Dans la décadence actuelle, le Monde n’a pas de réponse.
Après l’âge des « Lumières »
à la française, il manque l’âge des « Lumières » à l’africaine
Nicolas de
Condorcet est un mathématicien, philosophe, homme politique et éditeur
français, représentant des Lumières, né
le 17 septembre 1743 à Ribemont en Picardie et mort le 29 mars 1794 à Bourg
de l’Égalité (aujourd’hui Bourg-la-Reine). Extrait de Wikipédia
Le marquis de Condorcet.
Il est célèbre
pour ses travaux pionniers sur la statistique et les probabilités, son analyse
des modes de scrutin possibles — le « paradoxe de Condorcet » — ainsi que par
ses écrits philosophiques et son action politique, tant avant la Révolution que
sous celle-ci.
Page de titre de l’Essai sur l’application de
l’analyse à la probabilité des décisions rendues à la pluralité des voix.
Original
téléversé par Neal Finne
Condorcet se distingue rapidement par ses capacités
intellectuelles.
Les premières distinctions publiques qu’il reçoit sont en
mathématiques.
En 1774, Condorcet
est appelé au ministère par Turgot.
Dès lors,
Condorcet déplace son centre d’intérêt des mathématiques vers la philosophie et
la politique.
Esquisse d'un tableau historique des progrès de
l'esprit humain, 1795.
Condorcet, Jean-Antoine-Nicolas : de Caritat, marquis
de — Disponible dans la bibliothèque numérique du BEIC
La première année, il écrit essentiellement des
pamphlets, défendant les idées des amis de Julie de Lespinasse.
Les années
suivantes, il prend la défense des droits de l'homme et soutient les droits des minorités, dont
ceux des femmes, des Juifs et des Noirs (il adhère à la Société des amis des
Noirs).
Il soutient les
idées novatrices des États-Unis tout juste indépendants, et propose en France
des projets de réformes politiques, administratives et économiques.
Siégeant parmi les girondins, il propose une refondation du système éducatif ainsi que du droit
pénal.
Porte-parole des Lumières, Condorcet voit dans la
Révolution la possibilité d'une réforme rationaliste de la société.
Après la prise de la Bastille, il est élu au conseil
municipal de Paris.
En 1790 il fonde avec Emmanuel-Joseph Sieyès la Société
de 1789 et dirige le Journal de la Société de 1789, la Bibliothèque de l'homme
public (1790-1792), la Chronique de Paris (1792-1793) et le Journal
d'instruction sociale (1793).
Il prend en outre
une part active à la cause des femmes, en se prononçant pour le droit de vote
des femmes dès 1788 dans - Les lettres d'un bourgeois de New Haven puis dans le
Journal de la Société, et en publiant en 1790 - De l’admission des femmes au
droit de cité.
Jamais un État
démocratique n'a réellement existé selon lui, puisque « jamais les femmes n'ont
exercé les droits de citoyen ».
En se référant à
La Déclaration des Droits (1789), il dénonce le viol du principe de l'égalité
en droits dont les femmes sont victimes.
Il déconstruit
toute l'argumentation commune qui vise à écarter les femmes des droits de cité
: il n'y a pas de femmes de génie ?
C'est parce que
les femmes n'ont pas accès à l'éducation ; en outre, la plupart des citoyens ne
sont pas des génies et il existe des femmes plus intelligentes que certains
hommes auxquels on ne songe pas à retirer les droits civiques.
Quant aux
différences entre les deux sexes, elles ne sont pas « naturelles » mais
construites socialement par l'éducation et des lois iniques
Condorcet lance le
mouvement de l'éducation permanente qui doit permettre à tout citoyen de se
former tout au long de sa vie.
En avril 1792, il
présente un projet de réforme du système éducatif visant à créer un système
hiérarchique, placé sous l’autorité d’hommes de savoir, qui agiraient comme des
gardiens des Lumières et qui, indépendants du pouvoir, seraient les garants des
libertés publiques.
Le projet est jugé contraire aux vertus républicaines et
à l'égalité, livrant l'éducation de la Nation à une aristocratie de savants.
Ses travaux sur le
jury le conduisent à condamner la peine de mort.
Dans une lettre à Frédéric II de Prusse, il explique les
motifs de son opposition à cette peine : selon lui, les crimes graves et
affreux qui en sont susceptibles conduisent le jury populaire — institution
qu'il défend dans sa correspondance avec Turgot de 1771, au cours de laquelle il préconise d'écarter les préjugés de
classe en évitant que des riches ne jugent des pauvres, et inversement, ainsi
que dans l’Essai sur l’application de l’analyse à la probabilité des décisions
rendues à la pluralité des voix (1785) — à ne pas pouvoir juger de façon
sereine et éclairée, d'où une propension importante à l'erreur judiciaire.
Tout comme dans ses travaux sur les modes de scrutin,
Condorcet montre ainsi comment les mathématiques peuvent être employées pour
soutenir l'analyse de problèmes sociaux et politiques.
Dans les autres
essais, il démontre que le scrutin uninominal peut très bien ne pas représenter
les désirs des électeurs dès lors que le premier candidat ne récolte pas plus
de la moitié des voix :
- c'est le
paradoxe de Condorcet, qui montre un biais inhérent à ce type de scrutin, dans
la mesure où le candidat préféré d'une majorité d'électeurs peut n'être pas
élu, en raison de la division de ceux-ci et de la dispersion conséquente des
voix, conduisant ainsi un candidat qui n'obtient qu'une majorité relative à
être élu.
Condorcet retrouvé mort dans sa prison, (musée de la
Révolution française).
Fragonard fils
La Convention nationale ordonne son arrestation en 1793
et, après s'être caché pendant neuf mois à Paris, il tente de fuir mais est
rapidement arrêté : on le place dans une cellule où il est retrouvé mort le
surlendemain.
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