mercredi 4 mars 2020

Le bateau « Europe »

: est en surcharge et entraînera dans son naufrage l’Afrique entière. 

Dans la décadence actuelle, le Monde n’a pas de réponse.


Après l’âge des « Lumières » à la française, il manque l’âge des « Lumières » à l’africaine


Nicolas de Condorcet est un mathématicien, philosophe, homme politique et éditeur français, représentant des Lumières, né le 17 septembre 1743 à Ribemont en Picardie et mort le 29 mars 1794 à Bourg de l’Égalité (aujourd’hui Bourg-la-Reine). Extrait de Wikipédia

Le marquis de Condorcet.

Il est célèbre pour ses travaux pionniers sur la statistique et les probabilités, son analyse des modes de scrutin possibles — le « paradoxe de Condorcet » — ainsi que par ses écrits philosophiques et son action politique, tant avant la Révolution que sous celle-ci.

Page de titre de l’Essai sur l’application de l’analyse à la probabilité des décisions rendues à la pluralité des voix. 
Original téléversé par Neal Finne

Condorcet se distingue rapidement par ses capacités intellectuelles.
Les premières distinctions publiques qu’il reçoit sont en mathématiques.

En 1774, Condorcet est appelé au ministère par Turgot.
Dès lors, Condorcet déplace son centre d’intérêt des mathématiques vers la philosophie et la politique.

Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain, 1795.
Condorcet, Jean-Antoine-Nicolas : de Caritat, marquis de — Disponible dans la bibliothèque numérique du BEIC

La première année, il écrit essentiellement des pamphlets, défendant les idées des amis de Julie de Lespinasse.

Les années suivantes, il prend la défense des droits de l'homme et soutient les droits des minorités, dont ceux des femmes, des Juifs et des Noirs (il adhère à la Société des amis des Noirs).

Il soutient les idées novatrices des États-Unis tout juste indépendants, et propose en France des projets de réformes politiques, administratives et économiques.

Siégeant parmi les girondins, il propose une refondation du système éducatif ainsi que du droit pénal.

Porte-parole des Lumières, Condorcet voit dans la Révolution la possibilité d'une réforme rationaliste de la société.
Après la prise de la Bastille, il est élu au conseil municipal de Paris.

En 1790 il fonde avec Emmanuel-Joseph Sieyès la Société de 1789 et dirige le Journal de la Société de 1789, la Bibliothèque de l'homme public (1790-1792), la Chronique de Paris (1792-1793) et le Journal d'instruction sociale (1793).

Il prend en outre une part active à la cause des femmes, en se prononçant pour le droit de vote des femmes dès 1788 dans - Les lettres d'un bourgeois de New Haven puis dans le Journal de la Société, et en publiant en 1790 - De l’admission des femmes au droit de cité.

Jamais un État démocratique n'a réellement existé selon lui, puisque « jamais les femmes n'ont exercé les droits de citoyen ».

En se référant à La Déclaration des Droits (1789), il dénonce le viol du principe de l'égalité en droits dont les femmes sont victimes.

Il déconstruit toute l'argumentation commune qui vise à écarter les femmes des droits de cité : il n'y a pas de femmes de génie ?
C'est parce que les femmes n'ont pas accès à l'éducation ; en outre, la plupart des citoyens ne sont pas des génies et il existe des femmes plus intelligentes que certains hommes auxquels on ne songe pas à retirer les droits civiques.

Quant aux différences entre les deux sexes, elles ne sont pas « naturelles » mais construites socialement par l'éducation et des lois iniques

Condorcet lance le mouvement de l'éducation permanente qui doit permettre à tout citoyen de se former tout au long de sa vie.

En avril 1792, il présente un projet de réforme du système éducatif visant à créer un système hiérarchique, placé sous l’autorité d’hommes de savoir, qui agiraient comme des gardiens des Lumières et qui, indépendants du pouvoir, seraient les garants des libertés publiques.
Le projet est jugé contraire aux vertus républicaines et à l'égalité, livrant l'éducation de la Nation à une aristocratie de savants.

Ses travaux sur le jury le conduisent à condamner la peine de mort.

Dans une lettre à Frédéric II de Prusse, il explique les motifs de son opposition à cette peine : selon lui, les crimes graves et affreux qui en sont susceptibles conduisent le jury populaire — institution qu'il défend dans sa correspondance avec Turgot de 1771, au cours de laquelle il préconise d'écarter les préjugés de classe en évitant que des riches ne jugent des pauvres, et inversement, ainsi que dans l’Essai sur l’application de l’analyse à la probabilité des décisions rendues à la pluralité des voix (1785) — à ne pas pouvoir juger de façon sereine et éclairée, d'où une propension importante à l'erreur judiciaire.

Tout comme dans ses travaux sur les modes de scrutin, Condorcet montre ainsi comment les mathématiques peuvent être employées pour soutenir l'analyse de problèmes sociaux et politiques.

Dans les autres essais, il démontre que le scrutin uninominal peut très bien ne pas représenter les désirs des électeurs dès lors que le premier candidat ne récolte pas plus de la moitié des voix :
- c'est le paradoxe de Condorcet, qui montre un biais inhérent à ce type de scrutin, dans la mesure où le candidat préféré d'une majorité d'électeurs peut n'être pas élu, en raison de la division de ceux-ci et de la dispersion conséquente des voix, conduisant ainsi un candidat qui n'obtient qu'une majorité relative à être élu.

Condorcet retrouvé mort dans sa prison, (musée de la Révolution française).
Fragonard fils

La Convention nationale ordonne son arrestation en 1793 et, après s'être caché pendant neuf mois à Paris, il tente de fuir mais est rapidement arrêté : on le place dans une cellule où il est retrouvé mort le surlendemain.





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