A Déclaré la Guerre aux Arabes.
Par Khaled Abu Toameh - 20 octobre 2020
Le président turc Recep Tayyip Erdogan ne cesse d'insulter
et de menacer les Arabes, en particulier ceux du Golfe.
Nombreux sont les Arabes que les menaces d'Erdogan
préoccupent et qui craignent ouvertement son ingérence continue dans les
affaires intérieures de leur pays.
Le moment est venu disent-ils, de tenir tête à Erdogan et de
mettre fin à ses manigances « malveillantes » contre les pays arabes.
Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les Arabes qui
condamnent les offenses verbales d'Erdogan et ses menaces à peine voilées
contre leur pays.
Ainsi, les Arabes ont été choqués qu'Erdogan, ait déclaré,
le 1er octobre, aux législateurs turcs que : « certains pays de la région
n'existaient pas hier, et n'existeront peut-être pas demain, mais si Dieu le
veut, notre drapeau flottera au vent de cette région pour toujours.»
Pour Erdogan, les « pays qui n'existeront pas demain »
pourraient bien être l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Oman et
d'autres pays du Golfe.
(Photo par Adem Altan / AFP
via Getty Images)
Le président Erdogan a tenu ces propos à l'ouverture de la
27e session législative du parlement turc.
Commentant la mort de l'émir du Koweït, le cheikh Sabah
Al-Ahmad Al-Sabah, Erdogan a déclaré : « Il [l'émir du Koweït] était « un
leader différent, avisé et sage, contrairement à certains dirigeants de la
région dont les décisions n'ont aucune rationalité, aucune logique, ni aucune
équité ».
Ces propos d'Erdogan ont été perçus comme « hostiles aux
Arabes » et interprétés comme une « déclaration de guerre aux Arabes ». Ils ont
déclenché une vague de protestations et de condamnations dans les Etats du
Golfe.
Une forte inquiétude s'est manifestée contre les intentions
d'Erdogan et son action contre les régimes arabes.
Carte de l'Empire Ottoman à son apogée, vers la fin du
XVIe siècle (1600).
Original work : lynxxx, SVG :
Flappiefh — Ottoman Empire 16-17th century.jpg de lynxxx
Abdel Hameed Yahya, analyste politique saoudien, a remarqué
qu'Erdogan avait repris ses déclarations en arabe dans un clip vidéo qu'il a
lui-même posté sur Twitter.
C'est un avertissement explicite a-t-il écrit :
« Il [Erdogan] l'a posté sur son compte en arabe avec une
traduction en arabe. C'est une déclaration de guerre à peine voilée » a écrit
Abdel Hameed Yahya.
Yayha et d'autres analystes politiques arabes affirment
aujourd'hui qu'Erdogan « a un projet d'hégémonie et d'influence comparable au
projet iranien. Seuls les moyens et la mise en œuvre diffèrent ».
« L'Iran utilise ses milices chiites et ses affidés tandis
que la Turquie mobilise l'islam politique des Frères musulmans », affirme
Al-Arab, journal panarabe basé à Londres.
« Des années durant, discrètement, la Turquie a conçu et mis
en œuvre son programme.
Mais il montre aujourd'hui son vrai visage. La crise
économique interne et les revers extérieurs poussent la Turquie à une fuite en
avant ».
Le militant politique saoudien Munther Al Sheikh Mubarak a
déclaré :
« Ce mois d'octobre marquera peut être un tournant dans les
relations avec Erdogan.
Ses menaces obligent les États du Golfe à se positionner
clairement et à rompre tous les liens avec la Turquie. La ferme, Erdogan ! »
Adheya Ahmed Al-Sayed, présidente de l'Association des
journalistes de Bahreïn, a déclaré que les menaces d'Erdogan contre les États
du Golfe sont un « message adressé à tous ceux qui ont été trompés par Erdogan.
Ses menaces contre notre pays sont claires et ne se dissimulent même pas ».
Sur Twitter, deux hashtags populaires - « les Arabes
représentent une ligne rouge à ne pas franchir » et « Erdogan menace les Arabes
» - sont le reflet de l'inquiétude croissante des Arabes envers les intentions
et les menaces du président turc.
Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les citoyens des pays
du Golfe qui accusent Erdogan de chercher à accroître sa popularité « en
insultant les pays du Golfe et en étalant son mépris pour les Arabes » .
Le politiste égyptien Magdi Khalil, président du Middle East
Freedom Forum, affirme qu'Erdogan « recrute des extrémistes en faveur de son
dangereux projet d'expansion et emboite le pas de l'Iran».
Erdogan « est un homme dangereux pour le monde » a-t-il
ajouté.
Pour Abdullah Al-Otaibi, écrivain et analyste politique
saoudien, Erdogan a envoyé des « mercenaires » se battre en Syrie, en Irak et
en Libye afin de s'afficher comme le prochain calife ottoman.
« En Syrie, la
Turquie se présente avec son armée et ses dirigeants politiques comme un
partisan et un sauveur du peuple syrien », a déclaré Al-Otaibi.
« La Turquie cherchait à établir son contrôle sur le nord de
la Syrie. Ainsi, la Turquie aurait pu embrigader la jeunesse syrienne au sein
de milices mercenaires qui auraient facilité ses ambitions expansionnistes dans
les pays arabes. Sous prétexte de lutter contre le Parti des Travailleurs du
Kurdistan, la Turquie a envoyé ses forces armées dans le nord de l'Irak.
Les souverainetés irakienne et libyenne ont été violées au
vu et au su du monde entier.
L'Iran et la Turquie sèment le chaos dans tous les pays où
ils interviennent, soutenant le terrorisme, déployant leurs milices et
acheminant des mercenaires ».
L'écrivain égyptien Emil Amin a décrit Erdogan comme un «
homme délirant » et le « méchant de la région».
Erdogan ne se « préoccupe que d'invasions étrangères et son
ambition de restaurer l'Empire ottoman l'obsède » écrit Amin.
L'écrivain émirati Abdel Rahman Al-Naqbi dénonce « les
petites saletés » que commet Erdogan pour détourner l'attention de ses
problèmes domestiques.
« Pas une semaine ne passe sans qu'Erdogan fasse des
déclarations enflammées qui menacent tantôt explicitement, tantôt implicitement
les États du Golfe et l'Égypte », a déclaré Al-Naqbi.
« Ces déclarations à jet continu en disent long sur l'ampleur
de la tourmente et les défis auxquels Erdogan est confronté en Turquie,
notamment dans le domaine économique.
Cette vieille astuce politique qui consiste à tenter de
détourner l'attention du peuple turc des échecs du régime est utilisée de la
plus ridicule manière.
Pareille absurdité n'est déjà pas appropriée pour un
politicien ordinaire, elle l'est encore moins pour le président d'un État
islamique qui insulte et menace les pays musulmans. »
L'analyste politique saoudien Abdullah Farraj Al-Sharif affirme
que la Turquie et l'Iran sont aujourd'hui les deux pays les plus hostiles à
l'Arabie saoudite.
« Il n'est pas
d'autre choix que de les affronter » a-t-il déclaré. « L'hostilité que ces deux
pays manifestent à l'Arabie saoudite n'a pas de sens ».
Un autre écrivain saoudien, Mohammed Al-Saaed, a comparé
Erdogan à l'ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi.
« Erdogan pense qu'il est le dirigeant de la région ».
Al-Saaed a ajouté que le président turc était délirant et ignorant.
« Les messages incroyables qu'il fait passer aux pays et aux
peuples de la région confirment au-delà de tout doute raisonnable que nous
avons affaire à un nouveau Kadhafi.
Ce qu'Erdogan fait aujourd'hui, c'est briser les fondations
de l'État turc moderne et détruire pierre après pierre, son système de valeurs
».
Abdel Aziz Razan, conseiller saoudien au Centre d'études
arabo-russes, a appelé les médias internationaux à dénoncer les « crimes »
d'Erdogan contre les Arabes.
« Ses crimes contre les peuples arabes doivent être dénoncés,
tels que ses massacres contre le peuple syrien, contre les Kurdes au Kurdistan
irakien et en Libye à travers la violation de la souveraineté libyenne et
l'envoi de mercenaires syriens dans ce pays. »
Les réactions des Saoudiens et des autres Arabes de la
région aux déclarations méprisantes d'Erdogan montrent qu'ils ont compris d'où
vient la menace.
C'est Erdogan et ses relations iraniennes qui menacent la
sécurité et la stabilité des Arabes.
Ces réactions indiquent clairement que d'autres pays de la
région pourraient emboiter le pas des Émirats arabes unis et de Bahreïn et
signer des accords diplomatiques avec Israël.
Israël est un allié stratégique puissant qui peut aider les
pays arabes à contenir la Turquie et l'Iran et les empêcher de répandre la
terreur au Moyen-Orient.
Khaled Abu Toameh, journaliste primé, basé à Jérusalem, est
Shillman Journalism Fellow au Gatestone Institute.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan ne cesse d'insulter
et de menacer les Arabes, en particulier ceux du Golfe.
Nombreux sont les Arabes que les menaces d'Erdogan
préoccupent et qui craignent ouvertement son ingérence continue dans les
affaires intérieures de leur pays.
Le moment est venu disent-ils, de tenir tête à Erdogan et de
mettre fin à ses manigances « malveillantes » contre les pays arabes.
Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les Arabes qui
condamnent les offenses verbales d'Erdogan et ses menaces à peine voilées
contre leur pays.
Ainsi, les Arabes ont été choqués qu'Erdogan, ait déclaré,
le 1er octobre, aux législateurs turcs que :
« certains pays de la région n'existaient pas hier, et
n'existeront peut-être pas demain, mais si Dieu le veut, notre drapeau flottera
au vent de cette région pour toujours.»
Pour Erdogan, les « pays qui n'existeront pas demain »
pourraient bien être l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Oman et
d'autres pays du Golfe.
Le président Erdogan a tenu ces propos à l'ouverture de la
27e session législative du parlement turc.
Commentant la mort de l'émir du Koweït, le cheikh Sabah
Al-Ahmad Al-Sabah, Erdogan a déclaré :
« Il [l'émir du Koweït] était « un leader différent, avisé
et sage, contrairement à certains dirigeants de la région dont les décisions
n'ont aucune rationalité, aucune logique, ni aucune équité ».
Ces propos d'Erdogan ont été perçus comme « hostiles aux
Arabes » et interprétés comme une « déclaration de guerre aux Arabes ». Ils ont
déclenché une vague de protestations et de condamnations dans les Etats du
Golfe.
Une forte inquiétude s'est manifestée contre les intentions
d'Erdogan et son action contre les régimes arabes.
Abdel Hameed Yahya, analyste politique saoudien, a remarqué
qu'Erdogan avait repris ses déclarations en arabe dans un clip vidéo qu'il a
lui-même posté sur Twitter.
C'est un avertissement explicite a-t-il écrit :
« Il [Erdogan] l'a posté sur son compte en arabe avec une
traduction en arabe.
C'est une déclaration de guerre à peine voilée » a écrit
Abdel Hameed Yahya.
Yayha et d'autres analystes politiques arabes affirment
aujourd'hui qu'Erdogan « a un projet d'hégémonie et d'influence comparable au
projet iranien. Seuls les moyens et la mise en œuvre diffèrent ».
« L'Iran utilise ses milices chiites et ses affidés tandis
que la Turquie mobilise l'islam politique des Frères musulmans », affirme
Al-Arab, journal panarabe basé à Londres.
« Des années durant, discrètement, la Turquie a conçu et mis
en œuvre son programme. Mais il montre aujourd'hui son vrai visage. La crise
économique interne et les revers extérieurs poussent la Turquie à une fuite en
avant ».
Le militant politique saoudien Munther Al Sheikh Mubarak a
déclaré :
« Ce mois d'octobre marquera peut être un tournant dans les
relations avec Erdogan. Ses menaces obligent les États du Golfe à se
positionner clairement et à rompre tous les liens avec la Turquie. La ferme,
Erdogan ! »
Adheya Ahmed Al-Sayed, présidente de l'Association des
journalistes de Bahreïn, a déclaré que les menaces d'Erdogan contre les États
du Golfe sont un « message adressé à tous ceux qui ont été trompés par Erdogan.
Ses menaces contre notre pays sont claires et ne se
dissimulent même pas ».
Sur Twitter, deux hashtags populaires - « les Arabes
représentent une ligne rouge à ne pas franchir » et « Erdogan menace les Arabes
» - sont le reflet de l'inquiétude croissante des Arabes envers les intentions
et les menaces du président turc.
Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les citoyens des pays
du Golfe qui accusent Erdogan de chercher à accroître sa popularité « en
insultant les pays du Golfe et en étalant son mépris pour les Arabes » .
Le politiste égyptien Magdi Khalil, président du Middle East
Freedom Forum, affirme qu'Erdogan « recrute des extrémistes en faveur de son
dangereux projet d'expansion et emboite le pas de l'Iran».
Erdogan « est un homme dangereux pour le monde » a-t-il
ajouté.
Pour Abdullah Al-Otaibi, écrivain et analyste politique
saoudien, Erdogan a envoyé des « mercenaires » se battre en Syrie, en Irak et
en Libye afin de s'afficher comme le prochain calife ottoman.
« En Syrie, la Turquie se présente avec son armée et ses
dirigeants politiques comme un partisan et un sauveur du peuple syrien », a
déclaré Al-Otaibi.
« La Turquie cherchait à établir son contrôle sur le nord de
la Syrie. Ainsi, la Turquie aurait pu embrigader la jeunesse syrienne au sein
de milices mercenaires qui auraient facilité ses ambitions expansionnistes dans
les pays arabes.
Sous prétexte de lutter contre le Parti des Travailleurs du
Kurdistan, la Turquie a envoyé ses forces armées dans le nord de l'Irak.
Les souverainetés irakienne et libyenne ont été violées au
vu et au su du monde entier.
L'Iran et la Turquie sèment le chaos dans tous les pays où
ils interviennent, soutenant le terrorisme, déployant leurs milices et
acheminant des mercenaires ».
L'écrivain égyptien Emil Amin a décrit Erdogan comme un «
homme délirant » et le « méchant de la région».
Erdogan ne se « préoccupe que d'invasions étrangères et son
ambition de restaurer l'Empire ottoman l'obsède » écrit Amin.
L'écrivain émirati Abdel Rahman Al-Naqbi dénonce « les
petites saletés » que commet Erdogan pour détourner l'attention de ses
problèmes domestiques.
« Pas une semaine ne passe sans qu'Erdogan fasse des
déclarations enflammées qui menacent tantôt explicitement, tantôt implicitement
les États du Golfe et l'Égypte », a déclaré Al-Naqbi.
« Ces déclarations à jet continu en disent long sur l'ampleur
de la tourmente et les défis auxquels Erdogan est confronté en Turquie,
notamment dans le domaine économique.
Cette vieille astuce politique qui consiste à tenter de
détourner l'attention du peuple turc des échecs du régime est utilisée de la
plus ridicule manière.
Pareille absurdité
n'est déjà pas appropriée pour un politicien ordinaire, elle l'est encore moins
pour le président d'un État islamique qui insulte et menace les pays musulmans.
»
L'analyste politique saoudien Abdullah Farraj Al-Sharif affirme
que la Turquie et l'Iran sont aujourd'hui les deux pays les plus hostiles à
l'Arabie saoudite.
« Il n'est pas d'autre choix que de les affronter » a-t-il
déclaré. « L'hostilité que ces deux pays manifestent à l'Arabie saoudite n'a
pas de sens ».
Un autre écrivain saoudien, Mohammed Al-Saaed, a comparé
Erdogan à l'ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi.
« Erdogan pense qu'il est le dirigeant de la région ».
Al-Saaed a ajouté que le président turc était délirant et ignorant.
« Les messages incroyables qu'il fait passer aux pays et aux
peuples de la région confirment au-delà de tout doute raisonnable que nous
avons affaire à un nouveau Kadhafi.
Ce qu'Erdogan fait aujourd'hui, c'est briser les fondations
de l'État turc moderne et détruire pierre après pierre, son système de valeurs
».
Abdel Aziz Razan, conseiller saoudien au Centre d'études
arabo-russes, a appelé les médias internationaux à dénoncer les « crimes »
d'Erdogan contre les Arabes.
« Ses crimes contre les peuples arabes doivent être dénoncés,
tels que ses massacres contre le peuple syrien, contre les Kurdes au Kurdistan
irakien et en Libye à travers la violation de la souveraineté libyenne et
l'envoi de mercenaires syriens dans ce pays. »
Les réactions des Saoudiens et des autres Arabes de la
région aux déclarations méprisantes d'Erdogan montrent qu'ils ont compris d'où
vient la menace.
C'est Erdogan et ses relations iraniennes qui menacent la
sécurité et la stabilité des Arabes.
Ces réactions indiquent clairement que d'autres pays de la
région pourraient emboiter le pas des Émirats arabes unis et de Bahreïn et
signer des accords diplomatiques avec Israël. Israël est un allié stratégique
puissant qui peut aider les pays arabes à contenir la Turquie et l'Iran et les
empêcher de répandre la terreur au Moyen-Orient.
Khaled Abu Toameh, journaliste primé, basé à Jérusalem, est
Shillman Journalism Fellow au Gatestone Institute.
…………………………….
L'Empire ottoman connu historiquement en Europe de l'Ouest
comme l'Empire turc, la Turquie ottomane ou simplement la Turquie, est un
empire fondé à la fin du XIIIe siècle au nord-ouest de l'Anatolie, dans la
commune de Söğüt (actuelle province de Bilecik), par le chef tribal oghouze
Osman Ier.
Après 1354, les Ottomans entrèrent en Europe, et, avec la
conquête des Balkans, le Beylik ottoman se transforma en un empire
trans-continental.
Après l'avoir encerclé puis réduit à sa capitale et à
quelques lambeaux, les Ottomans mirent fin à l'Empire byzantin en 1453 par la
conquête de Constantinople sous le règne du sultan Mehmed II.
Aux XVe et XVI siècles, à son apogée, sous le règne de
Soliman Ier le Magnifique, l'Empire ottoman était un empire multinational et
multilingue contrôlant une grande partie de l'Europe du Sud-Est, des parties de
l'Europe centrale, de l'Asie occidentale, du Caucase, de l'Afrique du Nord,
sauf le royaume du Maroc et le Sahara.
Au début du XVIIe siècle, l'Empire comprenait trente-deux
provinces et de nombreux États vassaux.
Certains d'entre eux ont ensuite été absorbés par l'Empire
ottoman, tandis que d'autres bénéficièrent de divers types d'autonomie au cours
des siècles.
Avec Constantinople comme capitale, et le contrôle des
terres autour du bassin méditerranéen, l'Empire ottoman fut au centre des
interactions entre les mondes oriental et occidental pendant six siècles.
Alors que l'on croyait autrefois que l'Empire était entré
dans une période de déclin à la suite de la mort de Soliman le Magnifique,
cette opinion n'est plus soutenue par la majorité des historiens
universitaires.
L'Empire continua à maintenir une économie, une société et
une armée puissantes et flexibles tout au long du XVIIe et d'une grande partie
du XVIIIe siècle.
Les Ottomans subirent de graves défaites militaires à la fin
du XVIIIe et au début du XIXe siècle, ce qui les amena à entamer un vaste
processus de réforme et de modernisation connu sous le nom de Tanzimat.
Ainsi, au cours du XIXe siècle, l'État ottoman était devenu
beaucoup plus puissant et organisé malgré de nouvelles pertes territoriales, en
particulier dans les Balkans où de nouveaux États émergèrent.
L'Empire s'allia à l'Allemagne au début du XXe siècle,
espérant échapper à l'isolement diplomatique qui avait contribué à ses récentes
pertes territoriales, et s'engagea ainsi dans la Première Guerre mondiale du
côté des puissances centrales.
Tandis que l'Empire était capable de tenir sa place pendant
le conflit, il était en lutte avec la dissidence interne, en particulier dans
ses possessions arabes, avec la révolte arabe de 1916 – 1918.
Pendant ce temps, des exactions sont commises par le
gouvernement ottoman, dont certaines de nature génocidaire contre les Arméniens,
les Assyriens, et les Grecs.
La défaite de l'Empire et l'occupation d'une partie de son
territoire par les puissances alliées au lendemain de la Première Guerre
mondiale entraînèrent sa partition, et la perte de ses territoires du
Moyen-Orient divisés entre le Royaume-Uni et la France.
Le succès de la guerre d'indépendance turque contre les
occupants alliés a conduit à l'émergence de la république de Turquie, dans le
cœur de l'Anatolie, et à l'abolition de la monarchie ottomane.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_ottoman
https://fr.gatestoneinstitute.org/16670/erdogan-guerre-arabes