jeudi 22 octobre 2020

Erdogan

  A Déclaré la Guerre aux Arabes.

 Par Khaled Abu Toameh - 20 octobre 2020

 Le président turc Recep Tayyip Erdogan ne cesse d'insulter et de menacer les Arabes, en particulier ceux du Golfe.

 Nombreux sont les Arabes que les menaces d'Erdogan préoccupent et qui craignent ouvertement son ingérence continue dans les affaires intérieures de leur pays.

Le moment est venu disent-ils, de tenir tête à Erdogan et de mettre fin à ses manigances « malveillantes » contre les pays arabes.

 Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les Arabes qui condamnent les offenses verbales d'Erdogan et ses menaces à peine voilées contre leur pays.

 Ainsi, les Arabes ont été choqués qu'Erdogan, ait déclaré, le 1er octobre, aux législateurs turcs que : « certains pays de la région n'existaient pas hier, et n'existeront peut-être pas demain, mais si Dieu le veut, notre drapeau flottera au vent de cette région pour toujours.»

 Pour Erdogan, les « pays qui n'existeront pas demain » pourraient bien être l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Oman et d'autres pays du Golfe.

 

(Photo par Adem Altan / AFP via Getty Images)

 Le président Erdogan a tenu ces propos à l'ouverture de la 27e session législative du parlement turc.

Commentant la mort de l'émir du Koweït, le cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Sabah, Erdogan a déclaré : « Il [l'émir du Koweït] était « un leader différent, avisé et sage, contrairement à certains dirigeants de la région dont les décisions n'ont aucune rationalité, aucune logique, ni aucune équité ».

 Ces propos d'Erdogan ont été perçus comme « hostiles aux Arabes » et interprétés comme une « déclaration de guerre aux Arabes ». Ils ont déclenché une vague de protestations et de condamnations dans les Etats du Golfe.

 Une forte inquiétude s'est manifestée contre les intentions d'Erdogan et son action contre les régimes arabes.


Carte de l'Empire Ottoman à son apogée, vers la fin du XVIe siècle (1600).

Original work : lynxxx, SVG : Flappiefh — Ottoman Empire 16-17th century.jpg de lynxxx

 Abdel Hameed Yahya, analyste politique saoudien, a remarqué qu'Erdogan avait repris ses déclarations en arabe dans un clip vidéo qu'il a lui-même posté sur Twitter.

C'est un avertissement explicite a-t-il écrit :

« Il [Erdogan] l'a posté sur son compte en arabe avec une traduction en arabe. C'est une déclaration de guerre à peine voilée » a écrit Abdel Hameed Yahya.

 Yayha et d'autres analystes politiques arabes affirment aujourd'hui qu'Erdogan « a un projet d'hégémonie et d'influence comparable au projet iranien. Seuls les moyens et la mise en œuvre diffèrent ».

 « L'Iran utilise ses milices chiites et ses affidés tandis que la Turquie mobilise l'islam politique des Frères musulmans », affirme Al-Arab, journal panarabe basé à Londres.

 « Des années durant, discrètement, la Turquie a conçu et mis en œuvre son programme.

Mais il montre aujourd'hui son vrai visage. La crise économique interne et les revers extérieurs poussent la Turquie à une fuite en avant ».

 Le militant politique saoudien Munther Al Sheikh Mubarak a déclaré :

 « Ce mois d'octobre marquera peut être un tournant dans les relations avec Erdogan.

Ses menaces obligent les États du Golfe à se positionner clairement et à rompre tous les liens avec la Turquie. La ferme, Erdogan ! »

 Adheya Ahmed Al-Sayed, présidente de l'Association des journalistes de Bahreïn, a déclaré que les menaces d'Erdogan contre les États du Golfe sont un « message adressé à tous ceux qui ont été trompés par Erdogan. Ses menaces contre notre pays sont claires et ne se dissimulent même pas ».

 Sur Twitter, deux hashtags populaires - « les Arabes représentent une ligne rouge à ne pas franchir » et « Erdogan menace les Arabes » - sont le reflet de l'inquiétude croissante des Arabes envers les intentions et les menaces du président turc.

 Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les citoyens des pays du Golfe qui accusent Erdogan de chercher à accroître sa popularité « en insultant les pays du Golfe et en étalant son mépris pour les Arabes » .

 Le politiste égyptien Magdi Khalil, président du Middle East Freedom Forum, affirme qu'Erdogan « recrute des extrémistes en faveur de son dangereux projet d'expansion et emboite le pas de l'Iran».

Erdogan « est un homme dangereux pour le monde » a-t-il ajouté.

 Pour Abdullah Al-Otaibi, écrivain et analyste politique saoudien, Erdogan a envoyé des « mercenaires » se battre en Syrie, en Irak et en Libye afin de s'afficher comme le prochain calife ottoman.

  « En Syrie, la Turquie se présente avec son armée et ses dirigeants politiques comme un partisan et un sauveur du peuple syrien », a déclaré Al-Otaibi.

 « La Turquie cherchait à établir son contrôle sur le nord de la Syrie. Ainsi, la Turquie aurait pu embrigader la jeunesse syrienne au sein de milices mercenaires qui auraient facilité ses ambitions expansionnistes dans les pays arabes. Sous prétexte de lutter contre le Parti des Travailleurs du Kurdistan, la Turquie a envoyé ses forces armées dans le nord de l'Irak.

Les souverainetés irakienne et libyenne ont été violées au vu et au su du monde entier.

 L'Iran et la Turquie sèment le chaos dans tous les pays où ils interviennent, soutenant le terrorisme, déployant leurs milices et acheminant des mercenaires ».

 L'écrivain égyptien Emil Amin a décrit Erdogan comme un « homme délirant » et le « méchant de la région».

Erdogan ne se « préoccupe que d'invasions étrangères et son ambition de restaurer l'Empire ottoman l'obsède » écrit Amin.

 L'écrivain émirati Abdel Rahman Al-Naqbi dénonce « les petites saletés » que commet Erdogan pour détourner l'attention de ses problèmes domestiques.

« Pas une semaine ne passe sans qu'Erdogan fasse des déclarations enflammées qui menacent tantôt explicitement, tantôt implicitement les États du Golfe et l'Égypte », a déclaré Al-Naqbi.

 « Ces déclarations à jet continu en disent long sur l'ampleur de la tourmente et les défis auxquels Erdogan est confronté en Turquie, notamment dans le domaine économique.

 Cette vieille astuce politique qui consiste à tenter de détourner l'attention du peuple turc des échecs du régime est utilisée de la plus ridicule manière.

Pareille absurdité n'est déjà pas appropriée pour un politicien ordinaire, elle l'est encore moins pour le président d'un État islamique qui insulte et menace les pays musulmans. »

 L'analyste politique saoudien Abdullah Farraj Al-Sharif affirme que la Turquie et l'Iran sont aujourd'hui les deux pays les plus hostiles à l'Arabie saoudite.

 « Il n'est pas d'autre choix que de les affronter » a-t-il déclaré. « L'hostilité que ces deux pays manifestent à l'Arabie saoudite n'a pas de sens ».

 Un autre écrivain saoudien, Mohammed Al-Saaed, a comparé Erdogan à l'ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi.

« Erdogan pense qu'il est le dirigeant de la région ». Al-Saaed a ajouté que le président turc était délirant et ignorant.

 « Les messages incroyables qu'il fait passer aux pays et aux peuples de la région confirment au-delà de tout doute raisonnable que nous avons affaire à un nouveau Kadhafi.

 Ce qu'Erdogan fait aujourd'hui, c'est briser les fondations de l'État turc moderne et détruire pierre après pierre, son système de valeurs ».

 Abdel Aziz Razan, conseiller saoudien au Centre d'études arabo-russes, a appelé les médias internationaux à dénoncer les « crimes » d'Erdogan contre les Arabes.

 « Ses crimes contre les peuples arabes doivent être dénoncés, tels que ses massacres contre le peuple syrien, contre les Kurdes au Kurdistan irakien et en Libye à travers la violation de la souveraineté libyenne et l'envoi de mercenaires syriens dans ce pays. »

 Les réactions des Saoudiens et des autres Arabes de la région aux déclarations méprisantes d'Erdogan montrent qu'ils ont compris d'où vient la menace.

C'est Erdogan et ses relations iraniennes qui menacent la sécurité et la stabilité des Arabes.

 Ces réactions indiquent clairement que d'autres pays de la région pourraient emboiter le pas des Émirats arabes unis et de Bahreïn et signer des accords diplomatiques avec Israël.

 Israël est un allié stratégique puissant qui peut aider les pays arabes à contenir la Turquie et l'Iran et les empêcher de répandre la terreur au Moyen-Orient.

 Khaled Abu Toameh, journaliste primé, basé à Jérusalem, est Shillman Journalism Fellow au Gatestone Institute.

 Le président turc Recep Tayyip Erdogan ne cesse d'insulter et de menacer les Arabes, en particulier ceux du Golfe.

 Nombreux sont les Arabes que les menaces d'Erdogan préoccupent et qui craignent ouvertement son ingérence continue dans les affaires intérieures de leur pays.

Le moment est venu disent-ils, de tenir tête à Erdogan et de mettre fin à ses manigances « malveillantes » contre les pays arabes.

 Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les Arabes qui condamnent les offenses verbales d'Erdogan et ses menaces à peine voilées contre leur pays.

 Ainsi, les Arabes ont été choqués qu'Erdogan, ait déclaré, le 1er octobre, aux législateurs turcs que :

« certains pays de la région n'existaient pas hier, et n'existeront peut-être pas demain, mais si Dieu le veut, notre drapeau flottera au vent de cette région pour toujours.»

Pour Erdogan, les « pays qui n'existeront pas demain » pourraient bien être l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Oman et d'autres pays du Golfe.

 Le président Erdogan a tenu ces propos à l'ouverture de la 27e session législative du parlement turc.

Commentant la mort de l'émir du Koweït, le cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Sabah, Erdogan a déclaré :

« Il [l'émir du Koweït] était « un leader différent, avisé et sage, contrairement à certains dirigeants de la région dont les décisions n'ont aucune rationalité, aucune logique, ni aucune équité ».

 Ces propos d'Erdogan ont été perçus comme « hostiles aux Arabes » et interprétés comme une « déclaration de guerre aux Arabes ». Ils ont déclenché une vague de protestations et de condamnations dans les Etats du Golfe.

 Une forte inquiétude s'est manifestée contre les intentions d'Erdogan et son action contre les régimes arabes.

 Abdel Hameed Yahya, analyste politique saoudien, a remarqué qu'Erdogan avait repris ses déclarations en arabe dans un clip vidéo qu'il a lui-même posté sur Twitter.

C'est un avertissement explicite a-t-il écrit :

« Il [Erdogan] l'a posté sur son compte en arabe avec une traduction en arabe.

C'est une déclaration de guerre à peine voilée » a écrit Abdel Hameed Yahya.

 Yayha et d'autres analystes politiques arabes affirment aujourd'hui qu'Erdogan « a un projet d'hégémonie et d'influence comparable au projet iranien. Seuls les moyens et la mise en œuvre diffèrent ».

 « L'Iran utilise ses milices chiites et ses affidés tandis que la Turquie mobilise l'islam politique des Frères musulmans », affirme Al-Arab, journal panarabe basé à Londres.

 « Des années durant, discrètement, la Turquie a conçu et mis en œuvre son programme. Mais il montre aujourd'hui son vrai visage. La crise économique interne et les revers extérieurs poussent la Turquie à une fuite en avant ».

 Le militant politique saoudien Munther Al Sheikh Mubarak a déclaré :

 « Ce mois d'octobre marquera peut être un tournant dans les relations avec Erdogan. Ses menaces obligent les États du Golfe à se positionner clairement et à rompre tous les liens avec la Turquie. La ferme, Erdogan ! »

 Adheya Ahmed Al-Sayed, présidente de l'Association des journalistes de Bahreïn, a déclaré que les menaces d'Erdogan contre les États du Golfe sont un « message adressé à tous ceux qui ont été trompés par Erdogan.

Ses menaces contre notre pays sont claires et ne se dissimulent même pas ».

 Sur Twitter, deux hashtags populaires - « les Arabes représentent une ligne rouge à ne pas franchir » et « Erdogan menace les Arabes » - sont le reflet de l'inquiétude croissante des Arabes envers les intentions et les menaces du président turc.

 Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les citoyens des pays du Golfe qui accusent Erdogan de chercher à accroître sa popularité « en insultant les pays du Golfe et en étalant son mépris pour les Arabes » .

 Le politiste égyptien Magdi Khalil, président du Middle East Freedom Forum, affirme qu'Erdogan « recrute des extrémistes en faveur de son dangereux projet d'expansion et emboite le pas de l'Iran».

Erdogan « est un homme dangereux pour le monde » a-t-il ajouté.

 Pour Abdullah Al-Otaibi, écrivain et analyste politique saoudien, Erdogan a envoyé des « mercenaires » se battre en Syrie, en Irak et en Libye afin de s'afficher comme le prochain calife ottoman.

« En Syrie, la Turquie se présente avec son armée et ses dirigeants politiques comme un partisan et un sauveur du peuple syrien », a déclaré Al-Otaibi.

 « La Turquie cherchait à établir son contrôle sur le nord de la Syrie. Ainsi, la Turquie aurait pu embrigader la jeunesse syrienne au sein de milices mercenaires qui auraient facilité ses ambitions expansionnistes dans les pays arabes.

Sous prétexte de lutter contre le Parti des Travailleurs du Kurdistan, la Turquie a envoyé ses forces armées dans le nord de l'Irak.

 Les souverainetés irakienne et libyenne ont été violées au vu et au su du monde entier.

L'Iran et la Turquie sèment le chaos dans tous les pays où ils interviennent, soutenant le terrorisme, déployant leurs milices et acheminant des mercenaires ».

 L'écrivain égyptien Emil Amin a décrit Erdogan comme un « homme délirant » et le « méchant de la région».

Erdogan ne se « préoccupe que d'invasions étrangères et son ambition de restaurer l'Empire ottoman l'obsède » écrit Amin.

 L'écrivain émirati Abdel Rahman Al-Naqbi dénonce « les petites saletés » que commet Erdogan pour détourner l'attention de ses problèmes domestiques.

« Pas une semaine ne passe sans qu'Erdogan fasse des déclarations enflammées qui menacent tantôt explicitement, tantôt implicitement les États du Golfe et l'Égypte », a déclaré Al-Naqbi.

 « Ces déclarations à jet continu en disent long sur l'ampleur de la tourmente et les défis auxquels Erdogan est confronté en Turquie, notamment dans le domaine économique.

 Cette vieille astuce politique qui consiste à tenter de détourner l'attention du peuple turc des échecs du régime est utilisée de la plus ridicule manière.

 Pareille absurdité n'est déjà pas appropriée pour un politicien ordinaire, elle l'est encore moins pour le président d'un État islamique qui insulte et menace les pays musulmans. »

 L'analyste politique saoudien Abdullah Farraj Al-Sharif affirme que la Turquie et l'Iran sont aujourd'hui les deux pays les plus hostiles à l'Arabie saoudite.

« Il n'est pas d'autre choix que de les affronter » a-t-il déclaré. « L'hostilité que ces deux pays manifestent à l'Arabie saoudite n'a pas de sens ».

 Un autre écrivain saoudien, Mohammed Al-Saaed, a comparé Erdogan à l'ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi.

« Erdogan pense qu'il est le dirigeant de la région ». Al-Saaed a ajouté que le président turc était délirant et ignorant.

 « Les messages incroyables qu'il fait passer aux pays et aux peuples de la région confirment au-delà de tout doute raisonnable que nous avons affaire à un nouveau Kadhafi.

Ce qu'Erdogan fait aujourd'hui, c'est briser les fondations de l'État turc moderne et détruire pierre après pierre, son système de valeurs ».

 Abdel Aziz Razan, conseiller saoudien au Centre d'études arabo-russes, a appelé les médias internationaux à dénoncer les « crimes » d'Erdogan contre les Arabes.

 « Ses crimes contre les peuples arabes doivent être dénoncés, tels que ses massacres contre le peuple syrien, contre les Kurdes au Kurdistan irakien et en Libye à travers la violation de la souveraineté libyenne et l'envoi de mercenaires syriens dans ce pays. »

 Les réactions des Saoudiens et des autres Arabes de la région aux déclarations méprisantes d'Erdogan montrent qu'ils ont compris d'où vient la menace.

C'est Erdogan et ses relations iraniennes qui menacent la sécurité et la stabilité des Arabes.

 Ces réactions indiquent clairement que d'autres pays de la région pourraient emboiter le pas des Émirats arabes unis et de Bahreïn et signer des accords diplomatiques avec Israël. Israël est un allié stratégique puissant qui peut aider les pays arabes à contenir la Turquie et l'Iran et les empêcher de répandre la terreur au Moyen-Orient.

 Khaled Abu Toameh, journaliste primé, basé à Jérusalem, est Shillman Journalism Fellow au Gatestone Institute.

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 L'Empire ottoman connu historiquement en Europe de l'Ouest comme l'Empire turc, la Turquie ottomane ou simplement la Turquie, est un empire fondé à la fin du XIIIe siècle au nord-ouest de l'Anatolie, dans la commune de Söğüt (actuelle province de Bilecik), par le chef tribal oghouze Osman Ier.

 Après 1354, les Ottomans entrèrent en Europe, et, avec la conquête des Balkans, le Beylik ottoman se transforma en un empire trans-continental.

 Après l'avoir encerclé puis réduit à sa capitale et à quelques lambeaux, les Ottomans mirent fin à l'Empire byzantin en 1453 par la conquête de Constantinople sous le règne du sultan Mehmed II.

 Aux XVe et XVI siècles, à son apogée, sous le règne de Soliman Ier le Magnifique, l'Empire ottoman était un empire multinational et multilingue contrôlant une grande partie de l'Europe du Sud-Est, des parties de l'Europe centrale, de l'Asie occidentale, du Caucase, de l'Afrique du Nord, sauf le royaume du Maroc et le Sahara.

 Au début du XVIIe siècle, l'Empire comprenait trente-deux provinces et de nombreux États vassaux.

Certains d'entre eux ont ensuite été absorbés par l'Empire ottoman, tandis que d'autres bénéficièrent de divers types d'autonomie au cours des siècles.

 Avec Constantinople comme capitale, et le contrôle des terres autour du bassin méditerranéen, l'Empire ottoman fut au centre des interactions entre les mondes oriental et occidental pendant six siècles.

 Alors que l'on croyait autrefois que l'Empire était entré dans une période de déclin à la suite de la mort de Soliman le Magnifique, cette opinion n'est plus soutenue par la majorité des historiens universitaires.

L'Empire continua à maintenir une économie, une société et une armée puissantes et flexibles tout au long du XVIIe et d'une grande partie du XVIIIe siècle.

 Les Ottomans subirent de graves défaites militaires à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, ce qui les amena à entamer un vaste processus de réforme et de modernisation connu sous le nom de Tanzimat.

 Ainsi, au cours du XIXe siècle, l'État ottoman était devenu beaucoup plus puissant et organisé malgré de nouvelles pertes territoriales, en particulier dans les Balkans où de nouveaux États émergèrent.

 L'Empire s'allia à l'Allemagne au début du XXe siècle, espérant échapper à l'isolement diplomatique qui avait contribué à ses récentes pertes territoriales, et s'engagea ainsi dans la Première Guerre mondiale du côté des puissances centrales.

 Tandis que l'Empire était capable de tenir sa place pendant le conflit, il était en lutte avec la dissidence interne, en particulier dans ses possessions arabes, avec la révolte arabe de 1916 – 1918.

Pendant ce temps, des exactions sont commises par le gouvernement ottoman, dont certaines de nature génocidaire contre les Arméniens, les Assyriens, et les Grecs.

 La défaite de l'Empire et l'occupation d'une partie de son territoire par les puissances alliées au lendemain de la Première Guerre mondiale entraînèrent sa partition, et la perte de ses territoires du Moyen-Orient divisés entre le Royaume-Uni et la France.

 Le succès de la guerre d'indépendance turque contre les occupants alliés a conduit à l'émergence de la république de Turquie, dans le cœur de l'Anatolie, et à l'abolition de la monarchie ottomane.

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_ottoman

 https://fr.gatestoneinstitute.org/16670/erdogan-guerre-arabes

mercredi 9 septembre 2020

Emirats

Nous ne Sommes Pas des Traîtres ; les Dirigeants Palestiniens sont Corrompus.

 Par Khaled Abu Toameh - 9 septembre 2020 - Traduction du texte original: UAE: We Are Not Traitors; Palestinian Leaders Are Corrupt

 Le message des Emiratis est le suivant : « nous n'avons trahi personne. Notre dirigeant est avisé et il agit dans l'intérêt de son pays, dans l'intérêt des Palestiniens et de tous les Arabes et musulmans.

Vous, Palestiniens, vous devriez vous débarrasser de vos dirigeants corrompus. »

 « Il est temps que la paix, la stabilité et le développement règnent enfin sur cette région » a fait remarquer Al Kaabi.

La campagne haineuse des Palestiniens a profondément déçu les Emiratis – et les habitants du Golfe en général - qui affichent ouvertement leur désillusion envers la cause palestinienne et les dirigeants palestiniens. Photo : un responsable émirati se fait photographier à côté du premier avion de ligne d'El Al qui s'est posé aux Emirats afin d'y déposer une délégation américano-israélienne, le 31 août 2020 (Photo par Karim Sahib / AFP via Getty Images)

 « Les conflits et tensions de ces dernières décennies ont gaspillé trop d'opportunités qui auraient permis de jeter les bases d'une vie prospère qui redonne espoir à nos populations. » - Hamad Al Kaabi, rédacteur en chef du journal Al-Ittihad basé à Abu Dhabi, le 14 août 2020.

 « J'étais contre Israël, mais aujourd'hui je ne le suis plus. Le temps nous a montré qui est notre véritable ami et qui est notre ennemi. »- Un utilisateur émirati des réseaux sociaux, Twitter, 17 août 2020.

 La campagne haineuse des Palestiniens a profondément déçu les Emiratis.

De nombreux citoyens du Golfe ont perdu leurs illusions sur la cause palestinienne et les dirigeants palestiniens.

 Pour la première fois depuis de nombreuses années, les Arabes ont le courage de dire ouvertement qu'ils préfèrent la paix avec Israël plutôt que de se ranger indéfiniment au côté de Palestiniens qui ne parviennent pas à s'entendre et s'alignent sur l'Iran, les Frères Musulmans et tous les ennemis de la paix et de la stabilité.

 Les Émirats Arabes Unis (EAU) n'acceptent pas que la normalisation de leurs relations avec Israël soit vilipendée par les dirigeants palestiniens qui accusent les Emirats d'avoir trahi les Arabes et les musulmans, la mosquée Al-Aqsa, Jérusalem et la question palestinienne.

 Le principal message que les Emiratis et les autres citoyens du Golfe envoient aux Palestiniens et au monde arabe et musulman se résume à ceci :

« Nous n'avons trahi personne.

 Nous avons un dirigeant avisé qui agit dans l'intérêt de son pays, dans l'intérêt des Palestiniens et de tous les Arabes et Musulmans.

Vous, Palestiniens, vous devriez vous débarrasser de vos dirigeants corrompus. »

 Les Emiratis profitent de l'occasion pour rappeler qu'ils ne sont pas le premier pays arabe à avoir signé un traité de paix avec Israël.

Et pour s'indigner d'avoir à subir les critiques de nombreux Arabes et musulmans qui n'ont jamais levé le petit doigt en faveur des Palestiniens.

 « Les EAU ne sont pas le premier pays arabe à conclure un accord de paix avec Israël, et ne seront certainement pas le dernier », a écrit Sami Al-Reyami, un journaliste émirati.

 « De nombreux [Arabes] ont ouvert leurs portes à Israël et ont coopéré avec ce pays sans qu'il en sorte aucun bénéfice réel pour la cause palestinienne.

 Il est très étrange que les EAU deviennent la cible de médias et de gouvernements qui ont normalisé leurs relations avec Israël depuis plusieurs décennies. »

 Al-Reyami a expliqué que l'officialisation des liens entre les Emirats et Israël ne s'est pas faite à l'improviste :

« Les Émirats arabes unis ont agi à la demande de plusieurs pays arabes et islamiques qui ne savaient comment empêcher Israël d'annexer une partie de la Cisjordanie.

 Les Arabes, les membres de l'Union européenne et de nombreux autres pays étaient dans l'incapacité de contrer le plan [israélien] jusqu'à ce que les EAU interviennent et fassent la différence.

Tout projet d'annexion de terres arabes est aujourd'hui stoppé net.

Alors quel est le problème de ces gens à idées courtes ? »

 Pour Al-Reyami, ce n'est pas l'accord signé par les Emirats qui pose problème aux Palestiniens.

« Le problème est dans les cœurs qui se remplissent de haine chaque fois que les Emirats bougent le petit doigt », a-t-il déclaré.

 « Cela n'empêchera pas les Émirats arabes unis d'avancer et de développer des stratégies et des politiques conformes à leurs intérêts et aux intérêts de leur peuple. 

Les Émirats arabes unis sont un État souverain, et leurs dirigeants savent où ils vont et quand et comment atteindre leurs objectifs.

 Depuis leur création, les Émirats arabes unis ont placé l'intérêt du peuple palestinien en tête de leurs priorités.

Les dirigeants palestiniens peuvent décider d'ignorer le soutien constant que les Emirats leur ont apporté, mais la vérité est là et nous n'avons rien à prouver. »

 Le Dr Moza Alabbar, un écrivain émirati, a fait valoir que le soi-disant Printemps Arabe avait « affecté la cause palestinienne [dans nombre de pays islamiques] au point de la faire régresser ».

Alabbar faisait ainsi référence aux manifestations anti-gouvernementales, soulèvements et rébellions armées qui ont touché une grande partie du monde arabe en 2010.

 Alabbar a estimé que les politiques « insensées » des dirigeants Palestiniens – à commencer par le soutien apporté à l'invasion du Koweït par Saddam Hussein – avaient couté cher aux Palestiniens. L'OLP qui prétend être le seul représentant légitime des Palestiniens, a perdu sa crédibilité ce jour-là affirme Alabbar.

 Néanmoins a-t-elle ajouté, « la diplomatie des Émirats Arabes Unis sur la question palestinienne demeure claire et inchangée ».

 « Le regretté Cheikh Zayed bin Sultan Al Nahyan [qui a présidé aux destinées d'Abou Dhabi pendant plus de 30 ans et a été le père fondateur des Émirats arabes unis] a beaucoup donné aux Palestiniens et à leur juste cause, à commencer par son soutien politique, matériel et moral.

 Les Émirats arabes unis demeurent un ferme soutien de la cause palestinienne.

Ils soutiennent le peuple palestinien et non un parti en particulier.

Les Émirats arabes unis aident à l'amélioration des conditions de vie du peuple palestinien et travaillent à donner à cette population un avenir.

 Depuis des années, les Émirats ont donné des milliards de dollars pour soutenir la cause palestinienne et améliorer les conditions de vie des Palestiniens.

Les Émirats continuent d'aider les Palestiniens.

Les EAU financent ainsi les programmes éducatifs de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies (UNRWA) à Gaza. »

 Alabbar a déclaré que les EAU sont « un Etat de paix et de coexistence pacifique qui, au cours des cinq dernières décennies, a prouvé qu'il avait été plus utile à la cause palestinienne que tous ces soi-disant partisans de la résistance [palestinienne], qui sur la même période ont agité des slogans qui n'ont pas rendu service à la cause palestinienne. »

 A ces « haïsseur de la paix et de la tolérance » elle a lancé : « oubliez-vous délibérément le Hamas, qui est soutenu par l'Iran, et dont le but est de diviser les Palestiniens? »

 Pour le journaliste et poète émirati Ali Obaid Al Hameli les Émirats arabes unis ont toujours soutenu le peuple palestinien :

 « Quoi qu'en disent les dirigeants palestiniens, les EAU sont de fidèles soutiens de la cause palestinienne.

Les EAU campent fermement sur leurs positions même si la cause palestinienne s'est affaiblie et a perdu de son acuité en raison des conflits qui divisent les Palestiniens.

 La cause palestinienne s'est égarée et sa vitalité est dispersée entre les tribus, les factions, les milices, les partis, les groupes et les pays qui ont fait de la cause [palestinienne] un commerce. »

 Hamad Al Kaabi, rédacteur en chef d'Al-Ittihad, journal d'Abu Dhabi , a rappelé aux Arabes et aux musulmans que l'Égypte, la Jordanie et les Palestiniens avaient également signé un accord de paix avec Israël et que les Emirats Arabes Unis avaient eu raison d'en faire autant.

 « Il est temps que cette région jouisse de la paix, de la stabilité et du développement », a affirmé Al Kaabi.

 « Les conflits et tensions qui ravagent la région depuis des décennies ont gaspillé trop d'opportunités de créer les conditions ou une vie prospère et l'espoir sont possibles. »

 Les Émirats arabes unis, a-t-il ajouté, ont toujours œuvré en faveur de la paix et continueront de soutenir les droits du peuple palestinien.

 « La diplomatie émiratie est partie prenante de tous les efforts - la région en a été témoin - pour établir une paix juste et honorable, et elle a œuvré en ce sens autant qu'il est possible », a déclaré Al Kaabi .

 « En 1979, l'Égypte a signé un traité de paix avec Israël et a récupéré les territoires égyptiens et arabes.

 Nos frères palestiniens et jordaniens ont conclu deux accords de paix en 1993 et ​​1994, et ces pays arabes et islamiques ont établi des relations partielles ou complètes avec Israël.

 Les Émirats arabes unis croient qu'une solution à deux États est à la base de la paix avec Israël.

Les Émirats arabes unis croient que la paix génère des bénéfices incommensurables par rapport à la guerre.

 Dans le monde d'aujourd'hui, la seule alternative est une coopération scientifique de tous les pays pour lutter contre les épidémies, les risques liés au changement climatique et autres catastrophes auxquelles l'humanité est confrontée.

 La paix dans la vision émiratie découle de la sagesse, de la modération et de la rationalité ; elle garantit les droits des peuples et protège leurs intérêts. »

 Le journal émirati Al-Bayan a également mis en avant que les Émirats arabes unis, dans le cadre de leur engagement en faveur d'une paix juste et globale, défendent la cause palestinienne au plan diplomatique et politique :

 « Parce que la paix est indispensable à la stabilité et au développement économique, les Émirats arabes unis favoriseront l'émergence de nouvelles approches dans les relations internationales pour que la justice, l'équité, la coexistence et la tolérance puissent devenir la base de la prospérité et de la sécurité ...

 Les Émirats arabes unis œuvreront au partage d'une culture de sécurité, de paix et de services à l'humanité et travailleront à renforcer la communication avec diverses civilisations, nations et peuples. »

 Dans une vidéo postée sur Twitter, Yaqoub Al Rayssi, expert en sécurité, affirme que les Emiratis n'ont aucune raison de se sacrifier pour une cause palestinienne déchirée par des guerres intestines.

 « Pourquoi la question palestinienne primerait-elle sur notre sécurité, notre idéologie et nos politiques » a demandé Al Rayssi ?

 « Peu nous chaut que les Palestiniens nous appellent traîtres. [Le prince héritier des EAU] Mohammed Ben Zayed agit dans l'intérêt de son pays, et les insultes des Palestiniens nous laissent froids. »

 Sur les réseaux sociaux, on peut lire des jugements peu amènes à l'égard des dirigeants palestiniens qui n'ont apporté à leur peuple que misère et corruption.

 « [L'ancien dirigeant de l'OLP] Yasser Arafat a lutté contre Israël pendant de nombreuses années », a commenté un activiste.

« Le résultat est que sa femme et sa fille sont aujourd'hui à la tête de huit milliards de dollars ».

 Dans d'autres posts sur Twitter, tel activiste a écrit :

« J'étais contre Israël, mais aujourd'hui je ne le suis plus.

Le temps nous a montré qui est le véritable ami et qui est l'ennemi » et « la véritable trahison c'est quand vous faites commerce du peuple palestinien pas quand vous normalisez les relations avec Israël. »

 Le spécialistes émirati des questions de sécurité, Abudullah Al Mazroui, n'a pas apprécié que les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza brulent le drapeau des Émirats Arabes Unis et les photos de Ben Zayed :

 « Si des citoyens des Émirats arabes unis ou d'Arabie saoudite sortaient dans la rue et brûlaient le drapeau palestinien ou la photo de Mahmoud Abbas [président de l'Autorité palestinienne], nos dirigeants demeureraient-ils silencieux ?

Ces citoyens-là seraient immédiatement traduits en justice et lourdement condamnés.

Quel est cet étrange silence des dirigeants palestiniens quand nos drapeaux et symboles sont brûlés publiquement ? »

 C'est à ces réactions que se mesure le désenchantement croissant des citoyens du Golfe à l'égard des Palestiniens et de la question palestinienne.

 Pour la première fois depuis de nombreuses années, les Arabes ont le courage de dire ouvertement qu'ils préfèrent la paix avec Israël à un soutien aveugle à des Palestiniens incapables de surmonter leurs divisions et qui préfèrent s'aligner sur l'Iran, les Frères Musulmans et tous les autres ennemis de la paix et de la stabilité.

 Khaled Abu Toameh, journaliste multirécompensé basé à Jérusalem, est Shillman Journalism Fellow au Gatestone Institute.

  

https://fr.gatestoneinstitute.org/16480/emirats-pas-traitres

mardi 28 juillet 2020

Cobayes

L’avenir du vivant est aux mains de l’élite financière!

 Dépossédée, l’Afrique est devenue un réservoir de cobayes de la biotech financiarisée.

Par Liliane Held-Khawam – 28/07/2020

 « Après avoir usé et abusé d’un faux libéralisme, la réorganisation sociétale semble promettre de ressusciter le modèle soviétique, au profit de privés cette fois. » Coup d'Etat planétaire.

 Nous connaissons l’Afrique comme le continent le plus riche de la planète en ressources tangibles et non virtuelles.

 Nous connaissions l’Afrique comme le continent le plus dépossédé par les multinationales voraces.

 Nous connaissions l’Afrique comme le continent qui malgré ses ressources, socle d’une bonne part des richesses planétaires, n’a pas droit à une place boursière significative.

 Nous connaissions l’Afrique comme le continent n’ayant droit qu’à des monnaies dérivées des occidentales, reliquat de l’histoire endémique de l’exploitation et de l’esclavage.

 Eh bien nous découvrons l’Afrique comme le territoire des apprentis-sorciers de la biotech et de leurs coreligionnaires de la Bigpharma.

Plusieurs dirigeants africains ayant pris part au sommet mondial sur la vaccination qui s’est tenu ce jeudi 4 juin par visio-conférence et accueilli par Boris Johnson, Premier ministre britannique, ont approuvé le vaccin mondial de l’organisation Gavi fondée en 1999 par Bill Gates

 Mais plus grave encore que tous qui précède, c’est que la bienpensance de l’occident admet qu’un homme ou un enfant africain peut, voire doit, servir de cobayes pour tester in vivo la biotechnologie qui peut faire muter l’humain en HGM (humain génétiquement modifié).

 C’est tout naturellement que nos amis africains sont obligés bien malgré eux à tester le nouveau vaccin contre le nouveau coronavirus, et les nouvelles techniques de forçage génétique.

 Les siècles passent, les malfaisances des racistes demeurent… Cet esclavage au profit de big pharma doit cesser sans délai.

 Et de manière générale, il n’y a aucune raison de laisser l’avenir de l’humanité entre les mains de quelques individus qui ont apporté la preuve de leur capacité destructrice (cf Dépossession).

 Liliane Held-Khawam

 …………………………………………….

 Covid-19 : les dirigeants africains viennent d’approuver le vaccin mondial de Bill Gates pour 300 millions d’enfants du tiers-monde

 Les dirigeants africains ont approuvé le vaccin mondial contre la Covid-19. En effet, ce jeudi 4 juin, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a accueilli le sommet mondial sur le vaccin Covid-19 qui, cette année, a été organisé sous forme de visio-conférence. Le sommet mondial a été organisé en partenariat avec Gavi, alliance de vaccin fondée en 1999 par Bill Gates.

 Dans un message posté sur le compte officiel twitter de Gavi, on pouvait lire : “aujourd’hui, la Grande-Bretagne accueille le sommet mondial sur la vaccination contre la Covid-19 pour mobiliser au moins 7,4 milliards de dollars en ressources additionnelles afin de protéger la prochaine génération des maladies infectieuses, réduire les inégalités et créer un monde plus sain, plus sûr et plus prospère”.

 “300 millions d’enfants des pays pauvres seront immunisés”

 Dans la presse, on a obtenu davantage d’informations sur cette campagne de vaccination mondiale contre le coronavirus.

En effet, selon le média américain CNBC, l’argent récolté servira à immuniser, d’ici à 2025, 300 millions d’enfants vivant dans les pays les plus pauvres au monde.

 En marge de ce sommet mondial auquel ont pris part 50 pays, la mobilisation a été très forte et il y a fort à parier que les 7,4 milliards de dollars visés seront largement dépassés.

 Le gouvernement coréen s’est engagé à verser 30 millions de dollars;

- 1,25 million pour la Principauté de Monaco;

- 300 millions de dollars pour le Japon;

- 15 millions de dollars pour l’Inde;

- 20 millions de dollars pour la Chine;

- 300 millions de dollars pour l’Australie;

- 20 millions de dollars pour le Qatar.

- La Norvège a débloqué, à elle seule, 1 milliard de dollar

- et la France a promis de participer à hauteur de 250 millions d’euros.

 “L’Afrique a dit oui”

 En Afrique, le vaccin pour la Covid-19 a été largement approuvé par les dirigeants du continent. Ainsi, le président de la Centrafrique, Faustin-Archange Touadéra s’est félicité de cette initiative soulignant qu’il est “fondamental de consolider les progrès durement acquis et de protéger la nouvelle génération contre les maladies évitables par la vaccination”.

 Même réaction pour Joyce Kilipko, fondatrice et directrice de l’Initiative Publique Sanitaire pour le Liberia qui a appelé à ne pas croiser les bras et laisser le coronavirus gagner du terrain sur le continent.

 “Nous ne devons pas laisser l’histoire de la crise d’Ebola se répéter.

Un engagement communautaire doit être en première ligne”, a-t-elle déclaré.

 Le président sénégalais Macky Sall ainsi que le président du Burkina Faso, Roch-Marc Kaboré, qui ont participé au sommet, ont aussi soutenu le projet.

Et ils n’ont pas été les seuls sur le continent. Le Ghana, l’Ethiopie, le Kenya, le Mozambique, le Nigeria, le Niger, la Sierra Leone…ont aussi approuvé le vaccin mondial contre la Covid-19.

 Cette information n’est pas une Fake News et pour en avoir la preuve, vous pouvez suivre l’intégralité de ce sommet en cliquant sur la vidéo ci-dessous.


 https://lecourrier-du-soir.com/covid-19-les-dirigeants-africains-viennent-dapprouver-le-vaccin-mondial-de-bill-gates-300-millions-denfants-seront-vaccines/

 https://lilianeheldkhawam.com/2020/07/28/lavenir-du-vivant-est-aux-mains-de-lelite-financiere-depossedee-lafrique-est-devenue-un-reservoir-de-cobayes-de-la-biotech-financiarisee/


dimanche 19 juillet 2020

Algérie

: tout s’écroule et le système ne s’arrange pas.
Par Yves Montenay

L’Algérie va très mal et utilise la vieille recette de taper sur la France et sur la position du français en Algérie.

L’Algérie va très mal : avec un pétrole à 40 dollars, la ruine approche, les militaires ont gardé le pouvoir et le virus n’arrange rien.

Alger by Lazhar Neftien(CC BY-ND 2.0)

La vieille recette est de taper sur la France et sur la position du français en Algérie. À mon avis ça n’arrangera rien, au contraire.

Parallèlement, le pouvoir algérien envoie de temps en temps un mot aimable à Paris, qui semble signifier  » Ne faites pas attention, ces critiques ne sont que des discours de politique intérieure ».
C’est ce qui se passe à nouveau en ce mois de juillet 2020.

Vu de France, il semble que le régime ait recours à ces vieilles ficelles pour détourner l’attention des Algériens des vrais problèmes.
Et sur ce point, il est à l’unisson des islamistes, qui veulent bloquer toute ouverture vers l’extérieur.

Le mouvement de protestation Hirak est donc vu avec sympathie en France, puisqu’il pose le vrai problème, celui du « système » algérien, en place depuis l’indépendance.

LA PRISE DU POUVOIR PAR LES MILITAIRES

D’abord une réflexion très générale : dans le monde entier, les guerres d’indépendance s’appuient certes sur un sentiment populaire, souvent d’ailleurs cultivé par un ennemi du pouvoir colonial, en général l’URSS puis la Russie, parfois la Chine, comme au Cambodge.

Mais l’objectif concret des révoltés est d’amener leur chef et son parti au pouvoir, que ce soit Ho Chi Minh et le parti communiste au Vietnam ou Boumediene et le Front de libération nationale (FLN) en Algérie.
Étant précisé pour l’Algérie que « l’armée des frontières » commandée par Houari Boumédiène, futur président, est restée à l’extérieur sans combattre, et n’est entrée qu’après le cessez-le-feu de 1962, justement pour prendre le pouvoir.
Donc guerres d’indépendance, oui, guerres de libération, non.

En Algérie, il y aura donc bientôt 60 ans que l’armée est au pouvoir, avec des variantes dont l’une, celle de Bouteflika, jeune adjoint de Boumédiène en 1962, vient de se terminer.

L’économie algérienne a été particulièrement massacrée pour plusieurs raisons.

L’ÉCONOMIE MASSACRÉE EN ALGÉRIE : LE DÉPART D’UNE GRANDE PARTIE DES PERSONNES QUALIFIÉES

Il y a d’abord eu le départ des Pieds-noirs, y compris les quelques dizaines de milliers qui ont essayé de rester après l’indépendance.

Je me souviens de ce patron d’une entreprise de construction dont le personnel était en majorité musulman, et qui a essayé de rester plusieurs années pour finalement regagner la France à la suite de brimades répétées, emmenant avec lui son personnel.

Les cadres qualifiés musulmans des entreprises françaises sont souvent également partis, notamment parce que le clientélisme et la corruption les empêchaient de travailler normalement.

Et l’exode continue, du fait de manque de liberté politique, de pressions sociales et religieuses et des obstacles à la promotion par la compétence.
On a même vu des cadres algériens rentrés au pays en repartir.

L’IDÉOLOGIE SOCIALISTE DE L’ÉPOQUE

L’alliance avec l’URSS combinée avec les proclamations nationalistes ont fait de l’Algérie un pays officiellement socialiste.

Elle a certes dû renoncer à cet adjectif pour recevoir l’argent du FMI au milieu de la guerre civile des années 1990, mais les mauvaises habitudes bureaucratiques étaient prises et durent encore.

Ce socialisme national avait également l’avantage de légitimer les militaires et de leur donner un outil de contrôle de la société.

Cela a mené à la création de sociétés nationales qui ont presque toutes été des échecs coûteux.

Même la Sonatrach, qui a remplacé les entreprises pétrolières françaises et qui disposait d’une énorme marge financière, est un échec relatif, pour les mêmes raisons que les autres compagnies pétrolières nationales, vénézuélienne ou mexicaine par exemple.

La rente pétrolière y a servi de caisse noire aux dirigeants, les cadres ne sont pas toujours nommés sur des critères de compétence et le résultat final est une baisse de la production faute d’investissements et la sous-traitance ou la coopération généralisée avec des entreprises étrangères, c’est-à-dire justement ce que l’on voulait officiellement éviter.

Tout cela a bien entendu généralisé une corruption par pompage des recettes publiques, qui a eu comme conséquence de bloquer le développement du pays, puisque chaque tentative de production nationale était interdite pour ne pas léser les intérêts de la personnalité ayant la main sur les importations, importations payées avec le pétrole, après un petit détour vers un paradis fiscal.

Un autre exemple de cette corruption bloquant le développement a été à mon avis la fameuse loi des 51 % de capital algérien imposés aux investisseurs étrangers, ce qui en a découragé la plupart et obligé les autres à des arrangements coûteux.

Or les pays qui se sont développés, tant au nord qu’au sud, l’ont fait en encourageant les investisseurs étrangers qui apportent de l’argent et du personnel qualifié.

Pour mes lecteurs français, je rappelle que le peuple algérien est très conscient du manque de démocratie et d’une corruption freinant de développement.

Il s’est révolté plusieurs fois, et, depuis le 22 février 2019, ont eu lieu chaque vendredi d’énormes manifestations, le hirak (traduction littérale, le mouvement), qui ont abouti dans un premier temps à la renonciation du président Bouteflika à se représenter pour un cinquième mandat en dépit de sa santé plus que catastrophique.

Mais l’armée est alors réapparue en pilotage direct, puis en faisant ouvertement élire comme président un relatif inconnu, au profil de haut fonctionnaire non islamiste, Abdelmajid Tebboune.

Le hirak a continué jusqu’à sa suspension par le confinement, et son éventuelle reprise est en débat.

Le nouveau pouvoir alterne bonnes paroles et répression.
Mais comme sa nature n’a pas changé, les Algériens craignent le retour des mêmes défauts.
Et de toute façon demeure l’énorme handicap de la mauvaise qualification des Algériens.

UN PEUPLE SOUS QUALIFIÉ

Les Français d’origine algérienne, ainsi que les Algériens résidant en France, sont présents à tous les niveaux de la société française, comme en témoignent les noms de famille arabes que l’on trouve dans toutes les professions.
Il y a deux raisons à cela : d’abord l’arrivée des meilleurs cerveaux algériens, médecins notamment, et ensuite le système scolaire français, extrêmement imparfait certes, mais néanmoins nettement en meilleur état que l’algérien si on croit la presse de ce pays et de nombreux témoignages.

Une des raisons du retard du système scolaire algérien est son arabisation brutale dans les années 1970, et donc l’importation de nombreux enseignants égyptiens, pas forcément choisis parmi les meilleurs, très souvent traditionalistes religieusement et formant par l’apprentissage par cœur, contrairement à l’analyse critique qui est en principe la base du système français.

Rajoutons que dans ces années 1970, cet enseignement en arabe était en langue étrangère pour les jeunes Algériens car l’arabe officiel n’était la langue maternelle de personne, la population parlant une sorte de créole partiellement francisé, la darija, ou une langue berbère ou encore le français.

LE REMÈDE À TOUT CELA : TAPONS SUR LA FRANCE ET LE FRANÇAIS !

Bref, la situation algérienne est toujours mauvaise.
Et l’explication officielle n’a pas changé : « c’est la faute de la France » !

Les grands dirigeants français, Napoléon III ou de Gaulle, dès 1943 pour ce dernier, ont été beaucoup plus lucides que les Pieds-noirs, constatant que l’avenir de l’Algérie ne pouvait se concevoir en écartant 80 à 90 % de la population.

Les réformes du premier n’ont pas survécu à son départ en 1871, et ont au contraire permis aux Pieds-noirs qui y étaient opposés de se proclamer les « vrais républicains » et d’inventer « l’Algérie française » qui étendait à l’Algérie toutes les lois françaises, sauf le droit de vote pour les musulmans.

Mais les militaires algériens ont nourri la demi-vérité d’une « colonisation épouvantable », et qu’ils auraient éliminée par la force, ce qui n’est plus du tout la vérité, l’indépendance résultant d’un plébiscite organisé par De Gaulle.
 Les programmes scolaires algériens et l’information officielle font sans cesse allusion à cette « victoire » de l’armée qui légitimerait son pouvoir sur le pays.

Pour nourrir cette légitimité, et éviter qu’elle ne soit entamée par des échecs gouvernementaux répétés, il faut noircir la France et dénoncer ses pressions pour sauver « ses intérêts ».
Intérêts qui n’existent plus depuis 50 ans et qui ont été remplacés notamment par des intérêts chinois.

En pratique seules subsistent des coopérations culturelle et antiterroriste demandées par les deux parties.

REMOUS DIPLOMATIQUES ENTRE LA FRANCE ET L’ALGÉRIE

Dernier incident un peu hypocrite : en mai 2020, l’Algérie a décidé de rappeler  immédiatement son ambassadeur à Paris « suite au caractère récurrent de programmes diffusés par des chaînes de télévision publiques françaises attaquant le peuple algérien et ses institutions, dont l’Armée nationale populaire, la digne héritière de l’Armée de libération nationale » d’après un communiqué du ministère des Affaires étrangères algérien.

Pourtant, les Algériens savent parfaitement que les médias français sont indépendants de l’État, ce qui n’est pas le cas chez eux… où je pense qu’on trouverait facilement de nombreuses émissions pas très aimables pour la France !

Parallèlement, l’ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt partira à la retraite le 2 août 2020, ayant atteint la limite d’âge.
Ce départ prévu de longue date tombe donc à un moment délicat, et on s’interrogeait encore ce 5 juin sur le nom de son successeur.
Le candidat idéal, François Gouyette, ambassadeur en Arabie, fin connaisseur du Moyen-Orient et arabophone, a comme handicap d’atteindre lui aussi la limite d’âge en 2021.

Certes, il y a régulièrement des réchauffements entre les présidents français et algériens.
C’est une fois de plus le cas en cette mi-juillet 2020.

Mais jusqu’à présent, le poids de la politique intérieure algérienne la fait retomber dans ses errements habituels, puisque sa cause structurelle demeure, à savoir la légitimation de la direction du pays par l’armée.

HARO SUR LA LANGUE FRANÇAISE !

Et puisqu’il faut taper sur la France, tapons aussi sur le français puisque les francophones ont accès à des informations pas toujours agréables pour le régime.
Et que le français est un obstacle pour les islamistes, qui pèsent sur tous les gouvernements algériens.

Ainsi, le ministre algérien de l’Enseignement supérieur vient de demander aux étudiants de rédiger leurs thèses et mémoires en langue anglaise dès la rentrée prochaine ! 
Heureusement, il ne suffit pas de le décréter pour que cela se concrétise…

Mieux encore : le parti islamiste MSP demande que la future constitution algérienne prévoie « la criminalisation de l’utilisation de la langue française dans les institutions et documents officiels ».

Le journal algérien La liberté du 12 juillet 2020 rappelle que « trois éléments sont la cible permanente des fanatiques religieux : les femmes, les arts, et les langues étrangères ».

Le dirigeant du MSP, Abderrazak Makri persiste et signe en attaquant « Les enfants de la France » (comprendre les traîtres) qui se consacrent à la défense de la langue française et des intérêts français et ont une attitude servile à l’égard de la France ».

POURTANT LE FRANÇAIS EST UNE LANGUE ALGÉRIENNE

Pendant la colonisation, une partie de la population algérienne a adopté le français, et après l’indépendance, la grande coopération demandée par l’Algérie a envoyé dans ce pays des dizaines de milliers de jeunes Français qui ont permis de lancer la scolarisation des Algériens à grande échelle.

Cette période scolaire en français a fourni des cadres à l’Algérie pendant 50 ans.
Ces derniers ont transmis l’usage du français comme langue de travail. Usage encore renforcé par les familles à cheval sur les pays francophones et l’Algérie, par les nombreux Algériens ayant effectué leurs études supérieures dans ces mêmes pays francophones, ou par le cas particulier des Kabyles qui ont le français comme deuxième langue comme peut le constater tout voyageur.

Finalement le français est une langue de l’Algérie et non une langue étrangère, contrairement à ce que le pouvoir ou des religieux ne cessent de répéter.

Citons parmi mille autres cette tribune de Khaoula Taleb Ibrahimi, Professeur en science du langage à l’Université d’Alger 2, parue dans La liberté le 1er juin 2020 :

« Nous avons besoin d’une politique des langues dans tous les paliers de notre système éducatif, de l’école primaire à l’université, hardie, raisonnée et rationnelle…

Et cela doit se faire sans chauvinisme, sans dogmatisme, sans populisme ni démagogie et sans donner à une langue une position hégémonique au détriment d’une autre…

Malgré le profond mouvement populaire en faveur de la démocratie, le pouvoir continue ses pratiques autoritaires sur le mode de l’injonction et du mépris des réalités objectives du pays ».

Pour ceux qui ne connaissent pas l’Algérie, je précise que ces réalités objectives sont l’usage de la darija, des langues berbères et du français.

Ajoutons que la connaissance du français par une grande partie des Algériens permettrait une installation simple et rapide d’entreprises françaises, belges, suisses, canadiennes, comme au Maroc.

Ce pays en a largement bénéficié, et en a tiré un double bénéfice puisque les entreprises marocaines se développent maintenant en Afrique subsaharienne francophone.

L’ANGLAIS EN ALGÉRIE ?

Le premier changement de langue, l’arabisation, a été une catastrophe.

Le passage à l’anglais en serait une autre, en partie pour les mêmes raisons : une langue non maternelle et encore plus ignorée par la population, pas de corps enseignant et pas de débouchés, sauf pour certains métiers restreints comme la recherche scientifique de haut niveau.

Mais ce dernier point ne concerne que quelques centaines ou quelques milliers de spécialistes qui feront comme dans tous les autres pays : apprendre l’anglais. Il n’est pas nécessaire de bouleverser l’Algérie pour cela !

Et puis n’oubliez pas que de l’aveu même de The Economist, journal de l’élite anglophone mondiale, des cadres internationaux parlant le français ou l’espagnol en plus de l’anglais éliminent les purs anglophones ou les anglo-arabophones, sauf dans quelques pays du Moyen-Orient.

Rappelons que les chercheurs français, comme ceux des autres pays, travaillent en français et publient en anglais, langue qu’ils ont apprise comme les autres matières de leur formation.
Et puis, comment exiger de passer un doctorat en anglais quand tout ce qui précède est ou devrait être en arabe ?

Je maîtrise le français, l’anglais et l’allemand, et mon expérience de cadre dirigeant dans 12 pays a illustré deux évidences : on travaille beaucoup mieux dans sa langue maternelle ou de formation et la traduction est un exercice excellent pour préciser les idées.

J’ajoute que beaucoup de textes conçus en anglais sont moins précis que leur équivalent en français, d’une part parce qu’il y a davantage de polysémie en anglais qu’en français et d’autre part parce qu’ils n’ont pas subi l’épreuve de la traduction.

C’est pour cette raison que la cour de justice de l’Union européenne à Luxembourg est un temple de la traduction, avec le français comme langue des débats internes, malgré les pressions anglo-saxonnes.

Et puis, même si l’anglais était un remède, il faudra combien de décennies pour l’implanter à la base, alors que le français est là !

Sans même parler du gâchis humain que serait la mise à l’écart de l’élite francophone…

REFUSER LE MODÈLE MOYEN-ORIENTAL

Je connais le Moyen-Orient, arabe, turc et perse. Cela m’a convaincu de la nécessaire ouverture linguistique et culturelle des sociétés musulmanes pour éviter les dérives catastrophiques et souvent sanglantes de cette région.

Or on n’étudie pas les mêmes textes en français et en arabe.

Les rapports du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) des années 2000 nous rappellent que les principales œuvres mondiales ne sont pas traduites en arabe, et l’examen des lieux de lecture arabophone montre la prépondérance des ouvrages religieux.

Une grande langue étrangère largement connue par le peuple algérien est donc nécessaire pour échapper aux dictatures extrémistes.

Cela pourrait être l’anglais, l’espagnol ou le français, mais, comme dit, pourquoi torturer encore plus la société algérienne alors que le français y est déjà assez largement connu.

Par ailleurs, l’anglais est souvent utilisé comme une simple langue de communication et non comme l’ouverture à une culture, du moins au Moyen-Orient.

Je vais être franc et direct : si une partie des Algériens et leurs amis français ou occidentaux sont attachés au maintien du français en Algérie, une des raisons est qu’il permet de sortir de l’univers moyen-oriental et du conservatisme politique, voire du fanatisme religieux qui y règne.
Beaucoup d’Africains du nord se sentent plus proches de l’autre rive de la Méditerranée que de la Syrie ou de l’Irak.
Les chercheurs arabes travaillant en Occident ont une vue catastrophique du Moyen-Orient. 1.

Il ne s’agit pas seulement de langue ou de religion, mais de développement économique et humain.
 Il faut que dès l’enfance, les Algériens aient d’une autre source d’information que les télévisions wahhabites.

Sur le web :
Voir par exemple Le monde arabe a-t-il un avenir ? d’Abdelatif Laroui.


jeudi 25 juin 2020

Si Tout le Monde s'Agenouille

 Qui Défendra l'Histoire et la Culture Occidentales ?
par Giulio Meotti - 24 juin 2020 -  Traduction du texte original: When Everyone Kneels, Who Will Stand Up for Western History and Culture?

  « Nous avons peur d'agir en colonialistes dans tout ce que nous entreprenons.
De nombreux pays semblent avides de s'engouffrer dans cette brèche de la gouvernance mondiale : la Chine, l'Iran, la Russie, la Turquie ». - Bruce Gilley, The Times, 10 mai 2018.

 La culpabilité post-coloniale britannique a des conséquences qui vont au-delà des statues.

La chape de plomb qui pèse sur les chrétiens persécutés en est une indique un évêque du Royaume-Uni chargé d'un rapport sur le sujet.
 L'actuelle réécriture de l'histoire présente la civilisation occidentale comme un unique et gigantesque apartheid.

Nous ne sommes pas seulement invités à déboulonner des statues, mais aussi à nous détruire nous-mêmes.

 Une démocratie qui fonctionne ne peut pas être bâtie sur l'effacement du passé.
 « Chaque dossier a été détruit ou falsifié, chaque livre réécrit, chaque image a été repeinte, chaque statue et chaque bâtiment ont été renommés, chaque date modifiée.

Et le processus continue jour après jour, minute après minute.
 L'histoire s'est arrêtée ... Un interminable présent règne dans lequel le Parti a toujours raison ». - George Orwell, 1984.

 Le but de ce macabre jeu idéologique ?

 Mettre en branle une révolution culturelle pour empêcher quiconque de dire que les cultures ne sont pas toutes égales ;
- pour faire le procès du passé de l'Europe ;
- pour instiller un remord éternels dans chaque conscience et répandre la terreur intellectuelle afin de promouvoir le multiculturalisme.
La statue de Winston Churchill - qui a combattu les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale et a sauvé l'Europe de la barbarie - a été dissimulée par les autorités municipales de Londres en raison des récentes manifestations. Cet effacement visuel rappelle l'enfermement des statues dénudées de Rome afin de complaire au président iranien Hassan Rouhani, ou l' « effacement » des certaines personnes sur les photos officielles de feu-l 'Union soviétique. (Photo de Tolga Akmen / AFP via Getty Images)

 « L'antiracisme n'est plus, hélas, la défense de l'égale dignité des personnes, mais une idéologie, une vision du monde », a déclaré le philosophe français Alain Finkielkraut, fils de survivants de l'Holocauste.

 « L'antiracisme s'est donc transformé de fond en comble... à l'heure de la grande migration, il ne s'agit plus d'accueillir les nouveaux venus en les intégrant dans la civilisation européenne, il s'agit d'exposer les tares de cette civilisation ».
 Pour Alain Finkielkraut, cet « autoracisme est la pathologie la plus consternante et la plus grotesque de notre époque ».
 Sa capitale est Londres.

 « Renversez les racistes » est une carte de 60 statues érigées dans 30 villes britanniques.
La mise à bas de ces statues est exigée pour soutenir un mouvement né aux États-Unis après qu'un policier blanc, Derek Chauvin, ait asphyxié un homme noir, George Floyd, par une pression du genou sur son cou.

 À Bristol, des manifestants ont jeté à la mer la statue d'Edward Colston, philanthrope et propriétaire d'esclaves.

 Dans la foulée, d'autres manifestants ont vandalisé à Londres les statues de Winston Churchill, du Mahatma Gandhi et d'Abraham Lincoln.

 Le maire de Londres, Sadiq Khan, a ordonné la dépose de la statue de Robert Milligan, un marchand d'esclaves écossais, qui trônait à l'entrée du Museum of London Docklands et a annoncé la création d'une commission chargée de prévoir l'enlèvement des statues qui ne reflètent pas « la diversité de la ville».

 La municipalité a ordonné la mise à bas de deux autres statues situées chacune dans un hôpital de Londres.

 Le vandalisme et la haine de soi gagnent rapidement du terrain.

 Les grandes découvertes liées à la construction de l'Empire britannique sont désormais considérées comme parties prenantes d'une épopée honteuse.
 Les protestations ne concernent pas tant l'esclavage que personne ne défend aujourd'hui au Royaume-Uni.

Ce qui est en jeu, c'est le nettoyage culturel de toutes les œuvres qui vont à l'encontre du nouveau mantra de l'époque : la « diversité ».

 « Une nouvelle sorte de Talibans sévit au Royaume-Uni aujourd'hui », a écrit Nigel Farage, faisant référence à ces vénérables Bouddhas géants que les Talibans ont fait sauter en 2001 dans la vallée de Bamiyan en Afghanistan.
« Si nous ne reprenons pas rapidement le leadership moral, nos villes vont devenir invivables ».

 Oliver Cromwell et Horatio Nelson, deux figures majeures de l'histoire britannique, ont été inscrits sur la liste des statues à supprimer ; Nancy Astor, première femme élue au Parlement britannique en 1919 y figure également, ainsi que Sir Francis Drake, Christophe Colomb et Charles Gray (premier ministre dont le gouvernement a supervisé l'abolition de l'esclavage en 1833).

 Le Premier ministre britannique Boris Johnson, s'est opposé à cette frénésie iconoclaste ; il a déclaré :
 « Nous ne pouvons pas modifier ou censurer notre passé.
Nous ne pouvons prétendre à une histoire différente.
Les statues de nos villes et villages ont été érigées par les générations précédentes.
Elles avaient des perspectives différentes, des visions différentes du bien et du mal.
Mais ces statues nous enseignent notre passé, avec tous ses défauts. Les démolir reviendrait à nous mentir sur notre histoire et à appauvrir l'éducation des générations à venir. »

 La culpabilité post-coloniale britannique a des conséquences qui vont au-delà des statues.

La chape de plomb qui pèse sur les chrétiens persécutés est l'une de ces conséquences indique un évêque du Royaume-Uni chargé d'un rapport gouvernemental sur le sujet.

Un autre risque est le retrait occidental de la scène diplomatique mondiale.
« Lorsqu'une culpabilité excessive ou dévoyée à l'égard du colonialisme amène l'Occident à perdre confiance en lui, l'isolationnisme prend le dessus » a noté Bruce Gilley, professeur de sciences politiques.

 « Nous craignons d'agir en colonialistes dans tout ce que nous entreprenons.
De nombreux pays semblent avides de s'engouffrer dans cette brèche de la gouvernance mondiale : la Chine, l'Iran, la Russie, la Turquie ».
 La culpabilité post-coloniale étouffe également la liberté d'expression au Royaume-Uni.

 Trevor Phillips, ancien Défenseur des droits, a été suspendu du Parti travailliste après un procès politique en « islamophobie ».

De quoi était-il accusé ?

De s'être montré critique envers le multiculturalisme :
 « Il me semble que la réticence à aborder les questions liées à la diversité et aux mécontentements que cette diversité suscite pousse notre pays dans une marche somnambulique vers la catastrophe qui dressera les communautés les unes contre les autres, appuiera les agressions sexistes, supprimera la liberté d'expression, jettera à bas les libertés civiles durement gagnées et sapera la démocratie libérale qui a servi ce pays pendant si longtemps. »

 Phillips a également affirmé que « la terreur » qui saisit les élus et les journalistes britanniques à l'idée d'un débat sur les questions raciales fait du multiculturalisme un « racket » entre les mains de ceux qui cherchent à sanctifier la ségrégation.

 Il a fallu un homme originaire de Guyane, un vétéran du Parti travailliste et ancien Commissaire à l'égalité pour dire la vérité aux multiculturalistes.

 Les activistes en campagne contre les statues réclament un changement radical du visage de la capitale britannique.

Ces censeurs violents intimident tout le monde mais ils ne trouvent face à eux que des politiciens lâches et effrayés qui, par souci d'apaisement, s'inclinent devant les vandales.

 Les monuments sont la partie vitale d'une ville mondiale quand elle se donne à voir.
Sans les monuments qui incarnent l'histoire, une ville n'aurait de remarquable que ses arrêts de bus et ses Burger Kings.

 Ces contestataires aspirent à une histoire révisée et aseptisée.

Si nous laissons effacer notre passé comme cela s'est produit dans l'ancienne Union soviétique, ces gens auront toute liberté de façonner notre avenir nous privant de gouvernail pour nous piloter et ancrer nos valeurs.
Nous n'aurons plus entre les mains que des fragments de notre histoire et de notre culture.

 Ce mouvement de haine de l'Occident - qui a, comme nous tous, une histoire imparfaite - semble avoir commencé dans les universités britanniques.

 À Cambridge, des professeurs de littérature ont demandé que les auteurs blancs soient remplacés par d'autres auteurs issus des minorités pour « décoloniser» le programme.

Le syndicat étudiant de la prestigieuse École des études orientales et africaines de Londres (SOAS) a estimé que Platon, Kant, Descartes, Hegel et quelques autres encore étaient « trop blancs » et devaient être retirés du programme, comme si la couleur de la peau était le seul déterminant de la pensée.
À Manchester, des étudiants ont recouvert une fresque murale qui avait pour thème le poème de Kipling « If ».

 Nigel Biggar, spécialiste du colonialisme, a déclaré qu'un « climat de peur » régnait aujourd'hui sur les universités britanniques.
 L'Université de Liverpool a récemment débaptisé un bâtiment qui portait le nom de l'ancien Premier ministre William Gladstone.
À Oxford, la statue de Cecil Rhodes, philanthrope et fondateur de la Rhodésie (aujourd'hui Zimbabwe), risque de perdre prochainement ses boulons.

 Lord Patten, chancelier d'Oxford, a jugé « un peu hypocrite » qu'une centaine de boursiers, dont un sur cinq arrive d'Afrique, viennent étudier chaque année à Oxford, pour exiger ensuite que la statue de Rhodes finisse ... dans la Tamise ».
 Patten a indiqué qu'il avait sur Rhodes, le même point de vue que Nelson Mandela.

En 2003, lors d'une célébration du Rhodes Trust » et en dépit des « problèmes liés à Cecil Rhodes dans l'histoire, Mandela avait affirmé qu'il se sentait à l'aise avec Rhodes ».

 Alors, a ajouté Lord Patten si Mandela s'est senti à l'aise avec Rhodes, « pourquoi n'en irait-il pas de même pour moi ? ».

Mais pour les révisionnistes, les choses ne sont pas si simples.

 L'histoire occidentale est aujourd'hui revisitée dans le but de la représenter comme un immense apartheid.

 Ce ne sont pas seulement les statues que nous sommes invités à abattre, mais aussi nous-mêmes.
Mais le succès d'une démocratie ne tient pas simplement à sa capacité d'effacer le passé.

 La statue de Winston Churchill - qui a combattu les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale et a sauvé l'Europe de la barbarie - a été dissimulée par les autorités municipales de Londres en raison des récentes manifestations.

 Cet effacement visuel rappelle la mise en cage des statues dénudées de Rome pour complaire au président iranien Hassan Rouhani, ou l' « effacement » de ces membres du Politburo tombés en disgrâce sur les photos officielles de feu-l'Union soviétique...

 Réécrire son histoire ne mène à rien.

 Nul n'a une histoire parfaite, mais chacun doit l'assumer. Comme l'écrit l'historien Victor Davis Hanson, un pays « n'a pas besoin d'être parfait pour être bon ». Exciser les parties désagréables ne change pas les faits ; lesquels peuvent être remplacés par d'autres plus désagréables encore.
 Certains musées londoniens ont déjà opté pour une politique de dissimulation et d'autocensure.

La Tate Gallery de Londres a refusé d'exposer une œuvre de John Latham qui représentait un Coran inséré dans du verre.

 Le Victoria and Albert Museum a exposé, puis a retiré, une image de Mahomet conçue à des fins de dévotion.

La galerie Saatchi a masqué deux nus recouverts d'écriture arabe sur plainte de visiteurs musulmans.

La Whitechapel Art Gallery a expulsé des poupées nues d'une exposition.

 Le dictionnaire Merriam-Webster a inclus le concept de « racisme systémique » dans la définition du « racisme », sans doute pour mieux pointer du doigt une société qui serait tout entière coupable et injuste.

 Les censeurs semblent vouloir contrôler notre univers mental, comme dans le roman de George Orwell, 1984 :
 « Chaque dossier a été détruit ou falsifié, chaque livre réécrit, chaque image a été repeinte, chaque statue et chaque bâtiment ont été renommés, chaque date a été modifiée.

Et le processus continue jour après jour et minute après minute. L'histoire s'est arrêtée ...

Il n'existe qu'un présent interminable dans lequel le Parti a toujours raison ».

 Cette auto-humiliation de l'Occident a commencé il y a longtemps.

 Ainsi, les conseils municipaux travaillistes au Royaume-Uni ont commencé à examiner le cas de toutes les statues sous leur juridiction. Le maire de Bristol, Marvin Rees, loin de défendre l'Etat de droit, a qualifié la mise à bas de la statue de Colston d'acte de « poésie historique ».

 Lorsque des vandales ont commencé à détruire des statues, il s'est trouvé beaucoup de gens pour applaudir.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a qualifié ces actes d'iconoclasme politiquement correct.
 Une semaine avant l'affaire des statues, des Anglais du Royaume-Uni se sont agenouillés au nom de George Floyd.
Comme s'ils tenaient à affirmer que toute la société occidentale avait à se repentir.

 Cette forme d'hystérie idéologique, n'est pas très éloignée de celle qui a motivé l'Inquisition ou qui a permis le procès des sorcières de Salem : ceux qui s'agenouillent cherchaient sans doute à paraître plus moraux, ou à se situer du « bon côté » de la justice.

 Des policiers britanniques ont aussi plié le genou, et aux États-Unis, la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, et d'autres démocrates se sont agenouillés devant leurs suzerains.

Les deux étaient des actes d'irresponsabilité et de capitulation. Quelques jours plus tard, l'establishment britannique s'est prosterné devant les nouveaux talibans.

 A quelle visée obéit ce macabre jeu idéologique ?

 Non pas à abattre des monuments comme les statues de Christophe Colomb qui ont été démolies ou décapitées.

 C'est de pouvoir dont il est question.
Il s'agit de mener à bien une révolution culturelle, pour empêcher quiconque d'affirmer que les cultures ne sont pas toutes les mêmes ; pour mettre le passé de l'Europe à l'épreuve ; pour marquer les consciences d'un remord éternel et paver la voie du multiculturalisme par la terreur intellectuelle.

 Combien de personnes refuseront cette suppression forcée de l'histoire ?
 Si ceux qui plient le genou devant ce nouveau totalitarisme sont trop nombreux, qui aura le courage de défendre l'histoire et la culture occidentales ?
 Giulio Meotti, journaliste culturel à Il Foglio, est un journaliste et auteur italien.