : le Système Monétaire Européen (SME). Ce système induit
premièrement une valeur presque fixe de la livre (relativement aux autres
monnaies européennes), celle-ci, en raison de la crise, devient trop élevée ;
et deuxièmement le niveau des taux d'intérêt se retrouve trop dépendant de ceux
de la Bundesbank.
Bruxelles et Soros, même combat pour la déconstruction
!
26 octobre 2019 Fabrice Drapel
Ce système est l'ancêtre de l'Euro. L'Allemagne avait
besoin de taux d'intérêt élevés, le Royaume-Uni de taux faibles.
Soros parie sur le fait que la Banque d'Angleterre ne
peut résister à plus de pression sur sa monnaie et qu'elle sera forcée de
sortir la livre du SME.
Ceci, provoquerait en particulier une chute importante de
la valeur de la livre.
Le 16 septembre
1992 (« mercredi noir »), Soros vend à découvert 10 milliards de livres,
pariant donc à la baisse sur cette monnaie.
Il provoque, par cette opération, une pression telle sur
la livre que la Banque d'Angleterre sort sa devise du Système Monétaire
Européen.
Durant la crise
financière asiatique de 1997, dans des circonstances similaires, le Premier
ministre malais de l'époque Mahathir bin Mohamad accuse Soros de spéculer sur
le ringgit.
À l'inverse, il se trompe dans d'autres circonstances et
reperd des montants importants dans la spéculation contre d'autres monnaies
telles que le Deutsche Mark.
Activités
financières - Revenus et patrimoine
George Soros a gagné 3,3 milliards de dollars en 2009.
En quarante ans, George Soros accumule une fortune
estimée à vingt milliards de dollars en 2012, selon le classement du magazine
Forbes (22e fortune du monde). Il reconnaît pourtant que le système financier
actuel est néfaste pour le développement des pays les plus pauvres.
En 2016, convaincu
que les marchés dégringoleraient après l'élection de Donald Trump, il parie à
la baisse sur l'évolution des indices américains.
Il perd dans les
semaines qui suivent près d'un milliard de dollars sur les marchés.
Soros a plusieurs résidences : il vit à New York dans un
appartement de seize pièces dans l'Upper East Side et possède deux propriétés
aux États-Unis, l'une à Southampton (Long Island) et l'autre à Bedford (Comté
de Westchester).
Accusation de
spéculation
George Soros a été critiqué pour avoir spéculé contre les
bandes de fluctuation du SME (Système monétaire européen), qu'il critiquait
comme enrichissant mécaniquement la spéculation et l'encourageant.
Les bandes de fluctuations ont été élargies en juillet
1993, à 15 % contre 2,25 %, après ces spéculations, qui ont valu à Georges
Soros un ressentiment important de la part de tous les partisans français du
"franc fort", ainsi qu'en Grande-Bretagne, où il avait auparavant
spéculé contre la livre.
Ses détracteurs critiquent le rôle joué par Soros à
travers son fonds d'investissement Quantum Fund, domicilié à Curaçao (Antilles
néerlandaises) — un paradis fiscal
régulièrement dénoncé par le Groupe d'action financière sur le blanchiment de
capitaux (GAFI), qui regroupe plusieurs gouvernements, comme étant l'un des
plus importants centres de blanchiment d'argent issu du narcotrafic.
En opérant à partir de Curaçao, Soros n'a pas uniquement
évité de payer des impôts, mais il a aussi caché la nature de ses investisseurs
et l'utilisation de leur argent.
Pour autant, aucune accusation de blanchiment n'a jamais
été formulée contre lui.
Ses détracteurs
l'accusent de spéculer sur l'Euro comme il l'avait fait avec la Livre Sterling.
Ils le soupçonnent
donc d'être en partie à l'origine des crises financières européennes actuelles,
ceci afin de prêter par la suite de l'argent à l'Europe à des taux d’intérêt
très élevés.
Condamnation pour
délit d'initié
Condamné pour délit d'initié dans l'affaire de la Société
générale qui avait vu le gouvernement socialiste de la fin des années 1980
fermer les yeux sur la tentative d'OPA menée par Georges Pébereau et Robert
Lion, président de la Caisse des dépôts, sur une banque privée, Soros se
pourvoit en cassation.
Le jugement est toutefois confirmé et il est condamné à
payer une amende de 940 500 euros.
Ayant fait un recours auprès de la Cour européenne des
droits de l’Homme en 2011 en alléguant une violation de l'article 7 de la
Convention européenne des droits de l'Homme, il en est débouté.
Paradise Papers
En 2017, George Soros est cité dans les Paradise Papers :
client du cabinet d'avocats Appleby, spécialisé dans les stratégies
d'optimisation fiscale, il dirige des fonds de placement qui ont utilisé de
nombreuses sociétés offshore.
Activités
philanthropiques et politiques
George Soros est le disciple de Karl Popper avec qui il
entretenait une correspondance.
Le nom de sa fondation, Open Society Foundations, est
d'ailleurs une référence à l'ouvrage de Popper, La Société ouverte et ses
ennemis.
George Soros utilise une partie de sa fortune pour des
activités philanthropiques, mais également en soutien de certaines
organisations politiques.
En raison de ses origines hongroises, son rôle dans la
transition de l'Europe ex-communiste est parfois critiqué comme une forme
d'ingérence politique.
Philanthropie à
l'échelle mondiale
George Soros aurait consacré, selon les calculs de la
revue américaine Worth, 2 milliards de dollars à ses fondations présentes dans
plus de 30 pays.
En 1979, Soros aida financièrement les étudiants noirs de
l'université du Cap en Afrique du Sud à l'époque de l'apartheid.
Lors de l'éclatement de l'Union Soviétique, George Soros
est connu pour avoir proposé à chaque scientifique la somme de 500 dollars pour
ne pas partir vendre leur savoir au plus offrant, notamment à cause des risques
de diffusion de technologies nucléaires.
En 1991, George Soros est à l'initiative de la création
de l'université d'Europe centrale en Hongrie, visant à favoriser l'émergence
d'une élite centre-européenne au moment où l'Union Soviétique s'effondre.
Il fonde en 1993 l'Open Society Institute, devenu Open
Society Foundations en 2010, dont l'objectif affiché est de promouvoir le
développement des sociétés démocratiques et ouvertes.
Ces investissements sont principalement destinés aux pays
en voie de développement ou en cours de reconstruction sociale : pays de
l'ancienne Union soviétique, Afrique, Amérique du Sud, Asie.
Il s'est aussi engagé à donner 250 millions de dollars à
l'université d'Europe centrale.
En 2009, la
fondation de Soros a financé une étude sur le contrôle au faciès en France.
Cette étude a été
menée par des chercheurs du CNRS.
En 2011, il a financé
sans motivation déclarée, une étude controversée sur des discriminations dont
seraient victimes les musulmans de Marseille.
Toutefois, faute
d'une méthodologie sérieuse, les résultats n'ont pas de portée scientifique.
En 2012, sa
fondation fait un don de 35 000 euros au Collectif contre l'islamophobie en
France.
George Soros a
donné un million de dollars pour une proposition qui vise à légaliser la
marijuana en Californie, État américain où le cannabis à usage médical est
autorisé depuis 1996.
Quatorze autres
États ont adopté des mesures en faveur d'un certain degré de décriminalisation
du cannabis.
George Soros finance également à hauteur de 100 millions
de dollars Human Rights Watch, sur 10 ans, à partir de septembre 2010.
L'ONG s'est quant à elle engagée à trouver un dollar de
don pour chaque dollar prêté par l'Open Society Foundations.
Il aurait financé
Avaaz.org, auquel il est reproché un manque de neutralité de ses pétitions.
En avril 2017, il
participe au financement de la surveillance des fake news par le site allemand
Correctiv à hauteur de 100 000 euros.
En janvier 2018 au WEF de Davos, il attaque les GAFAM et
en particulier Google et Facebook qui par leur montée en puissance et leur
comportement monopolistique sont pour lui une menace pour la société et le
fonctionnement de la démocratie.
Selon lui, ces entreprises pourraient à terme parvenir à
« un contrôle totalitaire de l'internet, tel que même Aldous Huxley ou George
Orwell n'auraient rien pu imaginer de pareil ».
Soutien aux
démocrates américains
George Soros est l'auteur de plusieurs livres, dont The
Bubble of American Supremacy, qui est une critique virulente contre
l'administration Bush.
Il investit 12 millions de dollars pour s'opposer à la
réélection de George W. Bush, ce qui peut étonner, sachant que c'est lui qui
sauve George Bush fils de la faillite en 1990, et qu'il fait partie des très
nombreux investisseurs du Groupe Carlyle de George Bush père. Ce groupe gère le
portefeuille de la famille Bush, et est le 11e fournisseur du Pentagone.
Fervent soutien
d'Hillary Clinton, dont il est l'un des plus importants donateurs pendant la
campagne électorale américaine de 2016, il s'investit très activement contre
Donald Trump par la suite.
Le New York Times montre ainsi que George Soros soutient
financièrement plus de 50 « partenaires » de la Marche des femmes qui a lieu à
Washington le jour de la prise de fonction du nouveau président américain.
Pour le quotidien,
cette marche de protestation présentée comme une « marche des femmes » est
avant tout une marche des femmes qui sont anti-Trump.
En janvier 2008, The Times révèle que George Soros a
financé une étude de la prestigieuse revue scientifique The Lancet sur le
nombre de victimes durant la guerre d'Irak.
Cette étude, réalisée par le Massachusetts Institute of
Technology (MIT) et dirigée par Les Roberts, professeur d'épidémiologie à
l'université Columbia, indique que la guerre d'Irak a causé 650 000 morts.
The Times cite une
autre étude du The New England Journal of Medicine, basée sur des hypothèses
plus prudentes, qui évoque le chiffre d'au moins 151 000 victimes.
Construction
européenne et Brexit
En octobre 2011, George Soros adresse une lettre ouverte
aux dirigeants de la zone euro publiée dans le Financial Times, les sommant de
répondre à la crise de la monnaie unique par plus d'Europe.
La lettre a été
signée par 95 autres personnalités européennes comme Javier Solana, Daniel
Cohn-Bendit, Andrew Duff, Massimo D'Alema ou Emma Bonino.
George Soros
apporte son soutien financier à une campagne anti-Brexit en février 2018.
Selon le Daily
Telegraph, l'homme d'affaires a injecté 400 000 livres dans une campagne
intitulée « Best for Britain », dont l'objectif est d'inciter les
parlementaires britanniques à ne pas ratifier l'accord du Brexit.
Attaques par
l'extrême droite
Depuis les années 1990, George Soros est régulièrement
pris à partie par les sphères d’extrême droite comme « la figure emblématique
du riche Juif qui cherche à influencer la marche du monde ».
C'est moins le cas concernant l'extrême droite française,
hormis quelques sites tels que Égalité et Réconciliation d’Alain Soral.
En 2016, le Front national publie un communiqué pour
s’indigner du soutien de George Soros à la Ligue des droits de l’homme.
En mai 2018, Valeurs actuelles lui consacre sa une en le
présentant comme « le milliardaire qui complote contre la France » et « le militant
de la subversion migratoire et de l’islamisme ».
Mediapart estime que les propos du magazine reprennent «
tous les poncifs de l’antisémitisme [...], dans une prose qui fleure bon les
années 1930 », et juge cette focalisation sur George Soros « calquée sur les
orientations prises par le premier ministre hongrois Viktor Orbán » ; le
journal en ligne considère également qu'« il pourrait bien être l’ennemi commun
capable de fédérer les extrêmes droites européennes ».
Accusations
d'ingérence en Europe centrale et orientale
En Europe centrale
et dans les Balkans, plusieurs gouvernements conservateurs accusent depuis les
années 2000 George Soros et les ONG financées en partie par l'Open Society
Foundations (OSF) de vouloir les déstabiliser, au nom de l'anti-nationalisme.
Cette critique se cristallise à travers deux séquences :
la multiplication des révolutions de couleur dans le Caucase et en Europe
orientale dans les années 2000 ainsi que la Crise migratoire en Europe depuis
2015.
Le point commun de ces accusations est qu'elles sont
portées par des dirigeants réputés proche de la Russie.
« Révolutions de
couleur » et relations Europe-Russie
D'après Rudy Reichstadt, les révolutions de couleur trouvent
leurs origines dans l'action du mouvement étudiant serbe Otpor qui a contribué
à la chute de Slobodan Milošević en l'an 2000.
Celle-ci s'est inspirée des techniques de contestation
non-violente théorisées par le politologue américain Gene Sharp dans son
ouvrage De la dictature à la démocratie (1993), et a été soutenue par des ONG
américaines.
Otpor aurait ainsi reçu le soutien de George Soros via la
National Endowment for Democracy, l'Open Society Foundations (OSF, anciennement
Open Society Institute, OSI) et Freedom House, afin d'entraîner des militants
du monde entier à renverser des gouvernements opposés aux intérêts des
États-Unis.
Les opposants aux révolutions de couleur, mais aussi des
personnalités comme l'ancien secrétaire adjoint au Trésor de l'administration
Reagan, Paul Craig Roberts, accusent la fondation Soros et/ou le gouvernement
américain de soutenir et même « d'organiser les révolutions » dans le but de «
servir les intérêts occidentaux ».
Après la révolution orange plusieurs pays d'Asie centrale
menèrent des actions contre l’Open Society Institute (OSI) de George Soros de
différentes façons — l'Ouzbékistan, par exemple, obligea les bureaux régionaux
de l’OSI à fermer quand les médias tadjikes, contrôlés par le pouvoir,
accusèrent l’OSI du Tadjikistan de corruption et de népotisme.
En Ukraine, George Soros déclare à la chaîne de
télévision CNN en mai 2014, que sa fondation a pris une part importante dans
les événements d'Euromaïdan entre l'automne 2013 et le printemps 2014.
Il s'agit de l'International Renaissance Foundation créée
en Ukraine en 1990.
En 2015, il appelle l'Europe à prêter à l'Ukraine une
somme de l'ordre de 20 milliards de dollars, car « l’attaque de la Russie
contre l'Ukraine est indirectement une offensive contre l'UE et ses principes
de gouvernance. (…)
Les membres de l’UE sont des pays en guerre, et ils
doivent commencer à agir comme tels, c'est-à-dire modifier leur engagement en
faveur de l'austérité budgétaire, et reconnaître qu'il vaut mieux pour eux
aider l’Ukraine à se défendre plutôt qu'espérer ne pas avoir à défendre l'UE
eux-mêmes. »
Retentissements
centre-européens de la crise des réfugiés de 2015
En Hongrie, le Fidesz du Premier ministre Viktor Orbán
fait de George Soros son « premier opposant » depuis 2016.
Le gouvernement hongrois prend ainsi en 2017 une série de
mesures restrictives à l'encontre des organisations que l'Open Society
Foundations soutient financièrement, dont l'université d'Europe centrale à
Budapest.
Parallèlement à cette initiative, le mouvement de
jeunesse du Fidesz - Fidelitas - lance une campagne d'affichage dépeignant les
leaders des principaux partis d'opposition - László Botka et Gábor Vona - comme
les marionnettes de George Soros.
À l'automne de la même année, l'exécutif hongrois dévoile
sa campagne pour une consultation nationale contre un « plan Soros », lequel
viserait à islamiser l'Europe par l'immigration forcée.
George Soros adresse un démenti le 21 novembre 2017 dans
une vidéo où il s'exprime en hongrois. Il y accuse Viktor Orbán de l'utiliser
comme bouc-émissaire, afin de détourner l'attention de l'« État mafia » qu'il
construirait en Hongrie.
La campagne hongroise anti-Soros a eu un certain
retentissement dans les autres pays de la région.
Au printemps 2017, le Premier ministre roumain, Victor
Ponta, exprime son soutien à son homologue hongrois Viktor Orbán, en déplorant
qu’il existe « des systèmes de pouvoir parallèles à celui des autorités
politiques dans les démocraties post-1989 ».
Durant la même période, le chef de l'exécutif macédonien,
Nikola Gruevski, et son parti (VMRO-DPMNE) expriment des critiques similaires,
érigeant même George Soros comme « ennemi de la nation ».
Viktor Orbán reçoit, en juillet 2017, le soutien du
Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, ce malgré la prise de position
quelques jours plus tôt, de l'ambassadeur d'Israël à Budapest Yossi Amrani
contre la campagne gouvernementale d'affichages anti-Soros indiquant que la
campagne « évoque de tristes souvenirs mais sème aussi la haine et la peur »,
mais aussi de l'émoi suscité par ces attaques ad personam au sein de la
diaspora juive magyarophone.
Pour Benyamin Netanyahou, George Soros « porte atteinte
aux gouvernements israéliens démocratiquement élus en finançant des
organisations qui diffament l’État juif et cherchent à lui nier le droit à se
défendre ».
En février 2018, Benyamin Netanyahou accuse George Soros
de manipuler les manifestations lui demandant de renoncer à l’expulsion de
migrants et demandeurs d’asile africains, ce que George Soros dément.
Le 15 mai 2018, sa fondation Open Society annonce quitter
la Hongrie – où elle est présente depuis plusieurs décennies – et déménager ses
activités à Berlin, en réaction aux politiques « répressives » du gouvernement
de Viktor Orbán.
George Soros déclare : « Il est devenu impossible de
protéger la sécurité de nos opérations et de notre personnel en Hongrie contre
l'ingérence arbitraire du gouvernement ». La fondation indique qu'elle
dépensait environ un million de dollars chaque année en Hongrie pour soutenir
une trentaine d'ONG.
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