vendredi 11 octobre 2019

Niches sociales

Le maquis des niches sociales dans le viseur de la Cour des comptes
 Par Grégoire Normand -  08/10/2019.

Dans un épais rapport de plus de 450 pages, les magistrats de la Cour des comptes pointent l'explosion des coûts des niches sociales qui pourraient dépasser 90 milliards d'euros.
Ils plaident pour un encadrement plus étroit et une évaluation de tous ces dispositifs.

La Cour des comptes demande aussi une évaluation "robuste" des niches supérieures à 100 millions d'euros, en vue de "supprimer les dispositifs inefficaces". (Crédits : Christian Hartmann)

La Cour des comptes a décidé de tirer à boulets rouges sur les niches sociales. Dans leur rapport sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2019 (PLFSS), publié ce mardi 8 octobre, les magistrats ont évalué le coût de ces dispositifs à environ 90 milliards d'euros.

 Au moment où la protection sociale accuse un budget en déficit, l'institution financière considère qu'une remise à plat de ces outils permettrait au budget de la sécurité sociale de retrouver des couleurs.

Lors d'un point presse, le premier président Didier Migaud a écarté toute hausse des prélèvements obligatoires pour rétablir les comptes.

 "S'agissant des recettes, les pouvoirs publics considèrent que le niveau atteint en France par les prélèvements obligatoires rendait difficilement envisageable une nouvelle augmentation.

 À taux global inchangé ou en baissant les prélèvements obligatoires, la Cour estime qu'il existe des marges pour améliorer la cohérence des prélèvements sociaux, affectée par les multiples exemptions et exonérations qui leur sont appliquées, ce que l'on appelle les 'niches sociales'".


Un coût largement sous-estimé

Les niches sociales correspondent à des exemptions ou des dérogations sur les prélèvements sociaux ou les cotisations sociales.
Ces outils  ont parfois été décidés pour favoriser un secteur, un territoire ou l'embauche de certains profils comme les apprentis, les contrats de professionnalisation, ou les personnes en chantiers d'insertion.

Ces exemptions sont très hétérogènes et concernent un grand champ de prélèvements comme la contribution sociale générale (CSG), la contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS), les cotisations des régimes obligatoires de protection sociale avec des conventions (assurance-chômage et retraites complémentaires des salariés).

DU MÊME AUTEUR

Grégoire Normand


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