31 octobre 2019 - Fabrice
Drapel.
« Allez expliquer
aux chrétiens nigérians qu’ils ne sont pas victimes d’un conflit religieux,
quand ils voient des combattants Peuls entièrement vêtus de noir, qui scandent
« Allahu Akbar ! » et crient ‘Mort aux chrétiens’ » – Sœur Monica Chikwe,
rapporté par John. L. Allen Jr., Crux, 4 août 2019.
« Des centaines de Chrétiens Numan de l’Etat d’Adamawa
ont été attaqués et tués par des pasteurs Peuls djihadistes.
La mosquée nationale d'Abuja. Shiraz Chakera
Quand ils se sont défendus, le gouvernement Buhari a envoyé
l’armée de l’air pour les bombarder. Est-ce juste ?! » – Femi Fani-Kayode,
ancien ministre de l’Aviation, Daily Post (Nigéria), 6 décembre 2017.
Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari (photo) «
mène ouvertement une politique anti-chrétienne qui a entraîné d’innombrables
meurtres et la destruction de communautés chrétiennes vulnérables un peu
partout dans le pays » a affirmé Bosun Emmanuel, secrétaire du Forum national
des aînés chrétiens du Nigéria. (Photo par Olivier Douliery-Pool / Getty
Images)
Telle est la situation : un djihad à vocation génocidaire vise la population chrétienne du
Nigéria.
Et à en croire les responsables chrétiens, ce djihad est
piloté par le président du Nigeria lui-même et ses compatriotes de la tribu des
Fulani.
Les médias et les analystes occidentaux affirment que les
vraies « causes de tout cela » sont des problèmes d’ « inégalité » ou de «
pauvreté », pour citer l’ancien président américain Bill Clinton.
Carte administrative du Nigeria
Muhammadu Buhari, le président musulman du Nigéria – il
doit d’occuper cette position en partie au soutien que lui a apporté l’ancien
président américain Barack H. Obama – encourage au « génocide
» des chrétiens, affirment aujourd’hui les responsables de la communauté
chrétienne du Nigeria.
Goodluck Jonathan, l'ancien président du Nigeria, a
accusé l'administration Obama de s'immiscer dans la politique de son pays afin
de le remplacer par son président actuel, Muhammadu Buhari. Sur la photo:
Goodluck Jonathan en 2012. (Photo de Sean Gallup / Getty Images)
Ainsi, le père Valentine Obinna, prêtre du diocèse Aba, affirme
que les massacres des chrétiens participent à l’ « islamisation du Nigéria » :
« Les gens en ont
le pressentiment. C’est évident. C’est clandestin. Ils veulent transformer le
Nigeria en pays musulman.
Mais le contexte est celui d’un pays ou une grande partie
de la population est chrétienne et c’est pourquoi cela devient très difficile
pour lui [Buhari]. »
Marché à Lagos. satanoid from Austin, TX, USA
La population du Nigeria est à peu près équitablement
répartie entre chrétiens et musulmans. Mais en 2011, ABC News a tenté d’expliquer
les tenants et les aboutissants de la colère musulmane au Nigeria:
Les fidèles prient lors d'une messe matinale à
l'église catholique Saint-Charles, site d'un attentat à la bombe de 2014 imputé
au groupe extrémiste islamique Boko Haram, dans le quartier à prédominance
chrétienne de Sabon Gari à Kano, dans le nord du Nigéria, le dimanche 17
février 2019. (Crédit: AP Photo / Ben Curtis.)
« La vague d’émeutes [musulmanes] a été déclenchée par la
Commission électorale nationale indépendante (INEC) qui a annoncé, lundi [18
avril 2011], que M. Goodluck Jonathan [un chrétien], était arrivé en tête du
premier tour de scrutin. Des émeutes ont alors éclaté dans les États du Nord
peuplés majoritairement de musulmans.
Carte des langues parlées au Nigeria - Hel-hama
La défaite du candidat musulman, Muhammadu Buhari, leur a
paru intolérable. Les musulmans du Nord ont pensé qu’après le décès l’an
dernier, du président musulman Umaru Yar’Adua, la succession revenait de droit
à un autre musulman.
Des groupes radicaux dans le nord [Boko Haram], ont donc
entrepris de corriger l’anomalie d’un président chrétien. Leur colère est
d’autant plus grande que les experts et les observateurs s’échinent à faire
remarquer que l’élection a été la plus indépendante et la plus équilibrée de
toute l’histoire du Nigeria. »
Masque royal en ivoire du royaume du Bénin. Edo people
Entre 2011 et 2015, Boko Haram – un groupe djihadiste qui
a commis des atrocités de type Daech avant Daech –a terrorisé et massacré des milliers
de chrétiens, notamment ceux qui vivaient en tant que minorités dans les
régions musulmanes du nord.
Lire aussi: Chrétiens
Massacrés, Médias Muets
En 2015, les musulmans du Nigéria ont finalement obtenu
ce qu’ils voulaient : un président musulman en la personne de Muhammadu Buhari.
Mais loin de se calmer, la violence n’a fait qu’empirer.
Les bergers
musulmans Peuls – la tribu dont Buhari est originaire – ont rejoint et même
dépassé Boko Haram dans le massacre de chrétiens.
Musiciens de l'État du Plateau. Dejazzeez
En un an seulement, de juin
2017 à juin 2018, les musulmans Fulani ont massacré
environ 9 000 chrétiens et détruit au moins un millier d’églises.
(Sous la présidence de Jonathan, les Fulani avaient mis trois
fois plus de temps pour tuer seulement une fraction [1 484] des chrétiens
récemment assassiné.)
Sur les six premiers mois de 2019, 52
attaques terroristes ont été menées contre des villages chrétiens.
« Pas un jour ne passe sans qu’un SMS ne m’arrive en
provenance de nos associés au Nigeria.
Ce matin, c’était : « Des bergers ont poignardé à mort un
fermier de 49 ans à Ogan », a
déclaré en juillet, Ann Buwalda, avocate spécialisée dans les droits de
l’homme.
Chaque fois que les médias grand public traitent de la
violence qui sévit au Nigeria, ils reprennent la rengaine de Johnnie Carson,
secrétaire d’État adjoint aux Affaires africaines d’Obama.
A Pâques 2012, après le bombardement d’une église ou 40
chrétiens avaient trouvé la mort, Carson avait déclaré
: « je profite de cette occasion pour souligner un point clé, à savoir qu’au
Nigeria, le moteur de la violence extrémiste n’est pas la religion ».
La politique pro-islamique / anti-chrétienne de
l'administration Obama
Dans une révélation
explosive , Goodluck Jonathan, ancien président du Nigeria (2010-2015), a
accusé l'administration Obama de s'immiscer dans la politique de son pays afin
de le remplacer par son président actuel, Muhammadu Buhari, accusé de
nombreuses personnes pour avoir facilité la persécution de Les chrétiens. Dans
son nouveau livre, My Transition Hours , Jonathan écrit :
"Le 23 mars 2015, le
président Obama a lui-même pris la décision inhabituelle de publier un message
vidéo directement aux Nigérians, leur indiquant simplement comment voter ...
Dans cette vidéo, Obama a exhorté les Nigérians à ouvrir le" chapitre
suivant "par leurs votes. Ceux qui comprenaient le langage subliminal ont
compris qu’il incitait les électeurs à voter pour que l’opposition [dirigée par
les musulmans] forme un nouveau gouvernement ".
Nouvelle révélation: un
génocide chrétien facilité par le gouvernement américain précédent au Nigéria
par Raymond
Ibrahim 23 décembre 2018
Comme l’a récemment expliqué
sœur Monica Chikwe , « allez donc
expliquer aux chrétiens nigérians qu’ils ne sont pas victimes d’un conflit
religieux alors qu’ils voient des combattants Fulani tout vêtus de noir,
scander « Allahu Akbar! » et hurler « Mort aux chrétiens ».
L’Association chrétienne du Nigéria s’est elle aussi, interrogé
:
« Comment affirmer
qu’il s’agit d’un affrontement [laïque ou économique] quand un groupe [de
musulmans] attaque, tue, mutile, détruit, et qu’un autre groupe [uniquement
composé de chrétiens] subit assassinats, mutilations et destruction de ses
lieux de culte ? »
En résumé, les bergers Fulani et Boko Haram prennent les
chrétiens pour cible parce que, pour citer
le père Valentine Obinna, le président Buhari et son cabinet musulman « se
proposent d’islamiser le pays ».
Les citations suivantes montrent que le père Obinna n’est
pas seul à accuser le président Buhari d’inciter en sous-main son clan Fulani à
mener le djihad contre les chrétiens :
« [L] e président musulman [Buhari] préfère accorder
l’impunité aux meurtriers plutôt que rendre la justice.
Il a truffé son
gouvernement de responsables musulmans, sans se préoccuper que les chrétiens
qui représentent la moitié de la population, soient dûment représentés. …
Des centaines de chrétiens Numan dans l’Etat d’Adamawa
ont été attaqués et
tués par des éleveurs peuls djihadistes. Et lorsqu’ils ont tenté de se
défendre, le gouvernement Buhari a envoyé l’armée de l’air pour les bombarder.
Est-ce équitable ?
QUE LE MONDE PRENNE NOTE ! » – Ancien ministre de
l’aviation, Femi
Fani-Kayode, 2017 (les majuscules sont dans la citation originale ; voir
ici aussi).
« Sous la
présidence Buhari, les bergers meurtriers Fulani ont bénéficié d’une protection
et d’un favoritisme sans précédent …
Plutôt que d’arrêter et de poursuivre les bergers Fulani,
les forces de sécurité (généralement contrôlées par des musulmans du Nord) les
protègent, libérant ainsi la terreur contre le peuple nigérian. » – Rév.
Musa Asake, secrétaire général de l’Association chrétienne du Nigéria,
2018.
Buhari « est
lui-même de la tribu des Fulani, des djihadistes !
Alors à quoi
pouvez-vous vous attendre ? » – Emmanuel Ogebe, avocat des droits de l’homme
basé à Washington DC, entretien avec Gatestone, 2018.
« Ils veulent frapper les chrétiens et le gouvernement ne
fait rien pour les arrêter, car le président Buhari appartient également à
l’ethnie des Fulani. » – Mgr
Matthew Ishaya Audu, évêque de Lafia, 2018.
Buhari « poursuit
ouvertement une politique antichrétienne qui a généré d’innombrables meurtres
dans tout le pays et la destruction de communautés chrétiennes vulnérables. » –
Bosun
Emmanuel, secrétaire du Forum national des aînés chrétiens, 2018.
Sans aucunement nier le rôle du président Buhari, le
Forum national des anciens, une association chrétienne, a pointé
du doigt, ce qui lui paraissait être la cause première de violence au
Nigéria :
« Le JIHAD a été déclenché au Nigeria par les islamistes
du nord à la tête desquels se trouve l’ethnie Fulani. Ce Jihad est basé sur la haine enseignée dans les mosquées et les
madrassas islamiques du nord du Nigeria, ainsi que sur l’idéologie suprémaciste
des Fulani.
Utilisant le
djihad conventionnel (violent) et le djihad furtif (civilisationnel), les
islamistes du nord apparaissent déterminés à faire du Nigéria un sultanat
islamique et à remplacer la démocratie libérale par la charia… Nous voulons un
Nigéria où les citoyens sont traités également devant la loi à tous les niveaux
… »
Bien que les
chrétiens représentent depuis peu, la majorité de la population nigériane, le
génocide perpétré à leur encontre a provoqué une baisse de la démographie telle
que le christianisme au Nigéria est, selon le Forum national des aînés « en
voie d’extinction », en raison de la progression de la charia au Nigeria [qui]
sonne le glas de l’église nigériane. »
Telle est la situation actuelle : un djihad de type
génocidaire frappe la population chrétienne du Nigéria – et, selon
les dirigeants chrétiens nigérians, ce djihad est piloté par le président du
Nigeria et ses compatriotes de la tribu des Fulani.
Parallèlement, les médias et les analystes occidentaux
présentent les conflits du Nigéria comme la conséquence des « inégalités », de
la « pauvreté » et des problèmes économiques pour reprendre les termes de
l’ancien président américain Bill
Clinton sur « l’origine de tout cela ».
Raymond Ibrahim , auteur de
Sword and Scimitar, Fourteen Centuries of War between Islam and the West (Sabre
et Cimeterre : 14 siècles de guerre entre Islam et Occident), est Distinguished
Senior Fellow du Gatestone Institute, Shillman Fellow du David Horowitz Freedom
Centre et Fellow Judith Rosen Friedman du Middle East Forum.
Source: Gatestone Institute
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